jeudi 24 octobre 2024

bbcan uneLe sélectionneur national des Étalons, Hubert Velud, après avoir rendu publique la liste des joueurs retenus pour la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2023, a déclaré ce mercredi 20 décembre 2023, au cours d'une conférence de presse tenue à Ouagadougou, qu’il existait des possibilités pour ses Poulains de remporter cette CAN. Et d’ajouter que c’est une grande volonté pour lui, le staff technique et les joueurs de travailler à y arriver parce qu’ils veulent faire « ce que personne n'a réussi à faire au Burkina jusque-là ».

 

Le coach Hubert Velud a livré la liste de 27 joueurs retenus pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se jouera en république de Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024. Le départ de l'équipe nationale est prévu pour le 28 décembre prochain et on y compte 4 gardiens, 8 défenseurs, 7 milieux et 8 attaquants.

Pour M. Velud, le fait pour lui d'avoir retenu 27 joueurs vise à se prémunir contre toutes les absences d'ici le début de la CAN, pour éviter d’avoir à rappeler des joueurs au dernier moment. "Ces 27 joueurs que j'ai convoqués, je les connais bien. Je sais que je peux compter sur eux et que le pays peut compter sur eux », a-t-il soutenu.

Qu'est-ce qu'il faut réunir pour remporter la CAN ? Est-ce que des joueurs ont été choisis par défaut ?

bbcan 2À ces questions l’entraîneur Velud a répondu : « Je n'ai retenu aucun des joueurs par défaut. Ce groupe, c'est la synthèse de mes 20 mois de travail au Burkina. Les possibilités pour nous de remporter la CAN existent et cela est évident. Le staff technique, les joueurs et moi voulons faire ce que personne n'a réussi à faire au Burkina jusque-là, même s’il y a beaucoup de travail pour y parvenir. Mais je dirai que si pour la phase de groupe on arrive à se qualifier, pour la suite tout sera possible. Pour cette phase-là, je m'attends à un groupe difficile car ce sont des matchs souvent un peu fermés, un peu calculés. Donc ce n'est pas facile.  Il ne faut pas se voiler la face : il y a des favoris à la CAN, mais en matière de foot, ce ne sont pas toujours les favoris qui gagnent. On a notre chance on va la saisir. Je sais que c'est la fierté du peuple burkinabè qui est en  jeu ; les joueurs le savent, le staff technique le sait, on est conscient de cela depuis le premier match de qualification contre le Cap-Vert. Tout cela a été cultivé, développé pendant près de 20 mois. Donc on est prêt à faire ce que personne n'a jamais fait jusque-là », a assuré l’entraîneur.

Hubert Velud avoue, du reste, avoir failli à deux CAN, précisant que c'est avec les Étalons qu'il participe pour la première fois à une CAN après 15 années passées en Afrique. « Je remercie le Burkina Faso de me permettre de participer à cette CAN », a-t-il dit, ajoutant : « Je suis près du but » parce que la CAN est « une grande compétition ; elle est presque aussi importante que la coupe du monde ».

bbcan 3De l’avis du journaliste sportif Billa, il n’y a aucune surprise dans cette liste de joueurs sélectionnés, mais « je m’attendais à ce qu’il (Velud) parte avec 24 ou 25 joueurs au lieu des 27, pour pouvoir tactiquement et techniquement mieux travailler ». S’agissant des 4 gardiens, il estime que le sélectionneur aurait pu remplacer l’un d’eux par un milieu de terrain.

Moussavou Billa espère que le Burkina remportera la CAN, mais pour cela, il faut répondre sur le terrain. « Objectivement on a tous les atouts possibles. Déjà on arrive avec un statut de favoris. Je ne suis pas de ceux qui sont pessimistes quant à l’avenir des Étalons d’autant plus qu’on a fini 4e à la dernière CAN ; on s’est qualifié pour cette CAN deux journées avant la fin. Ces deux signaux forts doivent leur donner psychologiquement la force d’aller le plus loin possible dans cette CAN », a poursuivi Moussavou Billa.

A noter que l’équipe nationale se rendra à Abu Dhabi, aux Emirats arabes, le 28 décembre prochain et que les entraînements débuteront le 29 décembre 2023 et continueront jusqu’au 10 janvier 2024.

