jeudi 24 octobre 2024

462777456 1014843047353470 8684996838272524290 nAu Mali, la dette intérieure s’élève à environ 3.813 milliards de FCFA, ce qui représente 56,6 % de la dette publique totale. Le gouvernement a décidé d’allouer 200 milliards de FCFA au trésor public pour apurer une partie de cette dette intérieure, d’ici le 31 décembre 2024.

L’annonce a été faite par le ministre de l'Économie et des Finances, Alhousseïni Sanou à l’issue d’une rencontre entre le gouvernement et les chefs d’entreprises, le 18 octobre dernier, rapporte la télévision nationale ORTM.

En effet, selon le ministre de l’Economie et des Finances « un programme d’apurement de la dette intérieure de 200 milliards FCFA a été décidé par l’Etat du Mali. À partir du lundi (ce 21 octobre 2024 NDLR), le paiement des mandats en souffrances va commencer et il va concerner tous les secteurs d’activités ». Le paiement s’étendra jusqu’au 31 décembre prochain, a-t-il notifié.

1200x800De ses explications, le retard observé par l’Etat dans le remboursement de ses créanciers nationaux se justifie par le fait que « depuis 2020, l’Etat du Mali n’a bénéficié d’aucun appui budgétaire de l’extérieur.  Le pays marche avec les recettes internes mobilisées par la douane, les impôts et le domaine. Le financement de l’économie par les banques nationales, la banque centrale est drastiquement réduite ».

 A travers cette décision, le gouvernement entend « restaurer la trésorerie des entreprises afin de relancer la machine de l’économie ».

462698056 1014843044020137 8884057844307484225 n

« Nous nous donnons l’engagement de continuer à assurer le paiement correct de la dette intérieure de la meilleure façon afin de pouvoir continuer à être de meilleurs partenaires », a rassuré le Alhousseïni Sanou.

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102002 ouattara akuffo addoh 1024x617Dans un communiqué final publié à l’issue de la première Conférence au Sommet des Chefs d’État dans le cadre de l’Accord de Partenariat Stratégique entre la Côte d’Ivoire et le Ghana (APS), les présidents Alassane Ouattara et Nana Akufo-Addo, ont réaffirmé leur engagement à avancer vers la mise en place de la monnaie unique Eco, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Le communiqué précise que les deux chefs d’Etat ont instruit leurs ministres de mettre en place les politiques nécessaires pour atteindre les critères de convergence économique requis pour le lancement de cette monnaie régionale. Il s’agit entre autres, de la maîtrise de l’inflation, la gestion de la dette publique et le contrôle des déficits budgétaires.

Le président Alassane Ouattara a insisté sur l’importance de cette initiative soulignant que « la Côte d’Ivoire a déjà fait des efforts significatifs pour respecter les critères de convergence, et sera prête dès l’année prochaine ».

Nana Akufo-Addo, a pour sa part appelé à une collaboration renforcée entre la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigéria, « trois des principales économies de la sous-région ».

 « Ces trois pays doivent prendre le leadership dans cette initiative et faire avancer le processus de l’Eco », a-t-il soutenu.

De son avis, la réussite de ce projet nécessite l’implication des grandes puissances économiques de la CEDEAO.

L’objectif à travers la monnaie unique Eco, prévue pour être lancée d’ici 2026, est d’assurer une stabilité économique au sein des pays membres de la CEDEAO, améliorer la compétitivité de la région, faciliter le commerce intra-africain et réduire la dépendance aux monnaies étrangères, notamment le franc CFA et le dollar.

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proprietes or 1Une étude sur les flux financiers illicite dans le secteur extractif au Burkina Faso, réalisée par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF), en mai 2023, a révélé que l’essentiel des flux financiers illicites provient de la fraude en matière de commercialisation de l’or, favorisant ainsi le financement du terr0risme.

