mardi 5 novembre 2024

IMGL2637Candidat au poste de président de la fédération de Basketball du Burkina Faso, Léopold BADO, veut professionnaliser le basketball burkinabè. Il a procédé à la présentation de son projet de programme, ce mercredi 16 octobre 2024, à Ouagadougou à la nouvelle ligue du centre de Basket-ball dont le Président est Adama SERE.

Faisant l’état des lieux du basketball burkinabè, Léopold Bado relève des insuffisances entre autres : un problème de transparence dans la gestion des instances dirigeantes du basketball, une crise profonde entre le corps arbitral et les instances dirigeantes du Basketball, un manque de salles couvertes et des installations de qualité, un manque de matériel de match, manque d’infrastructures adaptées. À cela s’ajoute une faible promotion de cette discipline.

Partant de ce constat et dans l’optique de faire du « Burkina Faso une nation de basketball forte, reconnue et respectée », le candidat Bado a établi un projet de développement reparti en six axes stratégiques.

WhatsApp Image 2024 10 17 at 08.53.43D’abord, il s’agit de gouverner en créant la confiance à travers une gestion vertueuse et transparente, une concertation élargie et participative, une communication administrative claire, des comptes-rendus et bilans en Assemblée générale.

Ensuite, le développement des infrastructures qui consistera à réfectionner, rénover et améliorer les terrains existants, faire un Planning et occupation des palais (PSO2000 et CNOSB), réaliser les projets de construction des deux gymnases et le Projet de construction d’une académie nationale du basket-ball.

En sus, Léopold Bado et son équipe comptent organiser des compétitions de qualité et en toute sécurité, en allégeant les frais de participation (Engagements et Licences), organisant des compétitions nationales pertinentes, professionnelles et en toute sécurité, participant aux compétitions internationales (Équipes nationales et Clubs) et offrant des prix conséquents pour les meilleurs acteurs de la saison.

L’autre axe stratégique est le renforcement des capacités des acteurs notamment offrir une formation continue des officiels et arbitres, organiser des diplômes pour les coachs toute catégorie, organiser des camps de perfectionnement des joueurs, accompagner et former les clubs (Gestion, marketing du sport, mobilisation de ressources financières).

La promotion et le développement du basketball féminin sont également un point essentiel du projet de développement de Sieur Bado. Cela sera concrétisé par l’organisation de plus de compétitions régionales et nationales dédiées aux femmes afin de favoriser l’émergence de talents, le lancement de campagnes de levée de fonds et de soutien aux clubs féminins pour améliorer les infrastructures, les équipements et la formation, la production et diffusion des matchs de basket-ball féminin à la télévision et sur les plateformes de streaming, l’organisation de campagnes de sensibilisation pour encourager les familles à soutenir les jeunes filles dans la pratique du basket-ball.

Le dernier volet est la promotion du sport et la mobilisation des ressources. Pour la mise en œuvre de ces axes stratégiques, Léopold Bado se donne un délai de 24 mois.

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Pour lui, le Burkina doit entrer en course, rattraper son retard en matière du développement du basketball et se hisser au sommet.

C’est pourquoi, il veut restructurer la fédération burkinabè de basket-ball autour d’une meilleure gouvernance, d’acteurs compétents, d’infrastructures adaptées, d’une compétition haut niveau et d’une visibilité accrue sur le plan national et à l’international.

Flora Sanou

91e1d867 8289 4a1c 86c1 37971d4cf62eLes Super Eagles du Nigeria, qui devaient affronter la Libye ce mardi 15 octobre 2024, pour la quatrième journée des éliminatoires de la CAN Maroc 2025, a décidé de ne pas disputer la rencontre. L’équipe dit être victime de "traitement inhumain" depuis son arrivée dans le pays, a indiqué ce 14 octobre 2024, la Fédération nigériane de Football (NFF), qui compte rapatrier les joueurs.

Selon le Capitaine de l’équipe William Troost-Ekong, les Super Eagles ont été retenus dans un aéroport abandonné en Libye pendant plus de 12 heures après que leur avion a été détourné pendant la descente.

« Le gouvernement libyen a annulé notre atterrissage autorisé à Benghazi sans aucune raison. Ils ont verrouillé les portes de l'aéroport et nous ont laissés sans connexion téléphonique, sans nourriture ni boisson. Tout cela pour jouer à des jeux d'esprit. », lit-on dans sa déclaration publier sur le compte X de la NFF.

WhatsApp Image 2024 10 14 at 16.03.37L'ambassade du Nigeria ne peut pas intervenir, car elle a besoin de l'autorisation du gouvernement libyen.

Au regard de cela, le capitaine William Troost-Ekong a déclaré que l'équipe ne jouerait pas le match et ne ferait pas le trajet en bus entre Al-Abraq et Benina, où le match devait se jouer, pour des raisons de sécurité.

« En tant que capitaine et avec l'équipe, nous avons décidé de NE PAS jouer ce match. La CAF devrait examiner le rapport et ce qui se passe ici. Même s'ils décident d'autoriser ce genre de comportement, laissez-les gagner des points. Nous n'accepterons pas de voyager n'importe où par la route ici, même avec la sécurité, ce n'est pas sûr. Nous ne pouvons qu'imaginer à quoi ressemblerait l'hôtel ou la nourriture si nous continuions », a-t-il déclaré.

