vendredi 16 mai 2025

GRaphique ElieEntre janvier et juin 2022, les recouvrements de recettes de la Direction générale des impôts (DGI) et de la Direction générale des douanes (DGD) au profit du budget de l’Etat présentent des taux de réalisation satisfaisants. L’administration douanière et celle fiscale ont en effet mobilisé respectivement 106,23% et 119,31% des prévisions de recettes de la période.

La Direction générale des impôts (DGI) a mobilisé 584,593 milliards FCFA sur une prévision de 550,332 milliards FCFA au premier semestre de l’année 2022. Il ressort un taux de recouvrement de 106,23%. Comparativement à la même période en 2021, où la DGI a recouvré 522,541 milliards FCFA, les performances de cette régie de recettes connaissent une progression de 62,05 milliards FCFA, soit 11,88% entre les 2 années. Toutes ces informations ont été communiquées par la direction de la Communication de la DGI ce 8 août 2022. Selon son communiqué, « le poids des impôts leaders dans les réalisations est évalué à 89,15%. Il s’agit de l’impôt sur les sociétés (32%), de la taxe sur la valeur ajoutée (21,95%), de l’impôt unique sur les traitements et salaires (13,98%), de l'impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (8,11%), des droits d’assises (5,4%), de la taxe sur les activités financières (4,52%) et des ADE (3,2%) ».

La DGI justifie ces différentes réalisations par la forte résilience des unités de recouvrement, l’amélioration du niveau de civisme dans certains secteurs d’activité, la publication de la doctrine fiscale, le renforcement des actions en recouvrement et le renforcement du contrôle fiscal, entre autres.

Au niveau de la Direction générale des douanes (DGD), la mobilisation des recettes au profit du budget de l’Etat entre janvier et juin 2022 a atteint un niveau record. En effet, l’administration douanière a recouvré 423,55 milliards de F CFA sur une prévision de recettes de 354,99 milliards de FCFA sur la période, soit un excédent de 69,05 milliards de FCFA et un taux de réalisation de 119,31%.  

Avec ce niveau de recouvrement, la douane a déjà collecté 54,83% des 772,49 milliards de FCFA de recettes annuelles attendues dans le budget 2022.

Ces différentes recettes proviennent de la taxe sur la valeur ajoutée, qui s'élève à 205,95 milliards de FCFA, des droits de douane, dont le montant s’élève à 104,92 milliards de FCFA, et de la taxe sur les produits pétroliers, qui est de l’ordre de 70,31 milliards de FCFA.

Lorsqu’on compare les réalisations de la douane en 2022 à celles de la même période en 2021, qui étaient de 314,37 milliards FCFA, il ressort une hausse de 109,19 milliards de FCFA, soit un taux de progression de 34,73%.

Selon la direction de la Communication de la douane, dont émanent ces informations, ces performances ont été possibles grâce à un certain nombre de facteurs dont la priorité accordée à la lutte contre la corruption et la promotion de l’intégrité en douane à travers la mise en œuvre du Programme anti-corruption et promotion de l’intégrité au sein de l'administration des douanes, de concert avec l’Organisation mondiale des douanes (OMD), la réintégration de la perception de la TVA sur les déclarations des sociétés minières, l’amélioration de la prise en charge des marchandises par le déchargement des cargaisons à plus d’un article, un meilleur suivi des marchandises en transit vers les bureaux de destination, la poursuite des apurements des manifestes, la suspension des sorties sur état de chargement,  le renforcement de la lutte contre le trafic de carburant et l’activation du module exonération dans le SYDONIA World.

Baly Zongo

 

prix qualitéAu premier semestre de l’année 2022, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, il a été saisi au Burkina plus de 100 000 litres de carburant frauduleux et identifié des dépôts frauduleux de produits pétroliers. S’agissant de la production minière en 2020, le pays a produit 63,01 tonnes d’or, 152 530,18 tonnes de zinc, 10,01 tonnes d’argent et 1 221 223,92 m3 de carrières. Selon la BCEAO, l'inflation au sein de l’UEMOA a atteint 6,8% en mai et pourrait passer à 6,9% en juin et juillet 2022 pour se situer au-dessus de 6% le long de l'année 2022.  Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.

