Revue de l’actualité économique : Les sociétés étrangères d’hydrocarbures ne payent ni impôts ni cotisations sociales à l’Etat burkinabè
Plus de prise en charge des pauses-déjeuner lors des activités délocalisées, instruit le chef du gouvernement burkinabè, qui y voit une double charge pour le budget de l’Etat. Il a par ailleurs donné des instructions pour qu’au moins 40% des marchés d’approvisionnement en hydrocarbures reviennent à des entreprises nationales. Sur le plan financier, l’Afrique compte 139 000 individus dont la fortune serait égale ou supérieure à 1 million de dollars. Retour sur les faits qui ont marqué l’actualité économique ces derniers temps.
Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, à travers une circulaire en date du 16 septembre 2022 adressée à tout ministre et président d’institution, interdit la prise en charge des pauses déjeuner lors des activités délocalisées à l’intérieur du pays. « Ces pauses déjeuner servies aux participants, qui bénéficient déjà d’une indemnité de mission, constituent une double dépense effectuée au détriment du budget de l’État eu égard aux dispositions des articles 2 et 3 du décret n°2012-735/PRES/PMMEF du 21 septembre 2012 portant indemnité de mission à l’intérieur du pays applicables aux agents de l’État », lit-on dans ladite note.
Par ailleurs, le premier ministre a déploré le fait que les Sociétés étrangères d’hydrocarbure ne payent pas d’impôts ni de cotisations sociales au profit de l’Etat burkinabè. De ce fait, « elles ne contribuent ni à la création d’emplois ni au transfert de compétences », a regretté le Premier ministre Albert Ouédraogo. En effet, selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), qui cite une circulaire du Premier ministre en date du 30 juin 2022, « aucune société ne dispose de siège ni de représentation et ne sont pas de droit burkinabè, malgré le volume des affaires réalisées par les sociétés étrangères au Burkina ». Le Premier ministre a ainsi ordonné dans la circulaire qu’au moins 40% des marchés d’approvisionnement en hydrocarbures soient fournis par les entreprises locales compétentes.
Sur le plan international, le Nigeria a perdu son rang de premier producteur de pétrole d’Afrique au profit de l’Angola. En effet, selon la commission nigériane de production de pétrole, la production pétrolière en août dernier est tombée à 972 000 barils par jour, contre environ 1,1 million de barils par jour en juillet. Cela a permis à l’Angola de dépasser le Nigeria en termes de production mensuelle de pétrole pour la 3e fois en 2022. Et selon VOA Afrique, le Nigeria risque d’occuper bientôt le 3e rang africain après la Libye au moment où les prix du pétrole ont bondi à cause de la crise russo-ukrainienne. D’autre part, le Nigeria est le premier pays africain et le onzième au monde en termes d’adoption des cryptomonnaies, selon la société américaine Chainalysis. Il devance le Maroc et le Kenya à l’échelle panafricaine, qui constituent avec lui les trois pays africains dans le top 20 du classement.
Selon le rapport sur la richesse en Afrique de l’agence Henley and Partners, en 2022 le continent compte 136 000 individus dont la fortune serait égale ou supérieure à 1 million de dollars américains, c’est-à-dire plus de 650 millions de F CFA. Parmi eux, ceux qu’on peut qualifier de multimillionnaires, c’est-à-dire les personnes dont la fortune se situe entre 10 et 99 millions de dollars, seraient de 6 700. Dans le même temps, le continent compte 305 millionnaires détenant plus de 100 millions de FCFA chacun et 21 milliardaires. Le rapport souligne que la ville de Johannesburg compte le plus de millionnaires sur le continent, juste devant Cape Town et Le Caire.
Sur le plan historique, les Pays-Bas ont prévu de s'excuser officiellement pour leur passé esclavagiste et comptent engager un fonds de 203 millions $, soit plus de 130 milliards de F CFA, pour financer des projets visant à sensibiliser le public à l'héritage de l'esclavage, selon l’agence de presse Bloomberg.
Etienne Lankoandé
Le Burkina Faso a encore battu le record en matière de flambée des prix dans l’espace UEMOA en juillet 2022. Par ailleurs, au premier semestre de 2022, le pays a fait un bond dans les recouvrements fiscaux, par rapport à 2022, où ils s’établissaient à 1214,91 milliards de F CFA contre 1071,87 milliards en 2021. Quant aux ressources des établissements de crédit de l’UMOA, elles ont connu une haussée de 19,2% au terme de l’année 2021 comparativement à 2020. Retour sur quelques faits de l’actualité économique de ces derniers jours.
