mercredi 19 mars 2025

samao uneEspace de valorisation et de célébration des potentialités géologiques et minières du continent africain, la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO) se tiendra à Ouagadougou pour la quatrième fois du 26 au 28 septembre 2019. Point de convergence des investisseurs, banquiers, scientifiques et opérateurs miniers, la SAMAO se tient cette année sous le thème « Exploitation des ressources minérales et opportunités d’industrialisation de l’Afrique », avec pour pays invité d’honneur le Canada.

2e pays minier le plus dynamique en Afrique, le Burkina Faso compte à ce jour 13 mines  avec une production annuelle estimée à 53 tonnes en 2018. Une performance que le pays souhaite maintenir et voir évoluer en s’ouvrant au monde à travers la SAMAO. Trois jours durant, les participants venus de divers horizons partageront leurs expériences et feront connaître les potentialités de leurs pays à travers panels et expositions. Et le thème retenu cette année  entend susciter des débats en vue de dégager des stratégies dans le but de renforcer les interactions entre l’exploitation des ressources minérales et l’industrialisation du continent africain. « Cette exploitation doit davantage contribuer au développement des autres types d’industries comme les raffineries, les sidérurgies, les industries de services aux mines et les industries de développement de technologies. Il s’agira à terme de s’inscrire dans une dynamique d’implémentation de projets miniers intégrés qui ne manqueront pas de tirer vers le haut les industries agroalimentaires et manufacturières », a dit le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani.

Considérée comme l’édition de la maturité, la 4e SAMAO connaîtra une série d’innovations. Il s’agit, entre autres, de la programmation de sessions techniques, de l’adoption de panels débats ainsi que de l’instauration d’un concours du meilleur stand. samao 2Déjà à la troisième édition, la SAMAO avait enregistré 21 pays et  1 900 participants, et les organisateurs n’en attendent pas moins pour la présente édition. Le choix porté sur le Canada comme pays invité d’honneur s’explique par les interactions entre les secteurs miniers canadien et burkinabè. A cet effet, les actifs du pays invité d’honneur sur le secteur minier burkinabè se chiffrent à 3,39 milliards de dollars, soit environ 2 000 milliards de francs CFA. En outre, sur les 13 mines en exploitation au pays des hommes intègres, 7 sont canadiennes et sur les 3 en construction, 2 le sont également.

Se prononçant sur l’exploitation minière au Burkina Faso, le ministre des Mines n’a pas manqué de traduire son inquiétude face à la situation sécuritaire qui se dégrade et qui impacte les activités minières. « A cause de la situation sécuritaire, nous constatons un ralentissement des opérations minières dans certaines régions. Ce qui nous inquiète dans la mesure où s’il n’y a pas d’exploration minière dans 5, 10 ans, ce coup se ressentira, parce que c’est l’exploration qui permet de développer des gisements et de construire les mines ». Une situation que le ministère a essayé de pallier en développant un partenariat avec le ministère de la Défense pour assurer la sécurité des mines. Certaines mines ont construit des casernes et des contingents y ont été envoyés.

En ce qui concerne le fonds minier, objet d’intérêt ces derniers temps, Oumarou Idani a rappelé que c’est une cagnotte qui a pour but d’harmoniser la contribution du secteur minier au financement du développement local, avec une participation des mines à hauteur de 1% de leurs chiffres d’affaires. Ce fonds est réparti entre toutes les régions et communes du pays, afin que toutes puissent profiter des retombées de l’extraction minière. Pour l’année 2019, il a affirmé que les ressources fournies par les sociétés et qui constituent une avance s’élèvent à environ 12 milliards de FCFA. Elles devraient être versées aux collectivités dans les prochains jours.

Armelle Ouédraogo

fpo uneLes 18, 19 et 20 juillet 2019, se tiendra à Ouagadougou un forum pour une formalisation plus accrue et une facilitation des activités des unités économiques informelles agricoles et non agricoles. Troisième du genre, ce forum vise à identifier les différentes raisons de l’évolution de manière informelle d’une bonne partie d’entrepreneurs du Burkina Faso. A ce rendez-vous, plus de 400 participants sont attendus.

Environ 77% des jeunes travailleurs sont dans l’informel agricole, 16,5% sont dans celui non agricole et seulement 6% dans le secteur formel. C’est ce qu’ont conclu les études sur les conditions de vie des ménages de 2010. Cependant, il se trouve qu’entre 2004 et 2012, ce secteur a représenté 49,2% du PIB.  C’est conscients de ces réalités que les responsables d’associations du secteur informel, lors de la rencontre gouvernement-secteur privé, ont sollicité la reprise de ce cadre de concertation qu’est le forum national de l’économie informelle.

Pour Brice Noël Yago, conseiller technique représentant le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, « l’objectif général de ce forum est d’offrir un espace de dialogue aux travailleurs de l’économie informelle et de dégager les axes prioritaires pour une transition de celle-ci vers l’économie formelle ».

fpo 2Il sera également un cadre de dialogue direct avec le président du Faso et d’évaluation des recommandations du 2e forum. Selon Ibrahim Ouédraogo, représentant des entrepreneurs à la Chambre de commerce, « ce forum, ce sont les commerçants que nous représentons qui ont demandé sa tenue car il a été suspendu après les évènements des 30 et 31 octobre 2014 ».

Selon lui, nombre de ses pairs évoluent dans l’informel pour plusieurs raisons et il convient de poser le problème dans ce cadre afin d’y trouver des solutions pour une meilleure organisation des différents secteurs d’activité.

Ce forum regroupera un millier de participants venant de toutes les régions du Burkina Faso et de tous les secteurs d’activité pour partager les bonnes pratiques en Afrique et ailleurs.

Au nombre des raisons qui présideront à la tenue de cette rencontre, Ibrahim Ouédraogo indique que c’est grâce aux recommandations du deuxième qu’il y a eu la création de la banque agricole qui est une aubaine pour le développement de l’entrepreneuriat agricole. De même, selon lui, le forum constitue un cadre de sensibilisation pour la formalisation de plusieurs entrepreneurs qui évoluent dans l’informel et ne peuvent de ce fait profiter de certains avantages tels les crédits et les différents financements des institutions étatiques ou non.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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