jeudi 24 octobre 2024

lystt uneA quelques heures de la fin officielle des Jeux olympiques (JO) Tokyo 2020 qui ont retenu l’attention des amoureux du sport, les Etalons olympiques ont dans leur escarcelle une médaille de bronze, la première de leur histoire sportive. Analyste sportif, Gaël Péma Bayala dresse d’ores et déjà un bilan de la participation de nos 7 athlètes à ces olympiades.

« L’athlétisme burkinabè se porte bien », avait déclaré Mahamady Ouéna, chargé de communication de la Fédération d’athlétisme, lors d’un entretien en juin dernier. 7 de nos meilleurs athlètes ont pris part aux JO de Tokyo 2020. Selon Gaël Péma Bayala, on peut être satisfait du niveau de nos athlètes d’autant plus que l’aventure n’a pas été infructueuse. « Nous ne revenons pas bredouilles mais une avec une médaille, ce qui est quand même historique », confie-t-il. C’est donc un bilan globalement satisfaisant que M. Bayala fait.

Dans différentes disciplines, ces 7 Etalons ont vaillamment défendu le drapeau national dans des conditions qui ne leur étaient pas forcément favorables. L’objectif pour certains, c’était de confirmer leur bonne saison et pour d’autres de se frotter aux meilleurs athlètes pour acquérir de l’expérience.

En arts martiaux, le Burkina Faso avait deux représentants à cette compétition planétaire, en l’occurrence Lucas Diallo en judo et Faycal Sawadogo en taekwondo. Les deux ont malheureusement plié l'échine dès les premières manches. Selon Gaël Péma Bayala, la marche était haute pour ces deux compétiteurs. « Mais on ne dira pas qu’ils sont rentrés bredouilles, car ils ont engrangé de l’expérience pour le futur », fait-il remarquer. Ces deux pratiquants, de l’avis de notre interlocuteur, auront dans les compétitions à venir leur mot à dire s’ils continuent à se perfectionner à travers des compétitions majeures.

lystt 2En matière de natation, cet analyste sportif pense qu’il ne fallait pas s’attendre à des miracles, même si cette participation est une lueur d’espoir pour un pays enclavé comme le nôtre : « Déjà cette participation leur a permis de jauger le vrai niveau des olympiades. Il faut en tirer des enseignements pour s’améliorer pour les prochaines échéances ».

Dans un tout autre domaine, à savoir le cyclisme, la nation avait placé beaucoup d’espoir en son champion national dans cette discipline, Paul Daumont, qui avait là une bonne opportunité de faire valoir ses compétences avec les plus grands coureurs mondiaux. De l’avis de M. Bayala, les gens doivent avoir beaucoup d’humilité quand on parle de Daumont et de sa participation à ces JO. Selon lui, le jeune cycliste burkinabè partait uniquement tutoyer le haut niveau du cyclisme mondial. « Il ne fallait pas s’attendre à voir Daumont terminer dans le peloton de tête ou décrocher une médaille. Son challenge était ailleurs, c’était d’aller se frotter à la crème du cyclisme mondial », explique l’analyste sportif. Et de préciser : « C’est vrai qu’on nous a parlé d’une défaillance de son vélo, mais je pense qu’il ne faut même pas chercher d’excuses. Il faut juste accepter la réalité. C’est du très haut niveau et je pense que Daumont, grâce à cette participation, a pris la mesure de ce qu’est le haut niveau. C’est une somme d’expériences qu’il a engrangée », a fait remarquer Gaël Péma Bayala.

