samedi 23 novembre 2024

incompaLe groupe sanguin comprend une lettre A, B ou O et un signe (+ ou -). Ce signe correspond au rhésus. On dit qu'une personne est de rhésus positif lorsque ses globules rouges portent à leur surface une certaine molécule, appelée molécule D ou molécule rhésus. Lorsque cette molécule est absente, on est rhésus négatif. L'incompatibilité de rhésus peut intervenir dans les cas où la mère a un rhésus négatif et le père un rhésus positif, et  l'enfant hérite du rhésus positif de son père. L’organisme de la femme produit alors des anticorps dirigés contre les globules rouges du fœtus qu’elle porte en elle.

L’incompatibilité de rhésus ne se produit que si la femme est du rhésus négatif et son conjoint du rhésus positif. Si la femme est rhésus positif et son conjoint rhésus négatif, il n'y a pas de risque. Si les deux sont du rhésus négatif ou si tous les deux sont du rhésus positif, il n'y a pas de risque non plus. Mais lorsque la mère est du rhésus négatif, le père du rhésus positif et que le fœtus hérite du rhésus paternel, ses globules rouges peuvent passer dans le sang de la maman lors de l'accouchement avec le détachement du placenta. Ainsi, ce sang rhésus positif sera considéré par le sang maternel comme un intrus car il ne reconnaît pas le facteur rhésus. Le sang de la mère va alors créer des anticorps anti-rhésus qui vont rester dans le sang maternel, et lors de la prochaine grossesse, si le fœtus est du rhésus positif, ils vont l'attaquer très tôt, ce qui peut créer un avortement ou la mort du fœtus. C’est ce qu’on appelle l’immunisation rhésus.

Afin de prévenir cette immunisation rhésus, François Xavier Kaboré, gynécologue obstétricien, recommande de faire le dépistage du groupe sanguin de la femme enceinte. Ainsi, si elle est de rhésus négatif, on doit s’assurer qu’elle n’est pas immunisée et si c’est le cas, elle doit être suivie au cours de la grossesse. « Pour prévenir l’immunisation, il est recommandé actuellement d’administrer du sérum anti D à titre de prophylaxie à partir du sixième mois de grossesse. Mais au cours de la grossesse, si elle a fait un avortement, une grossesse extra-utérine, toute situation où il peut y avoir passage des globules rouges dans son sang, on doit faire une prophylaxie en lui injectant du sérum anti D », précise-t-il. La prévention va également consister à déterminer le groupe sanguin du père. Au cas où le fœtus prendrait le rhésus positif de son père alors que sa mère est de rhésus négatif, c’est à ce niveau qu’il y a risque d’immunisation. « A la naissance, il faut systématiquement en salle d’accouchement, après la sortie du fœtus, faire un prélèvement au niveau du sang du cordon pour faire le groupage sanguin de l’enfant. S’il se trouve que le nouveau-né est du rhésus négatif, il n’y a pas lieu de faire la prévention. Mais s’il est du rhésus positif il faut, dans les 72h, administrer à la mère le sérum anti D pour prévenir l’immunisation ». Le sérum anti D permet de détruire d'éventuels anticorps qu'elle aurait créés.

Armelle Ouédraogo

 

rep uneCela fait bientôt deux mois que les établissements d’enseignement sont fermés. Une nécessité en vue de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus. Enseignants, Elèves, parents d’élèves, etc., tous s’inquiètent de la reprise des cours. Quelles solutions envisager pour sauver l’année ? L’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) et quelques acteurs de l’éducation font des propositions.