Le 12e rapport 2020 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF) a été présenté le mardi 26 juillet 2022 à Ouagadougou. Selon ce rapport, en 2020 les industries extractives au Burkina ont généré 291,70 milliards FCFA, contre 160,16 milliards en 2019, soit une augmentation de 82,13%. Le rapport précise que sur les 291,70 milliards FCFA, le Trésor public a reçu 237,31 milliards FCFA et le reste est rentré dans le cadre des paiements sociaux. En 2020, la production d’or s’est élevée à 63,01 tonnes, celles de zinc à 152 530,18 tonnes, d’argent à 10,01 tonnes et des carrières à 1 221 223,92 m3. Le Burkina a adhéré en 2007 aux normes ITIE, qui consistent à « garantir un maximum de transparence dans la gestion de ses ressources minières ». Pour 2020, 17 entreprises minières ont été prises en compte dans le rapport du Secrétariat permanent de l’ITIE-BF. Les trois meilleures contributions proviennent de : Iamgold Essakane, Endeavour mining Houndé et SEMAFO-BF.

Par ailleurs, en 2021 les recettes propres mobilisées au Burkina ont atteint 2000,25 milliards de francs CFA sur des prévisions de 1 867,51 milliards de francs CFA, soit un taux de recouvrement de 107,14%. C’est en tout cas le bilan 2021 dressé par le cadre sectoriel de dialogue de la "Gouvernance économique" le 28 juillet 2022 à Ouagadougou. C’était à l’occasion de la session des revues bilan 2021 et à mi-parcours qui a évalué le rapport de performance 2021 de la politique sectorielle, le plan d’action sectorielle de la transition gouvernance économique 2022-2025 et son rapport de mise en œuvre à mi-parcours au titre de l’année 2022. Des ressources d’un montant de 310,56 milliards de francs CFA ont été débloquées en 2021 au profit des collectivités territoriales dans le cadre de la prise en charge des compétences transférées, soit 15,3% du budget de l’Etat, et plus de 10 milliards de francs CFA ont été transférés à des ménages vulnérables.

Pour ce qui est de l’année 2022, au titre de la lutte contre le terrorisme, 101 000 litres de carburant frauduleux ont été saisis et des dépôts frauduleux de produits pétroliers identifiés.

Aux Journées nationales de la qualité (JNQ), la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux (CAMEG) a décroché le prix d’excellence dans la catégorie « grandes entreprises » le 29 juillet 2022. Dans la catégorie « moyennes entreprises », c'est l'entreprise INNOFASO qui a décroché le trophée de la meilleure qualité à l’édition 2022. Le Prix burkinabè de la qualité (PBQ) et les Journées nationales de la qualité (JNQ) sont destinés à faire connaître et utiliser des instruments techniques permettant d’améliorer la qualité des produits et des services. A l’édition 2022, ont pris part 17 entreprises. Le jury a décerné neuf prix par catégorie et par niveau, des prix spéciaux, des attestations de reconnaissance ainsi que des prix d’encouragement.

Etienne Lankoandé

rvueLe Burkina est classé deuxième producteur d'or de l'UEMOA en 2021, avec une production d'environ 66,86 tonnes, derrière le Mali, 69,46 tonnes.  Concernant les recettes publiques, le Faso a mobilisé un peu plus de 1111 milliards de F CFA malgré la crise sécuritaire qui ralentit l'activité économique depuis plus de cinq ans. L'économie burkinabè est donc toujours dynamique mais doit compter sur certains indicateurs de mesure des richesses pour garder la ligne, voire faire des bonds. Retour sur l'actualité économique de ces derniers jours.

Le bilan au 30 juin 2022 de la mise en œuvre du plan de travail annuel et du programme de travail ajusté fait état d'une mobilisation d'un peu plus de 1111 milliards de FCFA de recettes par le ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective, soit un taux de recouvrement de 110,89% pour les six premiers mois de l’année 2022. Ce bilan a été dressé au cours de la 2e session de 2022 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de l'Economie, tenue le 22 juillet. Et selon le ministre Seglaro Abel Somé, ce sont 1 111,06 milliards de francs CFA sur une prévision de 1001,26 milliards de francs CFA qui ont pu être mobilisés, soit un taux de recouvrement de 110,89%. Cette mobilisation est en hausse de 169,89 milliards de F CFA (+18,05%) par rapport à la même période en 2021 où elle était de 941,17 milliards de F CFA.

En outre, à la 23e session de l'Assemblée générale des Etablissements publics de l'Etat (EPE), les états financiers de l’exercice 2021 de ces EPE indiquent un total recettes de 276 milliards 385 millions de FCFA, contre 267 milliards 496 millions de FCFA en 2020, et 220 milliards 374 millions de FCFA en 2019, soit une hausse de 16,34% entre 2020 et 2021. Cette session tenue sous le thème « Contrôle interne et dématérialisation des services dans les Etablissements publics de l’Etat : état des lieux et perspectives », a examiné les rapports de gestion des Conseils d’administration et les états financiers de l’exercice 2021 de 105 établissements publics, toutes catégories confondues.

Par ailleurs, en cours de semaine du 18 au 24, précisément les 21 et 22 juillet 2022, il s'est tenu à Bobo-Dioulasso la 1re édition du Salon de la mangue sous le thème « Les enjeux de développement de la filière mangue au Burkina Faso ». Organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina en partenariat avec le projet Archipilago, ce salon vise à fournir aux acteurs de la filière un cadre de partage d’expériences en vue de relever les défis auxquels ils font face. Pour cette année, on note que le Burkina a exporté environ 200 tonnes de mangues séchées, ce qui a rapporté plus de 2,5 milliards de francs CFA à l’économie nationale, malgré les difficultés de transformation que connaît la filière.

Au sein de l'UEMOA, selon la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) les ventes d’or et de métaux précieux ont rapporté 6 303 milliards FCFA fin 2021, soit 30,8% des recettes globales des exportations de l’Union, a rapporté Sikafinance. Parallèlement à la hausse des recettes, la production d’or a poursuivi sa tendance haussière avec une nouvelle progression de la quantité d’or extraite de 4% à 195,85 tonnes fin 2021, après celle de 10,5% un an plus tôt. Cette performance est essentiellement tributaire de la bonne orientation de la production d’or du Niger (+230,9% à 407 kg), du Sénégal (+17,8% à 19,12 tonnes), du Burkina Faso (+7,6% à 66,86 tonnes) et, dans une moindre mesure, de celle de la Côte d’Ivoire (+3,8% à 40 tonnes). Cette évolution a toutefois été atténuée par la baisse de 2,5% à 69,46 tonnes de la production d’or du Mali, le plus important producteur de l’Union.

Etienne Lankoandé

sglaro uneLes recettes budgétaires de l'État  mobilisées au premier semestre de l'année 2022 sont de 1 111,06 milliards FCFA. Ce montant correspond à un taux de recouvrement de 110,89%, puisque la prévision semestrielle était de 1 001,26 milliards FCFA CFA.  Cette mobilisation, en hausse de 169,89 milliards FCFA CFA, correspond à une progression de 18,05%, comparativement à 2021 où elle était de 941,17 milliards de francs CFA.

Ces informations ont été communiquées par le ministre burkinabè de l’Economie, des Finances et de la Prospective,  Séglaro Abel Somé, au cours de la deuxième session ordinaire de l’année 2022 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’économie, des finances et de la prospective, tenue le 22 juillet 2022 sous le thème « Rôle du ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective dans la mise en œuvre du plan d’action de la Transition».

sglaro 2Selon le « grand argentier », cette session a examiné le bilan des d’activités  du  premier semestre 2022 et  identifié les défis à relever pour l’atteinte des objectifs assignés à son département.  Outre cette performance en matière de recouvrement des recettes, le rapport soumis aux administrateurs indique qu’au 30 juin 2022, le ministère a enregistré d'autres rapports, à savoir le rapport global d’évaluation de l'Etude nationale prospective (ENP) « Burkina 2025 » et le rapport diagnostique pour l’élaboration de la stratégie nationale d'intelligence économique du Burkina Faso. Le département de l’Economie a réussi le financement de 57 promoteurs à hauteur de  1,371 milliards F CFA dans le cadre de la mise en œuvre des programmes Burkina start-up, AGRINOVA et JAAL. Il a réalisé  153 infrastructures (boutiques de rue, magasins de stockage, sites maraîchers, aires d'abattage) dans les régions des Cascades, des Hauts-Bassins, du Centre-Sud, du Nord et du  Plateau central dans le cadre de la mise en œuvre du PADEL pour un meilleur accompagnement de la décentralisation.