Voici ci-dessous les principales actions de fraudes :

  • Vol de métaux précieux ;
  • Commercialisation de l’or sans autorisation ;
  • Blanchiment de capitaux en bande organisée ;
  • Fraude fiscale ;
  • Non-respect de la règlementation des relations financières avec l’extérieur, association de malfaiteurs, « Hawala » ;
  • Fausses déclarations de quantités ou de valeur à l’importation et à l’exportation (commises parfois avec des documents faux ou falsifiés)
  • Non-renseignement des registres constaté lors des contrôles de DGMG (Direction Générale des Mines et de la Géologie).
  • Fausses déclarations de dépenses des travaux des sociétés de recherches.
  • Existence des « comptoirs » clandestins. Ces comptoirs sont parfois hébergés dans des cours à habitations ou des magasins. L’existence de ces comptoirs clandestins contribue à alimenter la fraude liée à la commercialisation de l’or.
  • Non-transmission de l’intégralité des données des travaux de recherches géologiques et minières à l’administration des mines par les détenteurs de permis en cas de départ, d’où la fuite de l’information géologique et minière du Burkina vers l’extérieur. Ces données peuvent faire l’objet de spéculation à l’insu de l’administration publique. ü
  • Non-transparence dans les transactions des permis de recherche.
  • Vente de l’or entre individus sans passer par les canaux légaux prévus par la législation en vigueur, aussi ces individus profitent de la porosité des frontières pour écouler l’or à l’international. En effet, ils utilisent trois canaux principaux :
  • - le canal de la transhumance transfrontalière, le transit des produits miniers par le canal de la transhumance frontalière est source de FFI. Dans le cas de la contrebande, les animaux sont utilisés pour la cache et le transport de l’or d’une ville à une autre et d’un pays à un autre ;
  • - le trafic routier, le mode opératoire le plus fréquent est l’aménagement de cachettes spécifiques dans les parois des véhicules afin d’y cacher l’or et le soustraire de la vue des services chargés des contrôles sur les axes routiers (Police, Gendarmerie, Douanes).
  • - le trafic par l’aéroport, pour ce type de trafic, les délinquants prennent le soin de dissimuler l’or dans des emballages généralement hors de soupçon (chaussures, serviettes…) qu’ils rangent dans leurs bagages. L’or est parfois transformé de façon grossière pour faciliter l’emballage et le rangement. Il existe également des cas de complicités entre le trafiquant et certains acteurs de l’aéroport afin de faciliter la sortie de l’or.
  • Financement de l’exploitation des mines d’or par des individus non formellement identifiés. La non-identification des investisseurs réels dans l’exploitation des mines d’or industrielles et artisanales constitue une source probable de FFI. En effet, ces investisseurs non identifiés fournissent des ressources aux exploitants artisanaux qui sont tenus de leur rétrocéder toute la production ;
  • Revente des produits prohibés aux exploitants artisanaux par les détenteurs de permis d’exploitation semi-mécanisée ;
  • Recrutement et placement d’acheteurs d’or clandestins sur les sites d’orpaillage artisanaux généralement sous contrôle des groupes terroristes et avec l’aval de ces derniers.
  • Insuffisance de contrôle de l’État chez les assujettis à la LBC/FT. La difficulté de suivi des transactions financières en lien avec le secteur extractif constitue une possibilité de FFI ;
  • Utilisation des produits dérivés de l’exploitation minière non contrôlés par l’État (Charbon fin, l’argent et autres métaux). La non-prise en compte de produits de valeur dérivés de l’exploitation minière alors qu’ils sont vendus hors des frontières ;
  • Taux d’intérêt exorbitants sur les prêts accordés par les maisons mères à leurs filiales afin d’accroitre leurs charges financières et réduire les bénéfices futurs. Les mêmes bénéficiaires créent des filiales et les financent à des taux d’intérêt exorbitants pour la recherche ou l’exploitation minière ou encore la cession de titres miniers à forte valeur à des prix dérisoires ;
  • Existence de contrats fictifs entre sociétés du même groupe.