A la question de savoir quelles sont les solutions envisageables pour sauver l’année, les avis sont partagés. Selon Alphonse Baziémo, secrétaire à la communication de l’UNAPE-B, la solution proposée par l’association des parents d’élèves au ministère de l’Education nationale, c’est la validation de l’année pour les classes intermédiaires. « Vu que des évaluations avaient été déjà faites et qu’un certain volume horaire du programme annuel avait déjà été enseigné, il serait bien que le ministère valide l’année». Il ajoute que pour les classes d’examen, il serait opportun de  connaître le niveau d’avancement dans chaque établissement, pour reprendre les cours  avant  d’organiser  les examens au risque de léser certains candidats. rep 2Toutes les classes d’examen n’ont pas la même progression dans toutes les matières. Et la grande difficulté se situe généralement au niveau des matières scientifiques. L’UNAPES-B craint qu’à la reprise des cours, les consignes de précaution ne soient pas respectées. Dans les établissements privés d’enseignement, les effectifs sont généralement assez élevés. Si ces derniers doivent scinder les classes en vue de respecter la distanciation sociale, cela va induire des coûts. Et pour la majorité des établissements privés, le troisième trimestre est une période où il faut éviter au maximum les imprévus. Un professeur de maths dans un établissement de la place pense que le ministère devrait plutôt reprendre dès maintenant les cours dans les classes d’examen. « Le 1er juin annoncé comme nouvelle date de reprise des cours, c’est assez loin. D’ici le mois de juin, la saison des pluies va s’installer et durant cette période il y a des localités qui sont inaccessibles. De ce fait, les classes d’examen devraient reprendre en attendant les autres », détaille-t-il. A son avis, valider l’année dans les classes intermédiaires n’est pas la solution. Et ce, parce que les classes qui sont à un pas des classes d’examen n’auront pas vu tout le programme. Conséquence, il incombera aux enseignants de tout faire pour rattraper ce retard avant d’entamer le programme de la classe d’examen. Ce ne sont, tout compte fait, que des propositions et le dernier mot revient au gouvernement.

Elza Nongana (Stagiaire)

mask u eDes Ouagavillois ont du mal à respecter la mesure relative au port obligatoire du masque imposée par le gouvernement pour faire barrage à la pandémie de Covid-19. Le constat fait par radarsburkina ce mardi 12 mai 2020 dans la ville de Ouagadougou montre un relâchement dans l’application de cette mesure barrière.

Le port obligatoire du cache-nez ou masque, une des mesures prise par le gouvernement pour stopper la propagation de la pandémie de coronavirus, n’est pas la chose la mieux partagée par les Ouagavillois. Le constat fait par radarsburkina ce mardi 12 mai 2020 confirme largement cette affirmation. Cela saute aux yeux, que ce soit en circulation ou dans les lieux publics. Certains accrochent leur cache-nez au guidon de leur moto, d’autres l’empochent. Dans les kiosques, les magasins de commerce, on voit des jeunes sans masque de protection contre le COVID-19 et qui ne respectent pas distanciation physique d’au moins un mètre préconisée.

Anita Sourabié est vendeuse de fruits au bord du goudron. Elle dit avoir un cache-nez, qu’elle a même retiré de son sac pour montrer. « Je ne peux pas le porter toute la journée sous cette chaleur surtout que je suis au bord du goudron », s’est-elle justifiée.

« Oh ! C’est de la politique, votre histoire de port obligatoire de masque. J’ai un cache-nez, je le porte lorsque je rentre dans un lieu où il y a du monde », a lancé Boureima Sanfo, un fonctionnaire à la retraite que nous avons  croisé dans une station.

mask 2Fabrice Ouédraogo, étudiant en 2e année de sociologie, lui, porte fièrement son cache-nez. Apostrophé, le futur sociologue dit qu’il le porte non pour faire plaisir à quelqu’un encore moins parce que le gouvernement a décidé cela. « Je porte le cache-nez pour me protéger et protéger mon entourage. C’est aussi simple que ça », a-t-il expliqué l’air narquois.

 A la question de savoir quelles sanctions le gouvernement peut prendre contre ceux qui refusent d’en porter, Fabrice Ouédraogo soutient que l’exécutif ne peut rien face au non-respect de cette mesure. « Je ne pense pas qu’il pourra mettre un policier derrière chaque individu. C’est une question de prise de conscience individuelle », a-t-il clamé.

