jeudi 23 janvier 2025

revueactuLa Conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO a pris des sanctions diplomatiques, économiques et financières contre la République de Guinée et ses dirigeants. Au Togo voisin, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a engagé des mesures pour permettre aux citoyens togolais de faire face à la vie de plus en plus chère due à la crise multidimensionnelle. Sur le plan monétaire, le bitcoin garde sa tendance baissière face au dollar américain. Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.

Le bitcoin a poursuivi sa chute, commencée depuis novembre 2021, pour se situer en bas de 18 750 dollars le dimanche 26 septembre. Alors que ce cryptoactif avait atteint en novembre 2021 la barre de 67 000 dollars, cette chute vertigineuse donne du fil à retordre aux spéculateurs de cette monnaie. En effet, les acheteurs de cette monnaie en novembre 2021 ont perdu, en l’espace de 10 mois, 75% de leur investissement. La même difficulté peut concerner des pays comme le Salvador, qui ont fait de la reine des cryptomonnaies (le bitcoin en l’occurrence) une devise nationale.

Au sein de la sous-région ouest-africaine, la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a tenu une session extraordinaire à New York, le 22 septembre 2022, au cours de laquelle des sanctions ont été prises contre la République de Guinée et ses autorités. Il s’agit du rappel des ambassadeurs des pays membres de la CEDEAO auprès de la République de Guinée et de la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur dudit pays par les institutions financières de la CEDEAO, notamment de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO. Il y a eu également le gel des avoirs financiers et l’interdiction de voyager qui ont ciblé certaines personnalités dont le président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya. La CEDEAO prévient qu’il y aura des sanctions plus sévères si les autorités n’adoptent pas, dans un délai d’un mois, à compter du 22 septembre 2022, une durée de transition raisonnable et acceptable.

Au Togo voisin, le président Faure a décidé d’allouer un montant annuel de 22,5 milliards de francs CFA pour l’augmentation de 10% de la valeur indiciaire des salaires et pensions de retraite pour les fonctionnaires civils et militaires et les retraités du secteur public. Un budget annuel de 8,8 milliards de francs CFA a également été disponibilisé pour une revalorisation additionnelle de 5% de la pension de retraite pour tous les retraités du secteur public et du secteur privé et une indemnité mensuelle de transport de 10 000 francs CFA à titre exceptionnel pour chaque fonctionnaire de l’Etat, payable hors bulletin. En janvier dernier, Faure Gnassingbé avait accordé « aux fonctionnaires des secteurs public et parapublic et aux retraités une avance d’un mois de salaire remboursable». Les bénéficiaires du reliquat de cette avance ont été gratifiés des 8 mois restants à rembourser. Il accorde également une gratification spéciale de 3 milliards francs CFA par transfert monétaire direct au profit des parents d’élèves pour l’achat des fournitures scolaires et une subvention de 2,5 milliards de francs CFA pour l’acquisition des manuels d’écriture et de lecture pour les élèves de l’enseignement primaire. Il a aussi été décidé une augmentation de la subvention pour les engrais, de la subvention aux produits pétroliers et de la subvention au gaz domestique, respectivement de 6 ; 30 et 7,7 milliards de francs CFA. Quant aux mesures fiscales prises en faveur du secteur privé dans le cadre de l’Etat d’urgence sanitaire, elles ont été reconduites.

Etienne Lankoandé

aabfPlus de prise en charge des pauses-déjeuner lors des activités délocalisées, instruit le chef du gouvernement burkinabè, qui y voit une double charge pour le budget de l’Etat. Il a par ailleurs donné des instructions pour qu’au moins 40% des marchés d’approvisionnement en hydrocarbures reviennent à des entreprises nationales. Sur le plan financier, l’Afrique compte 139 000 individus dont la fortune serait égale ou supérieure à 1 million de dollars. Retour sur les faits qui ont marqué l’actualité économique ces derniers temps.

Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, à travers une circulaire en date du 16 septembre 2022 adressée à tout ministre et président d’institution, interdit la prise en charge des pauses déjeuner lors des activités délocalisées à l’intérieur du pays. « Ces pauses déjeuner servies aux participants, qui bénéficient déjà d’une indemnité de mission, constituent une double dépense effectuée au détriment du budget de l’État eu égard aux dispositions des articles 2 et 3 du décret n°2012-735/PRES/PMMEF du 21 septembre 2012 portant indemnité de mission à l’intérieur du pays applicables aux agents de l’État », lit-on dans ladite note.