lystt 3En athlétisme, l’espoir était tout aussi grand chez les deux athlètes qui représentaient le Faso : Hugues Fabrice Zango, porte-flambeau du Burkina, et Marthe Yasmine Koala. Plus que jamais avec ces deux Etalons, le Burkina s’est permis le rêve de s’offrir une médaille olympique. Marthe Yasmine Koala, tenante de titres africains, a abandonné avant même la fin des épreuves dans sa discipline. Pour M. Bayala, l’objectif pour Marthe était de terminer la compétition et de titiller le haut niveau. « Le challenge pour elle, c’était de terminer toute la compétition et de se hisser dans le top 6, mais elle n’a pas tenu à cause d’une blessure au lancer de poids. C’est dire que physiquement quelque chose a lâché et cela donne à réfléchir sur la préparation de nos athlètes. Même si les blessures peuvent survenir à tout moment ; c’était bien pour elle de se frotter à d’autres athlètes que ceux qu’elle a l’habitude d’affronter sur le continent africain », a-t-il confié. Dernier à entrer en compétition du côté des Etalons olympiques, Hugues Fabrice Zango portait sur lui le grand rêve de médaille du Burkina Faso. Et selon l’analyste sportif Gaël Péma Bayala, il a réussi le pari. « En décrochant la première médaille olympique du pays, mieux la première médaille du triple saut en Afrique, il a tracé les sillons pour les générations futures », affirme-t-il. Et de poursuivre : « Cette délégation doit être accueillie avec les honneurs ». Si l’on a pu remarquer de la frustration chez l’athlète qui a terminé 3e, synonyme de médaille de bronze, pour Gaël Péma Bayala, cette frustration s’explique par le fait que le garçon visait plus haut, c’est-à-dire l’or, quand on sait qu’il a déjà sauté plus de 18m. Mais, dit-il, « déjà, il faut savourer cette médaille acquise dans la souffrance. L’euphorie passée, son staff devra faire le bilan, voir les enseignements à tirer, les choses à améliorer pour pouvoir dompter l’environnement d’une telle compétition. Parce que cela aussi est important, car courir en salle ou dans les meetings et prendre part aux JO, c’est deux choses différentes». « Je pense qu’il reviendra plus fort aux prochaines compétitions », a conclu Bayala.

Le comité national olympique devra aussi dresser son bilan pour permettre à ces athlètes de se hisser le plus haut possible. C’est peut-être le lieu de repenser les investissements. Mettre à tous les niveaux des moyens conséquents pour permettre une bonne formation de nos athlètes pour espérer mieux dans les grandes compétitions.

A cette 32e édition des JO, tenue du 23 juillet au 8 août 2021, il y avait plus de 33 sports, 50 disciplines et 339 épreuves à Tokyo, la capitale japonaise.

Sié Mathias Kam

olymp uneSept athlètes burkinabè prennent part aux Jeux Olympiques de Tokyo, qui ont officiellement débuté le vendredi 23 juillet 2021. Parmi eux, certains sont déjà éliminés du tournoi. Il ne reste plus que deux espoirs de médailles pour le Faso qui espère décrocher sa toute première médaille olympique. Présentateur télé et journaliste sportif, Arsène Koditamdé décrypte la participation des Etalons à ces JO.

Sept Burkinabè prennent part à ces jeux et l’espoir, c’est de voir flotter le drapeau national à Tokyo à ces JO 2020. Mais depuis le début des compétitions, c’est la déception. Dernier cas en date : Marthe Yasmine Koala aux 100m haies féminin. Une 6e place synonyme d’élimination. Mais il lui reste à faire valoir ses compétences en heptathlon. Selon Arsène Koditamdé, ces résultats étaient prévisibles même s’il y a des regrets. « On peut avoir des regrets. Mais quand on connaît le contexte dans lequel certains sont partis, quand on connaît leur parcours avant ces JO, quand on connaît leurs statistiques, je pense que ces résultats étaient quand même prévisibles », déclare-t-il. Seulement deux de nos Etalons sont passés par la voie normale des qualifications pour se retrouver aux JO. « Les Burkinabè qui y sont, il y en a sept mais il n’y a que deux (Hugues Fabrice et Marthe Yasmine) qui ont pu se qualifier. Les autres ont été invités. Donc franchement, quelqu’un qui a été invité aux JO la surprise serait que cette personne-là puisse ramener une médaille », précise notre interlocuteur.

