Sport/Athlétisme : Le Burkina Faso parti pour atteindre des sommets
Derrière les performances inédites de nos athlètes aux compétitions majeures hors des frontières du pays, notamment Hugues Fabrice Zango et Marthe Yasmine Koala, se cache un travail remarquable de la Fédération burkinabè d’athlétisme. Cet effort en amont de la FBA permet au pays des hommes intègres de rêver de médailles lors des prochains Jeux Olympiques (JO), prévus à Tokyo. Qu’en est-il de la relève ? Mahamadi Ouéna, journaliste sportif, chargé de communication de la Fédération burkinabè d’athlétisme, s'est volontiers prêté à nos questions.
« L’athlétisme burkinabè se porte bien. La preuve en est que nos athlètes battent des records. Ils ne font que se performer. » C’est par ces mots de satisfaction que nous accueille Mahamadi Ouéna. Récemment médaillée d’or à Marseille, Marthe Yasmine Koala performe au niveau international, tout comme son compatriote Hugues Fabrice Zango, recordman d’Afrique au triple saut et détenteur de la meilleure performance de l’année à Montreuil avec 17m67. Ces performances burkinabè à l’international sont des lueurs d’espoir pour le Burkina, qui espère décrocher sa toute première médaille d’or aux Jeux Olympiques.
Mais outre ces deux athlètes qui performent déjà, la Fédération burkinabè d’athlétisme prépare la relève qui annonce des lendemains meilleurs. « Il y a de la ressource au niveau local avec des jeunes qui tirent leur épingle du jeu, prêts à assurer la relève au moment venu, ce qui annonce des jours très heureux pour le Burkina Faso », déclare M. Ouéna. Ces jeunes sont bien épaulés par les anciens qui sont déjà à la conquête de l’Afrique. « Il y a Laeticia Bambara, l'une de nos meilleures athlètes au lancer du marteau qui détient la médaille des jeux africains de Rabat et qui fut championne d’Afrique ainsi que Bienvenu Sawadogo qui fait de belles performances », précise Mahamadi Ouéna, qui a aussi cité des athlètes prometteurs tels que Sié Kambou, Mariam Bancé, Fatoumata Zoungrana et Madina Touré. « Sur le plan de la réserve il n’y a pas d’inquiétude, un travail est fait et si on continue ainsi, on peut rêver grand », nous confie le chargé de communication de la FBA.
Cette relève par la formation et la préparation des jeunes est surtout assurée grâce à la coopération entre le FBA et le projet Dividende olympique d’athlétisme (DOA), financé par World Athletics (ex IAAF). « Le Projet DOA consiste à faire des stages spéciaux de 2 à 3 semaines et des compétitions de la sous-région qui permettent de préparer les jeunes afin qu’ils s’aguerrissent pour réaliser de bonnes performances », explique-t-il. Avec ce financement, la Fédération prépare une vingtaine de jeunes parmi lesquels il y en a qui ont déjà un bon niveau. « La Fédération prépare ces jeunes avec en ligne de mire les Jeux africains en 2023 au Ghana, les JO de 2024 en France et les jeux de 2027 au Burkina », a conclu notre interlocuteur.
Sié Mathias Kam (stagiaire)