Par ailleurs, le premier ministre a déploré le fait que les Sociétés étrangères d’hydrocarbure ne payent pas d’impôts ni de cotisations sociales au profit de l’Etat burkinabè. De ce fait, « elles ne contribuent ni à la création d’emplois ni au transfert de compétences », a regretté le Premier ministre Albert Ouédraogo. En effet, selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), qui cite une circulaire du Premier ministre en date du 30 juin 2022, « aucune société ne dispose de siège ni de représentation et ne sont pas de droit burkinabè, malgré le volume des affaires réalisées par les sociétés étrangères au Burkina ». Le Premier ministre a ainsi ordonné dans la circulaire qu’au moins 40% des marchés d’approvisionnement en hydrocarbures soient fournis par les entreprises locales compétentes.

Sur le plan international, le Nigeria a perdu son rang de premier producteur de pétrole d’Afrique au profit de l’Angola. En effet, selon la commission nigériane de production de pétrole, la production pétrolière en août dernier est tombée à 972 000 barils par jour, contre environ 1,1 million de barils par jour en juillet. Cela a permis à l’Angola de dépasser le Nigeria en termes de production mensuelle de pétrole pour la 3e fois en 2022. Et selon VOA Afrique, le Nigeria risque d’occuper bientôt le 3e rang africain après la Libye au moment où les prix du pétrole ont bondi à cause de la crise russo-ukrainienne. D’autre part, le Nigeria est le premier pays africain et le onzième au monde en termes d’adoption des cryptomonnaies, selon la société américaine Chainalysis. Il devance le Maroc et le Kenya à l’échelle panafricaine, qui constituent avec lui les trois pays africains dans le top 20 du classement.

Selon le rapport sur la richesse en Afrique de l’agence Henley and Partners, en 2022 le continent compte 136 000 individus dont la fortune serait égale ou supérieure à 1 million de dollars américains, c’est-à-dire plus de 650 millions de F CFA. Parmi eux, ceux qu’on peut qualifier de multimillionnaires, c’est-à-dire les personnes dont la fortune se situe entre 10 et 99 millions de dollars, seraient de 6 700. Dans le même temps, le continent compte 305 millionnaires détenant plus de 100 millions de FCFA chacun et 21 milliardaires. Le rapport souligne que la ville de Johannesburg compte le plus de millionnaires sur le continent, juste devant Cape Town et Le Caire.

Sur le plan historique, les Pays-Bas ont prévu de s'excuser officiellement pour leur passé esclavagiste et comptent engager un fonds de 203 millions $, soit plus de 130 milliards de F CFA, pour financer des projets visant à sensibiliser le public à l'héritage de l'esclavage, selon l’agence de presse Bloomberg.

Etienne Lankoandé

aaecoLe Burkina Faso a encore battu le record en matière de flambée des prix dans l’espace UEMOA en juillet 2022. Par ailleurs, au premier semestre de 2022, le pays a fait un bond dans les recouvrements fiscaux, par rapport à 2022, où ils s’établissaient à 1214,91 milliards de F CFA contre 1071,87 milliards en 2021. Quant aux ressources des établissements de crédit de l’UMOA, elles ont connu une haussée de 19,2% au terme de l’année 2021 comparativement à 2020. Retour sur quelques faits de l’actualité économique de ces derniers jours.

Avec un taux d’inflation de 18,2% en juillet 2022, le Burkina Faso détient, pour une énième fois, la tête du peloton dans l’augmentation des prix des biens dans l’espace UEMOA, devant le Mali (11,8%) et le Sénégal (11,0%), selon les Instituts nationaux de la statistique de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Après donc le mois de juin, où le Burkina a connu une inflation de 17,8%, le pays enregistre une hausse de 0,4 point. Dans l’ensemble de l’espace UEMOA, qui regroupe huit pays d’Afrique de l’ouest, cette inflation est de 8,1% en moyenne. Le Bénin qui a enregistré en juin 2022, une inflation négative (-2,6%) est encore le seul pays qui a enregistré une inflation négative (une baisse des prix) de -1,0% en juillet. Est-on en droit de remettre en cause, les avantages de l’intégration monétaire dans cet espace communautaire, quand on sait que la stabilité des prix (inflation moindre et non disparates) est l’un des principaux indicateurs d’une intégration avantageuse pour tous.

Sur le plan budgétaire, les recettes de l'Etat burkinabè sont passées de 1 071,87 milliards F CFA au 30 juin 2021 à 1 214,91 milliards F CFA au 30 juin 2022, soit une hausse de plus de 143 milliards de F CFA, selon le Conseil des ministres du 31 août 2022.  En dépense, le budget de l’Etat a déjà exécuté 1398,59 milliards de F CFA, ce qui dégage un déficit budgétaire de 183,68 milliards de F CFA. Ce niveau de mobilisation s’explique par l’accroissement de 17,83% du recouvrement des recettes ordinaires, selon le gouvernement. Quant aux recettes extraordinaires, leur recouvrement (30,75% des prévisions), a connu une baisse de 25,04 milliards F CFA, comparé à la même période en 2021 et se chiffrent à 104,26 milliards F CFA.

