dimanche 13 octobre 2024

oreillonsLes oreillons sont une maladie infectieuse et très contagieuse qui touche tout le monde mais particulièrement les enfants. Ils se manifestent par un gonflement des glandes productrices de salive (glandes parotides), situées près des oreilles. Cette maladie est généralement bénigne, c’est-à-dire qu’elle ne présente pas de formes graves, mais il importe de relever qu’elle peut avoir des complications. Le Dr Ouedan Idogo, médecin généraliste à la clinique « Source de vie » nous éclaire à ce propos dans les lignes qui suivent.

Les oreillons sont causés par un virus appelé « myxovirus parotidis », qui appartient à la même famille que d’autres maladies infantiles comme la rougeole. « Les enfants, dans les crèches et les écoles, sont particulièrement les plus exposés », nous informe le disciple d’Hippocrate. Les oreillons sont  très contagieux et peuvent se transmettre d’une personne à l’autre une semaine avant l’apparition des premiers symptômes et même jusqu’à 10 jours après. Une personne porteuse du virus est donc contagieuse sans le savoir. Les principaux symptômes de cette maladie sont : le gonflement, souvent visuellement impressionnant, des ganglions du cou, près des oreilles, qui se prolonge jusqu’aux joues, la fièvre légère à modérer, les maux de tête, les douleurs musculaires, les douleurs aux oreilles, les douleurs à la déglutition, la fatigue, la faiblesse généralisée et la perte d’appétit.

 Le traitement de cette pathologie est symptomatique. En d’autres termes, ce sont les signes des oreillons qui sont soignés. Selon le Dr Idogo, il y a deux approches dans la prise en charge des personnes atteintes d’oreillons. «  La première est l’isolement des cas jusqu’à leur guérison. La deuxième est l’approche symptomatique, qui consiste à donner des médicaments pour atténuer les symptômes. Nous donnons des antalgiques pour calmer les douleurs, du paracétamol et des anti-inflammatoires », précise le toubib. La vitamine C, les bains de bouche et un repos médical peuvent aussi être associés au traitement des oreillons. Mais avant toute prise en charge, il est recommandé d’aller en consultation pour  le diagnostic médical.

 Mal traités, les oreillons peuvent entraîner l’infertilité. Ils peuvent en outre avoir des complications comme les orchites, c’est-à-dire l’inflammation des testicules de l’homme, et les ovarites (Ndlr : l’inflammation des ovaires de la femme) en raison de la présence du virus dans les parties génitales de ces derniers. « Les oreillons, mal soignés, peuvent causer la méningite qui est une localisation du virus au niveau du liquide céphalorachidien ou de la méninge. Les oreillons peuvent causer des encéphalites (inflammation du tissu cérébral) et la pancréatite (inflammation du pancréas) », a prévenu le médecin. Certaines glandes, notamment celles mammaires, et les thyroïdes peuvent être également touchées.

Elza Nongana (Stagiaire)

tee uneEn plus d’assurer une bonne croissance physique de l’enfant, une alimentation équilibrée participe également au développement cognitif de ce dernier. Certains aliments consommés favorisent le développement de la mémoire ainsi que l’apprentissage des tout-petits. Allons à la découverte de ces nutriments avec la diététicienne Yasmine Zerbo.  

Différents types de nutriments renferment des propriétés qui contribuent au développement intellectuel de l’enfant. Parmi ceux-ci, nous retrouvons le poisson bleu, qui regroupe les sardines, le thon, le saumon, la carpe ainsi que le maquereau. « Le poisson bleu possède des quantités significatives d’oméga 3, une graisse naturelle qui constitue les membranes cellulaires du cerveau et les lipides représentent près de 60% du poids total du système nerveux ». Il y a également les pâtes alimentaires, qui grâce aux glucides qu’elles contiennent, fournissent de l’énergie au corps et contribuent aussi à la fonction cérébrale. En effet, argue la diététicienne, le corps consomme 20% des ressources énergétiques quotidiennes et les glucides à absorption lente, tels que les pâtes, permettent de toujours avoir une réserve de glucose et au cerveau d’avoir toujours du carburant. Il est donc conseillé d’en faire consommer aux enfants pendant la journée.

