Face aux forces vives de la région des Cascades le 23 avril dernier, le Capitaine Ibrahim Traoré, a exprimé la volonté du gouvernement à faire sortir le Burkina de la dépendance alimentaire. Pour lui, on ne doit plus voir les Burkinabè comme des mendiants qui tendent toujours la main pour demander de quoi se nourrir. De sa conviction la région des cascades est un grenier qui peut nourrir tous les Burkinabè. De ce fait, il a invité les agriculteurs à préparer leurs champs, parce que dans deux semaines, un programme sera lancé pour les soutenir au maximum, pour les accompagner qu’il puisse produire suffisamment.
Lire ci-dessous le message du Capitaine Ibrahim Traoré.
« On vous a enseigné que nos sols sont pauvres. On cultive juste pour survivre et le reste nous importons contre nos richesses que nous avons ici.
Est-ce vraiment le cas ? Je ne pense pas.
C'est un esprit de colonisation qui nous avait amené à être dans cette situation.
Il est temps que nous nous décolonisons.
Et ça commence par les mentalités. Je compte sur chaque autorité pour pouvoir décoloniser les mentalités. (…)
La région des cascades est une région modèle. Ici, c’est le grenier, ça peut nourrir tout le Burkina, dans toutes les spéculations.
On doit se mettre au travail pour que notre rêve soit une réalité.
Il faut que vous ayez confiance en vous, que vous ayez confiance en la patrie. Nos ancêtres se sont battus pour nous réserver ce que nous appelons aujourd'hui le Burkina Faso il n'y a pas de raison que nous ne puissions pas nous battre pour léguer un Burkina meilleur à nos enfants. (...).
Nous nous préparons, nous sommes prêts, nous défendrons nos terres jusqu'au sacrifice suprême.
Ce que Thomas Sankara disait : quand le peuple se met debout, l'impérialisme tremble. Ça tout son sens aujourd'hui. Face à l'insécurité le peuple s'est mis débout. Face à l'insécurité alimentaire vous êtes debout. Face à cette mentalité d’esclavage, d’impérialisme, vous êtes plus que jamais débout. Le bout du tunnel n'est pas loin. Nous savons très bien que nous allons réussir.
Nous souhaitons que tous les jeunes se mobilise parce que dans deux semaines s'il plaît à Dieu nous lancerons un programme qui doit soutenir au maximum nos agriculteurs, pour les accompagner du mieux que nous pouvons, pour que nous puissions produire.
Ça sera de façon concrète. Nous avons réuni un certain nombre de choses. Vous devrez comprendre que nous sommes engagés coûte que coûte à ne plus tendre la main. On ne doit plus nous voir comme des mendiants.
Ce n'est plus au Burkina Faso qu'on viendra donner des miettes parce qu'on a faim. C'est nous qui devons désormais donner ce que nous n'avons pas fini de consommer. C'est nous qui devons faire des dons (...)
J’invite donc les gens à changer de mentalité. Croyez en vous. C’est possible. Il y a beaucoup de défis. Il y a beaucoup de choses à réaliser. (…)
Cette année, préparez vos champs, nous allons vous accompagner comme il faut ! »
Radarsburkina.net