Deux matchs amicaux sont au programme pour les Étalons, selon le sélectionneur Hubert Velud. Le premier match amical sera disputé probablement le 5 janvier 2024 contre un adversaire qu’il reste à préciser. Le second, lui, se jouera le 10 janvier 2024 contre la RDC. Le 11 janvier 2024, notre onze national se rendra à Bouaké.

Flora Sanou

crisefbf uneSuite à l'échec de la médiation du mardi 28 novembre 2023, les clubs de première et de deuxième divisions ont tenu une conférence de presse ce jeudi 30 pour donner leur lecture des évènements et préciser leur position dans la crise qui les oppose à la Fédération burkinabè de football (FBF), notamment sur la question des subventions accordées par l'État burkinabè aux clubs.

Pour les conférenciers du jour, la FBF aurait pu libérer les 84 millions de francs CFA qui correspondent aux 25% déduits des sommes allouées au profit des clubs dès les premiers moments et le championnat se serait poursuivi.

"La satisfaction de cette seule exigence des clubs aurait pu tuer la crise dans l'œuf et nous n'en serions pas là", a déclaré David Yaméogo, président du Faso athletic club (FAC).

En effet, "les clubs confrontés à de réels problèmes financiers peinent à assurer leur participation aux compétitions. C'est pour cette raison que la question des subventions est restée la plus grande préoccupation des clubs tout au long de la recherche des solutions avec la FBF", a-t-il expliqué.

Pour les clubs frondeurs, "toute tentative de reprise du championnat sans la résolution de cette question serait un aveu d'impuissance et une fuite en avant qui achèvent de nous convaincre des intentions réelles de ses auteurs à assouvir leurs desseins inavoués plutôt qu'à défendre les intérêts et le développement de notre football".

crisefbf 2Mieux, "elle relèverait d'une aventure hasardeuse qui ne fera que radicaliser les positions et, indéniablement, contribuer à compromettre davantage toute chance de sortie de crise. Ses commanditaires seraient tenus pour responsables de leur forfaiture", ont-ils déclaré.

En outre, d’après des conférenciers, "l'objectif n'est pas d'aller remplacer Banssé... Nous disons que son action détériore de jour en jour des pans importants que nous avons construits pendant 10 à 15 ans. Nous ne sommes pas en campagne, nous ne sommes pas des putschistes. S'il ne part pas maintenant, dans 6 mois, nous n'aurons que nos yeux pour pleurer", ont-ils défendu.

Enfonçant le clou, les clubs frondeurs clament qu'aucun texte n'interdit à la fédération de leur retourner l'argent coupé. La réalité, c’est que la fédération est endettée et ne dispose pas d'argent, selon leurs explications.

"La réalité, c'est que le président de la FBF, Lazare Banssé, ne nous a pas retourné l'argent parce qu'il ne l'a pas et il l'a dit. Ce n'est pas parce qu'il y a un texte qui l'interdit. Aucun texte ne l'interdit.

crisefbf 3S'il y a un texte qui donne le droit à la fédération de couper les 25% et de ne peut pas nous les reverser, qu'il présente ce texte", ont-ils fait savoir.

Et d'ajouter : "Nous n'avons pas adopté le budget financier lors de l'assemblée générale. Pour la première fois, la fédération burkinabè de football se retrouve dans une dette extraordinaire. Une dette de plus de 300 millions a été présentée lors de cette assemblée générale".

"Vous pensez qu'on va continuer à creuser ; à la fin il y aura combien de millions de dettes?" s'interrogent-ils.

Pour le tenant du crachoir, "Lazare Banssé n'est plus digne de diriger la fédération. On ne va pas le laisser détruire le peu qui reste et s'en aller. Notre condition minimale pour la reprise du championnat, c'est qu'il  démissionne", a-t-il lancé.

Et Kirsi Armand Kaboré, président du comité central de l'ASFA Yennenga, de renchérir : "On ne va pas reporter quelque chose qui est ancré en nous  après la CAN, Pourquoi ? Parce que même après la CAN, rien ne va changer. Nous n'avons plus confiance en lui ( ...) Nous ne sommes pas de ceux-là qui vont entreprendre des démarches pour déstabiliser quelque chose par rapport à cette situation. Nous avons demandé cette démission et c'est ce que nous attendons de lui (NDLR : Lazare Banssé".