WhatsApp Image 2024 10 14 at 16.03.44Et d’ajouter : « Nous nous respectons et respectons nos adversaires lorsqu'ils sont nos invités au Nigeria. Des erreurs se produisent, mais ces choses intentionnelles n'ont rien à voir avec le football international ».

Une plainte officielle de la NFF a été envoyée à la Confédération africaine de football (CAF).

 Dans un communiqué, la CAF, dit avoir pris contact avec les autorités libyennes et que l’affaire a été transmise au Conseil de discipline pour enquête et des mesures appropriées seront prises à l'encontre de ceux qui ont violé les Statuts et Règlements de la CAF.

Radarsburkina.net

bbsymposDans un effort conjoint visant à façonner l'avenir du football au Burkina Faso, les principaux acteurs du secteur se réuniront lors d'un événement d'envergure intitulé "Symposium sur l'évolution du football burkinabè". Cette initiative est pilotée par l’ancien international burkinabè Jonathan Pitroipa et d’autres gloires de la sélection nationale à travers le label PNP (Pitroipa, Nikiéma, Panandetiguiri).

Prévu dans les prochains mois, cet événement rassemblera une multitude de parties prenantes, allant des arbitres aux décideurs politiques, en passant par les sponsors, les anciens et actuels footballeurs, les entraîneurs, les supporters, les journalistes, les médecins du sport, les préparateurs physiques ou encore les kinésithérapeutes.

Cette rencontre stratégique offrira une plateforme d'échanges et de réflexion sur les défis et les opportunités qui façonnent le paysage du football au Burkina Faso. Des discussions approfondies sur des sujets tels que le développement des infrastructures, la formation des jeunes talents, la professionnalisation du sport et la santé des athlètes seront au cœur des débats.

Le "Symposium sur l'évolution du football burkinabè" vise à catalyser un dialogue inclusif et constructif, avec pour objectif ultime de formuler des stratégies innovantes pour propulser le football burkinabè vers de nouveaux sommets de succès et de durabilité.

Tous les acteurs engagés dans l'avenir du football au Burkina Faso sont appelés à se joindre à cette initiative novatrice.

Radarsburkina.net

sportbbrama uneNommé le 11 mars 2024 à la tête de la sélection nationale, le coach Brama Traoré a joué son premier match le vendredi 22 mars 2024 contre la Libye en amical, une rencontre qui s’est achevée par une défaite des Étalons sur un score de 2-1. Du sang neuf dans l’équipe nationale pour découvrir de nouveaux talents en vue de renforcer le potentiel ou d’augmenter le potentiel de l’équipe, tel est l’objectif du nouveau sélectionneur national. Au lendemain de ce premier match, des journalistes sportifs donnent leurs points de vue sur la prestation de l’équipe.

« Si on corrige les erreurs, le coach Brama Traoré pourrait nous donner l’équipe tant attendue des Étalons », déclare Aubin Ouédraogo

« De façon générale, on a vu une équipe joueuse qui a montré de belles choses. Le jeu était très plaisant avec une équipe qui se parlait. Il y a eu cette communication entre les joueurs à chaque arrêt de jeu, qui essayaient de se reclasser, de se corriger. On voyait une équipe qui cherchait à rester solide.

Des joueurs sont sortis du lot, comme Dango Ouattara, qui a montré une belle percussion, il était très poignant ; Gustavo Sangaré a montré un meilleur jeu que celui qu’on avait vu lors de la CAN. Cependant, le problème de la défense se pose toujours.  Une défense qui ne défend pas avant de se plaindre mais qui aime se plaindre avant de défendre. Ce comportement a été la cause du 2e but. Edmond Tapsoba s’attendait à ce que l’arbitre siffle une faute en sa faveur, ce qui n’a pas été le cas. Ainsi, toute la défense était en arrière, ce qui a permis aux Libyens d’avancer pour marquer le second but.

sportbrama2Tout compte fait, ce n’est qu’un match amical. Ce n’est donc pas le moment de condamner qui que ce soit ; il faut plutôt rester solides et travailler à s’améliorer.

Si l’équipe reste telle quelle et si l’on corrige les erreurs qu’on a vues, à savoir essayer de construire avant d’aller vers le but, éviter la précipitation d’autant plus qu’il faut être dans de bonnes conditions pour déclencher des frappes ; si on améliore ces éléments, on peut dire que le coach Brama Traoré pourrait nous donner l’équipe tant attendue des Étalons et que le onze national pourrait donner satisfaction lors des grands matchs ».

« Il faut laisser beaucoup de temps au coach (…) ; la prestation de certains nouveaux joueurs me donne de l’espoir », soutient Nabi Bayala

sportbrama3« C’est le visage d’une équipe en construction qu’on a vu hier, comme le coach l’a d’ailleurs si bien dit. On a vu de belles choses malgré la défaite. Il n’y a pas de défaite encourageante mais on a vu quand même quelques séquences de jeu et on a découvert des joueurs qui ont su tirer leur épingle du jeu.

Cependant, les lacunes passées persistent : manque de concentration au niveau de la défense, animation offensive qui peine à prendre…

Je ne vais pas juger ce match parce que ce sont des joueurs qui ne sont pas habitués à jouer ensemble, même si dans le onze il n’y a que trois joueurs, notamment Ousséni Bouda, Valentin Nouma et Sacha Bancé, qui ne sont pas des habitués. Les autres non plus n’ont pas toujours été des titulaires indiscutables, même s’ils ont joué beaucoup de matchs avec les Étalons.