sglaro 3Le contrôle de l’exécution physique de 98 marchés de plus de 20 millions de F CFA, la répression de 180 cas de fraudes et/ou d'usage de faux, etc., sont autant d'acquis enregistrés entre janvier et juin 2022. L’occasion s’y prêtant, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Abel Somé, a également décliné les perspectives pour l’année 2022. Au nombre de celles-ci on peut retenir  la réalisation de l’interconnexion des bases de données de toutes les régies de recettes, l’assèchement des sources d'approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre, le  soutien pour le retour volontaire des personnes déplacées internes dans leurs zones d’origine, la rationalisation des dépenses et la transparence dans la reddition des comptes, ainsi que l’informatisation du système des marchés publics et de la comptabilité matière.

Baly Zongo

 

msprpL’économie internationale demeure très éprouvée, selon les indicateurs macroéconomiques. L’euro et le dollar se cotent presque à valeur égale de 1 euro pour 1 dollar depuis plus d’une semaine. Dans le monde des crypto-devises, on note aussi la chute vertigineuse en valeur de ces crypto-devises, amorcée depuis fin 2021. Au Burkina Faso, les affaires de fraude continuent d’animer la toile. Retour sur l’actualité économique de ces derniers temps.

Le gouvernement burkinabè a rencontré les partenaires techniques et financiers, le jeudi 14 juillet 2022, pour leur présenter le plan d’action de la transition, adopté en mai 2022. Le budget total qui avait été adopté est de 11 840 milliards de francs. La contribution recherchée auprès des PTF représente 25,33% du budget total, soit un gap d’environ 2 999 milliards 201 millions de francs CFA.

Dans son numéro 277 du 15 juillet 2022, le journal Courrier confidentiel précisait que 4 milliards de vivres avariés ont été retrouvés dans les magasins de la Société nationale  de gestion du stock de sécurité (SONAGESS). Une affaire qui incrimine la nouvelle directrice générale de la SONAGESS, rattrapée par ses actes, selon ledit journal. Dans l’affaire charbon fin, le même journal indique que la contre-expertise dans ce dossier a révélé de la fraude. Le dossier avait été remis au début de ce mois de juillet aux différentes parties dans cette affaire que sont la société de transport et logistique Bolloré et la société minière Iamgold Essakane. 

Sur le plan international, il y a cette chute sans précédent en valeur que connaissent les crypto-devises. Le bitcoin, qui a coté au-delà de 68 000 dollars environ en novembre 2021, oscille entre 19 000 et 22 000 dollars depuis juin 2022. Quant aux autres crypto-devises, les altcoins populaires comme l’ethereum, elles ont en majorité connu le même sort que le bitcoin pendant la même période. Ainsi, l’ethereum, qui a coté au-dessus de 4 500 dollars en novembre 2021, a oscillé entre 1 000 et 1 200 dollars pendant une année avant de reprendre une hausse timide à partir de juillet 2022. Une période qui n’a donc pas été favorable à beaucoup de plateformes d’investissement. En effet, la plateforme de prêt d’argent virtuel aux États-Unis, Celsius, a annoncé avoir fait faillite. Et elle n’est pas la seule, que ce soit aux Etats-Unis ou ailleurs.

Etienne Lankoandé

etlankAu 61e sommet de la CEDEAO, les chefs d’Etat de l’Union ont décidé de la suspension des sanctions économiques qu’ils avaient prises contre le Mali. Le pays peut enfin bénéficier de ses droits économiques et financiers. Au sein de l’UEMOA, le rapport du Département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure indique que le taux d’endettement de l’Union ne devrait pas se réduire significativement sur la période 2022-2026, par rapport à son niveau atteint en 2020 et 2021. Ce taux se situerait à 54,6% en 2022, après 54,3% en 2021. Au Burkina Faso, comme dans la plupart des pays de l’UEMOA, la vie économique est restée marquée par le maintien d’une inflation élevée. Retour sur l’actualité économique de ces derniers jours.