Même son de cloche chez Aziz Congo, stagiaire dans une structure de la place. « Je porte mon masque parce qu’il fait partie des mesures barrières pour éviter la propagation du virus », a-t-il relevé. M. Congo invite tout un chacun au respect des mesures barrières pour éviter un rebond de la maladie au Burkina Faso.

Une chose est certaine, le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, a fait savoir lors du dernier Conseil des ministres que les autorités locales opteraient pour la sensibilisation avant d’engager des mesures répressives contre les contrevenants. Quel genre de sanctions ? L’obligation du port du masque peut être regroupée au titre des mesures d’hygiène à respecter. Car lorsque l’état d’alerte sanitaire est décrété et que des mesures d’hygiène sont prises, les contrevenants peuvent se voir infliger soit des amendes, soit des peines privatives de liberté.

 Obissa

rahm uneAprès plus d’un mois de suspension, du fait du COVID-19, les transports interurbains, périurbains et ruraux ont repris le 05 mai 2020 sur toute l’étendue du territoire national. Les consignes du ministère des Transports sont respectées. C’est le constat fait par la rédaction de radarsburkina dans les compagnies de transport TCV, SBTA et Rahimo, ce lundi 11 mai 2020.

Il est 6h30 quand nous arrivons à la gare principale de la Société Bokoumbo transport de l’Agnéby (SBTA) à Gounghin. Les agents de la gare s’activent pour le premier départ, soit 7h. Un dispositif de lavage des mains est disposé à l’entrée. Nul n’entre dans la gare sans s’être lavé les mains ni sans avoir porté de cache-nez. A l’embarcation, une solution hydroalcoolique permet aux voyageurs de se désinfecter encore les mains. Le chef de gare, Benjamin Kaboré, loue la reprise des activités de transports et rappelle à ses collègues leur rôle essentiel dans la limitation de la propagation de la pandémie. Le car prêt pour le départ est de 63 places mais, a-t-il souligné, ils ne prendront que 53 voyageurs. « Cela nous permettra de respecter la mesure de distanciation physique. Pour l’instant, on n’a pas de difficulté majeure. Il y a des gens qui viennent sans cache-nez et qui négocient pour rentrer. C’est la seule difficulté», a-t-il déclaré.

rahm 2A la gare RAHIMO sise à Kalgondin, même constat. Les passagers pour le car de 9h à destination de Bobo-Dioulasso sont déjà alignés, prêts à embarquer et tous munis de cache-nez. Avant qu’ils aient accès au car, leur température corporelle est vérifiée et la dernière étape consiste pour eux à prendre leur dose de gel désinfectant. Alidou Diallo, chef de gare de RAHIMO Ouagadougou, soutient que c’est ainsi que ça se passe dans sa gare depuis la reprise le 5 mai 2020. « Ici, avant d’avoir ne serait-ce que des informations, il faut de prime abord se laver les mains. Lors de l’embarquement, en plus de toutes ces mesures, on sert du gel hydroalcoolique à tous les passagers », a-t-il détaillé. Pour lui, toutes les mesures édictées par le ministère des Transports sont respectées à la lettre par leur société.

rahm 3Autre gare, même réalité. A Transport Confort Voyageurs (TCV), pas de difficulté majeure à faire respecter les consignes, affirme le chef de gare. « En plus du respect de toutes ces mesures, nous désinfectons nos cars après chaque voyage », a-t-il dardé. Aussi, il laisse entendre que la semaine passée, toute la gare a été désinfectée. « Nous saluons nos clients qui acceptent de se plier aux réglementations sans couac », a-t-il terminé. En tout cas pour Rasmané Tarnagda, passager allant à Bobo, ces mesures sont salutaires pour éviter une contamination à grande échelle. « J’exhorte tout un chacun au respect des consignes, car il y va de la santé de tous », a-t-il terminé.