Autre nutriment qui stimulel’intellect de l’enfant, le jaune d'œuf. Sa principale contribution est celle de la choline, un groupe de vitamine B. « L’importance de ce nutriment réside dans le fait qu’il forme de la myéline, une substance qui recouvre les articulations entre les neurones, appelées neurotransmetteurs. Son apport dans les premières années de la vie est très important car c’est à ce stade que les connexions cérébrales se créent. Il faut toutefois éviter d’abuser de la consommation d’œufs ». tee 2A cela s’ajoutent les légumineuses et viandes rouges, qui fournissent des protéines et des quantités significatives de fer. « Ce minéral a la propriété de favoriser l’absorption de l’oxygène, qui est distribué dans le sang. Ainsi, il passera ensuite au cerveau. De cette manière, on peut éviter des problèmes tels que le manque d’attention, de concentration, l’asthénie printanière et la fatigue générale ».

Faire consommer aux enfants du sucre sans toutefois en abuser permet de garder leur cerveau actif et stimulé. Cet apport en sucre peut se faire par la consommation d’au moins deux fruits, chose qui aide au développement du cerveau de l’enfant. « Les bananes sont particulièrement recommandées pour améliorer les fonctions cérébrales. De plus, une consommation modérée de chocolat ou de cacao n’est pas mauvaise non plus. Ne pas hésiter à intégrer ces aliments pour le cerveau des enfants dans le régime alimentaire ». Il ne faut pas non plus omettre les produits laitiers (yaourts, lait, fromages, etc.), qui sont d’un grand apport en calcium, un nutriment très important qui régule les fonctions nerveuses et intervient dans la transmission des impulsions nerveuses.

Armelle Ouédraogo

mang uneC’est la saison des mangues actuellement au Burkina Faso. Radars Info Burkina a contacté Paul Ouédraogo, président de l’Association interprofessionnelle de la filière mangue du Burkina (APROMAB), pour se faire une idée de la production de la campagne 2020 de ce fruit.

« C’est une campagne marquée par deux éléments majeurs qui sont : la faiblesse de la production et la pandémie de COVID-19. Le coronavirus a entrainé la réduction du personnel en raison de la mesure de distanciation sociale instituée également dans les unités de transformations. L’arrêt des transports terrestres et aériens a rendu l’écoulement de ce fruit difficile, voire impossible, aux niveau national et international», nous a renseigné Paul Ouédraogo.

mang 2A l’en croire, un facteur suffit à expliquer la baisse de production : « Le changement climatique ! La floraison est bien entamée. La nouaison, c’est-à-dire les petits fruits également. Mais il  y a eu une forte chaleur entre janvier et  avril. En plus, il n’y a pas eu la pluie de mangue en février/mars cette année », a fait savoir le président de l’APROMAB.

manguiUn avion-cargo de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines a convoyé à deux reprises des tonnes de mangue de Bobo-Dioulasso en destination de l'Europe. « Cette opération cargo est une préoccupation de longue date de l’APROMAB qui s’est concrétisée grâce à l’action du maillon commercialisation, aux autorités régionales, au ministère du Commerce et aux autorités nationales, que nous remercions vivement. Les bénéficiaires sont les exportateurs nationaux bien entendu et ceux du Mali et de la Côte d’Ivoire que nous avons associés. Encore merci aux différents acteurs qui ont permis le succès de l’opération », s’est-il réjoui. 

S’agissant des perspectives pour le développement du secteur, « il faut normaliser l’aéroport de Bobo-Dioulasso pour l’exportation des produits frais. Il faut explorer les marchés régionaux et africains ainsi que les opportunités dans les pays arabes », a-t-il conclu.

Aly Tinto

opn uneLes bars et maquis ont officiellement repris leurs activités le vendredi 15 mai dernier. Les clients, depuis le 25 mars, n’avaient pas le droit de consommer leurs boissons ou leurs repas sur place. Il fallait les emporter. Mais au regard de la régression du Covid-19, les autorités ont allégé certaines mesures et permis la reprise des activités des bars et maquis de la capitale. La rédaction de Radars Info Burkina est allée faire le constat.