De ce que j’ai vu hier, il faut laisser beaucoup de temps au coach pour poser les bases d’une équipe compétitive et je crois que ce dernier est conscient de la mission qui lui a été assignée. C’est à lui de travailler à trouver un environnement qui va lui permettre d’atteindre ses objectifs, non seulement dans sa communication mais aussi dans le cheminement de son équipe. Il ne faut pas qu’il se laisse impressionner ou qu’il ait une certaine pression dans la construction de son équipe.

En équipe nationale, il faut qu’il y ait des objectifs et un peu de stabilité et il faut que ce cheminement soit lisible pour qu’il soit encouragé. Personnellement, j’ai un avis mitigé sur ce match parce que notre résultat face à la Libye ne m’a pas convaincu mais certaines phases de jeu et la prestation de certains nouveaux joueurs me donnent quand même de l’espoir ».

« Encaisser des buts sans pouvoir revenir au score, c'est comme si les insuffisances de la CAN se poursuivaient », affirme Mamadou Zongo

sportbrama4« Le coach Brama Traoré débute par une défaite, on ne pourra vraiment le juger que lors des prochaines échéances, surtout les matchs à enjeux.

Pour ce premier match, il y avait l'envie, la volonté de faire mieux, de gagner. Chaque joueur a essayé tant bien que mal de convaincre, surtout les nouveaux. Il y avait de bonnes incursions, de bons appels de balles.

Mais encaisser des buts sans pouvoir revenir au score, c'est comme si les insuffisances de la CAN se poursuivaient et on espère que le coach trouvera les ressources nécessaires pour corriger ces erreurs.

Le Burkina Faso n'est plus une petite équipe, une équipe débutante qui cherche ses marques. Vice-champion d'Afrique, médaillé de bronze, 4e place, etc., on fait partie des meilleures nations de football et il faut qu'on respecte notre statut, qu’on joue pour gagner, peu importe l'adversaire ou l'enjeu, et non qu’on se limite à une démonstration de beau jeu. C'est seulement ainsi qu'on pourra aller chercher notre première étoile africaine et aussi aller au Mondial ».

Flora SANOU

seydoutiamaL’arbitrage en football est un élément essentiel pour assurer le bon déroulement d’un match et faire respecter les règles du jeu. L'arbitre peut être un homme ou une femme qui a pour fonction de diriger des rencontres de football organisées par une association sportive reconnue (FIFA, CAF, FBF, ligues, districts, etc.). Quelles sont les exigences d’un arbitrage ? Quelles sont les difficultés auxquelles un arbitre peut faire face et comment les surmonter ? Seydou Tiama, arbitre assistant international, premier arbitre burkinabè à être désigné pour une finale de CAN, en parle dans une interview accordée à Radars Info Burkina.

Radars Info Burkina : Quel est le rôle d’un arbitre ?

Seydou Tiama : L’arbitre dispose de l'autorité nécessaire pour veiller à l'application des lois de jeu. En effet, il doit contrôler le match avec le concours des arbitres-assistants et si possible du quatrième arbitre. En outre, il doit vérifier que le ballon utilisé répond aux normes du matériel et que son chronomètre fonctionne à merveille afin d’éviter toute déconvenue. Il est capable d’arrêter le déroulement d’un match (temporaire ou définitif) quand une personne commet une infraction. Quand un joueur commet de nombreuses fautes, l’arbitre a le devoir de sanctionner la faute la plus grave pour réprimander son mauvais caractère de jeu. Il est aussi capable d’expulser un entraineur ou un membre du staff, quand ce dernier n’a pas un comportement responsable.

Radars Info Burkina : Quelles sont les exigences de l'arbitrage ?

Seydou Tiama : Il s'agit entre autres de veiller à l’application de toutes les lois du jeu, assurer le contrôle du match en collaboration avec les arbitres assistants, s’assurer que le ballon et l’équipement des joueurs sont conformes aux normes. Il faut une très bonne qualité physique et mentale, une aptitude médicale à la pratique de sport de haut niveau, une bonne hygiène de vie, la passion, la détermination, le courage et la remise en cause permanente.

Radars Info Burkina : Quelles sont les difficultés auxquelles un arbitre peut faire face et comment les surmonter ?

Seydou Tiama : Comme difficultés, on note les violences physiques et morales, les blessures, le stress, etc. Pour les surmonter, il faut se forger un mental fort, s'entraîner rigoureusement selon un programme approprié, accepter les critiques et se remettre en cause. L'idéal consiste à se faire suivre par un staff technique (instructeur technique, préparateur physique et mental, médecin/kinésithérapeute...).

Radars Info Burkina : Qu'est-ce qu'un arbitre FIFA et qu’est-ce qui le différencie des autres arbitres ?

Seydou Tiama : Les arbitres FIFA sont généralement des arbitres de fédération, nommés chaque année par la FIFA, Les arbitres FIFA sont généralement des arbitres de fédération qui sont nommés chaque année par la FIFA, après satisfaction des tests médicaux et physiques selon les normes internationales. Les arbitres FIFA du Burkina sont des étalons dans le domaine car ils représentent l'image de l'arbitrage burkinabè sur le plan national et international.

Radars Info Burkina : Vous avez été désigné pour officier à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023, une première dans l’histoire du football burkinabè, qu’est-ce qui a valu cette promotion et quel était votre ressenti ?