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WhatsApp Image 2024 10 07 at 15.40.57 1080x540Le Président du Faso, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a procédé, ce lundi matin, au lancement officiel des activités de la Banque postale du Burkina Faso (BPBF).

Doté d’un capital de 15 milliards de FCFA, la BPBF est une banque commerciale tout public. L’ambition est de faciliter l’accès des plus vulnérables aux services financiers, appuyer les petites et moyennes entreprises, et jouer un rôle moteur dans le développement de l’économie nationale.

Dans son discours officiel livré par le ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar NACANABO, le Président du Faso a salué la naissance de cette banque qui s’inscrit dans sa vision d’un « développement inclusif, un progrès économique et social dont chaque Burkinabè pourra bénéficier », rapporte la présidence du Faso.

Pour le Chef de l’Etat, cette institution n’est pas seulement une banque ; elle incarne les aspirations du peuple burkinabè en quête d’un mieux-être qui adviendra grâce au financement des secteurs stratégiques de notre économie.

La Banque postale du Burkina Faso, aux côtés de la Banque des Dépôts du Trésor, et de la Caisse des Dépôts et d’Investissements dont les activités seront lancées prochainement, jouera « un rôle crucial dans la centralisation des ressources publiques et le financement de projets structurants, contribuant ainsi à la transformation économique de notre pays ».

A en croire la présidence du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a, dans le livre d’or de la banque, invité le personnel d’en faire une institution financière de proximité qui accompagnera le développement partout au Burkina Faso.

Le directeur général de la BPBF, Inoussa BOUNDAONE a salué les efforts du Chef de l’Etat et du gouvernement pour leur implication à la mise en route effective de cette banque. Pour lui, la BPBF qui a fait ses premiers pas dans l’univers bancaire en avril 2023, est « le fruit d’un effort collectif, guidé par une conviction forte, celle de rendre les services bancaires plus proches des citoyens, où qu’ils se trouvent ».

Selon lui, la BPBF traduit l’engagement des actionnaires à offrir des services financiers adaptés aux besoins des populations pour le renforcement de l’inclusion financière.

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How is Inflation CalculatedLa banque mondiale annonce une probable croissance économique de 5,7% en 2024 au Niger après la levée des sanctions de la CEDEAO et l’UEMOA en février 2024 et le rétablissement partiel des financements.

Selon un communiqué de l’institution, « la croissance pourrait remonter à 5,7 % cette année » et ce rebond serait tiré par les « exportations de pétrole », puisque les « secteurs non pétroliers (industries et services), qui ont subi de lourdes pertes en 2023, peinent à se relever ».

 Notons que le taux de pauvreté au Niger, est estimé à environ 43,9% en 2024.

La banque mondiale relève que « compte tenu des prévisions de croissance, le taux d’extrême pauvreté devrait diminuer à partir de cette année, pour s'établir à 42,5 % d’ici à la fin de 2026 ».

Selon elle, « cette projection suppose que la production agricole progresse fortement et que la hausse des revenus pétroliers soit efficacement exploitée au profit de la population ».

« La production et les exportations de pétrole devraient augmenter les recettes publiques, elles vont également amplifier la volatilité de la croissance », indique la Banque mondiale.

Mais l’institution financière mondiale, souligne qu’il s’agit d’une ressource limitée.

De ce fait, « en l’absence de la découverte de nouveaux gisements, les réserves pétrolières du Niger devraient commencer à décliner à partir du milieu des années 2030 », fait-elle remarquer.

Au regard de tout ce qui précède, la banque mondiale recommande à l’Etat nigérien de « se concentrer sur l'amélioration de la productivité en investissant notamment dans le domaine de l’éducation et renforcer la mobilisation des recettes intérieures (tant pétrolières que non pétrolières), pour disposer d’une marge de manœuvre budgétaire accrue de manière durable ».