Depuis début janvier 2022, le franc CFA a perdu plus de 11% de sa valeur par rapport au dollar, entraîné par l’euro dans chute. La Chine, dans un élan de soutien aux pays africains frappés par la crise, envisage d’annuler la dette de 17 pays africains et même de leur apporter des vivres, parmi lesquels des céréales. Sur le plan financier, Coris bank international s’est classée 3e banque de l’espace UEMOA en 2022, selon Sika Finance. Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.
L’actualité économique de ces derniers jours est marquée par l’augmentation du prix du carburant adoptée par le gouvernement burkinabè ainsi que la fermeture de la caisse de dépôt et de consignation du Burkina et de 86 comptes bancaires de structures publiques qui avaient été ouverts sans autorisation. On note également, sur le plan sous-régional, une inflation record au Burkina Faso qui s’est établie à 17,8% en juin 2022. Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.

Entre janvier et juin 2022, les recouvrements de recettes de la Direction générale des impôts (DGI) et de la Direction générale des douanes (DGD) au profit du budget de l’Etat présentent des taux de réalisation satisfaisants. L’administration douanière et celle fiscale ont en effet mobilisé respectivement 106,23% et 119,31% des prévisions de recettes de la période.
Le Burkina est classé deuxième producteur d'or de l'UEMOA en 2021, avec une production d'environ 66,86 tonnes, derrière le Mali, 69,46 tonnes. Concernant les recettes publiques, le Faso a mobilisé un peu plus de 1111 milliards de F CFA malgré la crise sécuritaire qui ralentit l'activité économique depuis plus de cinq ans. L'économie burkinabè est donc toujours dynamique mais doit compter sur certains indicateurs de mesure des richesses pour garder la ligne, voire faire des bonds. Retour sur l'actualité économique de ces derniers jours.
Les recettes budgétaires de l'État mobilisées au premier semestre de l'année 2022 sont de 1 111,06 milliards FCFA. Ce montant correspond à un taux de recouvrement de 110,89%, puisque la prévision semestrielle était de 1 001,26 milliards FCFA CFA. Cette mobilisation, en hausse de 169,89 milliards FCFA CFA, correspond à une progression de 18,05%, comparativement à 2021 où elle était de 941,17 milliards de francs CFA.
Selon le « grand argentier », cette session a examiné le bilan des d’activités du premier semestre 2022 et identifié les défis à relever pour l’atteinte des objectifs assignés à son département. Outre cette performance en matière de recouvrement des recettes, le rapport soumis aux administrateurs indique qu’au 30 juin 2022, le ministère a enregistré d'autres rapports, à savoir le rapport global d’évaluation de l'Etude nationale prospective (ENP) « Burkina 2025 » et le rapport diagnostique pour l’élaboration de la stratégie nationale d'intelligence économique du Burkina Faso. Le département de l’Economie a réussi le financement de 57 promoteurs à hauteur de 1,371 milliards F CFA dans le cadre de la mise en œuvre des programmes Burkina start-up, AGRINOVA et JAAL. Il a réalisé 153 infrastructures (boutiques de rue, magasins de stockage, sites maraîchers, aires d'abattage) dans les régions des Cascades, des Hauts-Bassins, du Centre-Sud, du Nord et du Plateau central dans le cadre de la mise en œuvre du PADEL pour un meilleur accompagnement de la décentralisation.
Le contrôle de l’exécution physique de 98 marchés de plus de 20 millions de F CFA, la répression de 180 cas de fraudes et/ou d'usage de faux, etc., sont autant d'acquis enregistrés entre janvier et juin 2022. L’occasion s’y prêtant, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Abel Somé, a également décliné les perspectives pour l’année 2022. Au nombre de celles-ci on peut retenir la réalisation de l’interconnexion des bases de données de toutes les régies de recettes, l’assèchement des sources d'approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre, le soutien pour le retour volontaire des personnes déplacées internes dans leurs zones d’origine, la rationalisation des dépenses et la transparence dans la reddition des comptes, ainsi que l’informatisation du système des marchés publics et de la comptabilité matière.