Par ailleurs, à en croire les conférenciers, le président de la FBF compte mener une batterie d'actions, mais "nous lui disons que nous n'avons pas peur et nous nous réservons le droit d'entreprendre d'autres actions dans les jours à venir".

Tout compte fait, "aujourd'hui s'il démissionne, nous reprenons immédiatement la compétition", ont-ils conclu.

Flora Sanou

aleague uneLe vendredi 10 novembre 2023, la ligue régionale de football du Centre a tenu une conférence de presse à Ouagadougou. Objectif : éclairer la lanterne de l'opinion nationale et internationale sur les difficultés financières auxquelles sont confrontés les clubs de première et de deuxième divisions, avec pour conséquence la suspension du championnat.

Selon Lucien Kaboré, secrétaire général de la ligue du centre de football (LCB), les clubs reçoivent une subvention de l'État depuis 2014.

Ainsi, suite à  une bonne gestion des fonds accordés, et afin de prendre en compte le développement du football dans son intégralité dit-il, les clubs de concert avec la Fédération burkinabè de football (FBF) et le ministère chargé des sports ont décidé en 2017 de la retenu de 25% sur la subvention pour l'organisation du championnat de la petite catégorie.

Cette retenue, à en croire la LCF, a permis une organisation réussie des championnats des petites catégories en 2019.

De plus, en raison de la pandémie de COVID-19, le championnat ne s'est pas tenu pour la saison de 2019-2020 et les fonds retenus ont été reversés aux clubs " ont expliqué les conférenciers.

aleague 2Cependant, « depuis la saison 2020-2021, les retenues ont continué à être opérées mais les compétitions ne se sont pas déroulées de façon correcte. Pour la saison 2022-2023, les clubs n'ont pas reçu la totalité de la subvention au motif que la retenue de 25% opérée par la FBF n'a pas été justifiée ; c'est-à-dire que la fédération burkinabè de football n'a pas de preuves pour justifier les 25% prélevés sur la subvention des différents clubs », a précisé David Yaméogo, président du Faso athletic club (FAC).

Le hic, c'est que la fédération se propose de remettre les retenues opérées sur la subvention des clubs au Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs, ce qui constitue une perte pour les clubs, selon lui.

Mieux, c'est une « insouciance et un mépris des problèmes soulevés et vécus par les clubs », soutient-il. C'est pourquoi les clubs de ligue 1 et de ligue 2 de la Ligue régionale de football du Centre ont décidé de l'arrêt immédiat de leur participation aux compétions organisées par la FBF jusqu'à la résolution des problèmes posés.

aleague 3De ce fait, les clubs de première et de deuxième divisions réclament à la fédération burkinabè de football « le remboursement de la retenue de 25% aux clubs qui en sont les réels bénéficiaires », quitte à ce que ceux-ci se chargent « de produire les justificatifs y afférents ».

En outre, ils exigent le « paiement des 4 mois d'arriérés des bourses au titre de la saison 2022-2023 ».

En sus, ils demandent « l'arrêt des coupures sur la subvention destinée aux clubs de ligue 1 et de ligue 2 ». En outre, la LCF invite la FBF à « prendre des dispositions pour rassurer lesdits clubs du paiement des bourses de la saison 2023-2024 ».

Par ailleurs, ils invitent tous les clubs qui se battent pour le développement du football Burkinabé et de la petite catégorie à se mobiliser et à se tenir prêts pour d'éventuelles actions plus fortes dans l'intérêt de tous.

Ils « se réservent le droit d'engager des actions judiciaires contre le comité exécutif de la FBF et son président si rien n'est fait », ont-ils prévenus.

Flora Sanou

aasport uneLa coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans se joue du 29 avril au 19 mai 2023 en Algérie. Les Etalons cadets du Burkina Faso, qui prennent part à cette compétition, ont été éliminés en demi-finale par les Lionceaux de la Teranga (Sénégal) aux tirs au but (Sénégal 5 # 4 Burkina). Ainsi, ce jeudi 18 mai 2023, ils doivent jouer le match de classement contre l’équipe du Mali à 19h temps universel. Comment a été la prestation des poulains de Brahima Traoré jusque-là à cette CAN U17 ? Pourront-ils arracher la troisième place à l’équipe malienne ? Le journaliste sportif Moussavou Billa donne son appréciation dans une entrevue accordée à Radars Burkina.

Radars Burkina : Quelle appréciation faites-vous de la prestation des Etalons cadets depuis le début de cette CAN U17 en Algérie ?

