jeudi 21 novembre 2024

naces uneLa consommation de viande blanche, notamment de poulet, est recommandée pour ses nombreux bienfaits. Sur le marché, on trouve deux variétés de poulets : les poulets bios ou locaux et les poulets de chair ou OGM (organisme génétiquement modifié). Cependant, les poulets de chair sont les plus consommés. Pourquoi ? Quelles valeurs nutritives le poulet contient-il ? Quelles conséquences la consommation des poulets de race peut-elle avoir sur la santé humaine ? Eléments de réponse.

Que ce soit les jours ouvrables ou les week-ends, la viande de poulet est prisée par les Burkinabè. Reconnue pour ses nombreux bienfaits sur la santé, la viande de poulet est fortement recommandée. Le poulet est un antidépresseur naturel, empêche la perte osseuse,  sain pour le cœur, plein de phosphore, stimule le métabolisme, favorise la santé visuelle et  essentiel pour la croissance des tissus. La viande de poulet est source de protéines, riche en acides aminés, en phosphore et en vitamine B6. Les poulets locaux se font de plus en plus rares car les éleveurs de volailles préfèrent pratiquer l’élevage des poulets de chair. Et ce parce que leur reproduction est rapide, donc ils sont plus rapidement rentables que les poulets locaux qui nécessitent beaucoup plus de temps et de moyens. Il faut vingt et un jour pour qu’un œuf de poulet de chair sous couveuse devienne un poussin et il faut trois mois pour que ce poussin soit prêt pour la consommation. naces 2Aussi, sur le marché les consommateurs préfèrent payer les poulets de chair comme ils sont relativement moins coûteux (trois mille francs CFA) que les poulets bios (trois mille cinq cents francs CFA). Une dame venue acheter de la viande de poulet affirme qu’elle achète les poulets de chair parce que les poulets locaux coûtent cher. « Mon argent de popote ne me permet pas de payer un poulet local et payer les condiments ». Cependant, la gestion de la viande des poulets de chair est délicate. Il faut tout d’abord bien l’assaisonner avant préparation au risque de se retrouver avec de la viande de poulet sans le goût du poulet. Ensuite il faut beaucoup plus de temps pour faire cuire le poulet de chair. Sa consommation fréquente peut engendrer des problèmes de santé généralement liés aux produits chimiques utilisés pour la croissance rapide des poulets. L’usage excessif et non réglementé des antibiotiques ingérés par les poulets est à l’origine de la prolifération de maladies telles que la bactérie intestinale E. Coli et les staphylocoques. Par ailleurs, sa consommation peut également entraîner des troubles cardio-vasculaires et aussi un affaiblissement du système immunitaire.  Il est alors recommandé de consommer les poulets bios ou, à défaut, de consommer les poulets de chair mais avec modération. L’élevage de la volaille est devenu fréquent au pays des hommes intègres et nombreux sont les personnes qui y adhèrent.

Elza Nongana (Stagiaire)

salnEn raison de la pandémie de coronavirus, la plupart des activités économiques ont connu un ralentissement sans précédent. Les salons de coiffure n’y font pas exception, eu égard au fait que les clientes sont réticentes à s’y rendre de peur de choper le virus à couronne. Afin de rassurer leur clientèle et pour éviter de mettre la clé sous le paillasson, certaines coiffeuses développent des initiatives.

Se faire belle en cette période de pandémie de coronavirus comporte des risques, selon certaines dames. « J’ai arrêté d’aller dans les salons de coiffure depuis l’apparition de cette maladie au Burkina. En effet, les gens y sont souvent nombreux et on ne sait pas toujours qui est malade », se justifie Sandrine Sawadogo. Et nombreuses sont celles qui ont le même point de vue qu’elle. La clientèle étant particulièrement rare, certains salons de coiffure ont dû fermer momentanément. Pour redonner confiance aux clients et favoriser la fréquentation de leurs instituts, certaines coiffeuses ont pris des mesures. Céline Ouédraogo, coiffeuse, après quelque temps de fermeture, a décidé de reprendre ses activités mais cette fois, en recevant ses clientes sur rendez-vous. Cela permet, selon elle, de limiter le nombre de personnes dans le salon et d’appliquer rigoureusement les mesures barrières comme le lavage des mains ainsi que le port du masque, aussi bien par les clientes que par les coiffeuses. « Grâce à cette stratégie, mon salon est de nouveau fréquenté, même si l’affluence n’est plus celle d’avant-Covid-19. Au moins, nous ne sommes plus obligées de rester à la maison à ne rien faire », confie la jeune femme.