Le chef de service de la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM), Zacharie Sourwema, que nous avons rencontré dans la gare RAHIMO en plein contrôle, rassure qu’ils sont dans une phase de sensibilisation. « Pour le moment, nous ne constatons pas de manquement. Les mesures sont observées. Cela peut s’expliquer par la prise de conscience de tout un chacun, mais aussi par le fait qu’il y ait moins d’affluence », a-t-il analysé. Et de prévenir que toute compagnie de transport, passé le temps de la sensibilisation, qui sera prise pour non-respect des mesures se verra non seulement infliger une amende, mais aussi sa gare sera mise sous scellés pendant un bon moment.

 Obissa

reouv uneDans un communiqué datant du 2 mai 2020, le ministère en charge des cultes autorisait la réouverture des lieux de culte auparavant fermés. Ainsi, les fidèles musulmans ont repris d’assaut les mosquées. La Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina Faso, quant à elle, invitait dans un communiqué les églises à ne reprendre les cultes qu’à partir du dimanche 10 mai.  Radars Info Burkina a donc fait le tour de quelques églises protestantes hier pour un constat.

Les cultes ont effectivement repris dans la plupart des églises protestantes du Burkina le 10 mai. Les fidèles protestants ont ainsi repris le chemin des temples. A l’église « Chapelle internationale des vainqueurs », les cultes de dimanche comportaient précédemment deux séances mais le dimanche 10 mai, il n’y a eu qu’une séance. C’était une sorte de test pour s’assurer du respect des gestes barrières par les chrétiens avant de reprendre véritablement les cultes comme auparavant. Des lave-mains à pédales sont disposés dans la cour de l’église et devant chaque porte d’entrée. Chaque fidèle se lave ainsi les mains sous le regard d’un agent du groupe de sécurité de l’église. Pour avoir accès à l’intérieur de l’église, le port d’un cache-nez est obligatoire. reouv 2Les fidèles ont ainsi suivi le culte avec des masques de protection sous le regard d’hôtesses. Dans l’optique de respecter la distanciation sociale, les chaises ont été disposées de sorte qu’il y ait une distance d’au moins un mètre entre elles. Le culte s’est fait dans la grande église et dans la petite. Les fidèles qui n’avaient pas accès à la grande église ont suivi  le culte sur écran géant.

 A l’église des Assemblées de Dieu annexe de Cissin, c’est le même scénario : lavage des mains et port de cache-nez obligatoires, disposition des chaises à une distance d’au moins un mètre l’une de l’autre... C’est le même constat à l’église de la mission apostolique Tang Zugu, où un espace est laissé entre les croyants assis. Les pasteurs des différentes églises protestantes ont pris des dispositions pour éviter la propagation de la pandémie et ont pu, selon toute vraisemblance, sensibiliser leurs brebis au respect des mesures barrières du Covid-19. La preuve, lesdits fidèles respectent à la lettre les dispositifs mis en place dans le cadre de la lutte contre le virus à couronne. Dans les annonces des églises, les pasteurs invitent aussi leurs ouailles au strict  respect des mesures de prévention de la pandémie. Par ailleurs, certains fidèles supportent difficilement le port du masque de protection dans la position assise. Un des fidèles nous a ainsi confié qu’il apprécie certes les précautions prises mais qu’étant asthmatique, porter une bavette pendant le culte l’empêche de respirer correctement. La réouverture des mosquées et des églises protestantes est effective. Les églises catholiques, quant à elles, prévoient leur réouverture pour le 20 mai.

Elza Nongana (Stagiaire)

bamg uneL’humanité vit à une ère de progrès considérable des technologies de l’information. Le numérique fait désormais partie de notre quotidien. Le journaliste, dans le traitement de l’information, a fréquemment recours à ces outils. Pour comprendre comment les hommes de médias doivent bien utiliser le numérique dans le traitement de l’information, Radars Info Burkina a approché Aziz Bamogo, vice-président du Conseil  supérieur de la communication (CSC).

