Le Premier ministre Christophe Dabiré a exposé directement aux députés la situation de la Nation le mardi 19 mai 2020. Les points sur lesquels il s’est penché sont, entre autres, la pandémie de coronavirus, la situation sécuritaire, le front social et les réalisations d’infrastructures routières. Radars Info Burkina a tendu son micro à quelques citoyens de la ville de Ouagadougou pour recueillir leurs appréciations.
Edmond, vigile, déclare: « En général son passage devant l’Assemblée nationale, c’est bien. Sur le plan sécuritaire il (le Premier ministre Ndlr) a parlé de la montée en puissance de l’armée nationale. Je peux dire oui puisque le mardi 19 mai 2020, l’armée a fait un bon travail en neutralisant 47 terroristes. On sent que depuis un bout de temps ils font un grand travail mais il reste encore à faire. Nous les félicitons et les encourageons. On lance un appel au gouvernement à les soutenir davantage pour que les FDS puissent travailler convenablement. Au niveau de l’éducation nationale, il y a quelque chose qui manque. On ne sait pas exactement si le 1er juin il y aura reprise des cours ou pas ».
« Je m’attendais à ce qu’il se penche sur le chômage des jeunes. Le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), aujourd’hui nous ne savons pas à quel moment on le lance ni à quel moment ça prend fin. En ce qui concerne la crise humanitaire on se sait pas à quand le retour des déplacés internes à leur lieu de résidence d’origine », affirme Issa Tiemtoré.
Selon M. Ouédraogo, il fallait informer le peuple 72h avant que le Premier ministre ne passe devant les élus. Informer la population la veille, ce n’est pas intéressant. « Sur la question du front, c’est bon de poursuivre le dialogue avec les syndicats. C’est lorsque la paix reviendra dans les zones touchées par l’insécurité qu’on pourra dire que l’armée est montée en puissance », a-t-il dit.
«Pour moi, le bilan n’est pas satisfaisant. Sur la question du front social, il n’y a aucun gouvernement au monde qui peut se battre contre les syndicats et sortir victorieux. La meilleure solution est de tenir compte des partenaires sociaux et de résoudre le problème. Autrement, ils vont entraîner le pays dans une crise profonde.
Sur la question de la sécurité, en ce qui concerne les volontaires pour la défense de la patrie, c’est un dispositif à saluer. Ce que je demande, c’est l’augmentation du nombre de volontaires dans chaque localité touchée par l’insécurité. Notre salut viendra de là. Il faut que chaque Burkinabè se batte pour le pays. Mais il faudra que les premières autorités donnent l’exemple, que nous ayons une gouvernance vertueuse », a affirmé Dominique Kaboré.
Aly Tinto