Le Burkina Faso connaît une crise alimentaire à cause de la mauvaise campagne agricole et de la crise humanitaire liée à l’insécurité. Cela a eu pour conséquence de faire grimper les prix des produits et denrées de première nécessité, une situation qui s’est exacerbée avec la crise de la COVID-19 et la guerre en Ukraine. L’économie burkinabè se retrouve alors très éprouvée. Pour amoindrir cette flambée des prix, le gouvernement burkinabè a décidé de subventionner les droits de douane de certains produits d’importation comme le riz, le sucre et l’huile à hauteur de 14,3 milliards de F CFA, à l’effet d’induire une baisse significative des prix de ces produits prisés. Trois semaines plus tard, le prix du kilogramme de riz et celui du litre d’huile demeure à son niveau d’avant subvention, soit environ 500 F le kilogramme de riz long grain et 1400 F le litre d’huile.

Dans cette même lancée, le gouvernement s’est engagé dans des pourparlers avec le patronat burkinabè pour qu’il accepte un rehaussement du niveau du SMIG qui était à 30 684 FCFA. Cette demande du gouvernement vise à amener les propriétaires d’entreprise à tenir compte de l’inflation qui a un impact significatif sur le niveau de vie (pouvoir d’achat) des populations. Il faut alors trouver le juste équilibre pour que cette hausse du SMIG n’entraîne pas « des effets pervers » comme l’a indiqué le ministre du Travail et de la Protection sociale.

Sur le plan sous-régional, on note la levée des sanctions économiques qui avaient été prises par la CEDEAO à l'encontre du Mali. Ces sanctions, qui couraient depuis le 9 janvier 2022, concernaient le gel des avoirs maliens dans les banques centrales et commerciales de la CEDEAO dont la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Mali et les autres États membres de l’Union, la suspension des transactions commerciales avec Bamako à l’exception des produits médicaux et de première nécessité et du retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali. Par ailleurs, le Mali avait été suspendu de toute aide financière des institutions financières de la CEDEAO, notamment auprès de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) et de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Cette décision avait mis les banques commerciales, dans leur majorité, en défaut de paiement, au même titre que l’Etat lui-même sur le marché financier.

Au sein de l’UEMOA, la deuxième session ordinaire de 2022 du Conseil des ministres prévoit un taux de croissance économique de 6,0% en 2022, sous l’hypothèse de la poursuite de la reprise économique mondiale et d’une meilleure maîtrise de la pandémie de COVID-19 et des mesures d’atténuation de l’impact négatif de la crise ukrainienne sur les économies. Par ailleurs, le rapport du département de la politique économique et de la fiscalité de l’UEMOA annonce que le taux d’endettement des pays membres ressortirait à 54,1% en 2023 et, respectivement, à 53,2% et 52,5% puis 53,5% en 2024, 2025 et 2026. Cette évolution s’expliquerait, selon le document, par un besoin de financement des déficits induits par la conduite des grands projets structurants. Dans la même dynamique, les dépenses publiques de l’Union devraient s’établir à 22,3% du PIB en 2022 et en moyenne à 21,1% sur la période 2023-2026. Le déficit budgétaire global, quant à lui, ressortirait à 4,9% du PIB en 2022, puis à 3,9% en 2023 et à 3,0% en 2024 comme en 2025, et enfin à 2,8% en 2026.

Etienne Lankoandé

mne uneLe Conseil des ministres du mercredi 22 septembre 2021 a adopté un décret portant fixation des conditions de la fourniture locale dans le secteur minier. Ayant participé à l’élaboration de l’avant-projet soumis audit Conseil, Yves Zongo, génie mécanicien et par ailleurs président de l’Alliance des fournisseurs burkinabè de biens et services miniers (ABSM), nous explique les tenants et les aboutissants de ce décret.