Sur le plan de la grogne sociale, les travailleurs de la marie centrale de Ouagadougou, ont réclamé près de 20 mois d’arriérés de salaire, le jeudi 1er septembre 2022. Ils sont près de 418 travailleurs, selon les plaignants, qui sont concernés par la situation parmi lesquels une trentaine est décédée. Le montant total de ces arriérés, ainsi que les catégories professionnelles des concernés n’ont pas encore été précisés. La délégation spéciale a été invitée à se pencher sur la question pour apurer les dus le plus tôt possibles.

Sur le plan sous-régional, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a lancé le 1er septembre 2022, le Programme régional de formation professionnelle (PROFOR) dont l’objectif global est de lutter contre le chômage dans les pays membres de l’UEMOA. Selon l’Institution sous régionale, des difficultés restent insurmontables à cause de la faiblesse de la formation professionnelle, le peu d’engouement des jeunes vers ces formations et l’inadéquation entre l’offre de formation et les défis de développement, principalement pour la satisfaction des besoins des entreprises. Neuf (9) pays dont le Tchad sont concernés par ce programme d’environ 3,6 milliards F CFA. Pour le président de la commission de l’UEMOA, Abdoulaye Diop, ce programme est une bouffée d’oxygène car il viendra crever l’envie des jeunes qui peuvent être tentés par l’aventure terroriste, faute de travail ou en situation de sous-emploi.

Sur le plan financier, les ressources des établissements de crédit de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) ont connu une hausse de 19,2% au terme de l’année 2021 par rapport à 2020, selon les données de la Commission Bancaire de l’Union. Ces ressources se sont établies à 45 631,5 milliards de FCFA à fin 2021 contre 38 691,7 milliards de FCFA à fin 2020, soit une augmentation de 6 939,8 milliards de FCFA. Selon la Commission bancaire « elles se décomposent en dépôts et emprunts (85,7%), fonds propres nets (10,5%) et autres ressources (3,8%) ».

Etienne Lankoandé

aadettDepuis début janvier 2022, le franc CFA a perdu plus de 11% de sa valeur par rapport au dollar, entraîné par l’euro dans chute. La Chine, dans un élan de soutien aux pays africains frappés par la crise, envisage d’annuler la dette de 17 pays africains et même de leur apporter des vivres, parmi lesquels des céréales. Sur le plan financier, Coris bank international s’est classée 3e banque de l’espace UEMOA en 2022, selon Sika Finance. Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.

Au Burkina, l’augmentation du prix du carburant et des autres produits de nécessité continue de faire tache d’huile dans les colonnes des médias nationaux. Ainsi, les structures de défense des consommateurs ont affirmé qu’elles feraient tout pour barrer la route à ces augmentations jugées abusives et dénoncé « une démarche cavalière et outrancière du gouvernement ». L’Association des consommateurs du Burkina Faso (ACB) a annoncé une série d’actions visant à contraindre le gouvernement à réduire les prix, surtout du carburant.

Depuis le début de l’année, le franc CFA a chuté de 11% par rapport au dollar américain, passant de 573 F CFA pour un dollar en début janvier 2022 à 655 F CFA le 29 août 2022 (données tirées des plateformes de cotation monétaire). Cette chute est consécutive à celle de l’euro par rapport au dollar du fait de la parité fixe entre la monnaie commune européenne et le franc CFA. Ce constat a été fait dans une analyse de Marcelo Estevâo, directeur mondial macroéconomie, commerce et investissement à la Banque mondiale, consacrée aux répercussions du dollar fort sur les marchés émergents. Ce dernier a souligné que la plupart des devises des pays émergents ont subi des dépréciations spectaculaires. Ainsi, ce sont les services de la dette qui seront le poste le plus impacté. Les remboursements desdites dettes étant libellés en dollar, le taux de change va peser sur les budgets des Etats. Cependant, on constate que le franc CFA a un sort bien meilleur que celui de la monnaie de nombre de pays émergents et africains, à l’instar du naira et du cédi, qui ont cédé entre 20 et 40% depuis janvier. A l’inverse, des monnaies ont fait mieux que le franc CFA. C’est le cas du dinar algérien qui a limité sa baisse à -5% depuis le début de l’année, dans la même proportion que le rand Sud-africain (-5%).