Moussavou Billa : Honnêtement, j'ai vu une belle équipe du Burkina Faso à cette CAN en Algérie. J'étais personnellement au Ghana pour l'UFOA B (l'Union des fédérations ouest-africaines de la zone B) lors des éliminatoires pour cette CAN où les Étalons cadets avaient déjà fait bonne impression et malgré le temps et quelques absences, l'équipe s'est bonifiée et a progressé. Je salue vraiment le travail de Brahima Traoré et tout l'encadrement technique. C'est une belle équipe des Étalons cadets que nous voyons à cette CAN et c'est tout à l'honneur de tous les centres de formation et académies du pays.

Radars Burkina : À quoi faut-il s'attendre avec les Étalons pour la coupe du monde de leur catégorie ?

aasport 2Moussavou Billa : Pour la coupe du monde, normalement nous devrions aller avec l'envie de faire mieux que cette CAN. Si l'encadrement reste aussi sérieux que depuis les éliminatoires et que les jeunes sont bien suivis, le Burkina Faso devrait faire un bon mondial des U17. En 2001, la génération des Enoc Conombo, Wilfried Sanou et Madi Panadetiguiri avait fini 3ᵉ et pour la coupe du monde à venir, ces jeunes ont les moyens de faire un bon parcours. Mais tout dépendra aussi de la préparation. La Fédération burkinabè de football (FBF) doit veiller à cela en fonction du pays hôte. En résumé, le bon mondial pour les Étalons U17 se prépare présentement.

Radars Burkina : Le match de classement de la CAN U17 se dispute entre le Burkina Faso et le Mali ce jeudi 18 mai 2023. Est-ce que les Étalons peuvent arracher la 3e place face à cette équipe malienne ?

Moussavou Billa : Le Mali et le Burkina Faso ont un style de jeu similaire, c'est-à-dire axé sur la puissance physique et athlétique de leurs joueurs. Donc il y aura confrontation forcément. La différence se fera côté attaque à mon avis. L'équipe qui aura les adroits et lucides attaquants gagnera cette 3ᵉ place. Et si vous voulez avec les deux Camara (Ousmane et Siriki) et un Alio Souleymane d'un grand soir, OUI les Étalons peuvent avoir cette 3ᵉ. Maintenant, il ne faut pas aller avec l'esprit de revanche forcément, car le Mali est une solide équipe.

Propos recueillis par Flora Sanou

firmsan uneLes Lions de l’Atlas ne participeront finalement pas à la 7e édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football, qui a débuté le 13 janvier 2023 en Algérie. L’équipe marocaine a renoncé à sa participation faute d’avoir reçu l’autorisation des autorités algériennes de s’y rendre par avion.

La sélection marocaine de football qui était censée participer à la 7e édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), le vendredi 13 janvier 2023, s’est vu refuser l’autorisation de se rendre en Algérie. Après 3 heures d’attente du feu vert d’Alger à l’aéroport de Rabat au Maroc qui n’est finalement pas arrivé, les joueurs marocains sont rentrés chez eux. Une situation qui dégrade davantage la coopération entre ces deux pays du Maghreb.

Rappelons que depuis septembre 2021, l’espace aérien algérien est fermé à tout vol en provenance du royaume chérifien. Ce problème politico-diplomatique semble être la justification du blocage de l’équipe marocaine à cette compétition. Une décision politique qui porte préjudice au football qui est pourtant supposé être apolitique.

L’entraîneur adjoint des Etalons du Burkina déplore cette regrettable situation. « Les raisons de l’impossibilité pour l’équipe marocaine de se rendre en Algérie sont plus politiques que sportives. Ces deux pays ont un conflit depuis longtemps ; les vols sont également suspendus entre eux. Je ne sais pas ce qui en est la cause, mais je déplore cette immixtion de la politique dans le sport. On espère que la Confédération africaine de football (CAF), par un communiqué, situera le monde du football sur les causes véritables de cette affaire », a déclaré Firmin Sanou.

firmsan 2Il poursuit que cela s’ajoute à la suspension de la sélection russe de toute compétition sportive à travers le monde, une « fatwa » prise contre le pays de Poutine en réaction à la guerre qui l’oppose à l’Ukraine. Pour lui, cela met à mal le sport, particulièrement le football africain.

