lundi 4 novembre 2024

Cohabitation belle-mère/belle-fille : « La relation conflictuelle est souvent très grave et a désuni beaucoup de couples », Jean Bosco Kaboré, conseiller conjugal

cohab uneLa vie en foyer implique souvent la cohabitation belle-mère/belle-fille. Cette relation n’est souvent pas facile. Qu’est-ce qui peut rendre une cohabitation tende entre belle-mère/belle-fille ? Comment apaiser les tensions quand elles surviennent ? Dans le but de trouver des réponses à ces questions, Radars Info Burkina a rencontré Jean Bosco Kaboré, psychothérapeute, conseiller conjugal.   

« La relation belle-mère/belle-fille a toujours été étiquetée parce que les gens voient toujours le conflit. Mais certaines expériences ont prouvé que les deux ont pu travailler, communiquer en synergie dans la joie, la tristesse et l’amour dans leur relation », a d’abord souligné Jean Bosco Kaboré.

Selon lui, le problème survient, par le fait que l’épouse est embarquée dans une relation avec sa belle-mère et qu’elle n’a pas été préparée. « Des fois également la belle-mère a été embarquée dans une relation avec sa belle-fille et son fils ne l’a pas préparée à connaître d’abord l’état psychologique de sa femme. Donc celui qui doit être le consolateur de la relation belle-mère/belle-fille est d’abord l’époux », a expliqué le conseiller conjugal.

Pour lui, l’homme doit initier sa femme en décrivant vraiment qui est sa mère et préparer sa femme à comprendre sa maman et à l’accepter.

« Au début, il faut de l’initiation. Cela ne peut pas totalement venir ôter le caractère intrinsèque de l’autre. Mais la bonne préparation mentale si elle n’exclut pas qu’il puisse y avoir des difficultés, elle peut donner un déclic, une prise de conscience. cohab 2L’homme doit aider les deux à être des amies en disant : je ne peux pas quitter ma femme pour toi maman, je ne peux pas quitter ma maman pour toi. Je construis mon histoire avec vous, en vous et pour vous», a soutenu Monsieur Kaboré. 

A l’en croire, dans ses activités il a rencontré plus d’une centaine de cas de relation conflictuelle entre belle-mère et belle-fille. « Des fois l’époux ou il se retire ou il prend position, ou bien il est surpris de la difficulté parce qu’il n’a pas pris conscience de préparer les deux. Soit il est en difficulté avec sa femme et il a besoin d’être consolé. Il joue à la victime et il a besoin d’être consolé par sa mère. Soit ce dernier a été le seul fils de sa mère ou orphelin de père et la maman a tenté d’être une maman trop protectrice qui a éduqué son enfant pour elle pour pouvoir impacter dans l’esprit de son enfant sa vision féminine de voir la vie », a fait savoir Jean Bosco Kaboré.

« Souvent c’est très grave. Cela a amené beaucoup de couples à se séparer. Parfois il y a des cas très extrêmes où c’est la belle-mère qui décide avec des paroles très violentes combien son fils doit donner à sa femme comme popote. Il y a également la belle-fille qui est souvent radicale parfois avec des propos comme « je ne suis pas mariée à ta mère ». Par conséquent une violence s’installe. Souvent je rentre dans cette démarche de médiation quand c’est déjà infecté. A ce moment, c’est très difficile. On parvient des fois à négocier, à faire des conciliations », a poursuivi le psychothérapeute.

En guise de conseils, il a relevé que dans la relation belle-mère/ belle-fille, il faut apprendre à accueillir les difficultés comme quelque chose de normal. « A l’homme, quand le problème s’installe il faut appeler les deux et demander pardon. Ensuite il faut leur dire que tu les aimes. Il faut les amener petit à petit à apprendre à se réconcilier », a conclu M. Kaboré.

Aly Tinto

Comments (0)

There are no comments posted here yet

Leave your comments

  1. Posting comment as a guest.
Attachments (0 / 3)
Share Your Location
  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes