dimanche 13 octobre 2024

elmPour la cuisine, certaines céréales et certains condiments ont besoin d’être moulus. Ainsi, les ménages qui ne disposent pas d’un mixeur ont le plus souvent recours aux meuniers. Condiments, céréales, tout est réduit en poudre par les moulins de ces derniers. Mais tout le monde ne faisant pas moudre la même chose, il se pose souvent un problème d’hygiène. Qu’en est-il de l’entretien des moulins, des lieux et de l’hygiène des employés eux-mêmes ? Des réponses dans cet article.

Un couple gérant un moulin depuis quatre ans dans la capitale burkinabè essaie de le garder en bon état et de maintenir les lieux propres. Selon la femme du meunier, lorsqu’elle arrive le matin, elle balaie les lieux et nettoie le moulin en attendant la venue des premiers clients. « Avant d’écraser la pâte d’arachide, je nettoie le moulin au savon et je le rince bien. Et après avoir écrasé les grains d’une cliente, je refais le même exercice avant de moudre autre chose», nous assure-t-elle. Elle précise qu’elle balaie les lieux chaque fois que de l’eau s’écoule ou que des débris jonchent le sol. Le meunier et son épouse affirment par ailleurs qu’ils veillent eux-mêmes à être propres avant de manipuler la farine ou les condiments à moudre.

Si ce couple tente d’appliquer les règles d’hygiène, c’est carrément le contraire au moulin voisin, géré par des hommes. Dès l’entrée, on aperçoit des sachets et les déchets des condiments écrasés par terre. Sur une des machines, pullulent des mouches. Et ce n’est pas tout : la farine et les débris des céréales qui jonchent le sol ne sont pas balayés. moutur 2Le gérant nous affirme pourtant qu’ils ont mis en place un système d’évacuation d’eau. Un système qui ne fonctionne pas bien, selon toute vraisemblance, vu que l’eau stagne. « Nous balayons le moulin chaque matin et essuyons les machines avant de commencer à travailler. Pour les jus, nous rinçons à l’eau simple après avoir écrasé pour une autre cliente », prétend-il. Mais le constat est que les lieux ne sont pas propres.

Une dame venue faire moudre du grain concède que la gestion d’un moulin est difficile, surtout lorsqu’il y a beaucoup de clients. « Je fais écraser mes céréales et autres ici depuis quelque temps et je suis satisfaite de leur prestation », nous confie-t-elle.  

De façon générale, nous avons fait le constat que la majorité des moulins au Burkina Faso sont insalubres. Une insalubrité due au manque d’entretien des locaux, des machines et au laisser-aller du personnel.  

Elza Nongana (Stagiaire)

hypo uneLe ministère de l’Education nationale a organisé le vendredi 22 mai 2020 un conseil de cabinet extraordinaire pour discuter de la reprise des activités pédagogiques et d’achèvement de l’année scolaire 2019-2020. Il en ressort que si la reprise des cours est toujours fixée au 1er juin pour les élèves en classe d’examen, la dotation des élèves des classes intermédiaires en masques, elle, ne sera par contre pas possible avant le mois de septembre. Les participants audit conseil avaient la tâche de faire des propositions de modalités d’évaluation et de validation de l’année scolaire 2019-2020 pour les classes intermédiaires. Dans l’hypothèse d’une validation de l’année scolaire 2019-2020 sur la base des évaluations des deux trimestres écoulés, Radars Info Burkina a recueilli l’avis de quelques élèves.

