Coiffure, pose de faux cils, de faux ongles et utilisation de henné, tels sont les habitudes des femmes pour se rendre belles la veille des fêtes. Dans le cadre de la célébration de l'Aïd El fitr, la rédaction de Radars Info Burkina a fait le tour de quelques marchés pour faire le constat de l'engouement de l’autre moitié du ciel pour la fête.
Les femmes, qui ont pour habitude de se rendre belles pour la fête de Ramadan, ne manifestent pas le même entrain cette année. Au marché de Paglayiri, une dame spécialisée dans la pose de faux ongles et de cils confie que la clientèle n'est pas au rendez vous.<<D'habitude, les femmes sont nombreuses à venir pour la pose des faux cils, l’extension des sourcils et la pose du henné, communément appelé djabi. Mais cette année, je n'ai pas eu beaucoup de clientes>>. Pour elle, le Covid-19 a ralenti beaucoup de secteurs d'activités et les gens n'ont pas d'argent. La peur de contracter la maladie pourrait être aussi la raison du manque de clients. Awa, une jeune fille venue se rendre belle pour la fête, affirme que la peur n'est pas le motif du manque d'affluence dans les lieux de beauté.<< Nous n'avons pas d'argent pour fêter, a fortiori pour nous rendre belles. Nous sommes en vie et en bonne santé, c'est l'essentiel. Le reste est facultatif>>, dit-elle.
Au marché de Pissy, c'est le même constat. Chez les coiffeuses, ce sont les enfants qui sont privilégiés. L'engouement pour la fête de Ramadan, d'une manière générale, n'est pas au rendez-vous cette année.
Elza Nongana (Stagiaire)