Toujours selon Firmin Sanou, le sport est censé unir les Nations, donc il ne devrait pas être perturbé par la politique. « Le football doit primer », a-t-il martelé.

Rappelons que les Lions de l’Atlas ont été deux fois de suite, champion du CHAN, précisément en 2018 et 2021, et se sont brillamment illustrés à la coupe du monde au Qatar en décembre passé, atteignant même les demi-finales.

Le championnat d’Afrique des Nations est une compétition du football africain destinée aux joueurs locaux évoluant dans le championnat des pays africains. Sa 7e édition se déroule du 13 janvier au 4 février 2023 en Algérie.

Modou Traoré (stagiaire)

lassinasawLa coupe du monde s’est jouée cette année du 20 novembre au 18 décembre au Qatar. Au terme de cette compétition mondiale, un récapitulatif s’impose. Pour en parler, une équipe de Radars Info Burkina est allée à la rencontre de Lassina Sawadogo, journaliste sportif à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB). Niveau des équipes africaines et perspectives pour le développement de ce football ont été les sujets abordés avec le présentateur sportif.

Radars Info Burkina (RIB) : Quelle appréciation faites-vous de l'organisation de ce mondial ?

Lassina Sawadogo (LS) : Avant ce mondial, il y a eu beaucoup de commentaires, en l'occurrence sur les questions de droits humains, de travailleurs, d’immigrés morts sur des chantiers de la coupe du monde. Ces questions se sont mêlées à celles sportives. Certains pays ont même voulu boycotter le mondial, imposer leurs cultures en promouvant l'homosexualité au Qatar, chose qui a été refusée. Les Qataris ont exigé le respect de leurs coutumes. Ce fut également des beaux matchs qui ont été joués.

RIB : Concernant les équipes africaines, quelle appréciation faites-vous de leurs prestations ?

LS : La blessure de Sadio Mané a un peu plombé la dynamique de l’équipe sénégalaise. Elle s'est retrouvée en 1/8 de finale sortie par une ambitieuse équipe de l’Angleterre. Le Maroc est parti jusqu'en demi-finale. Les équipes comme le Cameroun, le Ghana et la Tunisie n'ont pas atteint les objectifs assignés mais nous sommes globalement satisfaits de la prestation des équipes africaines. Cependant pour qu’elles soient plus compétitives, il faut plus d'organisation et d’investissements dans les infrastructures.

RIB : Le Maroc a nettement plus brillé à ce mondial que toutes les autres nations africaines. Est-ce à dire qu'il y a un écart entre le football marocain et celui des autres pays africains ?

LS : J'ai eu la chance d'être présent au Maroc en avril dernier pour les matchs des Etalons ; pendant ce temps-là le Maroc accueillait 13 matchs amicaux de pays africains. La semaine était intitulée “le Maroc, capitale du football africain”. Lorsqu'un pays peut accueillir 13 matchs simultanément, cela montre de la qualité dans son organisation et les investissements effectués  dans le football. Un club marocain est champion d'Afrique en ligue des champions. L'équipe dans laquelle joue notre compatriote Issoufou Dayo est championne d'Afrique de la coupe CAF. L'équipe feminine du Maroc est vice-championne d'Afrique derrière l'Afrique du Sud. Les résultats obtenus à la coupe du monde ne sortent pas du néant. Un travail de longue haleine a été abattu pour atteindre ce niveau. Le président de la fédération du Maroc est le ministre des Finances au Maroc et président de la commission finances de la CAF. Le Maroc a déjà été candidat à la coupe du monde, ce qui signifie qu'en termes d'infrastructures ils sont bien dotés. Le prochain championnat du monde des clubs de la FIFA se jouera au Maroc en 2023. De plus, l'équipe marocaine est jeune. Une forte performance de sa part à la CAN ne nous étonnerait donc pas.

RIB : Dans l'ensemble, quel était le niveau des différentes équipes comparativement aux éditions antérieures ?