olymp 2Remporter une médaille aux Jeux olympiques relève d’un parcours du combattant. Quoi qu’on dise, les JO sont d’un très haut niveau, avec des athlètes préparés pour cet évènement et qui l’attendent depuis 3 ou 4 ans. A en croire Arsène Koditamdé, le Burkina peut rêver d’une médaille olympique à ces JO de Tokyo. « On peut toujours espérer avoir une médaille », confie M. Koditamdé. Mais selon lui, il faut avant tout de la « constance ». La constance dans les performances doit pouvoir hisser le drapeau burkinabè haut, surtout avec notre porte-étendard. Il a côtoyé les grands du monde. Il fait ses preuves partout et est recordman du monde en salle au triple saut. Hugues Fabrice Zango, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est à ce jour l’espoir incontesté de médaille olympique pour le Faso. « C’est lui le plus à même de nous ramener une médaille. Il a vraiment fait fort ces deux dernières années. Il a été l’un des meilleurs, voire le meilleur », affirme Arsène Koditamdé qui ajoute : « Le cataclysme serait que Hugues Fabrice Zango ne revienne pas avec de médaille. Il n’y a pas de raison qu’il ne ramène pas de médaille olympique si sa performance est maintenue », clame-t-il. Et de confier: « Le haut niveau, il n’y a que les mieux préparés qui y gagnent ».

Dans la délégation burkinabè, il n’y a pas d’Etalons footballeurs. Pour le sport roi au Burkina Faso, l’espoir d’une participation aux JO est grand. Selon Arsène Koditamdé, la qualification est fonction du parcours des équipes de jeunes U23, les Espoirs. « Les trois équipes africaines aux JO 2020 (L’Egypte, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud) sont les trois premières de la dernière Coupe d’Afrique des Nations -23 ans (CAN U23), jouée en Egypte en 2019 », dit-t-il. Toujours selon notre interlocuteur, pour que le Burkina Faso prenne part à la compétition de football olympique, il faut de la constance dans la formation des juniors, car ils sont la porte d’entrée du pays aux JO. « Si on veut avoir une belle équipe junior, je pense qu’il n’y a pas de miracle. Il faut donner une formation de qualité aux jeunes, donner la chance à ces pépites de s’exprimer pour avoir du jus dans les jambes », explique-t-il. Mais il souligne que cela nécessite des efforts et beaucoup de moyens, des « moyens dont notre pays manque ».

16 équipes de football prennent part aux Jeux olympiques. 18 joueurs sont sélectionnés avec seulement 3 joueurs de plus de 24 ans. « Il n’y a pas de miracle. Seul le travail paie. Ceux qui ont en charge la formation des jeunes dans notre pays sont invités à véritablement miser sur une formation de qualité pour permettre au Burkina de décrocher des médailles olympiques », a conclu Arsène Koditamdé.

Sié Mathias Kam

Sport AthletismeDerrière les performances inédites de nos athlètes aux compétitions majeures hors des frontières du pays, notamment Hugues Fabrice Zango et Marthe Yasmine Koala, se cache un travail remarquable de la Fédération burkinabè d’athlétisme. Cet effort en amont de la FBA permet au pays des hommes intègres de rêver de médailles lors des prochains Jeux Olympiques (JO), prévus à Tokyo. Qu’en est-il de la relève ? Mahamadi Ouéna, journaliste sportif, chargé de communication de la Fédération burkinabè d’athlétisme, s'est volontiers prêté à nos questions.

« L’athlétisme burkinabè se porte bien. La preuve en est que nos athlètes battent des records. Ils ne font que se performer. » C’est  par ces mots de satisfaction que nous accueille Mahamadi Ouéna. Récemment médaillée d’or à Marseille, Marthe Yasmine Koala performe au niveau international, tout comme son compatriote Hugues Fabrice Zango, recordman d’Afrique au triple saut et détenteur de la meilleure performance de l’année à Montreuil avec 17m67. Ces performances burkinabè à l’international sont des lueurs d’espoir pour le Burkina, qui espère décrocher sa toute première médaille d’or aux Jeux Olympiques.

Mais outre ces deux athlètes qui performent déjà, la Fédération burkinabè d’athlétisme prépare la relève qui annonce des lendemains meilleurs. « Il y a de la ressource au niveau local avec des jeunes qui tirent leur épingle du jeu, prêts à assurer la relève au moment venu, ce qui annonce des jours très heureux pour le Burkina Faso », déclare M. Ouéna. Ces jeunes sont bien épaulés par les anciens qui sont déjà à la conquête de l’Afrique. « Il y a Laeticia Bambara, l'une de nos meilleures athlètes au lancer du marteau qui détient la médaille des jeux africains de Rabat et qui fut championne d’Afrique ainsi que Bienvenu Sawadogo qui fait de belles performances », précise Mahamadi Ouéna, qui a aussi cité des athlètes prometteurs tels que Sié Kambou, Mariam Bancé, Fatoumata Zoungrana et Madina Touré. « Sur le plan de la réserve il n’y a pas d’inquiétude, un travail est fait et si on continue ainsi, on peut rêver grand », nous confie le chargé de communication de la FBA.

