L’Assemblée législative de transition (ALT) a adopté à l’unanimité le budget de l’Etat, exercice 2023, le 24 décembre 2022. Ce budget donne quitus au gouvernement de rechercher 604,5 milliards de F CFA à l’extérieur pour combler le manque à gagner. Par ailleurs, la commission pluridisciplinaire chargée de la réception et de la gestion des contributions pour le fonds de soutien à l’effort de guerre a mobilisé plus de 59 millions de F CFA en moins d’un moins de fonctionnement. Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.
L’actualité économique au Burkina a été marquée par le vote du budget de l’Etat, exercice 2023, par l’Assemblée législative de transition le 24 décembre 2022. Ce budget s'établit à 2 631,3 milliards de FCFA en recettes et à 3 235,9 milliards de FCFA en dépenses, soit un déficit budgétaire de 604,7 milliards de FCFA. Il est consacré à 28,42% au secteur de la défense-sécurité, à 11,5% au secteur de la santé, soit 266,7 milliards de F CFA, à 30%, soit 689,5 milliards, à l’éducation comprenant le préscolaire, le primaire, le secondaire, le supérieur, la formation professionnelle et technique. Le développement rural, composé des ministères de l’Agriculture, des Ressources animales et celui de l’Environnement, de l’eau et assainissement, s’en sort avec 5% du budget, soit 116,4 milliards de F CFA et enfin l’humanitaire avec 2,1% du budget, c’est-à-dire 48,6 milliards.
Par ailleurs, les syndicats des travailleurs du public et du privé, réunis au sein du l’Unité d’action syndicale (UAS), ont au cours de la semaine marqué leur refus d’accorder le prélèvement de 1% sur le salaire net des travailleurs dans le cadre de la mobilisation des fonds pour soutenir l’effort de guerre. Au-delà de l’IUTS qui était supposé être un impôt transitoire, les travailleurs du Burkina ne souhaitent pas accorder une part de leur salaire à un « ministère qui refuse un audit de la gestion des ressources mises à sa disposition depuis l’avènement de l’insécurité ». Par ailleurs, les travailleurs trouvent que plusieurs poches financières existent, telles que les restes à recouvrer, les sources d’évasion fiscale, l’audit de certains ministères et institutions, etc., mais que le gouvernement refuse d’explorer.
La commission pluridisciplinaire chargée de la réception et de la gestion des dons dans le cadre du fonds de soutien à la guerre a, en outre, dressé un premier bilan de 59 millions de F CFA mobilisés. Les dons en espèces à travers les opérateurs Moov Money et Orange Money ainsi que les transactions sur le compte Trésor s’élèvent à 59 944 542 FCFA. Cette commission n’est qu’à un mois de son installation. Au regard de l’objectif de départ qui est de 106 milliards de F CFA, il y a encore du chemin à faire.
Etienne Lankoandé