Le Burkina est classé deuxième producteur d'or de l'UEMOA en 2021, avec une production d'environ 66,86 tonnes, derrière le Mali, 69,46 tonnes. Concernant les recettes publiques, le Faso a mobilisé un peu plus de 1111 milliards de F CFA malgré la crise sécuritaire qui ralentit l'activité économique depuis plus de cinq ans. L'économie burkinabè est donc toujours dynamique mais doit compter sur certains indicateurs de mesure des richesses pour garder la ligne, voire faire des bonds. Retour sur l'actualité économique de ces derniers jours.
Le bilan au 30 juin 2022 de la mise en œuvre du plan de travail annuel et du programme de travail ajusté fait état d'une mobilisation d'un peu plus de 1111 milliards de FCFA de recettes par le ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective, soit un taux de recouvrement de 110,89% pour les six premiers mois de l’année 2022. Ce bilan a été dressé au cours de la 2e session de 2022 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de l'Economie, tenue le 22 juillet. Et selon le ministre Seglaro Abel Somé, ce sont 1 111,06 milliards de francs CFA sur une prévision de 1001,26 milliards de francs CFA qui ont pu être mobilisés, soit un taux de recouvrement de 110,89%. Cette mobilisation est en hausse de 169,89 milliards de F CFA (+18,05%) par rapport à la même période en 2021 où elle était de 941,17 milliards de F CFA.
En outre, à la 23e session de l'Assemblée générale des Etablissements publics de l'Etat (EPE), les états financiers de l’exercice 2021 de ces EPE indiquent un total recettes de 276 milliards 385 millions de FCFA, contre 267 milliards 496 millions de FCFA en 2020, et 220 milliards 374 millions de FCFA en 2019, soit une hausse de 16,34% entre 2020 et 2021. Cette session tenue sous le thème « Contrôle interne et dématérialisation des services dans les Etablissements publics de l’Etat : état des lieux et perspectives », a examiné les rapports de gestion des Conseils d’administration et les états financiers de l’exercice 2021 de 105 établissements publics, toutes catégories confondues.
Par ailleurs, en cours de semaine du 18 au 24, précisément les 21 et 22 juillet 2022, il s'est tenu à Bobo-Dioulasso la 1re édition du Salon de la mangue sous le thème « Les enjeux de développement de la filière mangue au Burkina Faso ». Organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina en partenariat avec le projet Archipilago, ce salon vise à fournir aux acteurs de la filière un cadre de partage d’expériences en vue de relever les défis auxquels ils font face. Pour cette année, on note que le Burkina a exporté environ 200 tonnes de mangues séchées, ce qui a rapporté plus de 2,5 milliards de francs CFA à l’économie nationale, malgré les difficultés de transformation que connaît la filière.
Au sein de l'UEMOA, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) les ventes d’or et de métaux précieux ont rapporté 6 303 milliards FCFA fin 2021, soit 30,8% des recettes globales des exportations de l’Union, a rapporté Sikafinance. Parallèlement à la hausse des recettes, la production d’or a poursuivi sa tendance haussière avec une nouvelle progression de la quantité d’or extraite de 4% à 195,85 tonnes fin 2021, après celle de 10,5% un an plus tôt. Cette performance est essentiellement tributaire de la bonne orientation de la production d’or du Niger (+230,9% à 407 kg), du Sénégal (+17,8% à 19,12 tonnes), du Burkina Faso (+7,6% à 66,86 tonnes) et, dans une moindre mesure, de celle de la Côte d’Ivoire (+3,8% à 40 tonnes). Cette évolution a toutefois été atténuée par la baisse de 2,5% à 69,46 tonnes de la production d’or du Mali, le plus important producteur de l’Union.
Etienne Lankoandé