Seydou Tiama : Je dirai qu'il s'agit du fruit d'un travail accompli de longue durée par les différentes organisations (CCA, Département de l'arbitrage, CRA, instructeurs...) arbitrales burkinabè qui nous accompagnent depuis notre formation initiale et qui continuent de nous suivre pour de meilleures performances. C'est le lieu pour moi de leur rendre à tous hommage.

Prendre part à une CAN, la plus grande compétition continentale est le rêve de tout arbitre et avoir la chance de faire partie des officiels de la finale est tout simplement une grâce. C’est une grande joie pour moi mais surtout pour l'arbitrage burkinabè dans son ensemble.

Radars Info Burkina : Vous avez reçu un prix à votre retour de la CAN. Que représente-t-il pour vous ?

Seydou Tiama : C’est le fruit d'un travail collectif et individuel acharné et bien fait. On n’arbitre pas seul, donc je mets cela à l'actif du travail de tous mes collègues arbitres avec qui je m'entraîne et officie les matchs, des instructeurs techniques et physiques ainsi que des doyens et dirigeants de l'arbitrage burkinabè. Cette distinction nous interpelle en même temps à plus de travail pour plus de résultats sportifs.

Radars Info Burkina : Quels conseils avez-vous pour les jeunes qui veulent suivre vos pas ?

Seydou Tiama : Pour embrasser une carrière dans l’arbitrage il faut se donner au travail avec tout le sérieux qui y va. D’abord, il faut se fixer des objectifs et travailler à les atteindre. Ensuite, il est nécessaire d’être disposé à apprendre, accepter le sacrifice, être à l'écoute des aînés, être humble. En outre, il faut avoir une bonne hygiène de vie.

En outre, il faut toujours se remettre en cause, mettre l'accent sur les entraînements personnels afin de corriger ses imperfections. Tout cela doit être couronné de prière, car Dieu est au centre de tout.

Propos recueillis par Flora SANOU

batioantLes rideaux sont tombés sur la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football le dimanche 11 février 2024 au stade Alassane-Ouattara d’Ebimpé, à Abidjan. La Côte d’Ivoire, pays organisateur de ladite compétition, succède au Sénégal, vainqueur de la 33e édition. Les Eléphants se sont imposés face aux Super Eagles du Nigeria par le score de 2 buts à 1, accrochant une 3e étoile à leur maillot. Quelles leçons peut-on tirer du parcours de cette équipe à cette CAN ? Quels sont les défis à relever par les Étalons pour la prochaine CAN ? Antoine Bationo, journaliste sportif, joint au téléphone par Radars Info Burkina, nous donne des éléments de réponse.

 

Radars Info Burkina : Quel commentaire faites-vous de cette finale ayant opposé la Côte d'Ivoire au Nigeria ?

Antoine Bationo : C’est une belle finale de Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui a opposé les Eléphants aux Super Eagles, deux équipes qui ont mérité d’être à ce rendez-vous du 11 février. Au cours de cette finale, l’entame a été parfaite pour la Côte d’Ivoire qui avait la possession de balle. On avait compris que le Nigeria voulait laisser venir les Ivoiriens. Par contre, on n’a pas vu l’équipe ivoirienne dans ce registre pendant tout le tournoi. Peut-être avait-elle peur de l’équipe adverse qui était beaucoup plus technique avec un bon milieu de terrain qui jouait bien sur les côtés ? Pendant tout ce temps, c’est vrai que le Nigeria tentait de réagir au cours de la première période, mais ce n’était pas jusqu’au bout. Lorsque les Nigérians obtiennent un coup franc, ils ouvrent le score, mais rien n’était encore joué parce que l’équipe de Côte d’Ivoire n’a pas baissé les bras pour autant.

Les Eléphants ont continué de jouer comme ils savent si bien le faire : Franck Kessié, Seri Jean Michaël en poussant avec Seko Fofana qui était à la récupération des fois et qui venait chercher le ballon pour traverser la ligne médiane ; Sébastien Haller par ses détentes, des balles aériennes qui arrivaient à mettre quelquefois en difficulté cette défense. Dans le couloir gauche, Simon Adingra a fait un grand match. Les Ivoiriens ont poussé parce qu’il y a eu un coaching de l’Ivoirien Emerse Faé qui s’est révélé payant.

Dans l’ensemble, on peut dire que c’est une victoire méritée des Eléphants. Ils se sont montrés au-dessus de l’équipe du Nigeria, qui a tenté dans les dernières minutes de revenir au score en vain. C’est la 3e étoile pour la Côte d’Ivoire et cette équipe qui l’a décrochée est à féliciter. Elle a de la qualité et a trouvé les ressources nécessaires pour revenir dans cette compétition après un premier tour pratiquement catastrophique. Elle a eu les ressources mentales et l’orgueil nécessaires pour montrer qu’en toute chose, quand on est entreprenant il y a de l’espoir et on peut y arriver.

Radars Info Burkina : Quelles leçons peut-on tirer du parcours des Éléphants ?