La responsable du salon « Dream Look coiffures », elle, fait procéder au lavage des mains avant d’avoir accès aux lieux et à la stérilisation du matériel de coiffure après chaque coiffure. Elle ajoute que les clientes et les coiffeuses portent obligatoirement un masque et que pour la coiffure, il n’y a pas plus de 2 clientes par salle. Notre interlocutrice soutient que c’est avec plaisir que ses clientes acceptent de se soumettre à ces différentes exigences qui visent à protéger leur santé et celle des coiffeuses et que c’est même l’une des raisons qui les pousse à fréquenter le salon de coiffure. Elle avoue cependant que les finances ne sont pas au beau fixe car ce qui est engrangé comme recette ne permet pas de couvrir toutes les charges. Toutes espèrent donc la fin de la pandémie afin que les affaires reprennent comme auparavant.

Armelle Ouédraogo

yaaarLe 29 avril 2020, le maire de la commune de Ouagadougou a autorisé la réouverture de 27 marchés et yaars auparavant fermés dans le but de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus.  La réouverture de ces marchés et yaars a été possible suite à l’expérimentation de celle de Rood-Woko, le marché central de Ouagadougou. La rédaction de Radars Info Burkina a fait le tour de quelques marchés pour faire le constat une semaine après leur réouverture.

Après la réouverture du marché central de Ouagadougou, ce fut le tour de 27 autres marchés et yaars. Une réouverture autorisée sous conditions afin de toujours limiter la propagation de la pandémie de coronavirus. Le port obligatoire d’un masque, le lavage obligatoire des mains à l’entrée des marchés, le respect du nombre maximum de deux (2) commerçants par boutique, la disponibilité de gel hydroalcoolique devant chaque boutique et l’observation de la mesure de distanciation sociale d’un mètre, telles sont les mesures prises dans les marchés et yaars. Au « marché du 10 » à l’entrée principale, sous le regard de la police, commerçants et clients se soumettent à l’exercice de lavage des mains. L’accès au marché est conditionné par le port d’un masque de protection. Mais le constat que nous avons fait est que les commerçants, une fois à l’intérieur du marché, retirent ledit masque. Un vendeur de dentelle assis devant sa boutique, sans masque de protection, nous affirme que lorsqu’il en porte il a des difficultés respiratoires. Nous remarquons aussi que la police fait des rondes à l’intérieur du marché pour s’assurer du respect des consignes. Cependant, vu l’exiguïté du lieu et la foule qui s’y presse, difficile de faire respecter la mesure de distanciation entre individus.

yrr 2Au marché de Pissy, où nous nous sommes ensuite rendue, nous constatons que seuls quelques commerçants en activité font l’effort de porter leur masque. Le gel hydroalcoolique n’est pas non plus disposé devant chaque boutique comme cela a été recommandé. Une vendeuse de vêtements pour bébés se réjouit de la réouverture des marchés, même si elle s’empresse d’ajouter que pour le moment les bonnes affaires ne sont pas au rendez-vous.

A « Sankar Yaaré », autre lieu où nous avons fait un détour, c’est à peu près le même scénario : les commerçants disent respecter les consignes mais quant au port du masque de protection tout au long de la journée ou pendant leurs activités, cela est hors de question. Le plus ahurissant, c’est que beaucoup de nos interlocuteurs sont même persuadés que le Covid-19 n’existe pas. Pour les moins incrédules, le nombre de malades communiqué par le Comité de lutte contre cette maladie serait surévalué.  

Vivement que nos compatriotes prennent conscience de l’existence de ce virus à couronne qui a fait des centaines de milliers de morts à travers la planète et qu’ils adoptent les mesures barrières préconisées pour freiner sa propagation.