Cette relève par la formation et la préparation des jeunes est surtout assurée grâce à la coopération entre le FBA et le projet Dividende olympique d’athlétisme (DOA), financé par World Athletics (ex IAAF). « Le Projet DOA consiste à faire des stages spéciaux de 2 à 3 semaines et des compétitions de la sous-région qui permettent de préparer les jeunes afin qu’ils s’aguerrissent pour réaliser de bonnes performances », explique-t-il. Avec ce financement, la Fédération prépare une vingtaine de jeunes parmi lesquels il y en a qui ont déjà un bon niveau. « La Fédération prépare ces jeunes avec en ligne de mire les Jeux africains en 2023 au Ghana, les JO de 2024 en France et les jeux de 2027 au Burkina », a conclu notre interlocuteur.

Sié Mathias Kam (stagiaire)

 

Match amical 1Le 5 juin 2021, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire ont rendez-vous au stade Alassane Ouattara d’Ebimpé à Abidjan pour un match amical. En prélude à cette rencontre sportive, Mahamad Sangaré, journaliste sportif, nous confie ses attentes.

Bien que leur dernier face-à-face remonte à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012 au Gabon et en Guinée équatoriale, les confrontations entre Etalons et Eléphants donnent toujours de la saveur et créent une ébullition chez le public sportif quand on sait la proximité entre ces deux pays sur tous les plans. Pour le journaliste sportif Mahamad Sangaré, le match amical entre ces deux Nations est un test grandeur nature car statiquement parlant, les Etalons sont inférieurs aux Eléphants mais il ne faudrait pas y aller avec le ventre mou. « Chaque match entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, c’est presque une ‘’guerre’’ entre ces 2 pays voisins », confie M. Sangaré. Et d’ajouter: « Il ne faut surtout pas être ridicule face aux Eléphants ». Pour lui, cela passe par un rajeunissement de l’équipe en offrant du temps de jeu aux jeunes.

« Je m’attends à ce que le coach répare ses erreurs des deux derniers matchs des Etalons, c’est-à-dire qu’il donne plus de chances aux jeunes », explique-t-il. Selon notre interlocuteur, il faut pour ce match ouvrir un champ de jeu en offrant la possibilité aux jeunes de montrer ce qu’ils valent. « On espère les voir sur le terrain et se faire une idée de leur performance, une idée de leur qualité », dit-il.

Equipe en pleine reconstruction avec un rajeunissement progressif annoncé par les dirigeants, les Etalons du Burkina Faso piétinent en termes de résultats et de projet de jeu. « Le résultat pour moi importe peu, c’est la construction de l’équipe qui est le plus important », affirme Mahamad Sangaré. Selon lui, il faut donner la chance aux jeunes de mouiller le maillot en dépit des résultats au temps T afin d’asseoir une équipe pour le long terme. « Nous espérons voir une équipe du Burkina joueuse et compétitive. Même si on perd, qu’on soit vraiment maître du jeu, qu’on puisse développer une philosophie de jeu burkinabè, déposer le ballon et jouer », martèle Mahamad Sangaré. Et de compléter son propos en ces termes : « L’objectif du coach Kamou Malo n’est pas de battre la Côte d’Ivoire mais de construire un projet de jeu ».

Match amical 2

Dans la même veine que Mahamad Sangaré, Salifou Guigma, journaliste sportif, n’espère pas un résultat instantané des Etalons. « Pour une équipe en construction comme celle du Burkina, je ne pense pas qu’il faille attendre grand-chose en termes de résultats », s’explique-t-il. Pour lui, la priorité, c’est de voir les jeunes en situation de jeu.

« On ne peut que demander au public d’être un peu plus tolérant vis-à-vis de l’équipe nationale burkinabè, qui est véritablement en chantier », conclut Mahamad Sangaré.