LS : Déjà, le Qatar a battu le record de but marqués à une coupe du monde avec un score de 172 buts. De nos jours avec l'introduction de la VAR et de la Goal-line technology, il y a moins d'erreurs d'arbitrage et plus d'équité dans le football que nous avons pu voir. Bien que le mondial se soit joué en hiver et que les joueurs aient été émoussés parce que les championnats se sont terminés une semaine avant le début de la coupe du monde, cela n'a rien enlevé à la qualité de cette coupe du monde. Nous avons aussi eu des rebondissements comme la sortie du Brésil et de l'Allemagne. L'Argentine qui était battue par l'Arabie Saoudite avec en tête l'entraîneur Hervé Renard est sortie finalement champion du monde. Et malgré l'effort de Mbappé, la France est tombée en finale face à l'Argentine. Le Maroc a fait beaucoup d'efforts, il est arrivé aux demi -finales. Je pense que chacun a mérité ce qu'il a produit.

RIB : A ce mondial nous avons vu des femmes arbitrer pour la première fois. Comment avez-vous jugé leurs prestations ?

LS : C'est une très belle expérience. La Française Stéphanie Frappart, qui avait déjà montré ses preuves dans la ligue des champions européenne, a prouvé qu'on peut être du genre féminin et arbitrer des matchs du Mondial sans difficultés. Idem pour la Rwandaise Salima Radhia Mukansanga et la Japonaise Yamashita Yoshimi, qui ont pu tirer leur épingle du jeu. Cette première expérience va permettre aux femmes de s'intéresser à l'arbitrage.

 RIB : Le nombre de places réservé aux pays africains passe de 5 à 9. Cela favorise-t-il la qualification du Burkina Faso pour le prochain Mondial ?

LS : Ce sont des chiffres et c'est 9 places et demie (9,5) qui sont réservées au continent africain, car il y a une place qui sera ballottée entre les continents. Alors, si on se réfère au classement du continent africain de la FIFA, le Burkina Faso est classé 10e. Il est un candidat sérieux à la qualification à la coupe du monde en 2026. Mais il n'y a pas que le classement ; il y a aussi l'organisation, les infrastructures. Aujourd’hui, nous sommes dans un pays sans terrains de football alors qu’à ce stade de la compétition, le football se joue sur des terrains homologués. Avec des stades non gazonnés comme celui de Koudougou, des stades qui n'ont pas de lumière comme le stade Wobi de Bobo-Dioulasso, il est difficile d'atteindre un résultat positif. Si nous voulons aller à la coupe du monde 2026, les autorités doivent veiller à mettre en place une bonne fédération de football.

ModouTraoré et Armella Kibtongo (stagiaires)

aavelud25 Etalons ont été désignés ce 14 septembre 2022 par le sélectionneur national en football des Etalons senoirs, Hubert Velud, pour disputer les 2 matchs amicaux qui se joueront dans le cadre de la journée FIFA de septembre 2022, à savoir respectivement contre les Léopards de la RD Congo et les Coelacanthes des Comores.

Parmi les 25 joueurs sélectionnés par le coach national, on note 3 nouveaux visages : Adama Nagalo, défenseur, Adama Fofana, latéral gauche, et Hillel Konaté, gardien de but. L’équipe compte 3 gardiens de but.

Pour le sélectionneur Hubert Velud, ce sont 2 matchs très importants pour la reconstruction du groupe.

L’international burkinabè Franck Lassina Traoré ne sera pas de la partie en raison d’une grave blessure dont il souffre. Il y a aussi Adama Guira et Hassane Bandé qui seront aux abonnés absents.

Velud a expliqué l’absence de Franck Lassina Traoré en ces termes : « J’ai parlé avec lui. Je connais sa blessure, je ne veux pas brûler les étapes. Je sais ce qu’il représente pour le Burkina, je sais ce qu’il peut nous apporter. Si son évolution est bonne, il pourra revenir en novembre. Je suis le premier à compter sur lui. N’oublions pas qu’il a fait 10 mois sans jouer.»

Précisons que les matchs susmentionnés se joueront les 23 et 27 septembre à Casablanca au Maroc.

Nafisiatou Vébama

avlud uneLa Fédération burkinabè de football (FBF) a présenté le nouveau sélectionneur des Etalons le samedi 21 mai 2022 à Ouagadougou, lors d’un point de presse. Cette conférence a été également l’occasion d’officialiser le mandat d’Hubert Velud comme nouveau coach avec la signature du contrat entre ce dernier et la fédération.

Deux ans, c’est la durée du contrat qui lie le nouveau sélectionneur des Etalons, Hubert Velud, et la Fédération burkinabè de football (FBF). Fin connaisseur des sélections africaines, le Français s’est fixé pour objectif principal la qualification du onze burkinabè pour la CAN Côte d’Ivoire 2023.