Elza Nongana (Stagiaire)

rpriz uneAfin de freiner la propagation du Covid-19 au Burkina Faso, le ministère des Transports avait décidé, depuis le 23 mars 2020, l’arrêt des activités de transport en commun sur toute l’étendue du territoire national. Mais suite à la révision du protocole d’accord, le 4 mai, entre le gouvernement et les acteurs des transports, il est autorisé la reprise des activités du transport voyageur urbain et interurbain à compter d’aujourd’hui, 5 mai 2020, sous condition du strict respect des mesures inscrites dans le nouveau protocole. Radars Info Burkina a emprunté des taxis à Ouagadougou pour un  constat.

Après avoir garé notre engin au parking de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo, nous apercevons un taxi avec à son bord trois passagers. Nous ayant vu, le conducteur s’arrête. Nous lui disons que nous voulons nous rendre au marché Rood-Woko. Premier constat : aucun des trois passagers ne porte de masque de protection. Le taximan demande à une fille installée au siège avant de descendre et de nous céder sa place. « Elle va à Dassasgho. Elle va patienter sous le hall de la pharmacie, le temps que je revienne la chercher, puisque le gouvernement nous oblige à ne prendre que 3 passagers », se justifie le taximan au moment où nous prenons place dans son automobile. Notre conducteur ne manque pas de se plaindre de la mesure gouvernementale limitant à 3 le nombre de passagers.

rpriz 2«Monsieur,  vous allez payer 500F CFA comme prix de la course. Au lieu de 300F CFA, maintenant c’est 500F. Maintenir le prix d’avant et ne pas dépasser trois clients ne nous arrange pas. Chaque passager doit porter un masque. J’exige le port du masque mais certains clients prétendent qu’ils n’ont pas le temps d’en acheter», nous dit le taximan. Une fois que nous arrivons à destination, il accepte de prendre 400F au lieu des 500F réclamés.

A la « gare de taxis », près du marché Rood-Woko, nous constatons que l’obligation de se laver les mains au savon avant d’embarquer, une autre des mesures édictées, n’est nullement respectée« C’est une décision et on doit s’y soumettre. Mais le gouvernement doit alléger ces mesures. Taximen et clients vivent dans la précarité. On nous dit d’exiger des passagers qu’ils portent des masques, mais certains nous répondent qu’ils sont asthmatiques. D’autres disent qu’ils ont mal aux oreilles quand ils en portent. Nous essayons donc de les sensibiliser », nous explique un autre taximan qui attend des clients.

rpriz 3Kaboré Moumini, assis dans son taxi, nous confie : « Je suis allé déposer 3 clients à raison de 300F par personne mais je suis revenu sans client. En ce qui me concerne, fixer le prix de la course à 500F ne doit pas être une obligation mais un souhait. J’aurais préféré que qu’on nous autorise à prendre 4 passagers pour que le prix de la course puisse rester inchangé.»

Nous décidons de repartir au parking de Yalgado, où se trouve notre monture. Un taxi est prêt à aller dans ce sens. Deux femmes occupent la banquette arrière : seule l’une d’elles porte un masque.  

« Ceux qui sont allés échanger avec le gouvernement pour ce protocole d’accord doivent repartir pour parfaire les choses. Autant c’est difficile pour les clients de payer 500F comme prix de la course, autant c’est compliqué pour nous de maintenir les prix d’avant. Si on nous autorise à transporter 4 personnes, c’est mieux. Comme le gouvernement n’a pas distribué gratuitement les masques, c’est difficile de sanctionner les contrevenants », affirme notre conducteur, qui lui-même ne porte pas de masque.

Vivement un suivi rigoureux de l’application des mesures barrières sur ce plan pour le bien de tous !

Aly Tinto

nougLe 5 mai de chaque année, est célébrée la Journée mondiale de la sage-femme partout dans le monde. Quel métier noble que celui de contribuer à donner la vie ! La sage-femme a pour rôle de surveiller la grossesse, suit son évolution et gère l’accouchement. Un métier délicat parce qu’il comporte beaucoup de difficultés et où les erreurs ne sont pas permises. Suivons le portrait de Madame Gnoné Chantal Nougtara née Zoromé, sage-femme à la retraite et consultante en santé sexuelle et reproductive, qui elle a su marquer la différence.

