dimanche 13 octobre 2024

Grossesse et hépatite B : Les risques pour le fœtus

hpatL'hépatite B est une infection virale qui s'attaque au foie et touche quelque 250 millions de personnes dans le monde. Pour les femmes enceintes porteuses de la maladie, il existe, selon l’importance de la charge virale, un risque de transmettre cette infection à leur bébé pendant la grossesse ou au cours de l’accouchement.

Le test de dépistage de l’hépatite B fait partie des examens médicaux recommandés aux femmes en grossesse. En effet, les résultats qui en découlent permettent au médecin de surveiller l’état de santé de la mère et de protéger le bébé d'une possible infection à sa naissance. Car si la mère, au cours de sa grossesse, a une charge virale élevée et qu’aucune disposition n’est prise, le risque qu’au moment de l’accouchement son enfant soit contaminé est de l’ordre de 99%. Celui-ci pourrait, de ce fait, être un porteur chronique et courir le risque de développer au cours de sa vie une cirrhose ou un cancer du foie.

Afin d’éviter une éventuelle transmission du virus de la mère à son enfant, surtout lorsque la charge virale de celle-ci est élevée, la femme enceinte est soumise à un traitement à base de Ténofovir, traitement qui commence au troisième trimestre de sa grossesse et ne prend fin que le 3e mois suivant l’accouchement. Ce traitement permet de diminuer, voire de négativer, très rapidement la charge virale du virus B, augmentant les chances de l’enfant de naître sain et sauf. A la naissance, on procède à la sérovaccination du nouveau-né, qui consiste en une injection d'Immunoglobulines contre l’hépatite B pour éviter la contamination. Au moment de l’accouchement, il faut également veiller à ce que la peau de l’enfant ne soit pas blessée. Et pour les mères infectées qui souhaitent allaiter leur bébé, l'allaitement maternel n'est pas un facteur de risque de transmission du VHB, en particulier lorsque le nouveau-né est correctement sérovacciné, même si le virus est détecté dans le lait maternel. Toutefois, souligne Moussa Bambara, gynécologue obstétricien, « si la femme a, par exemple, des lésions, des plaies sur le sein, son enfant pourrait être contaminé à travers son sang ».

Armelle Ouédraogo

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