Pour Aziz Bamogo, les principaux avantages du numérique pour les journalistes, c’est que, d’une part, il constitue une extraordinaire source d’information (c’est le cas d’Internet) et que, d’autre part, il rend possible le recoupement de l’information.  «Le numérique permet de traiter une masse très importante d’informations et d’en extraire des données significatives (pourcentages, graphiques, etc.). Sans le numérique, on ne pourrait pas le faire », a-t-il précisé.

bamg 2S’agissant du flux d’informations qu’il y a sur les réseaux sociaux, M. Bamogo estime que le journaliste doit le traiter suivant deux approches. «La première, c’est de se dire que c’est une source d’information. La deuxième approche consiste pour l’homme de média à savoir qu’il lui faut être vigilant parce que dans ce flux informationnel, beaucoup de faits ne sont pas justes ou sont mal présentés.  Le journaliste doit donc, face à cette masse importante d’informations sur les réseaux sociaux, pouvoir prendre du recul, avoir une plus grande capacité de recoupement, de vérification de l’information ; c’est ce qu’on appelle le factchecking. Ce dont on a vraiment besoin aujourd’hui, c’est que le journaliste certifie qu’une information est juste ou pas », a expliqué le vice-président du CSC.

En outre, pour s’adapter au numérique, « les journalistes doivent beaucoup  se former en la matière.  Aujourd’hui, ceux qui sont dans le métier doivent pouvoir faire une sorte de formation complémentaire pour se mettre à jour et étudier des choses comme le data journalisme, la question des fake news, apprendre le factchecking. Il est donc important est de faire vraiment de la formation complémentaire  en vue de pouvoir, d’une part, exploiter le potentiel qu’offre le numérique pour le journaliste et, d’autre part,  se prémunir contre les écueils dus aux réseaux sociaux », a conclu M. Bamogo.  

Aly Tinto

cic uneChaque 8 mai, est célébrée dans le monde la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Au Burkina Faso, c’est dans la sobriété que cette journée 2020 a été célébrée par la Croix-Rouge Burkina dans le contexte de pandémie de coronavirus. Une conférence de presse a été conjointement animée à cette occasion par Lazare Zoungrana, secrétaire général de la Croix-Rouge Burkina, et Laurent Yves Saugy, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Burkina. Après avoir présenté les actions humanitaires dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 et dans le cadre de la crise humanitaire liée à l’insécurité, les premiers responsables de la structure ont procédé à une remise de vivres aux déplacés internes de Rimkièta, dans l’arrondissement 3 de la capitale.

«La Croix-Rouge burkinabè est particulièrement fière de reconnaître l’importance du travail de ses volontaires, de son personnel et de ses membres, qui s’attellent chaque jour, malgré les difficiles circonstances, à apporter secours et assistance à ceux qui sont dans le besoin », a déclaré Lazare Zoungrana.

Dans la lutte contre le coronavirus au Burkina Faso, la Croix-Rouge a toujours joué et continue de jouer sa partition. «A ce jour, plus de 845 volontaires travaillent dans 26 villes, dont celles touchées par la pandémie, pour accentuer l'information des populations sur le coronavirus. Les volontaires de la Croix-Rouge burkinabè sont mis à la disposition du comité national de réponse à la crise sanitaire. 31 volontaires assurent la désinfection intra domiciliaire dans les villes de Ouagadougou, 144 assurent le suivi des cas contacts à Ouagadougou et 17 à Ziniaré, 33 autres volontaires se relaient au niveau du centre d'appels. Il y a, en outre, eu la fourniture de 30 tentes sanitaires, de 200 sacs mortuaires, de 50 thermo flashs et d’un véhicule pour le transport des équipes d'intervention rapide au Centre d'opération de réponse aux urgences sanitaires (CORUS). Le ministère de la Justice a également bénéficié d’une dotation du CICR », a longuement égrené le SG de la Croix-Rouge, au titre des actions à mettre à l'actif de cette organisation humanitaire.