Madame Gnoné Chantal Nougtara née Zoromé est mariée et mère de cinq enfants. Originaire de région du Nord en plus d’être sage-femme à la retraite, elle porte la casquette de consultante en santé sexuelle et reproductive, de présidente de trois associations  qui œuvrent en faveur des femmes et des enfants et de chef de son village à Goldogo (Ouahigouya). Etant l’aînée de sa famille, au décès de son père elle hérite du trône pendant un bout de temps avant d’être remplacée par un de ses oncles. Avec une quarantaine d’années dans l’exercice de ses fonctions, notre sage-femme à la retraite a des retours positifs de sa carrière. « Partout où je passe, les femmes me remercient pour ce que j’ai fait pour elles. Il y a des femmes que j’ai  eu à aider à accoucher qui viennent me présenter leurs enfants », dit-elle. Son rôle de femme au foyer ne l’a guère empêchée d’exercer librement sa passion. nougta 2Pour elle, une sage-femme doit aimer sa profession et développer des qualités parce que la fonction comporte beaucoup de difficultés. Le moment de l’accouchement est le plus difficile dans la fonction d’une sage-femme. C’est un moment délicat où  il faut beaucoup de compréhension, de la patience et de sagesse pour éviter le pire, selon Dame Nougtara.

 Elle ajoute que c’est une phase durant laquelle il faut continuer à sensibiliser la future mère pour l’inciter à pousser au lieu de s’emporter contre elle comme le font beaucoup de sages-femmes de nos jours. « Certaines femmes,  pendant la phase de la délivrance, n’arrivent plus à entendre les paroles à cause de la douleur, alors à ce moment il nous faut souvent hausser le ton. Mais ceux qui sont dehors ont l’impression que nous crions sur les femmes ». C’est un langage de sourds  entre les femmes et les sages-femmes durant l’accouchement. Parfois les sages-femmes se voient obligées  de mettre la pression  sur les femmes pour qu’elles poussent car il y va de la vie du bébé. La femme sur la table doit impérativement pousser dans les dix minutes qui suivent lorsqu’on lui dit de le faire sinon la vie de son bébé peut se retrouver en danger ou l’enfant peut avoir des tares. «  L’enfant peut ne pas être intelligent à l’école donc si la sage-femme pense à cela, elle fait tout pour que la mère pousse ». De toute sa carrière malgré les nombreuses difficultés rencontrées, Mme Nougtara n’a jamais perdu une femme et son enfant ou l’un d’entre eux. Avant chaque accouchement, elle faisait une petite prière et tout se passait toujours bien. Même à la retraite, la sage-femme continue de recevoir de bons rapports. A l’entendre, une sage-femme doit avoir de nombreuses qualités au-delà de celles requises pour la fonction. Mme Nougtara est une sage-femme modèle sur qui beaucoup de sages-femmes devraient prendre exemple.

Elza Nongana (Stagiaire)

teer uneDans la matinée du lundi 4 mai 2020, la société minière Nordgold a offert du matériel médical d’une valeur de 50 000 000 francs CFA au ministère de la Santé. Ce don porte à 75 000 000 F CFA le total de la contribution de cette entreprise citoyenne à la lutte contre le coronavirus au Burkina Faso.

Le soutien des communautés locales est un élément clé de l’activité de Nordgold. «Dans un premier temps, nous avons commencé au niveau régional, où nous travaillons. Nordgold, à travers ses filiales du Burkina Faso que sont Bissa Gold à Sabcé et SOMITA à Taparko, a investi autour de 20 000 000 de francs CFA cumulés pour du matériel médical, des sessions de formation des agents de santé et des campagnes de sensibilisation des populations. Ces actions sont coordonnées et mises en œuvre sur le terrain par les districts sanitaires de Kongoussi pour Bissa Gold et Tougri pour Taparko», a expliqué Rasmané Sawadogo, directeur pays de Nordgold.