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461420435 857528569902860 6993712222456947730 nLa Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a annoncé ce vendredi 27 septembre 2024, avoir saisi 20 tonnes de produits pharmaceutiques prohibés soit 933 000 plaquettes, dissimulés dans 506 cartons, sur deux véhicules de transport de personnes transformés en camions de transport de marchandises. Cette saisie a été effectuée dans la nuit du 7 au 8 août 2024 au Centre-Est.

Les produits sont composés d’amphétamines et d’autres substances dangereuses. Il s’agit de :

  • 630 000 plaquettes de Cold tablets ;
  • 195 000 plaquettes de Norfloxacin ;
  • 30 000 plaquettes de Paracétamol ;
  • 36 000 plaquettes de Viagra King night ;
  • 2 000 plaquettes de Tramaking ;
  • 40 000 plaquettes de Cipro.

461428345 857529776569406 3839917601154668571 nLa valeur financière des produits saisis est estimée à 366 088 461 millions de FCFA, a indiqué le Coordonnateur National de la CNLF.

Dr Yves Kafando a déploré que de tels actes continuent de mettre en péril non seulement les caisses de l’État, mais aussi la santé publique, en exposant les consommateurs à des risques graves.

Il a appelé à une prise de conscience collective et à une éducation citoyenne, particulièrement vis-à-vis des jeunes, principales cibles de ces produits dangereux.

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 « E𝑛 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑢 𝑞𝑢𝑜𝑡𝑖𝑑𝑖𝑒𝑛, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑣𝑜𝑢𝑑𝑟𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑎̀ 𝑢𝑛𝑒 𝑒́𝑑𝑢𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑖𝑡𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒, 𝑎𝑙𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑣𝑖𝑠-𝑎̀-𝑣𝑖𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑗𝑒𝑢𝑛𝑒𝑠𝑠𝑒 », a-t-il laissé entendre.

461526849 857532059902511 4430777051990262594 nPar ailleurs, pour éradiquer la fraude sous toutes ses formes, il estime qu’il est impératif de renforcer la synergie entre l’État, les populations et les acteurs économiques.

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Cinq ans après sa tenue à Ouagadougou, la capitale burkinabè a accueilli ce jeudi 11 juillet 2024, la deuxième session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) à l’Agence principale de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Cette session a examiné tous les points inscrits à son ordre. Vous trouverez ci-joint dans une vidéo, les points saillants de cette rencontre.

Au terme de l’échéance, le président du Conseil, le ministre des Finances et du Budget de la

République de Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly, s’est réjoui de la qualité des échanges, preuve de la détermination de l’Organe à contribuer significativement à la consolidation du processus d’intégration au sein de l’Union.

Il a précisé que les perspectives économiques de l’Union restent favorables en 2024 même si cela dépend de l’évolution de la conjoncture internationale, de la situation sécuritaire et socio-politique dans l’Union ainsi que des effets du changement climatique.

En effet, soutiendra Adama Coulibaly, au premier trimestre 2024, l’activité économique est restée dynamique avec une progression de 5,1% du PIB réel, contre une hausse de 4,8% enregistrée au dernier trimestre 2023, grâce principalement à l’augmentation des recettes d’exportation et la mobilisation de ressources extérieures par les Etats membres de l’Union.

02En outre, le PIB connaîtrait une accélération selon les prévisions de la BCEAO révélées par le président du Conseil des ministres de l’Union, à travers la bonne tenue des productions extractives et manufacturières ainsi que des services.

« La croissance du PIB de l’Union, en termes réels, ressortirait à 6,1% en 2024 contre 5,3% en

2023 », a-t-il affirmé.

Cependant, l’on enregistre un taux d’inflation, au sein de l’UEMOA, de 2,8% au premier trimestre 2024 contre 2,3% au dernier trimestre 2023 dû à la faible performance de la production céréalière réalisée durant la campagne agricole 2023-2024 dans l’Union, suivie d’une hausse progressive des prix des produits alimentaires, a-t-il expliqué.

Au regard de ce qui précède, il a exhorté l’ensemble des membres du Conseil à poursuivre les efforts de consolidation budgétaire entrepris, en vue de renforcer les marges budgétaires et contribuer ainsi à la stabilité monétaire et financière de l’Union.