C’est une grande joie pour les gérants de bars et maquis de recevoir à nouveau leurs clients.  Depuis l’interdiction de consommation de boissons sur place dans les bars et maquis, les citoyens avaient ralenti leur fréquentation des débits de boissons. Les propriétaires de ces lieux ont vu leur activité prendre un coup. Mais avec la levée de la mesure, propriétaires, gérants et managers sont tous heureux de reprendre leur activité. M. Armand, manager d’un maquis de la place, ne dit pas le contraire, qui affirme : «  J’apprécie beaucoup la réouverture des maquis avec les mesures barrières. Cependant, il faut que les autorités lèvent le couvre-feu sinon actuellement nous n’arrivons pas à faire de bonnes recettes. Nous avons de nombreuses charges  comme le loyer, les factures et le personnel (serveurs et serveuses) et la levée du couvre-feu va beaucoup nous aider ». Des lave-mains sont disposés dans les maquis mais visiblement aucun client à son arrivée n’est interpellé sur le nécessaire lavage des mains.  Les dispositifs sont mis en place juste pour la forme. Aussi, aucun client ni même le personnel ne porte de cache-nez.  Certains gérants nous ont pourtant affirmé que tout  leur personnel porte des masques de protection. opn 2La distanciation sociale d’un mètre n’est pas non plus respectée. Un client nous dit qu’il est difficile de respecter la distanciation sociale et le port de cache-nez. « Moi par exemple je suis venu avec mon ami et je sais qu’il n’a pas la maladie. Donc je peux m’asseoir près de lui sans crainte. Et le plus souvent, les individus vont au maquis avec leurs amis, donc on ne peut pas respecter la distanciation  d’un mètre ». Il renchérit que les mesures ne peuvent être respectées que dans le  cas où les individus ne se connaissent pas. «  Ce n’est pas au maquis que le problème se situe. Pour aller boire, les personnes se remorquent et peuvent se contaminer aussi ».  Un autre client déclare que dès qu’il arrive dans un débit de boissons, il se lave les mains et essaie de désinfecter les chaises avec du gel hydroalcoolique. Dans la majeure partie des bars et maquis, le respect  des  mesures barrières n’est pas au rendez-vous. Si certains se réjouissent de la reprise de  la fréquentation des débits de boissons, nombreux sont ceux qui espèrent la levée du couvre-feu ou un réaménagement de ses horaires.

Elza Nongana (Stagiaire)

plf uneIsidor Bouda et Fabrice Guéné ont développé une plateforme d’apprentissage en ligne, à but social, basée sur le programme d’enseignement national. L’objectif, à en croire l’un des concepteurs du projet, est de permettre aux élèves de garder un bon niveau en attendant la réouverture des classes. Plus tard, ils comptent labéliser leur plateforme.

Permettre aux apprenants de rattraper leur retard et même de prendre de l’avance avant leur retour en classe, tout cela en ligne, telle est l’ambition des concepteurs de la plateforme « Ecole Digitale », Isidor Bouda et Fabrice Guéné.  « Nous avons eu l’idée de créer « Ecole Digitale » du fait de la crise sanitaire liée à la maladie à coronavirus », explique l’un des concepteurs du projet «Ecole Digitale », M. Bouda. Lancée sur fonds propres, cette plateforme a pour objectif, selon lui, de permettre aux élèves de continuer les cours en attendant la réouverture officielle des salles de classe. A l’en croire, la conception de cette ressource numérique d’aide à l’apprentissage qui vient d'être lancée a débuté en avril. Les cours de la classe de 3e, dit-il, sont déjà disponibles sur la plateforme. « Tous les cours sont en ligne, sauf ceux d’Education physique et sportive (EPS). La programmation des classes de terminale sera faite à la fin de la semaine », a précisé Isidor Bouda. Les matières seront accessibles aux formats texte et vidéo si l’enseignant le souhaite. Le format préconisé est le numérique.