En outre, eu égard à cette crise qui frappe de plein fouet les pays africains, la République populaire de Chine entend annuler la dette de 17 pays africains. L’annonce a été faite par le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, et relayée par la presse chinoise le 19 août 2022. L’empire du Milieu renoncera ainsi à un total de 23 prêts sans intérêt pour 17 pays africains, qui étaient arrivés à échéance en fin 2021. Le pays de Xi Jinping a, en outre, promis de rediriger près de 10 milliards de dollars de ses Droits de tirage spéciaux (DTS) au profit des pays africains et même de leur apporter des vivres, parmi lesquels des céréales.

Etienne Lankoandé

espaceuemoaL’actualité économique de ces derniers jours est marquée par l’augmentation du prix du carburant adoptée par le gouvernement burkinabè ainsi que la fermeture de la caisse de dépôt et de consignation du Burkina et de 86 comptes bancaires de structures publiques qui avaient été ouverts sans autorisation. On note également, sur le plan sous-régional, une inflation record au Burkina Faso qui s’est établie à 17,8% en juin 2022. Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.

Alors que le prix du baril à l’international a connu une baisse, le gouvernement burkinabè a décidé de l’augmentation du prix du carburant sur le territoire national. Ainsi, le super 91 qui était à 715 F le litre est passé à 750 F, soit une augmentation de 35 F sur le litre. Le gasoil, lui, a augmenté de 30 F CFA et Le DDO (Distillate Diesel Oil) de 40 F CFA. En outre, selon l’Institut national de la statistique de la Banque centrale des Etats de L'Afrique de l'Ouest (BCEAO), le Burkina Faso a battu le record en termes d’inflation dans l’espace UEMOA, avec un taux d’environ 17,8 % d’évolution des prix des biens au mois de juin 2022, taux qui était à 15,3% un mois plus tôt. Le Burkina est suivi de loin par le Mali, (qu’il double presque), qui a connu un taux d’inflation de 9,5% pendant le même mois de juin 2022. Seul le Bénin, qui a eu une inflation relativement faible durant l’année, a enregistré une inflation négative (-2,6%) en juin 2022. Inutile de souligner que la population burkinabè, qui est parmi la plus pauvre de la sous-région, connaît une grave dégradation de son pouvoir d’achat, ce qui rend davantage insupportables les crises alimentaire et humanitaire, etc.

Autres sujets qui défraient la chronique ces derniers jours, ce sont la fermeture des comptes bancaires de certaines de ses structures publiques ouvertes sans autorisation dans les livres des établissements bancaires. Le gouvernement burkinabè a souligné que du 4 au 29 avril 2022, 685 comptes ont été ouverts au profit des structures publiques avec un solde global de 426 354 142 248 de F CFA. Parmi eux, 230 sont sans autorisation du ministère des Finances, présentant un solde de 68 926 514 565 de F CFA. Les missions du gouvernement ont également constaté la clôture de 86 de ces comptes. Dans le même volet, le gouvernement a décidé de suspendre les activités de la Caisse de dépôt et de consignations du Burkina Faso (CDC-BF), dirigée par l’ancien ministre Paul Kaba Thiéba. En rappel, l’idée de cette structure a été mûrie pendant que M. Thiéba était Premier ministre. En 2017, précisément le 9 mai 2022, l’Assemblée nationale actait sa création par la Loi n°023-2017/AN. A sa démission de son poste de Premier ministre, Paul Kaba Thiéba prend les rênes de la CDC-BF en 2019. Cette Caisse avait pour rôle de collecter et de mobiliser les ressources financières dans le but de financer des projets structurants de l’Etat Burkinabè et bénéficiait d’une dotation initiale de 20 milliards de F CFA. Les raisons qu’a évoquées le gouvernement pour fermer cette structure sont l'absence de consensus, entre la caisse de dépôt et de consignations et les partenaires financiers notamment la CNSS, la CARFO et la Poste au Burkina Faso, qui ont marqué un désaccord sur la centralisation de leurs fonds au niveau de la Caisse de dépôt et de consignations du Burkina. Ensuite cette Caisse est dans une situation de quasi-illégalité car elle fonctionne sans commission de surveillance conformément à la loi.

Sur le plan communautaire, le Collège de supervision de la commission bancaire de la BCEAO, lors de sa 128e session, tenue le 20 juin 2022, a prononcé des sanctions disciplinaires, à la fois contre d'un Système financier décentralisé (SFD) implanté au Burkina Faso et contre d'un dirigeant d’un SFD implanté au Burkina Faso. Sur la sanction du SFD, qui a écopé un blâme, la BCEAO précise que la sanction est motivée par des manquements dans la gestion et des infractions constatées à l’issue d’une vérification effectuée auprès de l'institution concernée. Quant au dirigeant du SFD, interdiction lui est faite de diriger, d’administrer ou de gérer un établissement soumis à son contrôle, pour une période de cinq (5) ans, à compter de la notification de la décision. La sanction s’explique par des actes posés par l’intéressé dans le cadre de ses fonctions et des conséquences desdits actes sur la situation de l’institution.