9 années d’attente pour un match entre ces deux équipes mais, faut-il le rappeler, il y a 24 ans que les Etalons du Burkina n’ont plus battu les Eléphants de Côte d’Ivoire, la dernière victoire des nôtres remontant à 1997 à Ouagadougou avec un score de 2 buts à 0.

 

Sié Mathias Kam (stagiaire)

 

imge uneLa saison 2020-2021 du championnat de football du Burkina est la 59e édition de la première division organisée sous forme de poule unique. Annulée en raison de la pandémie de Covid-19, l’édition précédente n'a pas connu de relégation mais a été marquée par 2 promotions, ce qui porte à 18 le nombre d’équipes prenant part au championnat. En fin de saison, il y aura 4 relégations pour revenir à un championnat à 16 équipes en 2021-2022. Quels enseignements tirer de ce passage de 16 à 18 équipes ? Abdoulaye Bandaogo, analyste sportif, nous donne sa lecture des faits.

A l’orée de la 27e journée du Fasofoot, la lutte pour le maintien bat son plein ainsi que la course au titre. Selon Abdoulaye Bandaogo, le niveau des équipes est acceptable, surtout dans un championnat amateur comme le nôtre. « La campagne africaine de Salitas montre que le niveau de notre championnat national est acceptable », affirme en effet l’analyste sportif. Pour lui, la lutte pour le maintien est beaucoup plus rude cette saison surtout avec cette formule de 4 équipes qui doivent descendre. « Il suffit d’une victoire pour sortir de la zone rouge, tout comme une défaite fait entrer dans cette même zone », nous explique-t-il. La course au titre n’en est pas moins impactée.

imge 2En effet, les deux premiers se tiennent à 2 points (AS Sonabel 50 points et USFA 48 points, mais Salitas est en embuscade avec ses 4 matchs en retard : il totalise 43 points). « Même avec la qualité des joueurs et l’effectif qu’ils ont, le temps joue en leur défaveur avec ce calendrier étouffant qui les attend », nous dit Abdoulaye Bandaogo, qui ajoute : « La tâche sera rude pour Salitas avec la fatigue, mais rien n’est impossible au football ».

Cette situation a causé des remous au sein des équipes, qui sont même allées jusqu’à porter plainte à cause des retards des matchs de Salitas. imge 3L’analyste sportif Abdoulaye Bandaogo, lui, pense que ces retards dans les matchs désavantagent plus les autres équipes. « Les autres équipes sont biaisées par le calendrier compte tenu des retards des matchs de Salitas », déclare-t-il. Il ne manque pas d’accuser la Ligue de football professionnel (LFP) qui tarde à régler le problème. « C’est à la Ligue (ndlr LFP) de travailler à fournir un calendrier souple afin que s’il y a des matchs en retard, on les évacue rapidement », a-t-il fait savoir.

Le passage de 16 à 18 clubs en première division (D1) uniquement cette année n’est pas pour arranger les choses pour ce qui est de la qualité du jeu et des infrastructures sportives. M. Bandaogo pense que ce passage a, pour le moment, un impact négatif sur le rendement des équipes. « Ce passage a contribué à faire jouer plus de matchs à chaque équipe en un temps court, ce qui a évidemment eu un impact négatif sur les résultats des équipes, car celles-ci n’ont pas forcément les effectifs pour tant de matchs », affirme-t-il. Mettre les moyens humains, financiers et matériels qu’il faut pour rehausser le niveau du championnat afin d’avoir des équipes de qualité, voici ce que pense M. Bandaogo de cela : «Il faut travailler à avoir des infrastructures de qualité avant d’augmenter le nombre d’équipes de l’élite. La qualité du jeu en dépend. »

Sié Mathias Kam (stagiaire)

carine uneC’est depuis 2007 qu’elle s’est engagée dans le handball par le biais de son professeur d’éducation physique et depuis, les choses sont allées très vite. Samira Carine Compaoré, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est une joueuse atypique par son courage et son leadership. Aujourd’hui capitaine de l’AS SONABHY, elle nous parle de son parcours dans ce sport de main.