« J’aimerais dire aux Burkinabè qu’il faut se fixer sur la qualification pour la CAN. Il ne faut pas banaliser la qualification. C’est un travail psychologique, mental à faire auprès des joueurs ; mettre un cadre disciplinaire auprès des joueurs», a-t-il déclaré. A deux semaines du début des matchs de qualification de la CAN 2023, Hubert Velud est bien conscient des défis qu’il lui faudra relever. C’est pourquoi il a déjà dévoilé la liste des joueurs retenus pour les deux premières journées des éliminatoires. Ils sont 29 sur la liste officielle, ainsi que 2 réservistes. On note l’arrivée de nouveaux joueurs comme Cheick Omar Ouédraogo, Abdoul Meyker Yabré, Abdoul Razack Yoda et Ousséni Bouda. Pour la FBF, la qualification du onze national pour la CAN est un impératif.

avlud 4« Comme il l’a dit, il faut qu’on soit qualifié pour la CAN en Côte d’Ivoire. Le Burkina a vraiment une exigence aujourd’hui : il lui faut forcément être qualifié. C’est un grand défi. Le deuxième objectif, c’est d’arriver à faire mieux que ce que nous avons jusqu’aujourd’hui comme résultats. Et faire mieux signifie remporter la coupe et l’amener au Burkina. Le troisième objectif, c’est d’être qualifié pour la première fois pour la coupe du monde », a soutenu Issa Sidibé, 2e vice-président de la FBF.

Dans le cadre des éliminatoires de cette CAN, les Etalons jouent leur premier match le 3 juin à Marrakech contre les Requins bleus du Cap-Vert.

Barthélémy Paul Tindano

nac uneLe mercredi 23 février dernier, l'équipe féminine de football burkinabè s'est qualifiée pour la CAN Maroc 2022 après avoir battu celle de la Guinée-Bissau un but à zéro. Une victoire historique pour cette équipe qui se qualifie pour la première fois à une CAN. Pour le journaliste sportif de la radio nationale Boureima Sawadogo, spécialiste du football féminin burkinabè, cette équipe peut accomplir des prouesses si les autorités sportives mettent à sa disposition des moyens conséquents.

Si la prestation des Etalons hommes  à la 33e Coupe d'Afrique des nations (CAN) Cameroun 2021 n'a pas entièrement satisfait les Burkinabè, qui espéraient au moins occuper la troisième place, les Étalons dames, quant à elles, ont  donné de l'espoir en se qualifiant pour la première fois à une CAN.  Pour le journaliste sportif Boureima Sawadogo, la qualification des Etalons dames pour leur première CAN est un honneur pour le football féminin national et cela est le signe de l'évolution du football des dames au Burkina Faso. "Ce résultat est à mettre à l'actif de tous les acteurs de cette discipline sportive, notamment les promoteurs de clubs féminins, les joueuses, la fédération burkinabè de football,  le ministère et j'en passe. C'est l'occasion de rendre hommage à des pionnières de la promotion du football féminin au Burkina comme Mme Karama, Mme Harvey, Mme Habibou Sana et bien d'autres. Il faut aussi saluer les efforts d’hommes comme Pascal Sawadogo , Martin Zinona, Ousmane Coulibaly dit Tom, qui ont fait du foot féminin une priorité. Aujourd'hui, tous leurs efforts sont couronnés avec cette première qualification qui, sans doute, va inciter davantage les jeunes filles à s’adonner à la pratique du football", a-t-il souligné. 

nac 2Pour ce spécialiste du football féminin burkinabè, la force des Etalons dames, c'est d'abord la jeunesse du groupe, car la  plupart des Etalons dames seniors jouent avec la sélection des juniors. "Qui dit jeunesse dit insouciance, fougue, fraîcheur physique et ça compte beaucoup dans le foot féminin où dans la plupart des pays, la relève n'est pas très évidente. En plus de la jeunesse de l'équipe, il y a l'apport très important d’expérimentées et d’internationales  comme les  attaquantes Juliette Nana, qui évolue en Bielorussie, et Limata Nikiema en D1 marocaine", a-t-il ajouté. Selon Boureima Sawadogo, en plus de cette synergie d'action entre juniors et seniors,  il y a l’apport du staff technique, notamment le coach Pascal  Sawadogo, qui est passionné par ce qu’il fait et met du coeur dans ce qu’il fait. De l'avis de Boureima Sawadogo, Pascal Sawadogo est un homme qui  connaît très bien son groupe et qui évolue pour l'essentiel dans le championnat burkinabè qu'il connaît aussi très bien.