plf 2A défaut, les cours reçus au format papier pourront être numérisés et mis en ligne. A la question de savoir si cela n’occupe pas tout son temps, Isidor Bouda a répondu que tout est une question d’organisation. Pour lui, pour entreprendre il faut consentir certains sacrifices pour réussir. La mise en ligne des cours a été possible grâce à l’adhésion de plusieurs enseignants qui ont, de façon volontaire et bénévole, accepté de se joindre au projet, foi de M. Bouda. Ils nous ont fourni des cours pour qu’on puisse les mettre en ligne. « Il y a aussi des inspecteurs qui nous appuient en vérifiant si les cours qui nous ont été fournis sont de bonne qualité », a-t-il déclaré.

Les géniteurs de « Ecole Digitale » ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. C’est pourquoi la prochaine étape, à en croire Bouda, sera de labéliser les cours avec l’appui du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales. « Je demande aux bonnes volontés qui voudraient nous soutenir de ne pas hésiter à le faire afin que notre projet serve véritablement », a terminé notre interlocuteur.

 Obissa

bambar uneJean Luc Bambara est le chef de l’entreprise culturelle qui s’est chargée de l’exécution du marché de construction de la statue géante du Capitaine Thomas Sankara, dévoilée le dimanche 17 mai 2020 à Ouagadougou. Après cet acte, l’artiste a accepté de répondre aux questions de la rédaction de Radars Info Burkina. Un entretien que nous vous proposons en intégralité.

Radars Burkina : Est-ce qu’aujourd’hui vous êtes totalement satisfait de ce qui a été refait ou êtes-vous disposé à accueillir des critiques, voire éventuellement à améliorer de nouveau la statue ?

JLB : Vous savez, une œuvre d’art n’est jamais parfaite. Dans notre jargon, on dit que dans la reproduction d’un personnage ou d’un portrait, pourvu qu’un pan de l’œuvre ressemble au personnage idéal. Les gens n’ont pas compris cela et nous ne leur en voulons pas. Nous sommes dans un contexte où les gens veulent des choses nettes, bien et tout de suite. C’est pourquoi nous avons accepté les critiques. Je suis encore prêt à les accepter, car c’est grâce à elles que nous avons pu avoir ces résultats. Parce qu’il faut savoir que cela a été très difficile.

RB : Qu’est-ce qui a rendu votre travail difficile ?

JLB : Je veux dire que psychologiquement, il y a eu des critiques qui ont touché ma famille et moi-même. Il faut être Jean Luc Bambara pour pouvoir surmonter cela. C’est pour cela que je dis que  ça a été très difficile. Mais nous avons pu travailler pour obtenir ce résultat. Je vous dis tout de suite que ces critiques ont fouetté mon orgueil. Je sais qu’il y aura des parties que je vais revenir recommencer, à un certain moment de tranquillité de ma vie et de mon boulot. 

RB : Justement, en observant le nouveau  monument, on constate que vous avez enlevé l’élément « Thom Sank » au niveau des poches. Cela fait-il partie des critiques ?

JLB : Comme je vous l’ai dit, en Afrique on adore les débats. On ne respecte pas la touche particulière de l’artiste. J’ai quand même fait l’académie ! Je ne suis donc pas un illettré. Je sais comment écrire correctement un nom. Cela, c’était ma touche personnelle car un président, même s’il est militaire, ne se promène pas avec un macaron indiquant son nom. C’était un charme que j’avais juste voulu ajouter. Cela a été incompris, je dois donc en tenir compte seul devant ma conscience, contre mon ambition, d’enlever cela pour que ce ne soit pas l’objet de polémique. Les gens voulaient à tout prix polémiquer. Pour éviter toute polémique, j’ai décidé de l’enlever. Si vous l’avez remarqué, au départ c’était un col ouvert ; aujourd’hui, le col est fermé, ce qui était cher aussi au président Thomas Sankara.

RB : Quelles autres particularités cette nouvelle statue a, comparativement à la précédente ?

