mercredi 27 novembre 2024

#Cinéma : Oumar Dagnon remporte le prix du public et la mention spéciale du jury au « festival du film » en Côte d’Ivoire

465736100 10232165092057481 4125522238355386650 nLe producteur-réalisateur scénariste burkinabè Oumar Dagnon s’est adjugé le prix du public et une mention spéciale du jury, à la 12e édition du Festival International du film des Lacs et Lagunes en Côte d'Ivoire avec son film long métrage : « Djugu, le mal de l'ombre », le samedi 23 novembre 2024. Il dédie le trophée aux forces de défense et de sécurité (#FDS) qui se battent jour et nuit pour le retour de la paix dans notre pays et aux populations burkinabè qui font preuve de résilience dans ce contexte difficile. Le réalisateur annonce l’avènement d’un nouveau film pour le grand bonheur du public. Il donne plus de détails dans cette interview accordée à Radars Info Burkina.

Radars Info Burkina : Dans ce contexte sécuritaire que notre pays traverse, que représente cette distinction pour vous ?

468299697 10232782765298926 3342677622312508131 nOumar Dagnon : Pour nous cette distinction, c’est une victoire d’étape. Le film avait déjà commencé à avoir les lauriers ici au Burkina notamment le prix de la meilleure interprétation masculine et le prix de la meilleure interprétation féminine burkinabè au Sotigui Awards 2024. Une semaine après, nous remportons le prix du public au FESTILAG et la mention spéciale du jury. Quand nous avons reçu ce prix à Abidjan, nous l’avons dédié à toutes nos forces de défense et de sécurité, à toute la population burkinabè résiliente, qui traverse actuellement une situation un peu compliquée. Dans la salle, plusieurs personnes étaient émues de voir qu’on dédiait ce trophée à nos compatriotes Burkinabè. C’est avec beaucoup d’émotion, beaucoup de plaisir et on se dit que ça ne fait que commencer, le meilleur reste à venir et on reste confiant pour la suite.

Radars Info Burkina : Sur quelle base avez-vous reçu la mention spéciale du Jury ?

468299227 10232796843330868 3771986567001560089 nOumar Dagnon : Pour la mention spéciale du jury, le grand prix se jouait entre le film « Djugu, le mal de l'ombre », et un film centrafricain, donc ce n’était pas évident. C’était vraiment coincé jusqu’à la dernière minute et ça n’a pas été simple pour le jury pour se décider. Par fini, le grand prix a été attribué au film centrafricain et le jury nous a fait une mention spéciale pour dire reconnaître toute la qualité et la valeur du film. Donc on est passé à un doigt du grand prix. Mais ça ne va pas nous empêcher d’avancer. Nous devons toujours continuer à travailler parce que les festivals se suivent et ne ressemblent pas. Chaque festival a sa ligne éditoriale, les membres du jury n’ont pas forcément les mêmes regards dans les différents festivals. Le travail a été reconnu à sa juste valeur par le jury et c’est ça le plus important. La mention spéciale, c’est aussi une distinction.

Radars Info Burkina : Un film burkinabè qui remporte le prix du public en Côte d’Ivoire, comment percevez-vous cela ? Qu’est-ce qui a pu impacter le public ?

Oumar Dagnon : Pour le prix du public, déjà, il faut reconnaître que notre film avait été projeté comme film d’ouverture et il a tenu en haleine tous ceux qui étaient et qui sont jusqu’au bout. Ils ont vraiment apprécié le film, tout le monde en parlait. Avec cette tendance, même si on n’avait pas encore vu les autres films, on savait qu’on n’allait pas revenir bredouille. Le public a tranché et c’est « Djugu, le mal de l’ombre » qui a remporté le prix.

Remporter ce prix à Abidjan, il faut juste retenir qu’il n’y a que les frontières qui nous séparent. On a presque la même histoire. Le peuple du Burkina et celui de la Côte d’Ivoire, c’est la même famille. Aussi, le sujet traité dans ce film est universel. C’est un sujet qui parle de la jalousie en amitié et tout ce qui va avec. On en trouve partout. C’est vrai que dans le film, il y a un peu de dioula, du mooré, mais c’est sous-titré en français et le reste, c’est en français. Donc le public arrive à comprendre les émotions. Les gens ont suivi jusqu’au bout, ils sont restés scotcher à l’histoire jusqu’au bout et le film les a emportés et je pense que c’est ce qui nous a permis de remporter ce prix. Pour nous, le cinéma est universel, l’art est universel et l’art doit pouvoir s’exprimer partout où nous allons. Il n’y avait pas de barrière. Les Ivoiriens n’ont même pas vu ce film comme un film burkinabè. C’était juste un film qu’ils regardaient, qu’ils comprenaient et qu’ils aimaient.

Radars Info Burkina : Que peut-on retenir du synopsis du film « Djugu, le mal de l'ombre » ?

Oumar Dagnon : Ce sont deux amies avec une rivalité secrète de la part de Wendy parce que Noura n’a pas d’arrière-pensée. Wendy a des secrets dans l’ombre. Sa jalousie va se manifester quand Noura voudra se marier, elle sera à la base de l’assassinat du futur mari de Noura. Par la suite, Noura va quitter la ville de Bobo pour venir résider chez Wendy dans l’espoir d’avoir un nouveau départ. Après, elle tombe sur un homme très riche, aisé, élégant, ce qui ne plaît pas à Wendy. Ainsi, cette dernière veut tout faire pour séparer Noura de ce monsieur qui s’appelle Abdal dans le film. Elle va procéder par tous les moyens : le mysticisme, les envoutements, mais ça ne marchera pas. Donc la solution ultime à la dernière minute, c’était de liquider Noura qui est considérée comme sa meilleure amie, voire sa sœur. Cette tentative va échouer, ce qui va entraîner la chute de Wendy. À la fin, on la retrouvera dans l’asile de fous.  Le résumé du synopsis, c’est jalousie-trahison-mysticisme. Cela démontre la somme réalité derrière une amitié en apparence parfaite. Ça interpelle les uns et les autres aujourd’hui de faire attention parce que notre ennemi n’est jamais loin, ça peut être la personne qui est avec nous tout le temps.

468333106 10232796861411320 7591293430530397113 nRadars Info Burkina : Il est annoncé la sortie d’un nouveau produit de votre industrie dans les prochains jours. Pouvez-vous nous en parler ? À quoi le public doit s’attendre ?

Oumar Dagnon : À partir du 1er décembre prochain, nous avons un film qui sort avec pour titre « Angèle », une coproduction entre wati-film et Abena production. « Angèle », c’est l’histoire d’une fille qui va quitter le village pour la ville dans l’espoir d’avoir une vie meilleure, mais qui sera confrontée aux dures réalités de la vie. Pourra-t-elle s’en sortir ou non ? Pourra-t-elle faire face à toutes les situations qu’elle rencontrera en ville. C’est la question à résoudre en venant voir le film. Vous serez plongé dans l’histoire d’Angèle, une jeune fille, qui face aux défis de la vie urbaine, se bat avec courage et résilience. C’est une œuvre émouvante qui a été écrite par Fati Ouédraogo, réalisée par moi-même. On invite le public à venir, je pense qu’il va beaucoup aimer. L’avant-première aura lieu le 1er décembre 2024 à 15h suivie de la programmation normale du 2 au 8 décembre 2024, aux séances de 18h30, 20h30 et 22h30.

Propos recueillis par Flora Sanou

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