Par ailleurs, la mine répond à un appel du président qui invitait à la solidarité dans la lutte contre la maladie à coronavirus. «Nous ne pouvons pas rester en marge de cet appel du Président du Faso. 

teer 2C’est ainsi que nous avons décidé d’apporter notre contribution à la lutte contre cette pandémie. Maintenant ; nous sommes venus au niveau central. Nous avons apporté du matériel composé essentiellement de gants, de réactifs, de pipettes pasteur, de bonnets à usage unique, de masques, etc. La valeur de cet ensemble de ce matériel médical est évaluée à 50 000 000 FCFA. Nordgold se réjouit vraiment d’accompagner le ministère de la Santé » a ajouté Rasmané Sawadogo. En outre, afin de venir en appui au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo, cœur des opérations médicales contre le coronavirus, Nordgold a fait un don de trois (3) respirateurs artificiels et de deux (2) dispositifs portables d’oxygène d’une valeur 5 000 000 FCFA.

Le directeur de cabinet de la ministre de la Santé, Emmanuel Sorgho, qui a reçu le don de Nordgold, a exprimé sa reconnaissance à ladite société.

teer 3« Au nom de Madame le ministre de la Santé, Claudine Lougué, et du chef de l’Etat, je voudrais vous dire merci. Merci d’être venus au ministère de la Santé pour nous témoigner votre solidarité. C’est une contribution majeure. Venir avec les bras chargés du matériel qui est utilisé dans la lutte contre cette pandémie et qui se chiffre à près d’une valeur de 55 000 000 FCFA.  C’est une contribution à cette lutte qui mérite d’être saluée à sa juste valeur. Nous vous promettons d’utiliser ce matériel à bon escient afin que la lutte que nous menons soit, dans un proche avenir, un lointain souvenir», s’est-il réjoui.

Nordgold est une compagnie ayant trois filiales au Burkina Faso qui sont : Bissa Gold, la Société des mines de Taparko et Nordgold Saatenga. Elle évolue dans la région du Centre-Nord et celle du Plateau central. Bissa Gold est situé à Sabcé, dans la province du Bam, Nordgold Taparko à Namentenga (Boulsa) et la société Nordgold Saatenga dans la province de l’Oubritenga (Ziniaré).

Nordgold a commencé ses opérations en 2008. Entre 2009 et 2017, ce sont plus de 329 millions de dollars que l’enteprise a payés en taxes et royalties.

En plus d’être un grand pourvoyeur d’emplois, Nordgold vient à aide aux communautés par la formation professionnelle, les donations diverses et le développement de l’infrastructure sociale (construction d’écoles, de centres médicaux). Les initiatives sociales de Nordgold les plus importantes sont deux programmes principaux de réinstallation au Burkina : le programme de boulies, mis en oeuvre par la mine de Bissa en 2016, et celui de Tangarsi en 2017, réalisé par Taparko. 1100 personnes au total ont profité de ces programmes de Nordgold.

Aly Tinto

mgueTrès appréciée parce que savoureuse, la mangue est un fruit aux multiples valeurs nutritives. Elle est particulièrement riche en vitamines A et C, en minéraux, en fibres de même qu’en eau. De multiples vertus qui font d’elle un fruit à consommer à souhait, d'autant que c'est un fruit actuellement disponible dans bien des étals au Burkina Faso à un prix accessible.

Les mangues constituent une importante source d’antioxydants et sont particulièrement riches en vitamines C et A. La vitamine C aide à réduire la fatigue. Elle favorise également la production de collagène, qui aide la peau à rester ferme tout en la protégeant contre les UV. Les mangues sont gorgées de vitamine B6, ce qui fait d’elles un allié pour la santé cérébrale. En effet, cette vitamine joue un rôle important dans le maintien des fonctions cérébrales en même temps qu’elle préserve celles cognitives. En outre, elle aide autant à la gestion des humeurs qu'elle favorise un sommeil de qualité. La forte quantité d'acides glutamiques contenus dans ce fruit à la succulente pulpe jaune contribue à stimuler les cellules du cerveau et à améliorer la mémoire.

Consommer des mangues est très bénéfique aux femmes enceintes et aux personnes souffrant d'anémie, eu égard à  la forte teneur en fer de ce fruit, lequel est par ailleurs conseillé aux femmes post-ménopausées, qui s'exposent davantage au manque de fer dans le corps.Grâce à ses fibres, la mangue réduit le taux de mauvais cholestérol (LDL), ce qui permet de diminuer les risques d'accidents et de maladies cardiovasculaires.  La mangue fait partie des fruits les plus riches en bêtacarotène, car 100 grammes de mangue couvrent l’apport journalier recommandé en bêtacarotène. Le bêtacarotènes booste les défenses du système immunitaire, qui est la première barrière de notre corps contre les maladies et qui est par conséquent essentiel pour rester en pleine forme. De même, les antioxydants des mangues sont également centraux pour une bonne santé.