JLB : La particularité est que nous avons repris le visage de la statue du président qui, à mon avis, est plus ressemblant. Nous avons rétréci certaines grosseurs. Cela dépend en fait de la photo mise à notre disposition pour réaliser cette œuvre. Mais nous sommes partis des exigences qu’on nous a données et notre imagination a fait le reste.

Propos recueillis par la rédaction de Radars Info Burkina

 

fishing uneLa production halieutique burkinabè est passée de 11 093 tonnes en 2008 à 27 803 tonnes en 2019. Quant à l’aquaculture, sa production en 2019 était de 562 t. Malgré cette croissance, le Burkina Faso importe plus de 80% de sa consommation de poisson. En 2019, l’importation de poisson a engendré une valeur économique de 10 milliards de francs CFA. Pour savoir ce qui est fait pour le développement de la production halieutique nationale, Radars Info Burkina a rencontré Philippe Sawadogo, directeur de la Pêche.

Selon Philippe Sawadogo, dans le but d’améliorer la production nationale dans ce secteur, il a été élaboré une politique assortie d’une stratégie nationale qui donne plus de précisions sur les axes d’intervention. Cette politique et cette stratégie gouvernementale ont été élaborées et adoptées en 2013.    

Le premier axe est relatif à un sous-secteur porté par des acteurs privés dynamiques qui contribuent par une gestion durable de la pêche et de l’aquaculture à la sécurité alimentaire et au développement du secteur rural. « De grands plans d’eau ont été érigés en périmètres halieutiques d’intérêt économique. Un comité se réunit au moins une fois par an pour statuer sur les questions en lien avec la gestion de cette ressource. Actuellement, 10 plans d’eau ont ce statut. Il s’agit des barrages de Bagré, de la Kompienga, de Ziga, de Samendeni, de Yakouta, de Douna, de Toéssin, du Sourou, du lac Bam et de la Siriba », a détaillé M. Sawadogo.

Un autre mode de gestion concerne les concessions de pêche. « Les petits plans d’eau, on peut en confier la gestion à des promoteurs privés pour un contrat de 5 ans renouvelable. Le troisième mode de gestion concerne la pêche dans les aires protégées. Dans ces zones, la pêche est réglementée par un guide de pêche », a-t-il précisé.

fishing 2Le second axe porte sur l’accroissement de la production de la pêche et de l’aquaculture de 10% par an. « On veut accroître essentiellement la production par l’aquaculture, qui a un potentiel très extensible. En matière de pêche, le potentiel est un peu limité », a fait savoir le directeur de la Pêche.

La diversification des productions halieutiques fait également partie des axes. « En dehors du poisson, on a  les crevettes et les grenouilles, les crapauds ainsi que les nénuphars qui sont à  valoriser. Nous avons commandité une étude sur la valorisation des espèces halieutiques autres que le poisson », a ajouté Philippe Sawadogo.

Le quatrième axe porte sur la valorisation des productions halieutiques. Une fois que le poisson est pêché, il y a des activées postcaptures qui portent sur la conservation, la transformation.

On a en outre le renforcement des capacités des acteurs. « C’est un axe capital parce que sans renforcement des capacités, on ne peut réussir dans le développement du secteur. Plusieurs actions sont prévues telles que la formation des acteurs en technique de pêche, en technologie des engins de pêche, en gestion durable des ressources halieutiques ; l’appui en équipement, etc. », a poursuivi le premier responsable de la Pêche burkinabè.

Le dernier axe concerne la recherche-développement. « Cela est important si on veut accompagner le développement dudit secteur. Nous devons savoir quelle est la liste des espèces de poisson au Burkina Faso. C’est une problématique qui est en phase d’être résolue. Les inventaires qui datent de 1966 faisaient état de 121 espèces de poisson. Les activités de recherche permettront de savoir également les espèces menacées de disparition, de prendre des mesures et d’interdire leur capture », a conclu Philippe Sawadogo.

Aly Tinto

patnt uneEn plus de la prise en charge médicamenteuse, une alimentation adaptée aux besoins du malade est capitale pour aider l'organisme à se défendre et à récupérer plus vite. Cette alimentation, qui est fonction de l’importance de l’infection et des antécédents pathologiques du patient, devrait être composée par les bons soins d’un nutritionniste ou d’un diététicien.

L’alimentation joue un rôle capital dans le processus de guérison des personnes souffrant de coronavirus. D’où l’importance, selon Yasmine Zerbo, diététicienne, de faire intervenir les diététiciens et nutritionnistes dans la prise en charge des patients atteints de COVID-19. « Les diététiciens doivent être nécessairement impliqués dans la prise en charge des malades du Covid-19. Il est vrai que le traitement médical joue un rôle important dans le processus de guérison, mais l’alimentation aussi booste cette guérison. Si les patients ne mangent pas bien, ils risquent de souffrir de dénutrition car le traitement les affaiblit. Une implication des experts en alimentation pour assurer le soutien nutritionnel des malades afin d’éviter leur dénutrition est donc indispensable », soutient-elle. En fonction de la gravité de l’infection du malade, le diététicien saura composer le menu adapté à son état et aux autres pathologies chroniques dont il peut souffrir. patnt 2« Les repas ne doivent pas être standards, ils doivent être personnalisés et adaptés à chaque pathologie. Il y a certains patients qui sont diabétiques, d’autres sont hypertendus, dialysés, cancéreux. Ils ne peuvent donc pas manger ce que les autres malades mangent ».

Pour les malades qui présentent des troubles moins graves, la diététicienne affirme que l’on peut leur servir des repas équilibrés, variés et sains. En plus des céréales et des protéines, ils doivent consommer assez de fruits et de légumes (orange, melon, kiwi, brocolis, fraise, chou, épinards, etc.), outre les médicaments qu’ils prennent, qui vont les aider à guérir plus vite. Quant à ceux  qui souffrent de troubles respiratoires, il faut leur faire consommer des soupes hyperprotéinées et hypervitaminées. Pour les patients intubés qui ne peuvent pas s’alimenter, on peut utiliser la nutrition entérale avec un tube communiquant avec l’estomac des patients pour les nourrir. Selon les cas, il est aussi possible de nourrir certains patients par les veines (voie parentérale) lorsque leur tube digestif n’est pas fonctionnel. D’où la nécessité, selon Yasmine Zerbo, de mettre en place une stratégie de prise en charge diététique des patients atteints de COVID-19 sous la supervision des médecins nutritionnistes et diététiciens, afin d’assurer le soutien nutritionnel des malades pour lutter contre la dénutrition.

Armelle Ouédraogo

apnee uneLe ronflement est un son provenant du nez ou de la bouche qui se produit lorsque la respiration est partiellement obstruée pendant le sommeil. Il peut être normal ou constituer un signe du syndrome d’apnée du sommeil. Le syndrome d’apnée du sommeil est un ensemble de signes qui se manifestent au cours du sommeil par des arrêts ou des pauses respiratoires accompagnés souvent de ronflement ayant un impact social sur la vie de l’individu qui en souffre. Quels peuvent être les causes, les signes et les conséquences de ce mal et comment se soigne-t-il ? Le professeur Georges Ouédraogo, pneumologue au centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, nous donne des réponses dans les lignes qui suivent.