Antoine Bationo : Au sortir d’un tel tournoi, on peut se poser des questions, car quelque part, c'est inexplicable mais c’est la réalité et c’est ça aussi le football ! Quand on travaille, qu’on se met au sérieux, après un parcours catastrophique, une victoire et deux défaites, surtout celle humiliante face à la Guinée équatoriale, les gens étaient dépassés. Une défaite oui, mais jusqu’à 4 à 0 pour une équipe de la Côte d’Ivoire qui était à ce niveau, c’était incroyable. Donc ressuscitée comme on le dit, miraculée pour d’autres, la Côte d’Ivoire se qualifie lors du dernier match de la phase de groupe. Ça a été un détonateur. Le fait qu’il fallait patienter un jour, deux jours pour savoir si on va être qualifié ou pas a permis à cette équipe de se remettre en cause et à ses joueurs de savoir d’où ils viennent parce qu’ils étaient sauvés. Mais ils s’arment d’un vrai moral d’acier parce que là, il faut être très fort dans la tête pour revenir parce qu’on se dit que ça va être encore une élimination en huitième mais ils se régénèrent et refont surface. Ils ont été extraordinaires face au Sénégal mais là encore, c'était un autre déclic. Il fallait croire en cette équipe de Côte d’Ivoire parce que ça devenait un peu comme facile, surtout quand elle a écarté le Mali. Cette équipe a cru en ses chances, mais elle a travaillé aussi parce qu’il ne suffit pas de croire. Elle a de la qualité, peut-être qu’il y a eu une mauvaise gestion du groupe.

Radars Info Burkina : Quels sont les défis à relever par les Étalons pour la prochaine CAN pour espérer accrocher une étoile de champion à leur maillot qui, jusqu'à présent, est qualifié de « pyjama » par certains ?

Antoine Bationo : Ça va être une CAN difficile pour toutes les équipes en 2025 au Maroc, avec les équipes qui ont montré de belles choses en Côte d’Ivoire.

La Côte d'Ivoire qui a été sacrée championne ira défendre son titre. Le Sénégal sera toujours présent. Il y a des équipes qu'on ne peut pas éviter. Il faut se donner les moyens, se préparer, avoir de la qualité dans l'effectif, prendre les joueurs en forme du moment, il faut de la rigueur et de l’espoir.

D’autre part, je me projetterai en disant qu'il faut qu'on se mette au sérieux dans le travail à la base. Par exemple, on a des U17 qui étaient à la Coupe du monde. Il faut voir comment on peut canaliser ce groupe, le suivre de près, voir son évolution au fur et à mesure comme ceux qui sont en U20 pour ne pas les perdre, savoir faire venir ces éléments en équipe nationale quand il le faut. Dans les catégories inférieures, ceux qui brillent peuvent déjà franchir les étapes. Il faut travailler à la formation. Dès que la qualité est là, le reste suit. Il faut d'abord trouver un entraîneur qui a la rigueur tactique et disciplinaire. On pourra espérer ainsi avoir notre première étoile, sinon il n'y a pas de secret. 

Propos recueillis par Flora Sanou

salembadamLe comité exécutif de la Fédération burkinabè de football (FBF), après avoir fait le bilan de la participation des Etalons à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Côte d'Ivoire 2023, a décidé de ne pas renouveler le contrat du sélectionneur national Hubert Velud et ainsi que ceux de l'ensemble de l'encadrement technique.  Des journalistes sportifs burkinabè analysent cette décision de la fédération.

 

La FBF ne pouvait que se séparer de lui sous peine de se faire elle-même détester

Pour Adama Salembéré, Hubert Velud avait bien commencé avec les Etalons et les choses se sont bien poursuivies jusqu'aux deux derniers matchs des éliminatoires de la CAN et les matchs amicaux de préparation. « Jusque-là, il respectait son contrat qui était de qualifier l'équipe pour la CAN », souligne-t-il. Cependant, il estime qu’à partir des « contre-performances, Velud a été "détesté" par les amoureux du football burkinabè. Pire, il a promis réaliser une performance qu'aucun entraîneur des Etalons n'avait jamais réalisé auparavant avec l'équipe. Il va à la CAN et se fait éliminer aux 8es de finale, aggravant sa posture déjà dégradée par l'opinion ». Donc, « la FBF ne pouvait que se séparer de lui sous peine de se faire elle-même détester », à l’en croire.

Antoine Bationo, lui, indique c’est une suite logique des résultats des Etalons à la CAN. A son avis, il fallait s’attendre à ce non-renouvellement, puisque les objectifs de la fédération, pour ce que l’on sait, « en recrutant Hubert Velud, étaient de faire mieux qu’au Cameroun où le Burkina a terminé 4e. antoinebatL’objectif était de dépasser cette étape : 3 ou 2e ou même vainqueur de la CAN ». Mais les résultats engrangés par le coach sont la preuve qu’il y a échec, donc la décision est normale. « Lorsque vous êtes entraîneur, que vous acceptez de relever un défi et mais que vous n’y arrivez pas, la logique voudrait que vous vous sépariez. D’une manière ou d’une autre, il fallait s’y attendre », affirme Antoine Bationo.

Le président et le comité exécutif de la FBF devraient même rendre le tablier

Issiaka Diallo, quant à lui, déclare que le « le comité exécutif de même que le président de la FBF devraient rendre le tablier pour insuffisance de résultats comme a voulu le faire Samuel Eto'o de la FECAFOOT. Si la demande de démission de ce dernier a été rejetée, ce ne sera pas le cas au Burkina ».                                                                                                                                                                                                                                                                                                            

Concernant le cas du coach et de son staff, il pense que la décision a tardé « parce que ça devait être après le match face à l'Angola que Velud devait partir ».

