La reprise des cours dans les classes d’examen, prévue pour le lundi 1er juin 2020, a été confirmée lors du Conseil des ministres du mercredi 27 mai. Après deux reports de ladite reprise, élèves et enseignants reprendront en principe le chemin de l’école lundi prochain. Les élèves en classe d’examen sont enfin rassurés après deux mois et demi d’incertitude. La rédaction de Radars Info Burkina a approché quelques acteurs du système éducatif pour savoir si chacun est prêt.
Elèves, enseignants et personnel de l’administration scolaire disent tous être fin prêts pour reprendre les cours. L’intendant du lycée Marien N’Gouabi 2 déclare qu’ils ont reçu lundi dernier de leur ministère de tutelle leur dotation. « Tous les établissements de notre zone (Ndlr : l’arrondissement 6) ont été convoqués pour récupérer leur matériel au lycée municipal Vénégré. Il s’agit de savon et de bavettes à raison de deux bavettes par acteur, à savoir tout le personnel et les élèves», affirme-t-il. Il ajoute que les Associations des parents d’élèves (APE) et le Conseil de gestion ont également joué leur partition en les dotant de lave-mains comme prévu. « Au lycée Marien N’Gouabi 2, nous sommes prêts », assure monsieur l’intendant.
Simon Tapsoba, élève en classe de terminale D, exulte car, dit-il, il était impatient de reprendre le chemin de l’école. « L’école me manquait énormément et c’est une bonne nouvelle de savoir que les cours vont reprendre. Même si on dit que l’examen du baccalauréat aura lieu demain, je suis prêt », nous lance-t-il. A en croire le jeune homme, il suit les cours diffusés à la télévision et n’hésite pas à solliciter ses aînés ou ses enseignants pour des explications, tout comme il continue de réviser les cours déjà faits en classe. Ses camarades présents nous confient qu’ils étaient aussi fatigués de réviser leurs cours sans même être certains de pouvoir passer le bac. Cette confirmation de la reprise des cours est donc pour eux une nouvelle réjouissante.
Benjamin Nacoulma, professeur de mathématiques au lycée Marien N’Gouabi 2, lui aussi, nous affirme être plus ou moins prêt pour la reprise d’autant plus que le « repos » a été particulièrement long. « C’est comme si nous étions en vacances et qu’on nous disait de reprendre les cours. Si tout est mis à notre disposition pour la reprise, nous débuterons les cours », dit-il. Et l’enseignant d’ajouter qu’à son avis, il leur faudra appuyer sur l’accélérateur pour espérer finir les programmes scolaires, certes, mais il faudra aussi que les élèves arrivent à suivre ce rythme.
Rappelons qu’avant la décision gouvernementale de suspendre les cours, les enseignants étaient en grève. A ce propos, M. Nacoulma dit souhaiter qu’un terrain d’entente soit trouvé entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation afin que la reprise s’effectue dans les conditions les meilleures.
Elza Nongana (Stagiaire)