C’est dans la cuvette du palais des Sports de Ouaga 2000 que Samira Carine Compaoré nous a reçu le lundi 5 avril 2021. Son équipe, l’AS SONABHY, devait rencontrer celle de l’AS Finances pour un match de handball. Après ce face-à-face qui aura duré deux fois trente minutes, la capitaine de l’équipe de la nationale des hydrocarbures nous a raconté son parcours.

L’aventure commence en 2007  par le biais de son professeur d’Education physique et sportive (EPS), également entraîneur à l’AS SONABHY. Très vite, Samira prend goût au handball.

Aujourd’hui étudiante en année de licence en communication d’entreprise, Carine arrive à concilier sport, études et vie familiale. « Le sport  m’aide beaucoup. Il ne prend pas tout mon temps. Pendant mes examens du BEPC et du baccalauréat, c’est le sport qui m’aidait à déstresser », nous a-t-elle confié.

carine 2La jeune capitaine a un sens du leadership très développé. Elle a d’excellents rapports avec ses coéquipières et le staff technique et est très ouverte. « Les choses se passent très bien avec les autres joueuses de l’équipe. Nous ne sommes pas juste des coéquipières mais une famille. Quand quelqu’un a un problème, j’essaie de l’approcher pour savoir ce qui ne va pas », a-t-elle affirmé.

Le moins qu’on puisse dire est que Samira Compaoré a un parcours sportif très atypique. En 2014, avant l’obtention de son baccalauréat, elle a été sélectionnée dans l’équipe nationale de handball. Une aventure de courte durée puisqu’elle y mettra fin pour se consacrer à ses études et à la vie du club AS SONABHY.  Après avoir décroché le bac en 2015, elle est de nouveau présélectionnée et participe à un match international en Ethiopie. Samira Compaoré dit avoir remporté plusieurs trophées dans les catégories cadette et minime avec l’AS SONABHY.

Comme toute activité sportive, le handball nourrit bien son homme. « Financièrement, nous recevons des aides chaque mois et à la fin de l’année des primes de signature et aussi des primes de match », nous raconte-t-elle.

Ablassé Sané est coach titulaire à l’AS SONABHY senior dames. Selon lui, Carine Compaoré est une joyeuse respectueuse, très disciplinée sur le terrain et qui est à l’écoute de ses coéquipières. Elle dégage un certain leadership au sein du groupe, précise l’entraîneur de la jeune handballeuse. « Sur le terrain, c’est une athlète qui se bat et donne le meilleur d’elle-même », a conclu le coach.

Bessy François Séni

etal uneLes Etalons du Burkina Faso ont réussi à gravir les échelons lors de la phase éliminatoire de la CAN 2021 en battant 1 à 0 tout dernièrement le Soudan du Sud. Ils sont ainsi qualifiés pour la CAN 2022, qui se jouera  au Cameroun. Malgré cet exploit du onze national, l’avis d’Abdoulaye Bandaogo, analyste sportif, est que de nombreux efforts doivent être faits par les poulains de Kamou Malo si ceux-ci veulent faire sensation à la compétition continentale à venir.

Selon Abdoulaye Bandaogo, la dernière prestation des Etalons visait surtout leur qualification pour la biennale Cameroun 2021. « Ils ont fait le service minimum pour se qualifier. Or, on ne peut pas se contenter de la qualification et dire que tout a été bon », s’explique-t-il.

Pour cet analyste sportif, les deux derniers matchs du onze national n’étaient pas à la hauteur de ses attentes. « Je m’attendais à mieux de leur part et de façon générale, on peut dire que l’équipe n’avait pas de projet de jeu », a-t-il ajouté.

etal 2De l’avis de M. Bandaogo, c’est l’état de santé même de l’équipe nationale qui laisse à désirer en raison de son manque de plan sur le long terme. « Il leur faudra revoir leur plan, sinon ce sera très difficile pour eux de gagner au Cameroun. Vous savez, la vérité d’hier n’est pas forcément celle d’aujourd’hui. Il donc faut que le staff technique et la fédération essaient de mettre les petits plats dans les grands pour que cette équipe soit en forme. Il faut en outre que le sélectionneur fasse des choix forts, qu’il visionne les matchs précédents afin de voir sur lesquels des joueurs il peut compter », a affirmé l’analyste sportif.