L'expertise nationale, l’idéal pour conduire les Etalons ?

Selon Adama Salembéré, ce n'est pas une question d'expertise nationale. « Les Etalons ont plutôt besoin d'un bon coach capable de remporter une CAN parce que l’équipe a un statut à défendre. Elle a fait que le Burkina Faso s'est inséré dans le concert des nations de football. Donc on ne peut maintenant que trouver un entraîneur qui a du charisme pour aller chercher le trophée continental », soutient-il.

Issiaka Diallo, de son côté, pense qu’il faut désormais « un entraîneur local ou expatrié, indépendant dans son travail avec son staff. diallEt au cas où ce serait un entraîneur local, qu'il soit traité comme un expatrié sur le plan salarial avant de lui fixer des objectifs clairs ».

Sa conviction est qu’il faut bannir « la politique de notre football, sinon nous continuerons de changer les coachs mais rien ne changera dans les matchs. En plus, il sied de relever le niveau du championnat et de faire appel aux joueurs, à l’image de l'Afrique du Sud où il y avait même près de 8 joueurs qui venaient d'une même équipe locale ».

Antoine Bationo, pour sa part, souhaite bien voir un entraîneur national à la tête des Etalons mais « il faut se fixer des objectifs clairs à court, moyen et long terme ; savoir ce qu’on veut par rapport à la qualité des joueurs que nous avons ; faire comprendre qu’avec ce que nous possédons, nous nous battrons pour être parmi les meilleurs mais nous ne promettons pas forcément le trophée ».

A son avis, il faut faire attention aux pièges, car ça « peut marcher dans l’immédiat tout comme ça peut prendre du temps ».

De ce fait, « il ne faut pas griller cette expertise en se disant qu’avec lui le Burkina remportera la prochaine CAN parce qu’il faut d’abord se qualifier. Il ne faut pas dire qu’on peut se qualifier forcément. Cela ne signifie rien ; la RD Congo qui est en demi-finale cette année n’a pas joué la CAN précédente et elle est bien meilleure que le Burkina à cette CAN.  Dans une équipe, il y a des ambitions. Tout le monde veut gagner mais cela ne signifie pas qu’on doit gagner parce qu’on est souvent limité par plusieurs facteurs. Mais si l’encadrement technique et les dirigeants sont en phase, les choses peuvent bien se passer », a-t-il argumenté.

Cependant, il ne faut pas que l’expertise nationale soit un choix obligatoire si les conditions ne sont pas réunies, a-t-il nuancé.

Flora Sanou

fusball uneLe parcours des Étalons du Burkina Faso a pris fin le mardi 30 janvier 2024 en huitième de finale de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se joue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire. Les Poulains d’Hubert Velud sont tombés face aux Aigles du Mali sur le score de 2 buts à 1. Comment cette dernière prestation des Etalons est-elle appréciée par certains journalistes ? Que disent les acteurs eux-mêmes de cette défaite ?

 

« L’un des pires matchs des Etalons alors qu'on avait tout pour jouer la finale de cette CAN »

Aubin Ouédraogo, journaliste sportif, pense que c’est l’un des « pires matchs » des Étalons. Selon ses explications, « l’erreur en début de match d'un leader de l’équipe a plombé le moral de tous les joueurs et ils ont raté leur match ». De son point de vue également, le staff technique a fait un mauvais choix tactique. Conséquence, « on a perdu la bataille du milieu quasiment toute la première période, ce qui a permis aux Aigles du Mali de bien asseoir leur jeu et d’arriver à contrer tous les assauts des Etalons. fusball2A la deuxième mi-temps, l'entraîneur a essayé de corriger ses erreurs mais, comme toujours, il y a eu un manque de concentration et de communication dès le début de la deuxième mi-temps, ce qui a amené le deuxième but malien », s’est-il désolé.

Sa conviction est que « ce match fait partie des pires matchs des Etalons alors qu'on avait tout pour jouer la finale de cette CAN ». Tout compte fait, « on ne finit jamais d'apprendre. A tête reposée, ils vont revoir le match et chacun de son côté va se remettre en cause pour travailler à corriger ses erreurs ».

« Tout est à refaire dans notre équipe pour les échéances à venir »

Pour Issiaka Diallo, journaliste sportif, vu que c'était un match à élimination directe, les Etalons devaient se donner plus à fond, mais ils n’ont pas été à la hauteur des attentes des Burkinabè.

fusball3« Ils ont échoué sur tous les plans. On croyait à une équipe des Etalons qui allait nous montrer de quoi elle était capable après ses erreurs face à l'Angola mais au finish, c'est la déception totale et une surprise que le pays des hommes intègres soit éliminé en 8e de finale de la 34e coupe d'Afrique des Nations », déclare-t-il.

4 matchs avec une seule victoire, « c'est vraiment triste », déplore-t-il avant d’indiquer qu’il y a un sérieux problème technique doublé d’un esprit individualiste.