03Ainsi, le Conseil a réaffirmé son engagement à œuvrer ensemble pour le développement économique et social de la région, dans un esprit de solidarité et de coopération.

Le Conseil des Ministres de l’UEMOA est l’organe de l’Union chargé de la mise en œuvre des orientations générales définies par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement.

Il se réunit tous les trois mois en session ordinaire et tient des sessions extraordinaires en cas de besoin. Chacun des huit Etats membres de l’Union (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) est représenté au Conseil par deux Ministres dont celui chargé des Finances.04

La Présidence du Conseil est confiée à un des ministres des Finances, élu pour un mandat de deux ans. Depuis le 1er janvier 2023, le ministre des Finances et du Budget de la République de Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly, assure ce poste.

Flora SANOU

naknabnaknabDans le cadre du 9e Symposium africain sur la fiscalité, qui a débuté depuis le 29 mai 2024, à Nairobi, dans la capitale du Kenya, Dr Aboubakar NACANABO, ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective du Burkina, a donné une communication sur « la fiscalité d’hier, d’aujourd’hui et de demain » le vendredi 31 mai 2024, selon son service de communication.

 

Au cours de cette communication, Dr Aboubakar NACANABO, expert en fiscalité internationale, a proposé aux administrations fiscales africaines l'utilisation de l'intelligence artificielle pour booster davantage les performances.

En effet, selon lui, les administrations fiscales africaines, par le passé, étaient caractérisées par une organisation fragmentée avec de nombreux inconvénients parmi lesquels une absence de vision globale sur la situation des contribuables, une superposition des contrôles, l’alourdissement des coûts administratifs.

De plus, ces administrations fiscales d’hier étaient peu performantes, communiquaient très peu et privilégiaient la mise en œuvre des prérogatives de puissance publique.

En ce qui concerne les administrations fiscales aujourd’hui, le ministre de l'Economie burkinabè souligne qu'elles utilisent   les technologies de l’information et les systèmes de paiement électronique, avec comme effets induits la réduction du coût de gestion de l’impôt, la réduction de la corruption, la réduction des pertes d’informations, l’amélioration du recouvrement des impôts, etc.

Ce sont également des administrations fiscales qui communiquent davantage et prônent la transparence. Elles travaillent au quotidien à rétablir la confiance avec les contribuables.

Ainsi, pour performer davantage, Dr Aboubakar NACANABO indique que les administrations fiscales africaines du futur pourraient utiliser l’Intelligence artificielle( IA) comme alliée pour juguler les coûts exorbitants de la fraude fiscale, estimée à un peu plus de 8 milliards de dollars par an en Afrique par l’organisation Tax Justice Network.

A son avis, l’utilisation de l’Intelligence artificielle dans les contrôles fiscaux permettra également une meilleure exploitation des bases de données (datamining).

Par ailleurs, Dr Aboubakar NACANABO estime que l'IA offrira également aux administrations fiscales la possibilité d’examiner d'importants volumes de données financières et d’identifier des anomalies qui pourraient indiquer des fraudes fiscales et un meilleur ciblage des entreprises à contrôler.

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infoinfouemoaPar appel public à l'épargne sur le marché financier de l'UEMOA lancé entre le 11 avril et le 13 mai 2024, le Burkina Faso a pu lever 130 milliards FCFA contre 120 milliards FCFA recherchés au départ, ce malgré le contexte sécuritaire et géopolitique difficile, informe le ministère de l'Économie.

 

« L'emprunt réalisé par syndication sur le compartiment obligataire de la BRVM (Bourses régionales des valeurs mobilières, place financière de l’UEMOA, NDLR), a enregistré un taux de souscription de 108% », précise le ministère de l'Économie du Burkina.

Notons que la syndication au niveau financier fait référence à l'action de plusieurs partenaires bancaires regroupés pour délivrer des financements ou des crédits en vue d'une opération financière.