Abdoul Rasmané, élève en classe de 4e : « Je trouve que prendre les deux moyennes des deux trimestres pour valider l’année scolaire n’est pas normal. Me concernant, les 2 premiers trimestres ont été passables. Par contre, il y a des élèves qui comptaient sur le 3e trimestre pour se rattraper. Donc il faut que selon la progression de la maladie à coronavirus, on fasse d’autres propositions que celle-là. » 

Adama, élève de 5e, est contre cette proposition : « Par exemple si tu n’as pas eu la moyenne au 1er trimestre et qu’on doit valider l’année scolaire en tenant compte des évaluations des trimestres écoulés, ce n’est pas intéressant. Au contraire une troisième composition te permettrait de passer en classe supérieure. »

hypo 2Mais pour Alain, élève de 4e, c’est mieux de ne s’en tenir qu’aux évaluations des deux trimestres puisque actuellement, « on n’a pas la motivation de reprendre les cours ».

« J’ai été élève et je sais que le 3e trimestre compte pour beaucoup, car il aide les élèves des classes intermédiaires. Beaucoup d’élèves comptent se rattraper au 3e trimestre, qui est considéré comme facile par beaucoup d’élèves puisqu’il y a des exposés à faire et les élèves sont motivés à travailler pour passer en classe supérieure. Donc je suis contre cette proposition. Il faut tout faire pour terminer l’année. On pourrait soumettre les élèves à une évaluation dans chacune des matières et calculer la moyenne du 3e trimestre sur la base desdites notes », propose un étudiant. Par contre, un de ses camarades adhère à la proposition de valider l’année scolaire en tenant seulement compte des évaluations des deux  trimestres. « Ce serait compliqué de faire un troisième trimestre d’autant plus que l’Etat à trop à faire dans un contexte d’insécurité et de crise sanitaire. Mais on pourrait racheter les élèves qui ont une moyenne supérieure à 7 sur 20», a-t-il suggéré.

Aly Tinto

 

gall uneLa Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), dans un communiqué, a retenu le dimanche 24 mai pour la fête de l’Aïd El Fitr. La journée du samedi est donc mise à profit par les fidèles musulmans pour se procurer de quoi faire bouillir la marmite le jour de la fête de Ramadan. La rédaction de Radars Info Burkina a fait le tour du marché à bétail de Tanghin et de quelques vendeurs de volaille. L’affluence n’est pas au rendez-vous, au grand dam des commerçants.

Romaric Zongo est vendeur d’ovins, de caprins et de bovins au marché à bétail de Tanghin. Assis sur un banc, c’est avec insistance qu’il accepte de répondre à nos questions. « Mon frère, je n’ai pas besoin de te dire que le marché est morose », a-t-il lancé la mine renfrognée. Les années précédentes, a-t-il dit, au moins à la veille de fête, j’avais au moins vendu quelques animaux. « Mais j’espère qu’à leur descente du travail, les gens passeront payer », a-t-il temporisé.

A quelques mètres de lui, la chance semble sourire à Souleymane Diarra. Il vient de vendre deux béliers sous nos yeux. « Le marché, c’est un peu un peu », a-t-il déclaré dans un sourire. Les deux béliers que je viens de vendre, a-t-il poursuivi, sont les premiers depuis une semaine. gall 2M. Diarra dit ne pas être surpris de la morosité du marché. « Avec cette pandémie de coronavirus, on ne pouvait pas espérer mieux », a-t-il justifié.

Gédéon Paré est venu payer un mouton, non pas pour la fête de l’Aïd El Fitr mais plutôt pour le baptême de son enfant prévu pour le mardi 26 mai 2020. « Je viens chercher un mouton pour le baptême de mon enfant. Celui que j’ai choisi semble cher. S’il refuse de diminuer, je préférerai revenir après la fête », a-t-il confié.

Moussa Sawadogo se frotte les mains. Il est vendeur de poulets locaux. Son stock est presque fini. A notre arrivée, il ne lui restait plus que quelques gallinacés à écouler. « Grâce à Dieu le marché ça va. On ne se plaint pas», a-t-il affirmé. Et d’ajouter qu’il a amené une cinquantaine de poulets ce matin. M. Sawadogo vend ses poulets entre 3000 et 3500 francs l’unité. Selon lui, les gens préfèrent payer les poulets d’autant plus que ce n’est pas la fête de Tabaski. A l’en croire, même pour la fête de Tabaski, en plus du mouton, ceux qui en ont les moyens achètent quelques poulets.

Obissa

wps uneCoiffure, pose de faux cils, de faux ongles et utilisation de henné, tels sont les habitudes des femmes pour se rendre belles la veille des fêtes. Dans le cadre de la célébration de l'Aïd El fitr, la rédaction de Radars Info Burkina a fait le tour de quelques marchés pour faire le constat de l'engouement de l’autre moitié du ciel pour la fête.

 Les femmes, qui ont pour habitude de se rendre belles pour la fête de Ramadan, ne manifestent pas le même entrain cette année. Au marché de Paglayiri, une dame spécialisée dans la pose de faux ongles et de cils confie que la clientèle n'est pas au rendez vous.<<D'habitude, les femmes sont nombreuses à venir pour la pose des faux cils, l’extension des sourcils et la pose du henné, communément appelé djabi. Mais cette année, je n'ai pas eu beaucoup de clientes>>. Pour elle, le Covid-19 a ralenti beaucoup de secteurs d'activités et les gens n'ont pas d'argent. La peur de contracter la maladie pourrait être aussi la raison du manque de clients. wps 2Awa, une jeune fille venue se rendre belle pour la fête, affirme que la peur n'est pas le motif du manque d'affluence dans les lieux de beauté.<< Nous  n'avons pas d'argent pour fêter, a fortiori pour nous rendre belles. Nous sommes en vie et en bonne santé, c'est l'essentiel. Le reste est facultatif>>, dit-elle.

Au marché de Pissy, c'est le même constat. Chez les coiffeuses,  ce sont les enfants qui sont privilégiés. L'engouement pour la fête de Ramadan, d'une manière générale, n'est pas au rendez-vous cette année.

Elza Nongana (Stagiaire)

ven uneLe vendredi 22 mai 2020 était le dernier du jeûne du mois de Ramadan. A la grande mosquée de  Ouagadougou, les fidèles musulmans ont participé nombreux à la prière. Ce vendredi était le deuxième après l’autorisation de réouverture des lieux de culte.  Quelles recommandations ont été faites aux fidèles de cette confession dans le cadre de la célébration de l’Aïd El Fitr ? Quelle est la bonne date de célébration de la fête du Ramadan ? Des réponses dans cet article avec El Hadj Mahamoudou Korogo, directeur de la radio El Fadjr et chargé de communication de la communauté musulmane du Burkina Faso.

La prière du dernier vendredi du mois de Ramadan à la grande mosquée de Ouagadougou a débuté vers 12h30. Avant la prière tant attendue par les fidèles musulmans, place au prêche. Pour accéder à l’intérieur de la mosquée, le port d’un cache-nez est exigé. Les agents de sécurité présents à chaque entrée y veillent, tout comme ils s’assurent du respect du lavage des mains et du style vestimentaire. Pas question pour les femmes d’entrer sans foulard dans la mosquée. Cette prière fut une occasion de sensibiliser les fidèles musulmans au respect des mesures barrières édictées dans la lutte contre le Covid-19 et de leur faire des recommandations sur la manière singulière dont la fête de Ramadan devra être célébrée cette année, contexte sanitaire oblige.

ven 2Selon El Hadj Mahamoudou Korogo, chargé de communication de la communauté musulmane du Burkina Faso, la sensibilisation des fidèles a commencé depuis 4 jours à travers les différents canaux de communication. « Nous avons recommandé aux fidèles musulmans de respecter les mesures barrières lorsqu’ils se rendront à la prière le jour de la fête. En outre, nous leur avons demandé de se rendre propres avant d’aller au lieu de la prière, de laver préalablement leur tapis de prière, d’éviter de se serrer la main et de respecter la distanciation sociale d’au moins un mètre », a-t-il précisé. Il ajoute qu’en raison du contexte sanitaire actuel du pays, ils ont exhorté leurs coreligionnaires à limiter les visites aux parents, amis et connaissances le jour de la fête.

S’agissant de la détermination du jour de l’Aïd El Fitr, l’homme de Dieu confie qu’une commission siégera ce vendredi même pour observer la lune. « Nous avons des commissions dans les 45 provinces du Burkina qui nous diront si elles ont vu la lune au cas où la commission de Ouaga ne la verrait pas. Si aucune commission ne voit la lune vendredi, la fête sera célébrée dimanche », dit-il. La paix, la stabilité, la santé et la cohésion sociale, tels sont les vœux que formule El Hadj Mahamoudou Korogo pour la nation burkinabè à l’occasion de l’Aïd El Fitr.

Elza Nongana (Stagiaire)

rice uneDans le but d’accroître la capacité des petits producteurs de riz dans les bas-fonds face aux effets du changement climatique, le projet « CSA-Burkina » a mis en place la technologie Smart Valley.  Pour Savoir en quoi consiste concrètement cette technologie, Radars Info Burkina a rencontré le Dr Bama Nati Aïssata Delphine, chargée de recherche en hydraulique à l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) et coordonnatrice dudit projet « CSA-Burkina ».

« Au Burkina Faso, du fait de la variabilité climatique avec les poches de sécheresse d’une année à l’autre, on ne maîtrise pas la pluviométrie. La gestion du peu d’eau qui tombe du ciel n’est pas uniforme au cours de la saison des pluies. Pourtant dès qu’on démarre la compagne, en fonction de chaque stade de leur développement, les plantes ont besoin d’une certaine quantité d’eau. C’est pourquoi l’aménagement s’impose. Il consiste à voir comment faire pour retenir l’eau qui tombe afin de la gérer et de juguler ces poches de sécheresse. En outre, quand il y a un excédent d’eau en début de campagne, si on n’arrive pas à l’évacuer rapidement il survient une inondation qui peut porter préjudice aux cultures », a expliqué le Dr Bama Nati quant à la raison d’être de Smart Valley.

rice 2En plus, il n’est pas évident que les riziculteurs dans ces bas-fonds aient les moyens d’investir 500 000 à 3 000 000 F CFA par hectare. « En outre, les bas-fonds, ce n’est pas une écologie qui est sécurisée comme au niveau des plaines irriguées. C’est ainsi que l’Allemagne a financé ‘’Africa Rice’’ pour qu’on voie si on peut implémenter cette technologie ici au Burkina », a ajouté la coordonnatrice. 

En fonction des bas-fonds, les riziculteurs confectionnent des diguettes qui permettent de retenir les eaux de ruissellement. « Ainsi, on conserve l’eau dans le bas-fond, ce qui favorise l’infiltration. Ce faisant, même s’il y a des poches de sécheresse, il y a une humidité résiduelle qui reste et qui permet aux cultures de résister aux poches de sécheresse », a-t-elle précisé.

«Nous leur disons que s’ils s’unissent, ils peuvent aménager leurs bas-fonds avec du matériel local en attendant que l’Etat ou de grands projets leur viennent en aide. Nous les accompagnons par la suite dans l’aménagement. Lors de cette phase, tout ce que nous leur fournissons, ce sont des pioches et des brouettes s’ils en ont besoin pour ramasser des agrégats. Nous leur offrons également le repas communautaire pendant ces travaux », a poursuivi la chargée de recherche en hydraulique.

rice 3A l’en croire, avec Smart Valley le projet a pu aménager des bas-fonds pour un coût moyen de 200 000 F l’hectare. «Nous avons pu réaliser cette technologie dans quatre bas-fonds de quatre régions du Burkina : les Cascades, les Hauts-Bassins, le Plateau central et le Centre-Est. Dans ces bas-fonds où les rendements de riz étaient de moins d’une tonne à l’hectare, on s’est retrouvé pendant la récolte avec les rendements de 4 à 5 tonnes à l’hectare. En plus, on essaie de joindre à l’aménagement des variétés de riz assez performantes », a fait savoir le Dr Bama Nati.

Smart Valley est testée depuis 2017 et c’est maintenant l’heure du bilan. « Nous nous sommes rendu compte que c’était vraiment une technologie prometteuse. Nous sommes à présent en train de passer à la phase de vulgarisation. Celle-ci va se faire avec le ministère de l’Agriculture ainsi que les partenaires techniques et financiers », a conclu la coordonnatrice du projet « CSA-Burkina ».

Aly Tinto

 

nodulLes nodules mammaires sont des masses ou boules se trouvant dans les seins. Ils sont perceptibles au toucher, relativement fréquents et en général bénins. Cependant, ils peuvent être également des signes précurseurs du cancer du sein, d’où l’importance de consulter un médecin, lorsqu’on constate leur présence, afin que soit établi un diagnostic clair pour une prise en charge adéquate.

Les nodules mammaires peuvent être douloureux ou non. Ils peuvent s’accompagner d’écoulement au niveau du mamelon ou de modifications de la peau. Ils sont causés par des lésions bénignes ou malignes. Au nombre des lésions bénignes, on peut citer l’adénofibrome, qui est la plus fréquente chez les jeunes femmes, les mastopathie fibrokystiques et les kystes, que l’on rencontre chez les femmes de 35-45 ans, les tissus cicatriciels qui sont généralement comme des nodules suite à des blessures ou à des traumatismes au niveau du sein et les infections, notamment l’abcès du sein. Les facteurs de risque sont, selon Safyatou Ilboudo/Sawadogo, gynécologue obstétricienne, l’âge (les femmes jeunes sont plus à risque de faire des tumeurs bénignes), les variations hormonales avec l’œstrogène, la grossesse ainsi que certains traitements d’œstrogènes.

Les nodules peuvent être découverts lors d’une autopalpation du sein et confirmés grâce à un examen clinique par un médecin. « Lorsqu’on a une boule dans le sein et qu’on va en consultation, le médecin va faire un interrogatoire pour rechercher les facteurs de risque. Ensuite, il va faire un examen clinique pour caractériser le nodule, ainsi que des examens complémentaires, notamment la mammographie et l’échographie pour donner une orientation diagnostique. Enfin, il va réaliser une histologie pour donner le diagnostic de certitude », précise la gynécologue. Pour ce qui est de la prise en charge, le Dr Safyatou Ilboudo insiste sur le fait que les nodules bénins ne doivent pas être opérés, sauf s’ils sont douloureux, gênants et non stables. Le traitement est généralement médicamenteux (progestatif, antibiotique), accompagné d'une surveillance.

Afin de prévenir l’apparition des nodules, il est recommandé aux femmes d’adopter un mode de vie sain, de consommer beaucoup de fruits et légumes, de pratiquer une activité physique régulière et d’éviter le tabagisme ainsi que l’alcoolisme. La prévention passe aussi par « l’autopalpation des seins chez les femmes jeunes, une consultation annuelle chez un médecin gynécologue ou un professionnel de santé une fois par an chez les femmes de plus de 25 ans et la mammographie tous les 2 ans pour les femmes de plus de 50 ans. Pour celles qui ont des antécédents de cancers familiaux du sein, la mammographie doit être faite à partir de 40 ans », ajoute la professionnelle de santé.

Armelle Ouédraogo

celeb uneL’Eglise catholique a repris les célébrations eucharistiques ce jeudi 21 mai 2020, qui coïncide avec la fête de l’Ascension. Dans le contexte actuel de crise sanitaire, la paroisse universitaire Saint-Albert le Grand de la Rotonde a pris des mesures pour éviter la propagation du virus. C’est le constat que la rédaction de Radars Info Burkina a pu faire sur place.

La dernière messe célébrée à la paroisse universitaire Saint-Albert le Grand de la Rotonde datait du 19 mars dernier. A l’occasion de cette réouverture, les fidèles de la paroisse sont invités à respecter les mesures édictées par le ministère de la Santé pour éviter la propagation du virus. A cet effet, la paroisse a installé des dispositifs de lavage des mains aux deux entrées de l’église. Un membre du service d’ordre est posté à chaque entrée pour inviter les fidèles à se laver les mains au savon ou à se les désinfecter avec du gel hydro-alcoolique. Aucun croyant n’a accès à la cour de l’église s’il ne porte pas de cache-nez. Pour ceux qui n’en ont pas, la paroisse a fait confectionner un certain nombre qu’elle cède à ceux qui le désirent moyennant la somme de 200 francs CFA. Au lieu de 6 personnes sur chaque banc comme d’habitude à l’intérieur, désormais seulement 4 personnes occupent un banc ; une façon de respecter la distanciation physique, sous l’œil vigilant du service d’ordre.

celeb 2Anatole Tiéndrébéogo, curé de la paroisse universitaire Saint-Albert le Grand de la Rotonde, a prié pour que le seigneur délivre toute l’humanité de la pandémie du Covid-19. « Aujourd’hui 21 mai, c’est la fête de l’Ascension, une célébration que nous faisons après la fête de Pâques pour marquer la montée du Christ ressuscité au ciel. Nous prions pour que Jésus, le ressuscité, continue de nous animer de son Esprit Saint pour que nous vivions de ses convictions et de ses valeurs », a-t-il dit. celeb 3Cette solennité de l’église est fêtée dans un contexte marqué par le coronavirus. Selon le curé, elle revêt un sens spirituel. Car nous devons, a-t-il prêché, nous rappeler que nous ne sommes pas faits pour vivre uniquement sur la terre. « C’est une invitation à tous les chrétiens à vivre cette vie en préparant celle de demain », a conseillé le père. Il s’est dit heureux de retrouver ses fidèles. « Mes fidèles m’ont manqué », a-t-il lancé.

Le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano, qui a pris part à cette célébration, a apprécié positivement les mesures barrières prises par la paroisse. Il a souhaité que ces mesures de prévention soient respectées dans toutes les églises afin de stopper la contagion communautaire.

 Obissa

 

assembl uneLe Premier ministre Christophe Dabiré a exposé directement aux députés la situation de la Nation le mardi 19 mai 2020. Les points sur lesquels il s’est penché sont, entre autres, la pandémie de coronavirus, la situation sécuritaire, le front social et les réalisations d’infrastructures routières. Radars Info Burkina a tendu son micro à quelques citoyens de la ville de Ouagadougou pour recueillir leurs appréciations.

Edmond, vigile, déclare: « En général son passage devant l’Assemblée nationale, c’est bien. Sur le plan sécuritaire il (le Premier ministre Ndlr) a parlé de la montée en puissance de l’armée nationale. Je peux dire oui puisque le mardi 19 mai 2020, l’armée a fait un bon travail en neutralisant 47 terroristes. On sent que depuis un bout de temps ils font un grand travail mais il reste encore à faire. Nous les félicitons et les encourageons. On lance un appel au gouvernement à les soutenir davantage pour que les FDS puissent travailler convenablement. Au niveau de l’éducation nationale, il y a quelque chose qui manque. On ne sait pas exactement si le 1er juin il y aura reprise des cours ou pas ».

assembl 2« Je m’attendais à ce qu’il se penche sur le chômage des jeunes. Le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), aujourd’hui nous ne savons pas à quel moment on le lance ni à quel moment ça prend fin. En ce qui concerne la crise humanitaire on se sait pas à quand le retour des déplacés internes à leur lieu de résidence d’origine », affirme Issa Tiemtoré.

