L'encens appelé «woussoulan», parle d'elle-même à la 17e édition du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO). Cette résine aromatique brûlée généralement pour parfumer les maisons, a plusieurs autres vertus. Certains exposants du SIAO nous ont fait quelques confidences sur les différents rôles que peut jouer l'encens, en fonction de sa typologie.
Mme Berthè Kouyaté, exposante venue du Mali, dévoile les variétés d'encens dont elle dispose, au pavillon Soleil Levant.
Selon elle, il y a des encens qui sont uniquement utilisés pour parfumer la maison surtout pendant la saison pluvieuse ou la période de fraîcheur.
« Ces encens sont par exemple, le djenifima, le sarakatan, le tafachile, le Djenimissen, le Ound, le Danalbalate ou coco rapé, le Sandalfleurs, le Woussoulan Couscous, l'encens blanc (dégage beaucoup de fumée donc il ne doit pas être mélangé à d'autres types d'encens) », a-t-elle énuméré, ajoutant qu'ils chassent également les moustiques et les insectes dans les maisons. Les prix varient entre 2000 FCFA et 25000, selon le mélange et la quantité souhaités par le client.
À côté de ces encens, il existe des « encens secrets », nous a-t-elle confié
« Il y a de l'encens d'affection. Lorsque tu l'utilises, partout où tu arrives, tu seras aimé.
Il y a de l'encens qui portent chance. Avant de sortir de ta maison, tu te parfumes avec la fumée de l'encens. Les portes vont s'ouvrir pour toi sans problème.
Il y a aussi de l'encens pour une abondance financière. Avec ce type d'encens, tu ne peux jamais connaître une sécheresse financière. Tu ne vas jamais manquer d'argent », a-t-elle avoué.
Ces encens top secret, leurs noms restent également secrets, puisque notre interlocutrice n'a pas voulu les citer. Les prix vont de 10.000 à 45000 voir plus.
Une cliente qui a requis l'anonymat, affirme aimer l'encens, mais il lui est difficile de l'utiliser puisque cela indispose son époux et leur enfant.
« Au début, j'utilisais l'encens. Mais mon mari n'aime pas quand je mets dans la maison, même mon fils. Quand je mets ils sont enrhumés à cause de la fumée. Donc j'achète uniquement pour mettre sur mes habits, dans le placard », nous a-t-elle notifié.
Ahmadou Sidibé, exposant Nigérien, se trouve dans les stands externes. Il est spécialisé également dans la vente des encens pour les maisons notamment le djenifima, le sarakatan, le tafachile, le Djenimissen, le Ound, le Danalbalate ou coco rapé, le Sandalfleurs, etc.
À son niveau les prix vont de 1000 FCFA à 15000 FCFA.
Il confie également qu'il existe des encens pour garder le mari, pour chasser les génies, pour attirer les hommes pour ce qui concerne les filles et pour attirer les femmes s'agissant des hommes en quête d'âme sœur.
Cependant, sieur Sidibé a fait le choix de ne pas commercer cette catégorie d'encens.
Flora SANOU