« Ce décret est attendu depuis pratiquement 2003. C’est donc un grand jour pour notre secteur parce qu’avec ce texte juridique, les sociétés minières ont l’obligation, dans la chaîne d’achats, de réserver un  pourcentage aux entreprises locales », s’est réjoui le ministre des Mines et des Carrières, le Dr Bachir Ismaël Ouédraogo. D'après Yves Zongo, ce décret met en commun les libertés des uns et des autres pour qu’ils sachent qu’il y a une loi, une réglementation en vigueur visant à donner de la plus-value à l’expertise nationale. Si le Burkina Faso peine à tirer profit de l’exploitation minière de son sous-sol, ce décret vient sûrement réparer ce tort. Et selon M. Zongo, ce qui va changer est très significatif. Déjà, souligne-t-il, s’il y a ce changement, c’est que les habitudes ont commencé à être différentes. Les uns et les autres ont compris que ce secteur peut propulser le pays haut dans son processus de développement. « Ce décret est une étape. C’est comme une guerre. Cette guerre ne peut être remportée que si nous continuons à gagner de petites batailles», affirme M. Zongo. mne 2Selon le ministre des Mines et des Carrières, un mécanisme tripartite qui regroupe les entreprises minières, l’administration et les fournisseurs pour suivre pas à pas ce qui est fait a été mis en place. Les mines, poursuit-il, ont l’obligation de donner leur programme d’achats pour l’année n+1.

Si ce décret promeut le transfert de compétences et de technologies au profit des nationaux, M. Zongo soutient que des Burkinabè capables, il y en a dans toute la chaîne minière. « Les Burkinabè ont un ressort terrible. Si vous cherchez les meilleurs géologues, les meilleurs métallurgistes, ceux qui sont assermentés sont nos compatriotes. Même en Australie, pour pouvoir faire une signature ou un montage de dossier pour que le dossier soit financé par la Bourse, il y a pas moins de six Burkinabè », confie notre interlocuteur. mne 3Qualifié « d’historique » par le ministre des Mines et des Carrières, ce choix « gagnant-gagnant » constituera par la suite le socle chez les Burkinabè pour être demain prestataires dans les autres pays miniers, nous dit M. Zongo. « Désormais ça va être plus historique quand nous aurons une vision étatique, une stratégie en la matière, parce que les Burkinabè auront compris que c’est un levier important pour le développement du pays », conclut M. Zongo.

Ce décret, faut-il le rappeler, vise l’application de l’article 101 de la loi n°036-2015/CNT du 26 juin 2015 portant Code minier au Burkina Faso, qui dispose que « les titulaires de titre minier ou d’autorisation ainsi que leurs sous-traitants accordent la préférence aux entreprises burkinabè pour tout contrat de prestations de services ou de fournitures de biens à des conditions équivalentes de prix, de qualité et de délais ».

Sié Mathias Kam

xebomafA l’issue d’un Conseil des ministres, le gouvernement togolais a annoncé le 11 août dernier la privatisation de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI) au profit du groupe burkinabè IB Holding.

IB Holding prend la tête d'un établissement instable qui traverse des moments difficiles mais dispose d'un grand potentiel. En effet, après un bénéfice de 18,7 milliards de F CFA en 2017, BTCI a vu ses performances chuter avec une perte de 3,8 milliards de F CFA en 2018. Fin 2019, les pertes se chiffraient à 263 millions de F CFA, selon les dernières données consultées.

Lancée au début de l'année 2021 au Togo, IB Holding a pour mission la prise de participation d'entreprises du secteur bancaire et financier. Elle était pressentie depuis un moment pour reprendre cette banque publique togolaise. Et dans le cadre de ce rachat, la firme burkinabè va acquérir «  une partie des actions détenues par l'Etat togolais », qui conserve tout de même 10% du capital. Avec le rachat de la BTCI, la holding financière propriété de Mahamadou Bonkoungou, patron du groupe EBOMAF, frappe un grand coup sur le marché international.

Mahamadou Bonkoungou qui contrôle IB Bank, présente au Burkina et à Djibouti, a également un œil rivé sur le marché ivoirien. Le Togo est le deuxième pays de la zone UEMOA à recevoir l’expertise du Burkinabè Mahamadou Bounkougou.