« Depuis le début de la compétition, on a eu un sérieux problème au niveau de la défense. Il n’y avait pas de complicité entre Edmond Tapsoba et Issoufou Dayo ; les deux ne communiquaient pas. Dayo n'était pas dans le jeu ; il faisait trop de fautes techniques au niveau de la défense. Notre milieu était complètement vide. La seule présence qu’on sentait était celle de Blati Touré. Quant à Ismahila Ouédraogo et à Gustavo Sangaré, ils étaient carrément noyés. Il y a trop d'individualisme dans notre équipe. Techniquement et physiquement, les Maliens ont été supérieurs aux nôtres. Ce n’est qu’à la deuxième partie qu'on a repris un peu de souffle avec l'entrée de Cédric Badolo, ainsi que celles de Sacha Bansé et Dango Ouattara, qui ont changé un peu le niveau du jeu. Malheureusement, ils n'ont pas pu concrétiser », a-t-il commenté. A son avis, « tout est à refaire dans notre équipe pour les échéances à venir ».

 

Réactions de certains joueurs après leur défaite

 

 « On a fait un match acceptable mais à la fin, ce n’était pas suffisant », Bertrand Traoré, capitaine des Étalons

« Je pense qu’on a fait un match acceptable mais à la fin, ce n’était pas suffisant. Il faut le reconnaître, le Mali était légèrement au-dessus ce soir. fusball 4Il faut se poser les bonnes questions, nous en premier ; se remettre en cause et essayer de revenir répondre aux attentes de tous les Burkinabè. Les choses se poursuivent. On a eu ce discours dans les vestiaires. On a les éliminatoires de la coupe du monde dans deux mois. Il faut repartir dans les clubs et continuer à travailler et rapidement se focaliser sur ces éliminatoires de la coupe mondiale », a-t-il déclaré.

« On a tout donné, on s’est laissé surprendre, on est vraiment tous tristes », Mohamed Konaté, attaquant de l’équipe nationale

« On a essayé, on a tout donné. On n’a pas vite agi. On s’est laissé surprendre. C’est vraiment difficile. Je ne trouve pas les mots. On est vraiment tous tristes parce qu’on voulait faire plaisir au peuple burkinabè avec tout ce qui se passe. fusball5C’est dommage. C’est ça la vie. Ce sont des épreuves qu’il faut surmonter aujourd’hui, pour gagner demain », s’est-il exprimé.

« C’était difficile pour nous de les presser », Sacha Bancé

« A la première mi-temps, on n’était pas dans les duels. Ils (Aigles) ont joué un système 4-4-2 avec un losange au milieu et c’était difficile pour nous de les presser. En deuxième mi-temps, on a changé un peu et ça allait un peu mieux, mais finalement on a perdu. C’est le foot, ça arrive et il faut être fort mentalement. Ça n’a vraiment pas marché aujourd’hui. Peut-être que c’est dû à un manque de concentration, je ne sais pas ».

Flora Sanou

les chances uneAprès leur victoire face aux Mourabitounes de la Mauritanie le 16 janvier dernier, les Étalons du Burkina Faso jouent leur deuxième match de la phase de groupe ce samedi 20 janvier 2024 contre les Fennecs d’Algérie. Quelles sont les chances du 11 onze national pour cette deuxième sortie ? Quelles erreurs faut-il corriger ou éviter pour mieux réussir cette confrontation ? Des journalistes sportifs et certains acteurs du football s’expriment sur le sujet.

Selon Salembéré Adama, journaliste sportif, pour réussir ce deuxième match, il faudra corriger au niveau certainement du milieu de terrain et de l’attaque où il y a eu des failles au premier match.

En effet, il estime que l’équipe des Étalons a certes gagné le premier match mais elle n'a pas totalement convaincu. « C'est dans la douleur qu'elle l’a gagné compte tenu du fait qu'il y a un certain nombre de choses qui n'ont pas marché. Au niveau du milieu du terrain et au niveau de l'attaque, l'équipe n'a pas totalement fonctionné. Les milieux de terrain Mamadi Bangré et Aziz Ki qui ont été titularisés n’ont pas donné satisfaction comme on l’aurait souhaité. Cela s’est répercuté sur les attaquants qui n’ont pas été servis en ballons. Ainsi, Mohamed Konaté a terminé sans avoir une occasion franche pour marquer un but », argue-t-il.

Néanmoins, la défense a présenté un bon travail. « Du gardien de but Koffi, jusqu’à Tapsoba tout a été parfait, ils n’ont pas encaissé de but et c’est ce qu’on leur demande », laisse-t-il entendre.

Pour ce face-à-face avec l’Algérie, le classement des joueurs qui doivent débuter le match ainsi que le système de jeu sont à revoir selon lui. « Face aux Algériens qui sont une équipe joueuse, il va falloir ne pas leur laisser beaucoup d’espace. En match amical nous avons pu battre la RD Congo avec un système de 3-5-2, pourquoi ne pas exploiter ce système en détournant un peu le milieu pour pouvoir empêcher les Algériens de faire cette relance de ballon ? » soutient-il.

les chances 2De sa conviction, la récupération des blessés notamment Dango Ouattara, Adama Guira, comme l’a annoncé le sélectionneur Hubert Velud en conférence de presse ce jour, avec Bertrand Traoré qui est aussi prêt, est une force pour les Étalons pour remporter les trois points de la victoire.

En outre, les confrontations entre les deux équipes sont un peu équilibrées donc, l’erreur qu’il faudra éviter, à en croire monsieur Salembéré, c’est d’aller vite en besogne.

« Face à des équipes qui scorent beaucoup, il ne faudra pas aller à l’abordage puis se jeter dans la gueule du loup. Il faut aller avec beaucoup de prudence avec les freins en main pour pouvoir gérer les matchs de ce genre. Le Burkina doit resserrer les lignes au milieu de terrain pour ne pas laisser d’espaces aux joueurs comme Riyad Mahrez qui peut allumer la mèche à n’importe quelle position pour scorer », déclare-t-il.

