mardi 3 décembre 2024

Journée mondiale du paludisme : Au Burkina, la mortalité est passée de 28 pour cent mille habitants en 2015 à 20 pour cent mille habitants en 2018

pal uneLe paludisme constitue au Burkina Faso un problème majeur de santé publique. En 2018, les formations sanitaires ont dénombré 11 970 321 cas de paludisme simple avec 4294 décès. Cette maladie est la première cause de consultation, d’hospitalisation et de mortalité dans les formations sanitaires. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes y paient chaque année le plus lourd tribut. Selon l’Enquête sur les indicateurs du paludisme au Burkina Faso (EIPBF 2014), la prévalence parasitaire chez les enfants de moins de 5 ans est de 46%.

Les stratégies de lutte contre le paludisme au Burkina Faso  sont mises en œuvre par le ministère de la Santé à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Selon le ministère de la Santé, le Burkina Faso a enregistré une baisse progressive de la mortalité liée au paludisme ces dernières années. Celle-ci est passée de 28 pour cent mille habitants en 2015 à 20 pour cent mille habitants en 2018.

Le ministère de la Santé, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, multiplie les stratégies de lutte afin de bouter le paludisme hors du pays. Parmi les stratégies de lutte on peut citer la prévention du paludisme chez la femme enceinte par le traitement préventif intermittent (TPI) et la lutte antivectorielle par la promotion de l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides. pal 2Pour assurer une couverture universelle des ménages en moustiquaire imprégnée d’insecticides à longue durée d’action (MILDA), le pays réalise depuis 2010 une campagne de distribution gratuite des MILDA tous les trois ans. Chacune des trois premières campagnes a permis d’atteindre une couverture administrative des ménages de plus de 95%. Il y a également la Pulvérisation intra domiciliaire (PID), la Lutte anti-larvaire (LAL), la promotion de l’assainissement du cadre de vie et la gestion de la résistance aux insecticides.

Ensuite, on note la chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3-59 mois. Elle consiste à prévenir le paludisme par  l’administration de médicaments aux enfants de 3 mois à 5 ans pendant la période de haute transmission (juillet à octobre). Débutée en 2014 dans 7 districts sanitaires, la CPS couvre à ce jour 70 districts sanitaires sur l’ensemble du territoire national. Cette intervention permet de prévenir environ 75% des cas de paludisme chez les enfants de 3 à 59 mois durant cette période.

Selon le ministère de la Santé, toutes ces stratégies, non exhaustives, ont permis de réduire la létalité du paludisme de 1,2% en 2015 à 0,8% en 2018, et la prévalence parasitaire de 47,7% en 2014 à 16,9% en 2017.

Le Burkina Faso dispose d'un Centre national de recherche et de formation sur le paludisme (CNRFP) qui est spécialisé dans la recherche scientifique et la formation sur cette pathologie.

Provoqué par des parasites transmis par les piqûres de moustique, le paludisme cause d'abord une forte fièvre, des maux de tête et des courbatures, puis peut évoluer vers une anémie sévère, une détresse respiratoire et atteindre les organes ou le cerveau s'il n'est pas rapidement traité.

Aly Tinto

               

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