En outre, les pays qui ont participé à cette souscription en plus du Burkina Faso sont,t, entre autres, le Niger, le Togo, le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Sénégal.

Cet appel public à l’épargne a un taux d’intérêt annuel qui fait 6,3% sur 5 ans, et 6,55% sur 7 ans respectivement (TPBF 6,3% – 2024-2029, TPBF 6,55% 2024-2031).

Il a été conduit sous le leadership de la Société africaine d’ingénierie et d’intermédiation financières (SA2IF), arrangeur principal et chef de file avec comme co-chefs de file de l’opération la Société de Gestion et d'intermédiation (SGI) Togo et la SGI Bénin.

En rappel, avant le Burkina Faso, le Mali a levé 52 milliards FCFA en 13 jours après le 2 mai où il avait adjugé 24,892 milliards FCFA.

Le Niger, quant à lui, a pu récolter 535 milliards en l'espace de 10 jours, après avoir levé 457,991 milliards FCFA le 26 avril 2024.

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mmmkiDans une tribune, l’ancien président Macky Sall, envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, affirme que le système financier international est défavorable aux pays en développement. Selon lui, quelle que soit la solidité de nos politiques économiques, l’accès aux capitaux est à la fois restreint et excessivement cher, les politiques fiscales et monétaires sont dictées par des banques centrales lointaines.Ainsi, pour rendre le système financier international plus équitable, il invite les pays à rejoindre le Pacte de Paris afin de réécrire les règles de la finance mondiale, de donner aux pays en développement un plus grand poids dans les institutions financières internationales et de mobiliser des fonds pour une croissance durable.

Lire ci-dessous un extrait de sa tribune.

 

« Lorsque je réfléchis à mes douze années passées à la tête du Sénégal, une leçon prévaut : le système financier international est défavorable aux pays en développement comme le mien.

Quelle que soit la solidité de nos politiques économiques, nous sommes considérés comme un pari risqué. Notre accès aux capitaux est à la fois restreint et excessivement cher. Nos politiques fiscales et monétaires sont dictées, en fait, par des banques centrales lointaines. Et lorsque nous essayons de protester, nous découvrons que nous n’avons pas de voix.

Selon la Banque mondiale, 60 % des pays à faible revenu présentent un risque élevé de surendettement ou y sont déjà confrontés. Les paiements d’intérêts de ces pays ont quadruplé au cours des dix dernières années, alors que les taux d’intérêt mondiaux ont grimpé en flèche.

Pour honorer le remboursement de leur dette, ces pays à faible revenu réduisent leurs dépenses en matière d’éducation, de santé et d’autres services publics. Ce faisant, ils sacrifient également leur droit à un avenir meilleur. (…)

Lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI cette année, le FMI a averti que les inégalités mondiales se creusaient et que « les pays les plus pauvres prenaient encore plus de retard ».

(…) Les pays africains paient leurs emprunts quatre fois plus que les États-Unis et huit fois plus que les économies européennes les plus riches, selon les recherches menées par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Notre accès au financement du développement et du climat dépend de la fin de cette discrimination financière.

Il est plus urgent que jamais de rendre le système financier international plus équitable, plus sensible aux besoins réels des pays en développement et plus représentatif de la communauté mondiale. (…)

L’année dernière à Paris, lors d’un sommet mondial convoqué par le président français Emmanuel Macron, 32 pays, dont le Sénégal, se sont mis d’accord sur le Pacte de Paris pour les peuples et la planète (P4).

Nous cherchons à rassembler le plus grand nombre de pays possible, de tous les continents et de tous les niveaux de revenus, en surmontant les divisions. (…)

Nous invitons d’autres pays à rejoindre le Pacte de Paris afin de réécrire les règles de la finance mondiale, de donner aux pays en développement un plus grand poids dans les institutions financières internationales et de mobiliser des fonds pour une croissance durable. Nous espérons ainsi créer un nouvel ordre financier mondial et inclusif, adapté au XXIe siècle ».

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