cic 2S'agissant de la crise sécuritaire et de ses conséquences humanitaires, les statistiques ci-dessous attestent des multiples actions menées par la Croix-Rouge burkinabè au premier trimestre de l’année 2020 : près de 55 000 déplacés internes ont reçu une assistance alimentaire à Djibo, dans la région du Sahel, et à Thiou, Kain, Sollé, Titao et Ouindigui, dans le Nord. 9000 déplacés internes de la région de l'Est ont reçu des kits de première nécessité composés de moustiquaires, de bâches, de nattes, de matériel de cuisine, de kits d'hygiène, de pagnes et de savon à Fada N'Gourma, Matiacoali et Gayeri (Est ). 444 déplacés internes du Centre-Nord (Barsalgho ) et du Sahel (Djibo, Gorom-Gorom ) ont été sensibilisés au COVID-19 20 172 déplacés internes ont été sensibilisés à l'hygiène et à l'assainissement et 22 111 PDI hors site ont bénéficié de dotation en kits d'hygiène.  10 084 enfants déplacés de Foubé et Barsalgho, à savoir 5457 filles et 4627 garçons, ont bénéficié d'une prise en charge psychosociale. 736 enfants victimes d'abus, de violence et d'exploitation, malades, blessés, soit 376 filles et 360 garçons, ont bénéficié de soins de santé, de vêtements et de chaussures. 9322 personnes ont été sensibilisées aux violences basées sur le genre et la protection de l'enfance en situation d'urgence. 983 enfants à Kaya et 32 133 autres enfants dans l’aire sanitaire de Fada N’Gourma ont été vaccinées.

Toutes ces interventions, faut-il le rappeler, se font des zones à haut risque d’insécurité. Il y a plus d’une année, par exemple, des agents de la Croix-Rouge burkinabè ont été victimes d’enlèvement. « Le contexte n’est pas facile mais nous travaillons beaucoup plus au niveau communautaire. Des zones sont inaccessibles mais les besoins ne font que grandir. La où nous devons apporter de plus d’efforts, c’est à ce niveau que nous devrons encore être plus prudents et pouvoir négocier l’accès à ces zones», a souligné Lazare Zoungrana.

« La présence d’engins explosifs et de mines dans les zones les plus directement affectées est une préoccupation pour la mise en œuvre d’activités humanitaires. En termes de défi et de nécessité, il y a l’ampleur grandissante des besoins des populations », a ajouté Laurent Yves Saugy.

 Ayant reçu des vivres de la Société burkinabè de télédiffusion, la Croix-Rouge a procédé à la remise officielle de ce don composé de riz, d’huile alimentaire, de sucre et de savon à des personnes déplacées ayant trouvé refuge à Rimkièta. « Pour joindre l’utile à l’agréable, la Croix-Rouge burkinabè a ajouté du matériel de première nécessité composé d’articles ménagers, des couvertures, des nattes, des moustiquaires, des sceaux», a précisé Denis Bakyono, président national de la Croix-Rouge.

Aly Tinto

yankine uneActuellement, c’est le mois du jeûne musulman partout dans le monde. Au cours de cette période de privations et de sanctification, il est vivement recommandé aux fidèles musulmans d’adopter de bonnes pratiques et de bons comportements. Hommes comme femmes doivent ainsi développer de nombreuses qualités. Quel rôle la femme musulmane doit-elle jouer durant ce mois de jeûne pour accompagner son homme, ses enfants et son entourage ? De quelles qualités doit-elle faire montre ?Hadja Zeinabou Yankiné, professeur de civilisation et histoire des religions au centre universitaire polyvalent du Burkina, nous donne des réponses.