La Banque togolaise pour le commerce et l’industrie, société d’économie mixte de droit togolais, a été créée le 30 avril 1974 et a un capital de 7 milliards de FCFA

www.radarsburkina.net

vaha uneLe président français dans la capitale ivoirienne où il célèbre la fête de Noël a fait des annonces « majeures » avec le président ivoirien sur le franc CFA et son passage à l’Eco. Des annonces qui selon eux répondent aux critiques formulées par rapport à l’ingérence de la France dans la gestion de cette monnaie. Pour comprendre les enjeux de ces réformes, Radars Info Burkina a tendu son micro à Geoffroy Vaha, journaliste, chef du desk économique de 3tv et Wat Fm.


Radars Info Burkina : Alassane Ouattara       et Emmanuel Macron ont fait des annonces importantes par rapport au franc CFA, comment vous appréciez le contexte des annonces ?

Geoffroy Vaha : Pour moi, c’est une victoire importante d’étape. Car ces décisions ne sont pas forcément l’émanation des chefs d’Etat mais le fruit des mouvements de jeunes et des populations africaines qui mettent assez de pression sur la politique générale française en Afrique.

RB : Emmanuel Macron et Bruno Lemaire, son ministre des Finances, ont affirmé que ces réformes répondent aux critiques de la jeunesse africaine, croyez-vous en cela ?

GV: Bien évidemment ! Il y a eu trop d’annonces et de tâtonnements autour du CFA et de l’Eco. Il aurait fallu la pression des jeunes pour que la France et les chefs d’Etat africains abordent cette question avec beaucoup de sérieux.  Au niveau de la CEDEAO, il y avait eu beaucoup de débats d’abord autour de l’idéologie car derrière une monnaie, il y a une vision et une philosophie. Celle du CFA posait problème. 

vaha 2RB : Quelle est donc l’idéologie de la nouvelle monnaie l’Eco ?

GV : Il y a des chefs d’Etat de l’UEMOA, dont Alassane Ouattara, qui souhaitent maintenir une monnaie qui est toujours liée à la France avec parité fixe et des critères de convergence  avec l’euro et les pays comme le Nigeria et le Ghana qui ont leur propre monnaie qu’ils ont entretenue avec beaucoup de sacrifices et qui leur assure une certaine santé économique. Ces deux pays de la CEDEAO n’accepteront pas de renoncer à cette souveraineté monétaire pour revenir dans un espace qui est sous contrôle de la France. Ils l’ont posé comme préalable

RB : Comment vous analysez les réformes qui ont été annoncées ?

GV : Il est vrai qu’il y a eu des changements majeurs, notamment le changement de nom du franc CFA qui devient Eco, le retrait des administrateurs de l’UEMOA, ce qui veut dire qu’il y en avait, contrairement a ce qu’avait dit le président ivoirien. Ces réformes sont certes importantes mais elles ne sont qu’une victoire d’étape car  dire que la France ne nommera plus d’administrateur ne signifie pas qu’elle ne sera plus présente.

RB : Pensez-vous que ces réformes permettront enfin au Nigeria et au Ghana d’intégrer la monnaie unique ouest-africaine ?

GV : En fait il y a deux Eco, il y a d’abord le franc CFA version Eco, dont les dirigeants de l’UMOA souhaitent maintenir la parité fixe uniquement avec l’euro et avec un arrimage avec la France.  Alors que le Ghana et le Nigeria veulent une monnaie  avec une philosophie africaine arrimée avec une parité à plusieurs autres monnaies. Vous voyez que les positions sont tranchées. Et pendant que les débats sont en cours à Abuja, l’UEMOA, via Alassane Ouattara, annonce d’autres réformes en disant que les autres nous rejoindront quand ils seront prêts. Si c’était vraiment pour la monnaie unique , ils se seraient accordés sur la date de sa mise en œuvre avec la CEDEAO. Comme l’a dit un grand économiste, je pense que le franc CFA n’a fait que changer de nom.

Propos recueillis par Péma Néya

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Avec des coûts étudiés qui tiennent compte du poids et de la nature des colis, Service express offre à ses clients des facilités de paiement. Les règlements peuvent donc se faire mensuellement ou trimestriellement. Service express s’engage également à assurer la sécurité des colis, et tout colis endommagé ou dégradé peut faire objet de réparation si le client se présente avec son reçu de paiement.

Contactez service express 7j/7 au 53 53 76 76 ou par mail à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

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