nac3Cependant malgré, ces avantages, il  faudra faire des réajustements pour donner du tonus à cette jeune équipe, notamment  renforcer l'effectif avec surtout des milieux de terrain parce que lors du match retour face à la Guinée-Bissau, l'absence des milieux suspendues Charlotte Millogo et Adèle Kabré a influé sur le résultat de la rencontre. "Il faut donc renforcer le milieu en recherchant dans le championnat national ou en se renseignant sur des Burkinabè de la diaspora dans la perspective de cette CAN qui est également qualificative pour le mondial. Les Étalons dames, c'est vrai, y vont pour l'apprentissage mais elles ont également les potentialités pour transformer ce coup d'essai en coup de maître, à condition que les autorités sportives dotent l'équipe de moyens conséquents. Parce que très souvent, c'est ce qui manque le plus au football féminin, où les moyens offerts sont parfois dérisoires, même s'il faut saluer les efforts faits ces derniers temps par le ministère et la fédération dans ce sens", a-t-il conclu.

En rappel, la CAN féminine 2022 se jouera du 2 au 22 juillet au Maroc. Les Étalons dames participent pour la première fois à une Coupe d’Afrique des nations aux côtés de 11 autres équipes du continent.

Barthélémy Paul Tindano

plains uneAprès leur échec face aux Lions indomptables du Cameroun, 2-1 en match d’ouverture, les Etalons ont défait les Requins bleus du Cap-Vert le jeudi 13 janvier 2022, lors de leur deuxième sortie. Cette victoire leur permet de se relancer dans la course à la qualification pour les huitièmes de finale, puisque l’équipe burkinabè est deuxième dans le groupe A. C’est le lundi 17 janvier que se joue le dernier match de poule de l’équipe de Kamou Malo, qui sera face à celle de Wubetu Abate de l’Ethiopie. Depuis le Cameroun, les Etalons bénéficient de la confiance des supporters burkinabè restés au pays. Réactions de quelques-uns de ces supporters dans la ville de Ouagadougou.

« On est vraiment fier d’eux jusqu’à présent. Le match contre le Cameroun n’a pas été facile mais je pense qu’ils vont corriger l’erreur, puisque c’est la pression qui les a amenés à faire ces erreurs-là. Le match contre le Cap-Vert, ils l’ont remporté. Je pense que le prochain match aussi, ils vont  le remporter.  Moi en tout cas, j’ai vraiment confiance ; pour  ce match de qualification, il n’y a pas de souci », déclare Moumouni Nana à propos de la prestation des Etalons à la 33e Coupe d’Afrique des nations.  plains 2Pour lui,  le COVID-19 ne sera pas un obstacle à une bonne prestation des nôtres au Cameroun ; bien au contraire, cela va les galvaniser. Un point de vue qu’Ousmane Zoundi ne partage pas, car estimant que le COVID-19 peut jouer négativement sur les matchs étant donné que nos meilleurs joueurs ont été testés positifs. Selon lui,  au-delà de cette prestation, les Etalons doivent mieux faire s’ils veulent aller jusqu’en finale.  

Jean-Baptiste Neya,  quant à lui, estime que le match contre le Cap-Vert  est la preuve que l’équipe burkinabè ira loin. Pour lui, si les Etalons ont été battus par les Lions indomptables, parce qu’ils n’étaient pas bien organisés. « Les Etalons doivent revoir leur défense », affirme pour sa part Kouanou Haro, qui estime qu’Hervé Koffi Kouakou subit une grande pression, d’où la nécessité de renforcer la défense burkinabè.

En rappel, les Etalons affronteront les Walya de l’Ethiopie pour le compte de la 3e journée des matchs du groupe A de la phase finale de la CAN le lundi 17 janvier. Ils ont quitté Yaoundé le samedi 15 janvier pour Bafoussam, où ils joueront leur troisième match.

Quant aux Lions indomptables, déjà qualifiés pour les huitièmes de finale, ils joueront contre les Requis bleus le 17 janvier également, au compte de la troisième journée.

Barthélémy Paul Tindano

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