Après le coup d’Etat du MPSR en janvier 2022, dès mars on assiste à des vagues de démission au sein du MPP, l’ancien parti au pouvoir. Un groupe de démissionnaires va même jusqu’à créer son parti. La formation politique de Roch Marc Christian est alors secoué par des troubles. N’y a-t-il pas des risques de voir se former deux clans au sein de ce parti si les tensions perdurent ? Pour l’analyste politique Siaka Coulibaly, tous les partis politiques sont susceptibles de subir des bouleversements, c’est donc normal que le MPP connaisse aussi des dissensions internes.
Des militants du MPP sont mécontents de la gestion du parti par le président Bala Sakandé. Il lui reprochent de n’avoir pas été actif pour mobiliser une résistance populaire face au coup d’Etat du 24 janvier. Ceux-ci exigent donc la démission de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Faut-il craindre la formation de deux camps au sein de ce parti ?
Pour l’analyste politique Siaka Coulibaly, les turbulences internes au MPP sont chose normale, après la perte du pouvoir en janvier par ce dernier. « Les divisions et contradictions expriment l’existence de courants politiques à l’intérieur du parti », explique-t-il.
Lors de la première session de l’année 2022 du bureau politique national, Bala Sakandé a reconnu ses erreurs et demandé pardon aux militants du parti. Mais même après son mea culpa, les démissions continuent au sein du parti.
« Il s’agit seulement d’attendre pour évaluer l’ampleur des démissions qui se font régulièrement. De toute façon, il y a une recomposition de la classe politique nationale en cours actuellement et elle va s’accélérer au fur et à mesure qu’on va s’approcher des élections », indique Siaka Coulibaly.
Cet analyste politique estime que tous les partis politiques sont susceptibles de subir des bouleversements. C’est donc normal que le MPP connaisse aussi des dissensions internes.
Nafisiatou Vébama