Selon M. Ouédraogo, il fallait informer le peuple 72h avant que le Premier ministre ne passe devant les élus. Informer la population la veille, ce n’est pas intéressant. « Sur la question du front, c’est bon de poursuivre le dialogue avec les syndicats. C’est lorsque la paix reviendra dans les zones touchées par l’insécurité qu’on pourra dire que l’armée est montée en puissance », a-t-il dit.

assembl 3«Pour moi, le bilan n’est pas satisfaisant. Sur la question du front social, il n’y a aucun gouvernement au monde qui peut se battre contre les syndicats et sortir victorieux. La meilleure solution est de tenir compte des partenaires sociaux et de résoudre le problème. Autrement, ils vont entraîner le pays dans une crise profonde.

Sur la question de la sécurité, en ce qui concerne les volontaires pour la défense de la patrie, c’est un dispositif à saluer. Ce que je demande, c’est l’augmentation du nombre de volontaires dans chaque localité touchée par l’insécurité. Notre salut viendra de là. Il faut que chaque Burkinabè se batte pour le pays. Mais il faudra que les premières autorités donnent l’exemple, que nous ayons une gouvernance vertueuse », a affirmé Dominique Kaboré.

Aly Tinto

 

fitrLes fidèles musulmans s’affairent à préparer la fête de Ramadan, prévue pour ce week-end. Chaque année d’habitude à cette période, hommes, femmes et enfants se ruent dans les ateliers de couture pour se faire confectionner des tenues pour la fête. Certains préfèrent acheter les vêtements prêt-à-porter pour éviter les faux rendez-vous ou les défauts de couture. La rédaction de Radars Info Burkina a fait le tour de quelques ateliers de couture et de boutiques de vente de vêtements prêt-à-porter pour s’enquérir de l’engouement pour la préparation de l’Aïd el fitr. Constat.

La clientèle n’est pas au rendez-vous cette année. Dans les ateliers de couture, à pareil moment les couturiers sont habituellement sous pression dans le but d’honorer les rendez-vous. Ibrahim Ouédraogo, couturier depuis plus de cinquante ans, spécialisé dans la couture hommes, femmes et enfants, affirme : « L’apparition du Covid-19 a entraîné une baisse de la clientèle. Franchement, je n’ai pas eu de marché pour la fête comme les années passées. Mais comme nous avons la santé, on rend grâce à Dieu en se disant que tout va rentrer dans l’ordre ». Pour lui, les clients ne viennent pas parce qu’ils n’ont pas d’argent vu que le Covid-19 est venu tout bouleverser.

fitr 2Sandrine, une couturière, déclare la même chose que son prédécesseur : « Les adultes n’ont pas confectionné de tenues chez moi cette année. La plupart des parents ont privilégié leurs enfants. J’arrive à honorer mes rendez-vous, comme je n’ai pas beaucoup à faire ». Dans les boutiques de vente de vêtements prêt-à-porter, l’affluence n’est pas non plus au rendez-vous ; elles sont vides. Un vendeur de robes voilées communément appelées « Soutra » et portées par les musulmanes nous confie que la fermeture des marchés a ralenti son commerce. « Je ne suis pas certain que le Covid-19 existe au Burkina. L’année passée à ce moment, j’avais déjà une recette d’un million de francs CFA. Mais cette année, je n’ai même pas eu pour le moment la somme de deux cent mille francs CFA ». Il renchérit que sur dix clients, ceux qui achètent ne dépassent pas deux personnes. « La fermeture des marchés a beaucoup joué sur mon commerce et il va me falloir au moins dix ans pour combler ce manque à gagner», dit-il.

 Le souhait des commerçants de vêtements prêt-à-porter et des couturiers reste l’éradication de la pandémie de coronavirus et le retour à une vie normale pour un redécollage de leurs activités.

Elza Nongana (Stagiaire)

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