Par ailleurs, M. Bandaogo pense que l’équipe nationale doit être rajeunie si on veut augmenter sa performance future. « Actuellement, on a des joueurs comme Charles Kaboré, Abdou Razack Traoré, Alain Sibiri Traoré et Adama Guira qui sont au soir de leur carrière. Mais on a aussi de nouvelles têtes comme Mohamed Konaté, Zakaria Sanogo et Hamed Belem qui ont du talent à revendre et gagneraient à être promus », a-t-il fait remarquer.

Ce qui satisfait dans cette équipe nationale, selon Abdoulaye Bandaogo, c’est l’axe central avec Issoufou Dayo et Edmond Faiçal Tapsoba, qui font partie des meilleurs en Afrique. Notre interlocuteur a conclu en affirmant que l’équipe burkinabè regorge de jeunes footballeurs talentueux qu’on peut utiliser. « On ne peut pas demeurer sur le banc de touche et avoir de l’expérience », a-t-il martelé.

Bessy François Séni

normalisation uneSuite à la levée de la suspension du stade du 4-Août le lundi 8 mars 2021 par la Confédération africaine de football (CAF), le ministre des Sports a rencontré les hommes de médias le mardi 9 mars. Ce fut l’occasion pour Dominique Marie André Nana de revenir sur les raisons de cette suspension et de présenter les grands travaux qui seront effectués pour la réhabilitation dudit stade.

Au cours de cette conférence, Dominique Marie André Nana, le titulaire du maroquin des sports, a expliqué que la suspension de la Confédération africaine de football a certes été un regrettable épisode, puisque levée ce lundi, mais cela ne saurait empêcher le gouvernement burkinabè de poursuivre les actions déjà entreprises. Selon lui, la levée de cette suspension permettra aussi au ministère des Sports de mieux réhabiliter les infrastructures sportives burkinabè qui ne répondent plus aux normes internationales, donc point n’est besoin de tomber dans les débats de passion relatifs à la durée des travaux. normalisation 2« Comme actions entreprises, il s’agit de rendre disponibles les fonds publics nécessaires pour faire le travail et cela ne se fait pas dans la précipitation comme le pense l’opinion. Car si c’était le cas, on aurait pu faire un travail approximatif et éviter cette suspension de la CAF mais on allait se retrouver plus tard dans les mêmes difficultés. Nous allons réhabiliter le stade en suivant les règles de l’art de manière à ce que le travail soit de qualité », a-t-il promis.

A en croire le ministre des Sports et des Loisirs, la question de la réhabilitation du stade requiert une certaine réadaptation qui exige du temps. Selon lui, la suspension du stade du 4-Août a été certes temporairement levée jusqu’en juin prochain, mais on doit éviter d’agir dans la précipitation pour ne pas compromettre la qualité des travaux qui seront effectués. normalisation 3« Nous ne serons pas prisonniers du temps. Nous nous donnerons le temps de faire un travail qui respecte les normes de la FIFA. Il faut réhabiliter le stade du 4-Août et même envisager la construction d'un nouveau stade dans la perspective des jeux africains. Nous allons faire en sorte que les normes et la procédure de passation de marché public soient respectées », a-t-il assuré avant de préciser que la levée de la suspension a été obtenue grâce à l'action du président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Lazare Banssé.

En rappel, les conditions pour que le stade du 4-Août soit opérationnel sont, entre autres, l’installation d’une pelouse naturelle ou artificielle, du gazon lisse, des projecteurs grand niveau pour permettre aux médias de filmer convenablement, une salle de contrôle avec une vue d'ensemble de l'intérieur et de l'extérieur, des chaises avec bureau qui doivent être équipées d'une alimentation électrique ainsi qu’une connexion Internet.

Bruno Bayala

chan uneLes Etalons du Burkina Faso sont éliminés du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2020. Une élimination intervenue après un match nul contre le pays organisateur. « Qu’est-ce qui n’a pas marché ? » s’interrogent les consultants et journalistes sportifs.

