Débuté le 16 octobre 2021, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) bat son plein. Lundi nuit, les cinéphiles ont eu droit au long métrage du réalisateur burkinabè Boubacar Diallo « Les trois lascars ».
« Les trois lascars » est le seul film burkinabè en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga. Il n'en fallait pas plus pour motiver les cinéphiles, sortis massivement pour ne pas se faire raconter ledit film. Longue file d'attente, pénurie de tickets, salle pleine, c'est ce à quoi les cinéphiles ont eu droit ce soir du lundi. « Les trois lascars » traite de l’infidélité dans les couples. Trois hommes nantis se tapent trois autres femmes, des "tchiza", dans le dos de leurs épouses respectives. Mais au finish, c’est un faux voyage qui tourne mal qui fera découvrir aux épouses de ces « trois lascars » qui ils sont réellement. Mais l'histoire montre qu'en amour, seul le pardon importe et tout finit par rentrer dans l'ordre. « La thématique abordée par ce film est d'actualité, c'est le quotidien des Africains. Il nous a tenu en haleine du début à la fin. C'est une manière très différente de faire, une façon comique de faire passer un message », a déclaré à la fin du film Abdoulaye Diallo, coordonnateur du Centre de presse Norbert Zongo.
« Le message, c'est juste vous décourager, vous les hommes, avec vos histoires de deuxième bureau ou tchiza. Le réalisateur a voulu dépeindre cela sur un ton comique et il a eu raison, vu l'engouement. Les gens ont aimé », a poursuivi Aïda Nianda, épouse d'un des lascars dans le film. Halidou Sawadogo, dit Payangdé, acteur comédien, a quant à lui très positivement apprécié ce long métrage. « C'est formidable. C'est une première, on n’est pas habitué à la comédie dans ce genre de festival. Le film est totalement réussi, l'acteur et cinéphile que je suis a totalement apprécié ce film », s'est-il réjoui. Si le public a adoré le film, un long chemin lui reste à faire : retenir l’attention des membres du jury. L’acteur comédien soutient : « Une chose est de faire aimer son film au public et une autre est de le faire apprécier du jury. C'est lui qui a le dernier mot. Si le film ne répond pas aux critères du jury, le public peut crier mille et une fois sur le montage mais ça ne passera pas ».
En rappel, « Les trois lascars » du réalisateur burkinabè Boubacar Diallo est passé à la loupe du jury long métrage le lundi 18 octobre 2021. C’est une satire de 90 minutes. A ses côtés, 16 autres longs métrages sont en lice pour remporter le Graal au soir du 23 octobre 2021 et succéder au Rwandais Joël Karekezi, lauréat de l’étalon d'or en 2019.
Sié Mathias Kam