D’entrée de jeu, a affirmé Hadja Zeinabou Yankiné, d’une manière générale, la femme musulmane qui aime l’islam doit bien s’occuper de son mari. Toute bonne femme doit être soumise à son homme comme le recommandent toutes les religions. Elle précise que soumission ne rime pas avec faiblesse mais qui traduit plutôt une complémentarité. « Chacun des partenaires dans le couple a son rôle à jouer, et ces rôles ne peuvent être inversés», dit-elle. La femme est le pilier de la société et pour être une bonne épouse et jouer pleinement son rôle, l’éducation est primordiale. Selon notre interlocutrice, de plus en plus, l’éducation de la jeune fille musulmane est faussée et le plus souvent elle est laissée à elle-même. yankine 2Beaucoup de parents n’ont pas le temps d’enseigner l’islam à leurs filles ni de leur apprendre comment prendre soin d’elles et comment être de bonnes épouses. « Ce n’est pas au moment où on s’apprête à donner en mariage une jeune fille qu’il faut commencer à lui enseigner son rôle ; cela doit être fait dès sa tendre enfance et étape par étape », martèle Hadja. Selon elle, toute femme musulmane doit respect et considération à son mari. En outre, elle doit être aux petits soins pour ce dernier, éviter les querelles, veiller à l’éducation des enfants, apporter le bonheur dans la famille et assurer l’équilibre du foyer. Et d'ajouter qu'en ce mois de jeûne qui est un mois béni, la femme musulmane doit redoubler d’efforts dans ce sens d'autant plus que si elle le fait, elle est récompensée doublement. « Les bénédictions que l’homme reçoit, son épouse les reçoit doublement. C'est pourquoi aucune femme ne doit laisser par exemple sa domestique cuisiner pour son homme », souligne-t-elle.

Une musulmane mariée nous affirme que son rôle est de travailler à mettre à la disposition de son mari tout ce dont il a besoin, de le réconforter et de l’encourager. « J’arrive à bien jouer mon rôle d’épouse musulmane. J’accompagne aussi mon époux dans la prière, dans la recherche du bien autour de soi et dans le renforcement des liens familiaux et amicaux », assure-t-elle. Elle nous confie qu'elle a, par exemple, incité son mari à acheter du sucre et des dattes à partager à sa famille, à ses amis et aux voisins du quartier. Mais pour que la femme musulmane arrive à jouer son rôle, beaucoup de facteurs sont à prendre en considération. Hadja Yankiné termine en disant que les devoirs dans un couple n’incombent pas seulement aux femmes : « Les hommes également ont des devoirs envers leurs femmes ». L’harmonie dans un couple est l'affaire des deux conjoints.

Elza Nongana (Stagiaire)

synéchieMaladie gynécologique assez fréquente, la synéchie utérine se définit comme un accolement des parois utérines. En effet, quand il y a synéchie, deux tissus de l’utérus s’accolent entre eux de façon anormale. L’accolement peut être total ou partiel. La synéchie utérine peut aussi se manifester par la destruction de la couche de base de la muqueuse utérine. Elle peut être cause d’infertilité secondaire.

L’accolement à la base de la synéchie utérine peut avoir diverses causes. Il peut résulter d’une infection de l’utérus, d’un curetage ou d’une aspiration après une fausse couche ou une interruption volontaire de grossesse, d’une intervention chirurgicale pour enlever les fibromes, d’une tuberculose génitale ou encore d’une infection suite à l’utilisation de moyens contraceptifs comme le stérilet. Evelyne Komboïgo, gynécologue, ajoute qu’au cours de la cicatrisation, les parois utérines peuvent se coller et entraîner aussi la synéchie utérine.

 La plupart des synéchies sont asymptomatiques et parfois identifiées à l’occasion d’un bilan d’infertilité. Elles peuvent néanmoins se manifester par une absence totale des règles quand la synéchie est totale et une diminution de la quantité des règles quand elle est partielle. Dans certains cas, les menstrues s'écoulent difficilement et sont accompagnées de douleurs. Le diagnostic de ce trouble gynécologique se fait « sur la base des signes fonctionnels, devant une absence totale ou une diminution des règles. Mais il sera confirmé par l'échographie pelvienne, par une hystérosalpingographie et aussi par l'hystéroscopie », précise la gynécologue. Quant à sa prise en charge, elle est chirurgicale. « Le traitement consiste à utiliser des bougies pour dilater les parois utérines. Il est souvent recommandé, après le décollement des parois, de laisser en place un dispositif intra-utérin comme le stérilet pour éviter que les parois se collent de nouveau lors de la cicatrisation. On peut également mettre la patiente sous oestro-progestatif pour faciliter la régénérescence de l’endomètre », a dit en guise de conclusion la spécialiste en gynécologie.