Les poulains de Seydou Zerbo, dit Krol, avaient pourtant affiché une forte détermination à gagner ce match contre le pays organisateur. Avec plusieurs tentatives à la première période de la rencontre, les Etalons n’ont ni scoré ni encaissé de but. Une élimination qui a surpris les supporters burkinabè, lesquels espéraient mieux de cette rencontre. Pour le journaliste sportif Assami Tiemtoré, au-delà de la belle prestation des Etalons, le système mis en place par l’entraîneur était inadéquat. chan 2« L’entraîneur a voulu avoir beaucoup en mettant en place une tactique non maîtrisée par les joueurs. Il a aussi fait un mauvais choix des joueurs qui n’ont pas d’expérience dans le championnat national. Toutefois, on reste satisfait de l’ensemble des prestations des Etalons et on espère que la prochaine fois sera la bonne », a-t-il fait savoir.

Même réaction pour le consultant sportif Ibrahim Dianda qui pense que la perte de ce match est due à un manque de réalisme et au coaching. A l’entendre, le coaching de Seydou Zerbo n’était pas véritablement adapté à la qualité de cette opposition. Il en veut pour preuve les multiples remplacements lors de la seconde partie du jeu. chan 3« Le coach a fait des changements qui n’ont vraiment pas arrangé l’équipe. En faisant sortir Mohamed Lamine Ouattara qui permettait de fixer la défense camerounaise et d’empêcher les remontées de celle-ci, il a déréglé le jeu. Il aurait fallu le renforcement de l’attaque », a-t-il indiqué. Le consultant sportif ajoute que ce championnat a néanmoins permis de reconnaître des talents qui doivent être pleinement exploités en sélection A.

Par cette élimination, les Etalons du Burkina Faso quittent la compétition en phase de poules. Le Mali, victorieux du Zimbabwe (1-0), s’est qualifié en tête du groupe avec 7 points, accompagné du Cameroun avec 5 points. En trois participations, les Etalons locaux n’ont toujours pas réussi à franchir la phase de groupe du CHAN.

Bruno Bayala

clism uneLa pandémie de coronavirus a  des conséquences sur plusieurs compétitions sportives sur les plans national et international. Au Burkina Faso, la 33e édition du Tour du Faso qui était prévue du 23 octobre au 1ernovembre 2020 a été annulée. Radars Info Burkina a approché Martin Sawadogo, directeur technique national (DTN) de la Fédération burkinabè de cyclisme (FBC), pour savoir les performances  des cyclistes burkinabè dans ce contexte  de COVID-19.

Selon Martin Sawadogo, le cyclisme dans son ensemble a subi les mêmes difficultés que les autres disciplines. « Mais il faut relever que les cyclistes burkinabè ne se sont pas croisé les bras. Quand le gouvernement a levé certaine mesures barrières, ils ont commencé à s’entraîner », a-t-il indiqué.

clism 2Selon lui, au niveau des Etalons cyclistes, les performances des dernières minutes leur font dire qu’ils ont travaillé. Il y a eu des individualités, des entraînements au niveau des clubs. En attestent les résultats des différentes compétitions.

« Tout dernièrement, nous avons participé au Grand prix Chantal Biya au Cameroun, où les Etalons se sont très bien exprimés avec deux victoires d’étapes. Ils ont été nominés parmi les 10 premiers à la personne de Paul Daumont. Je pense que c’est une très belle performance », a estimé M. Sawadogo.

clism 3Comme compétitions au niveau national, on peut citer le Grand prix du président du Comité national Olympique et des Sports burkinabè (CNOSB) le dimanche 8 novembre 2020 ; le Grand prix cycliste Banfora 2020, organisé à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso ; le 13e Grand Prix de Excellence Hôtel le 13 décembre 2020, etc.

«Si nous faisons la somme des moyennes engrangées par les coureurs cyclistes,  nous sommes dans les 40km/heure. Je pense que c’est satisfaisant. Ce qui veut dire qu’ils n’ont pas dormi »,  a reconnu  le DTN de la FBC.

Malgré cette crise sanitaire, la FBC a  initié  des formations à l’endroit  d’entraîneurs aux niveaux national et provincial. « Après cette formation, il y a eu la mise en pratique au niveau des clubs. Les équipes ont été donc accompagnées  par ces entraîneurs. Actuellement les courses au niveau national sont très techniques et très tactiques », a-t-il expliqué.

Au niveau national également, il y a eu l’accompagnement du ministère des Sports et des Loisirs.

Aly Tinto

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