Douti Abdoul-Wadoudou, joueur de l’équipe Jeune talent de Nagrin, relève lui aussi, un problème au niveau de l’attaque de l’équipe nationale au match précédent. « Il n’y avait pas d’attaquant fixe qui pouvait faire la différence avec les autres joueurs », déplore-t-il.

les chances 3Cependant, « la présence de l’attaquant Dango Ouattara qui était blessé au premier match, avec l’appui du capitaine Bertrand Traoré, permettra certainement d’améliorer le niveau de jeu des Étalons face à l’Algérie. Donc le Burkina a la chance de dominer l’Algérie », foi de Douti.

Par ailleurs, Saïd Nikiéma, organisateur de la compétition U17 jeunes talents, pense que le seul problème dans l’équipe, au regard du match précédent, se situe au niveau de l’attaque et le retour de Dango Ouattara, constitue un grand avantage pour les Étalons. « Avec Bertrand Traoré et Dango Ouattara en forme, il n’y a plus rien à dire. Les Étalons non seulement gagneront leur match contre l’Algérie mais aussi, ils iront loin dans cette CAN », affirme-t-il.

Notons que dans l’histoire du football, l’Algérie et le Burkina Faso se sont affrontés plusieurs fois, à savoir 12 matchs officiels et 10 amicaux. Le Burkina compte 6 victoires, 7 nuls et 9 défaites. L’Algérie enregistre 9 victoires, 7 nuls et 6 défaites. Son dernier match remonte à novembre 2021, lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022, et s’est terminé par le score de 2 à 2.

Flora Sanou

zzcoord uneEn vue d’une bonne préparation de la participation du Burkina Faso à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui se déroulera en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024, le Conseil des ministres, en sa séance du mercredi 12 juillet 2023, a décidé de la mise en place d’un Comité national d’organisation (CNO). Ce jeudi 28 décembre 2023, face à la presse, ladite structure a fait le point des préparatifs.

 

A quelques jours du coup d’envoi de la grand-messe du football africain en Eburnie, le Comité national d'organisation (CNO) a dévoilé sa stratégie pour le transport des supporters en terre ivoirienne.

A ce jour, cette commission a pu travailler à mobiliser les transporteurs et définir des tarifs préférentiels pour le transport des supporters à la CAN à Bouaké. En effet, plusieurs options s’offrent aux supporters qui désirent faire le déplacement à Bouaké. Des options qui ont été arrêtées de concert avec la Faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB).

Voici ce qu’il en ressort : transport aller-retour par personne à Bouaké pour 3 jours : 20 000 FCFA à partir de Bobo et 30 000 FCFA à partir de Ouagadougou. Tarif individuel aller-retour avec déplacement au stade pour un séjour d'1 à 10 jours (Bouaké et Yamoussoukro) : 60 000 F CFA. Tarif individuel aller-retour avec déplacement au stade pour un séjour de 11 à 14 jours (Bouaké et Yamoussoukro) : 68 000 F CFA. C’est en tout cas ce qu’a donné comme éléments de précision le directeur général des Sports du Burkina, Alexandre Yougbaré, par ailleurs membre de la cellule de coordination du Comité national d'organisation de la participation du Burkina à la CAN Côte d'Ivoire 2023.

xxcco2La participation du Burkina Faso ne se limitera pas au football ; le Faso veut aussi renforcer sa visibilité dans le monde par le truchement de cette CAN, d'où la mise en place d'une commission "vitrine du Burkina".

Cette commission a pour attributions de planifier et de mettre en œuvre les actions de renforcement de la visibilité de la destination Burkina Faso en définissant des stratégies de promotion de la culture burkinabè tout au long de cette CAN en Côte d’Ivoire. Ces stratégies de promotion visent à valoriser les produits touristiques burkinabè, les mets nationaux, le Faso Dan fani et le kôkôdunda burkinabè à travers la création d’un village burkinabè dans la ville d’accueil des Etalons. Ladite commission travaille à la mise en place d’un « village du Burkina » avec des stands. Elle prévoit également des prestations d’artistes, des dégustations de mets traditionnels burkinabè ainsi que des rencontres B to B.

À en croire les conférenciers du jour, les Burkinabè sont en train de participer à l’effort d’organisation et la commission mobilisation des finances est toujours à pied d’œuvre, donc à ce jour le coût estimatif de l’organisation ne peut être communiqué.

xxcco3Pour le DG Yougbaré, au regard du contexte du Faso, c’est un effort aujourd’hui de participer à une CAN parce que cela demande un investissement financier. « Mais c’est aussi important, c’est un acte de résilience. Nous allons prouver à la face de l’Afrique et du monde que nous existons, que nous restons debout et que nous sommes présents au plus haut niveau du football africain malgré tout ce que nous traversons. C’est un message de bravoure et de conviction que nous voulons envoyer », a-t-il dit.

Par ailleurs, le CNO exhorte les bonnes volontés à soutenir la cellule pour une réussite de la participation du Burkina à cette CAN. « Je lance un appel à toute bonne volonté pouvant appuyer le comité d’organisation pour que le Burkina ait une participation honorable en Côte d’Ivoire à le faire », a-t-il conclu.

Flora Sanou

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