Etienne Lankoandé

actueconL’économie burkinabè, informelle à 70%, importe un certain nombre de biens essentiels à la consommation. Voilà pourquoi elle est très vulnérable aux crises internationales. C’est du moins l’avis du Dr Issa Kobyagda, qui a fait cette assertion lors de la master class du club de presse de la Chambre de commerce. C’est, toujours selon lui, une économie qui peine à s’autofinancer, d’où la multiplication des actions de promotion du civisme fiscal (plus de 88% des recettes de l’Etat proviennent des régies financières). Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.

Le moins qu’on puisse dire est que l’économie burkinabè n’est pas encore sortie de l’ornière, au regard des difficultés que vivent les populations : crise alimentaire, crises sécuritaire et humanitaire ainsi que crise de devises, d’autant plus que l’euro a entraîné avec lui le franc CFA dans sa chute face au dollar américain. A ce jour, cette unité monétaire européenne est toujours cotée à moins de 1,02 dollar, alors qu’elle se situait à 1,20 environ il y a un an, soit environ 20% de chute. Une dégringolade qui n’est pas sans conséquence sur les prix des biens étrangers (désormais plus chers) pour les pays d’Afrique francophone qui ont leurs monnaies arrimées à l’euro.

Dans le même ordre d’idées, le club des journalistes de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso a organisé une master class le vendredi 12 août 2022 dont le thème était « Impact des crises mondiales, sous-régionales et nationales sur les économies africaines : cas du Burkina Faso ». De cette master class il ressort que les crises mondiales, régionales ou nationales impactent l’ensemble des secteurs. Cependant, selon la nature de la crise, il y a des secteurs qui en pâtissent plus que d’autres. Par exemple, la COVID-19 avait impacté le secteur de l’hôtellerie et du tourisme ; la crise Russie-Ukraine a eu un impact sur les produits de la boulangerie et le pétrole. Le directeur général de l’Economie et de la Planification, le Dr Issa Kobyagda, l’un des communicateurs de cette master class, a fait savoir qu’un certain nombre de biens essentiels à la production sont importés, ce qui rend le pays beaucoup vulnérable aux crises internationales. C’est pourquoi il propose une révision de la situation économique, pour garantir que l’économie puisse par elle-même créer des éléments qui permettent de tenir pendant une certaine période. Et le niveau d’informalité de l’économie (70% informelle, selon le Dr Issa Kobyagda) reflète la santé de celle-ci.

Par ailleurs, l’amicale du personnel douanier féminin (les Gabelles) a tenu une conférence sur le civisme fiscal en matière douanière le mardi 9 août 2022. A cette activité, les douanières ont réuni les commerçantes transitaires et leurs collègues autour du thème  « Le civisme fiscal en matière douanière », afin de permettre à ces dernières d’avoir une bonne connaissance des douanes et sans a priori. Et le civisme fiscal, Dieu seul sait combien le Burkina Faso en a besoin, lui qui a une économie fragile et est en quête perpétuelle de ressources financières internationales. Cependant, il serait tout aussi judicieux de commanditer des études approfondies sur ce qui pousse les agents économiques à l’incivisme fiscal.

Au Mali voisin, ce sont les autorités de transition, par le biais du Trésor public du Mali, qui sollicitent depuis le 15 août 2022 les investisseurs opérant sur le marché financier de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) pour un montant de 200 milliards de FCFA (300 millions de dollars) à travers un emprunt obligataire par appel public à l’épargne dénommé « Etat du Mali 6,20% 2022-2032 ». L’émission a pour objet la mobilisation de ressources en vue d’assurer le financement d’infrastructures de développement prévues dans le budget 2022 de l’Etat du Mali.

Etienne Lankoandé

aastatL’économie burkinabè est fortement impactée par les crises multiformes et multidimensionnelles du moment. Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), les prix des céréales, par exemple, sont restés en hausse depuis des mois dans les différents marchés de la province du Ioba. A Tougan, dans le Sourou, ce sont les stations-service de vente de carburant qui ont été à sec pendant plusieurs jours. Du côté de la Gnagna, les établissements financiers ont plié bagage. Retour sur l’actualité économique de ces derniers temps.