Les mangues contiennent de la vitamine K, essentielle à la santé des os, car elle permet l’absorption du calcium par le corps : en effet, les carences en vitamine K sont liées à des risques plus élevés de fracture osseuse. Les mangues contiennent également du calcium, nécessaire à la formation osseuse. Parce qu’elles sont riches en magnésium et en potassium et qu’elles contiennent peu de sodium, consommer des mangues est très efficace pour faire baisser sa tension artérielle.

Même si les vertus de la mangue sont incontestables, il faut noter qu’il faut en consommer en quantité raisonnable pour éviter les problèmes gastriques et éviter d’en consommer si l’on prend des anticoagulants, car une consommation trop fréquente de ce fruit peut accentuer le risque de saignements.

Armelle Ouédraogo

raa uneC’est un truisme d’affirmer que la maladie à coronavirus n’épargne aucun secteur d’activité depuis son apparition. Ce ne sont certainement pas les entreprises privées qui diront le contraire, d’autant plus que beaucoup d’entre elles subissent le contrecoup économique de la crise du Covid-19. La preuve, nombre de sociétés ont réduit l’effectif de leur personnel, traînent des arriérés de salaire ou ont simplement mis la clé sous le paillasson en attendant que la situation revienne à la normale. La rédaction de Radars Info Burkina est allée à la rencontre de quelques acteurs du privé pour s’imprégner de leur situation.

Au Burkina, comme partout ailleurs dans le reste du monde, la majeurs partie des secteurs d’activité tournent au ralenti et cela, en raison de la crise née du Covid-19. Le secteur privé, pour des raisons évidentes, est le plus touché, contraint qu’il est d’assurer la continuité du service même s’il n’y a pas d’entrées financières. Des charges comme le paiement des factures et des salaires ont fait que certaines entreprises ont dû fermer. D’autres ont dû procéder à une compression du personnel afin de réduire leurs charges. Il y a aussi des cas où des employés ont démissionné ou ont été obligés de trouver une autre source de revenu ou même de s’endetter à cause des arriérés de salaire. Un de nos interlocuteurs, employé d’un établissement d’enseignement privé, affirme n’avoir pas encore reçu son salaire de ce mois. « Le mois passé, nous avons reçu nos salaires à temps mais pour ce mois, nous n’avons rien perçu jusqu’à présent. Notre employeur dit que le compte de l’établissement est au rouge et que cette année, il n’y a pas eu beaucoup d’entrées », nous confie-t-il. Son avis est que ce genre de situation d’inconfort financier devrait être pris en compte dans la gestion des finances de l’établissement.

raa 2« Pour ne pas réduire notre personnel, nous programmons les employés de manière à ce que chacun puisse travailler et obtenir quelque chose à la fin du mois », explique Jean Marie Bakieka, gestionnaire de l’entreprise Eau Gloria. Un patron d’une entreprise de vente de matériel électronique et d’accessoires de téléphones, quant à lui, dit continuer jusque-là à s’acquitter du paiement de ses factures et des salaires de ses employés. Pour lui, ce genre de situation se prévoit et aussi, il n’a pas beaucoup d’employés à son actif donc pas trop de charges.

Peu de sociétés qui avaient fait des économies continuent de fonctionner grâce cette épargne en attendant que les activités reprennent leur cours normal, mais nombre d’entreprises privées sont confrontées à des défis financiers. Conséquence : beaucoup de leurs employés n’arrivent plus à s’occuper de leurs familles. Des mesures ont été certes prises par le chef de l’Etat pour atténuer les choses, mais la pandémie de coronavirus vient rappeler à chaque travailleur la nécessité d’épargner.

Elza Nongana (Stagiaire)                        

mangoesLa période de mars-avril correspond généralement à la saison des mangues au Burkina Faso. Les vendeuses de ce fruit à chair jaune dans la capitale s’approvisionnent surtout auprès des autres villes du pays. Des greffes aux mangues ananas en passant par celles ordinaires, les clients ont l’embarras du choix. Le moins qu’on puisse dire est que les vendeuses de mangues au bord du barrage de Tanghin sont connues de la plupart des Ouagavillois. Lisez plutôt.