L’apnée du sommeil se manifeste par des arrêts involontaires de la respiration se produisant durant le sommeil. Pendant le sommeil il y a fermeture des voies respiratoires, donc l’air ne passe plus jusqu’aux poumons, ce qui cause la pause respiratoire avec une reprise sonore. La majeure partie des personnes atteintes d’apnée du sommeil ronflent, mais tout ronflement n’est pas pour autant forcément signe d’apnée du sommeil.  Ce trouble survient en général chez les personnes en surpoids, âgées ou qui ronflent de façon importante. Pour qu’il y ait apnée, il faut qu’il y ait pause ou arrêt respiratoire. apnee 2« Les personnes obèses au niveau supérieur (obésité androïde) sont  susceptibles d’être atteintes par l’apnée du sommeil », affirme le Pr Georges Ouédraogo. « Les individus ayant des anomalies  au niveau de la bouche et du nez sont également concernés parce que lesdites anomalies peuvent avoir des conséquences sur la liberté de circulation de l’air.  La mauvaise occlusion dentaire (mauvaise fermeture dentaire), les déformations au niveau de la face et de la tête peuvent également favoriser la survenue de l’apnée du sommeil », précise le pneumologue. L’apnée du sommeil perturbe la qualité du sommeil des personnes atteintes. Ainsi, des signes comme les ronflements, les pauses respiratoires, les réveils fréquents avec sensation d’étouffement et la soif durant la nuit peuvent être observés. Ces individus ont une somnolence diurne (au cours de la journée) excessive. « Ce sont des personnes qui s’endorment dès qu’elles ne font rien.  Elles  sont chaque fois fatiguées, ont mal à la tête,  développent malheureusement de l’hypertension  artérielle  et certaines peuvent avoir un dysfonctionnement sexuel», ajoute le toubib. L’entourage et l’obésité peuvent aider à diagnostiquer l’apnée du sommeil. Mais pour le savoir, il faut se faire enregistrer le sommeil à l’hôpital (polygraphie ventilatoire nocturne). En fonction de la sévérité de l’apnée, il y a des prises en charge suivant le nombre d’apnées (pauses) par heure. « On peut soit empêcher le patient de se coucher sur le dos, soit faire une intervention chirurgicale pour corriger les anomalies soit encore poser des appareils qui vont empêcher l’obstruction des voies respiratoires. Tout dépend de la sévérité de l’apnée », a souligné le Pr Ouédraogo.

Dès l’apparition d’un des signes susmentionnés de l’apnée, il vaut mieux se faire prendre en charge le plus rapidement possible.

Elza Nongana (Stagiaire)

briceLa coordination nationale du plan de riposte à la pandémie de Covid-19 a tenu son point de presse hebdomadaire ce vendredi 15 mai 2020 à Ouagadougou. Le résumé sur les perspectives entamées par la coordination la semaine surpassée et la semaine à venir a été fait par le Dr Brice Bicaba.

« Le point de l’évolution du coronavirus à la date du 15 mai n’est pas disponible. Un communiqué sera fait dans les heures qui suivent pour donner les détails », a informé d’entrée le coordinateur national par intérim du plan de riposte à la pandémie de coronavirus, le Dr Brice Wilfried Bicaba, ce vendredi 15 mai 2020, lors du point de presse hebdomadaire organisé à cet effet.

La situation dans les régions a évolué. « 9 régions sur 13 étaient concernées par la pandémie. A la date d’aujourd’hui, seulement 5 régions sont actives », a déclaré le médecin. Lesdites régions sont la Boucle du Mouhoun, le Centre, les Hauts-Bassins, le Plateau central et le Sahel. L’évolution au cours de la semaine au Burkina Faso laisse entrevoir une diminution du nombre de cas, car le cumul au cours de la semaine donne 20 cas, fois du coordinateur national par intérim de la riposte. Les populations les plus touchées par la pandémie, a-t-il révélé, sont celles actives dont l’âge est compris entre 30 et 44 ans, essentiellement les hommes. « La tranche d’âge la plus touchée est celle des plus de  60 ans. Plus on avance en âge, plus on court le risque d’être touché », a-t-il détaillé. A en croire le Dr Bicaba, les perspectives qui étaient prévues par la coordination il y a deux semaines ont été réalisées. A ce titre on peut citer, entre autres, le dépistage des cas contacts et des « hémodialysés » ainsi que les sorties pour constater l’état d’organisation dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, des Cascades, du Centre-Est et du Plateau central. En plus de cela, a relevé le coordinateur national, les travaux de centre de dépistage de Pissy sont quasiment terminés et il sera probablement réceptionné jeudi prochain. Pour cette semaine, l’équipe du Dr Bicaba compte intensifier la prospection avec l’élargissement des autres groupes vulnérables. Aussi, la recherche des cas contacts sera active ainsi que la surveillance communautaire. D’après le coordinateur, pour ce faire, un réseau de volontaires sera mis en place dans les différentes régions. Ces volontaires, a-t-il dit, se chargeront d’alerter les agents de santé le cas échéant.

 Obissa

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