Dans le monde de la finance au Burkina Faso, la caisse populaire de Bogandé a annoncé le 27 juillet 2022 la fermeture de ses portes à Bogandé, à compter du 10 août 2022, soit environ deux mois après qu’Ecobank a fait ses valises. On se souvient de la disparition, le 6 juillet dernier, de la comptable de la caisse populaire de Pièla, située dans la même localité, avec la somme de 120 millions de francs CFA environ. C’est donc une province qui va pratiquement vivre les prochains jours sans structure financière et cela, du fait de l’insécurité grandissante.

Au cours de la semaine dernière, la ville de Tougan a aussi passé des jours entiers sans carburant dans les stations-service de vente d’hydrocarbures. Une situation liée à la psychose née de la dégradation de la situation sécuritaire dans ladite province. En effet, le 2 août 2022, un camion-citerne à destination de Tougan a été́ détourné par des hommes armés sur l’axe Dédougou-Tougan, peu avant Gassan. Par ailleurs, en Conseil des ministres du 3 août 2022, le gouvernement a demandé aux importateurs d’hydrocarbures de se passer des produits russes et ukrainiens et de se réorienter vers d’autres fournisseurs. « Les importations et les exportations de certains produits faites par le Burkina seront impactées du fait de sanctions et de l’interruption des échanges avec la Russie et l’Ukraine. Ainsi, les entreprises burkinabè devront se réorienter vers d’autres sources d’approvisionnement des métaux et des hydrocarbures pour maintenir tout au moins leur niveau d’activité pour le reste de l’année 2022 », a indiqué la ministre de la Communication, des Arts et du Tourisme, Valérie Kaboré, à l'issue du Conseil. Dudit Conseil il est aussi ressorti que la croissance économique au Burkina pourrait s’établir à 6,7% en 2022. Une croissance qui pourrait tout de même connaître une baisse si la crise russo-ukrainienne se poursuit jusqu’à la fin de l’année.

Au sein de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), c’est le grand retour du Mali sur le marché financier, après 7 mois d’absence en raison des sanctions qui avaient été prises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à son encontre, qui a fait la Une des médias sous-régionaux.  En effet, le Mali compte mobiliser dans les jours à venir environ 270 milliards de FCFA sur le marché financier de l’UMOA. Selon les médias qui ont rapporté l’information, cette émission sera « la plus importante jamais réalisée par le pays, et servira prioritairement au remboursement des impayés ».

En Centrafrique, le sango coin (crypto-monnaie centrafricaine) fait son petit bonhomme de chemin depuis le 25 juillet 2022, date de mise en vente de cette crypto-devise. A cette date, les investisseurs s’étaient vu offrir 210 millions de sango coins à un prix équivalent à 0,1 dollar chacun. En une semaine de vente, 13 millions de jetons avaient été liquidés pour un montant équivalent à 1,2 million de dollars. Les experts relèvent que le démarrage du sango coin sur le marché financier mondial est lent par rapport à des indicateurs similaires pour d'autres cryptomonnaies. Cependant, soulignent-ils, « il est trop tôt pour tirer des conclusions préliminaires sur l'avenir du sango coin et il faudrait attendre la fin de cette année ».

Etienne Lankoandé

GRaphique ElieEntre janvier et juin 2022, les recouvrements de recettes de la Direction générale des impôts (DGI) et de la Direction générale des douanes (DGD) au profit du budget de l’Etat présentent des taux de réalisation satisfaisants. L’administration douanière et celle fiscale ont en effet mobilisé respectivement 106,23% et 119,31% des prévisions de recettes de la période.

La Direction générale des impôts (DGI) a mobilisé 584,593 milliards FCFA sur une prévision de 550,332 milliards FCFA au premier semestre de l’année 2022. Il ressort un taux de recouvrement de 106,23%. Comparativement à la même période en 2021, où la DGI a recouvré 522,541 milliards FCFA, les performances de cette régie de recettes connaissent une progression de 62,05 milliards FCFA, soit 11,88% entre les 2 années. Toutes ces informations ont été communiquées par la direction de la Communication de la DGI ce 8 août 2022. Selon son communiqué, « le poids des impôts leaders dans les réalisations est évalué à 89,15%. Il s’agit de l’impôt sur les sociétés (32%), de la taxe sur la valeur ajoutée (21,95%), de l’impôt unique sur les traitements et salaires (13,98%), de l'impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (8,11%), des droits d’assises (5,4%), de la taxe sur les activités financières (4,52%) et des ADE (3,2%) ».

La DGI justifie ces différentes réalisations par la forte résilience des unités de recouvrement, l’amélioration du niveau de civisme dans certains secteurs d’activité, la publication de la doctrine fiscale, le renforcement des actions en recouvrement et le renforcement du contrôle fiscal, entre autres.

Au niveau de la Direction générale des douanes (DGD), la mobilisation des recettes au profit du budget de l’Etat entre janvier et juin 2022 a atteint un niveau record. En effet, l’administration douanière a recouvré 423,55 milliards de F CFA sur une prévision de recettes de 354,99 milliards de FCFA sur la période, soit un excédent de 69,05 milliards de FCFA et un taux de réalisation de 119,31%.  

Avec ce niveau de recouvrement, la douane a déjà collecté 54,83% des 772,49 milliards de FCFA de recettes annuelles attendues dans le budget 2022.

Ces différentes recettes proviennent de la taxe sur la valeur ajoutée, qui s'élève à 205,95 milliards de FCFA, des droits de douane, dont le montant s’élève à 104,92 milliards de FCFA, et de la taxe sur les produits pétroliers, qui est de l’ordre de 70,31 milliards de FCFA.

Lorsqu’on compare les réalisations de la douane en 2022 à celles de la même période en 2021, qui étaient de 314,37 milliards FCFA, il ressort une hausse de 109,19 milliards de FCFA, soit un taux de progression de 34,73%.

Selon la direction de la Communication de la douane, dont émanent ces informations, ces performances ont été possibles grâce à un certain nombre de facteurs dont la priorité accordée à la lutte contre la corruption et la promotion de l’intégrité en douane à travers la mise en œuvre du Programme anti-corruption et promotion de l’intégrité au sein de l'administration des douanes, de concert avec l’Organisation mondiale des douanes (OMD), la réintégration de la perception de la TVA sur les déclarations des sociétés minières, l’amélioration de la prise en charge des marchandises par le déchargement des cargaisons à plus d’un article, un meilleur suivi des marchandises en transit vers les bureaux de destination, la poursuite des apurements des manifestes, la suspension des sorties sur état de chargement,  le renforcement de la lutte contre le trafic de carburant et l’activation du module exonération dans le SYDONIA World.

Baly Zongo

 

prix qualitéAu premier semestre de l’année 2022, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, il a été saisi au Burkina plus de 100 000 litres de carburant frauduleux et identifié des dépôts frauduleux de produits pétroliers. S’agissant de la production minière en 2020, le pays a produit 63,01 tonnes d’or, 152 530,18 tonnes de zinc, 10,01 tonnes d’argent et 1 221 223,92 m3 de carrières. Selon la BCEAO, l'inflation au sein de l’UEMOA a atteint 6,8% en mai et pourrait passer à 6,9% en juin et juillet 2022 pour se situer au-dessus de 6% le long de l'année 2022.  Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.

Le 12e rapport 2020 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF) a été présenté le mardi 26 juillet 2022 à Ouagadougou. Selon ce rapport, en 2020 les industries extractives au Burkina ont généré 291,70 milliards FCFA, contre 160,16 milliards en 2019, soit une augmentation de 82,13%. Le rapport précise que sur les 291,70 milliards FCFA, le Trésor public a reçu 237,31 milliards FCFA et le reste est rentré dans le cadre des paiements sociaux. En 2020, la production d’or s’est élevée à 63,01 tonnes, celles de zinc à 152 530,18 tonnes, d’argent à 10,01 tonnes et des carrières à 1 221 223,92 m3. Le Burkina a adhéré en 2007 aux normes ITIE, qui consistent à « garantir un maximum de transparence dans la gestion de ses ressources minières ». Pour 2020, 17 entreprises minières ont été prises en compte dans le rapport du Secrétariat permanent de l’ITIE-BF. Les trois meilleures contributions proviennent de : Iamgold Essakane, Endeavour mining Houndé et SEMAFO-BF.

Par ailleurs, en 2021 les recettes propres mobilisées au Burkina ont atteint 2000,25 milliards de francs CFA sur des prévisions de 1 867,51 milliards de francs CFA, soit un taux de recouvrement de 107,14%. C’est en tout cas le bilan 2021 dressé par le cadre sectoriel de dialogue de la "Gouvernance économique" le 28 juillet 2022 à Ouagadougou. C’était à l’occasion de la session des revues bilan 2021 et à mi-parcours qui a évalué le rapport de performance 2021 de la politique sectorielle, le plan d’action sectorielle de la transition gouvernance économique 2022-2025 et son rapport de mise en œuvre à mi-parcours au titre de l’année 2022. Des ressources d’un montant de 310,56 milliards de francs CFA ont été débloquées en 2021 au profit des collectivités territoriales dans le cadre de la prise en charge des compétences transférées, soit 15,3% du budget de l’Etat, et plus de 10 milliards de francs CFA ont été transférés à des ménages vulnérables.