Armelle Ouédraogo

dgo uneMamadou Dango est un mathématicien burkinabè et chercheur en égyptologie. Au cours d’une émission spéciale sur une chaîne de télévision en décembre 1993, il avait annoncé la survenue d’un virus plus mortel que celui du VIH/SIDA. Contacté par la rédaction de Radarsburkina, il exhorte les scientifiques du monde à trouver impérativement un vaccin contre le COVID-19. 

Radars Burkina : Lors de votre passage sur une chaîne de télévision burkinabè en 1993, vous avez annoncé l’apparition d’un virus plus dangereux que le VIH/SIDA. S’agissait-il du coronavirus qui fait des ravages actuellement dans le monde ?

Mamadou Dango : « Je reconnais effectivement l’avoir prédit. Cela provient de mes recherches scientifiques. Car je suis parvenu au principe que l’expansion de l’univers a nécessairement une incidence directe sur le cerveau humain. Lorsque j’ai étudié et calculé l’expansion physique ralentie et accéléré de l’univers, j’en suis parvenu à la conclusion que le virus du VIH/SIDA qui faisait ravage est arrivé à un moment où le cerveau humain était en expansion ralentie. Pourtant l’expansion rapide que j’ai entrevue il y a des années, entraînerait un autre type de virus qui sera plus mortel que le SIDA ».

RB : Mais dans votre entretien le virus était annoncé avant les années 2000 ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ?

dgo 2MD : « Avant 2000 ? Non c’était une erreur de ma part car avant l’an 2000, un virus ne pouvait pas survenir puisqu’il faut nécessairement un tour complet du plan de Khéops qui va de 1 à 20. Le milieu étant 21 et pour un nouveau cycle, le chiffre 1 s’additionnant au chiffre, 21 et 1 font 22. Donc il faut 22 ans pour une expansion accélérée de l’univers ».

RB : Que proposez-vous pour endiguer cette pandémie ?

MD : « Seul un vaccin aussi bien curatif que préventif peut guérir ce mal. Je préconise deux solutions : il faut tout d’abord aller à la voie de la recherche d’un vaccin le plus rapidement possible. Là aussi il faudrait deux types de traitements car le COVID-19 fait partie des virus à enveloppe. Donc il faudrait trouver un mécanisme pour ramollir ou détruire l’enveloppe et un autre pour freiner la progression du virus dans l’organisme. En second lieu, j’exhorte les scientifiques à lever un peu les yeux vers le ciel  afin de comprendre l’expansion physique de l’univers avant de redescendre sur terre pour comprendre la vie elle-même ».

RB : Au niveau du Burkina Faso, comment la lutte doit-elle se mener ?

MD : « Face à cette situation, nous n’avons même pas de laboratoire de recherche scientifique capable de produire un vaccin en 21 jours pour le combattre. Pourtant nous nous disons hommes intègres. Il faut se dire la vérité, l’intégrité ce n’est pas seulement de vivre mais de se défendre également et ce, quelle que soit la situation ».

RB : Vous prétendez soigner le SIDA, est-ce que vous pouvez guérir un malade atteint du COVID-19 ?

MD : « Oui. Je peux d’ores et déjà commencer par le système de protection cognitif qui consiste à cerner les failles qui existent dans le cerveau des humains et qui favorisent la pénétration des virus. Cette méthode est aussi bien préventive que curative. Je rappelle que c’est par cette méthode que Louis Pasteur est venu à bout de la rage. Moi, je propose tout simplement une forme cognitive qui permet de nous protéger du virus. Pour conclure, je suis en mesure d’empêcher quelqu’un de tomber malade du COVID-19 et même du SIDA ».

Propos recueillis par Obissa

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