Pour ce qui est de l’année 2022, au titre de la lutte contre le terrorisme, 101 000 litres de carburant frauduleux ont été saisis et des dépôts frauduleux de produits pétroliers identifiés.

Aux Journées nationales de la qualité (JNQ), la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) a décroché le prix d’excellence dans la catégorie « grandes entreprises » le 29 juillet 2022. Dans la catégorie « moyennes entreprises », c'est l'entreprise INNOFASO qui a décroché le trophée de la meilleure qualité à l’édition 2022. Le Prix burkinabè de la qualité (PBQ) et les Journées nationales de la qualité (JNQ) sont destinés à faire connaître et utiliser des instruments techniques permettant d’améliorer la qualité des produits et des services. A l’édition 2022, ont pris part 17 entreprises. Le jury a décerné neuf prix par catégorie et par niveau, des prix spéciaux, des attestations de reconnaissance ainsi que des prix d’encouragement.

Etienne Lankoandé

rvueLe Burkina est classé deuxième producteur d'or de l'UEMOA en 2021, avec une production d'environ 66,86 tonnes, derrière le Mali, 69,46 tonnes.  Concernant les recettes publiques, le Faso a mobilisé un peu plus de 1111 milliards de F CFA malgré la crise sécuritaire qui ralentit l'activité économique depuis plus de cinq ans. L'économie burkinabè est donc toujours dynamique mais doit compter sur certains indicateurs de mesure des richesses pour garder la ligne, voire faire des bonds. Retour sur l'actualité économique de ces derniers jours.

Le bilan au 30 juin 2022 de la mise en œuvre du plan de travail annuel et du programme de travail ajusté fait état d'une mobilisation d'un peu plus de 1111 milliards de FCFA de recettes par le ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective, soit un taux de recouvrement de 110,89% pour les six premiers mois de l’année 2022. Ce bilan a été dressé au cours de la 2e session de 2022 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de l'Economie, tenue le 22 juillet. Et selon le ministre Seglaro Abel Somé, ce sont 1 111,06 milliards de francs CFA sur une prévision de 1001,26 milliards de francs CFA qui ont pu être mobilisés, soit un taux de recouvrement de 110,89%. Cette mobilisation est en hausse de 169,89 milliards de F CFA (+18,05%) par rapport à la même période en 2021 où elle était de 941,17 milliards de F CFA.

En outre, à la 23e session de l'Assemblée générale des Etablissements publics de l'Etat (EPE), les états financiers de l’exercice 2021 de ces EPE indiquent un total recettes de 276 milliards 385 millions de FCFA, contre 267 milliards 496 millions de FCFA en 2020, et 220 milliards 374 millions de FCFA en 2019, soit une hausse de 16,34% entre 2020 et 2021. Cette session tenue sous le thème « Contrôle interne et dématérialisation des services dans les Etablissements publics de l’Etat : état des lieux et perspectives », a examiné les rapports de gestion des Conseils d’administration et les états financiers de l’exercice 2021 de 105 établissements publics, toutes catégories confondues.

Par ailleurs, en cours de semaine du 18 au 24, précisément les 21 et 22 juillet 2022, il s'est tenu à Bobo-Dioulasso la 1re édition du Salon de la mangue sous le thème « Les enjeux de développement de la filière mangue au Burkina Faso ». Organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina en partenariat avec le projet Archipilago, ce salon vise à fournir aux acteurs de la filière un cadre de partage d’expériences en vue de relever les défis auxquels ils font face. Pour cette année, on note que le Burkina a exporté environ 200 tonnes de mangues séchées, ce qui a rapporté plus de 2,5 milliards de francs CFA à l’économie nationale, malgré les difficultés de transformation que connaît la filière.

Au sein de l'UEMOA, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) les ventes d’or et de métaux précieux ont rapporté 6 303 milliards FCFA fin 2021, soit 30,8% des recettes globales des exportations de l’Union, a rapporté Sikafinance. Parallèlement à la hausse des recettes, la production d’or a poursuivi sa tendance haussière avec une nouvelle progression de la quantité d’or extraite de 4% à 195,85 tonnes fin 2021, après celle de 10,5% un an plus tôt. Cette performance est essentiellement tributaire de la bonne orientation de la production d’or du Niger (+230,9% à 407 kg), du Sénégal (+17,8% à 19,12 tonnes), du Burkina Faso (+7,6% à 66,86 tonnes) et, dans une moindre mesure, de celle de la Côte d’Ivoire (+3,8% à 40 tonnes). Cette évolution a toutefois été atténuée par la baisse de 2,5% à 69,46 tonnes de la production d’or du Mali, le plus important producteur de l’Union.

Etienne Lankoandé

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