Awa, vendeuse de mangues à Tanghin au bord du barrage, non loin du collègue protestant, y est installée depuis une dizaine d’années. Mariée et mère de trois enfants, c’est avec la vente des mangues qu’elle arrive à subvenir aux besoins de sa famille. Mais depuis l’apparition du coronavirus au Burkina, qui a entraîné une mise en quarantaine de nombreuses villes du pays, ces vendeuses de mangues n’arrivent plus à s’approvisionner comme auparavant et même si elles obtiennent le délicieux fruit à pulpe jaune, c’est à un prix exorbitant.

Awa précise que la variété de mangue communément appelée « timtim » provient de Bobo Dioulasso tandis que les mangues appelées « greffes » proviennent de Koudougou. « Cette année, les mangues manquent et les clients n’achètent plus comme avant ; le carton de mangues qui coûtait 12 500 francs CFA est aujourd’hui vendu à 15 000, voire 20 000 francs CFA», dit-elle. Elle ajoute que la plupart des clients apprécient ses mangues.

Quel est le secret de ces vendeuses de fruits et qu’est-ce qui fait leur particularité ? Awa nous répond qu’elle et les autres vendeuses au bord du barrage ont opté de ne vendre que des mangues naturelles : « Nous achetons les mangues cueillies directement de l’arbre, mûres et non mûres. On conserve les mangues non mûres dans des cartons en attendant qu’elles mûrissent pour les vendre ». Elle ajoute que contrairement aux autres vendeuses de mangues, elles ont pris la décision de ne pas utiliser de produits comme le carbure pour accélérer le processus de mûrissement. Une autre dame vendant des mangues ordinaires affirme qu’elle va cueillir ses mangues elle-même à Tintilou (Tanghin Dassouri) pour s’assurer qu’elles sont naturelles. Sur les lieux, un client venu acheter des mangues, affirme qu’il a l’habitude de venir acheter ses mangues à Tanghin. « Je loge à Pissy, mais je préfère venir jusqu’ici parce que les mangues sont vraiment naturelles. Lorsque je les mange je n’ai pas de maux de ventre, ce qui n’est pas toujours le cas quand j’achète les mangues ailleurs », dit-il. Une cliente renchérit qu’elle s’approvisionne en mangues soit à Tanghin, soit sur la route de Koudougou. « A l’intérieur de la ville, il est difficile de trouver de bonnes mangues si ce n’est à Tanghin ou à l’extérieur de la ville ». A les écouter, ces femmes constituent une référence en matière de qualité de mangues à tel point que parcourir de longues distances et payer des mangues à des prix un peu exorbitants ne leur causent aucun souci.

Elza Nongana (Stagiaire)

cnzo uneLe 3 mai est célébrée la Journée mondiale de la liberté de la presse. L’édition 2020 se déroule dans un contexte de pandémie de coronavirus. L’Organisation des Nations unies a placé la commémoration 2020 sous le thème : « Le journalisme sans crainte ni complaisance ». Au Burkina Faso, le thème choisi par le comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) est : « Médias, élections et insécurité : faire du journalisme sans crainte, ni complaisance ! » Cela, d’autant plus que le pays doit tenir en novembre prochain des élections présidentielle et législatives couplées. Ainsi selon le CNP-NZ, « en cette année 2020, les enjeux sont nombreux pour les journalistes, et sûrement, les risques aussi ».

Pour le comité de pilotage, la pandémie de Covid-19 fait certes l’actualité, mais elle n’est pas la seule préoccupation. « En plus du terrorisme, plusieurs pays du continent doivent organiser des élections à différentes échelles. En effet, les élections ont toujours été des facteurs d’accroissement des conditions de fragilité sur le continent, surtout pour la liberté de presse. Si l’on y ajoute le terrorisme, nous devons donc nous préparer à faire face à des moments difficiles », a soutenu le comité.

cnzo 2«En cette année 2020, les enjeux sont donc nombreux pour les journalistes, et sûrement les risques aussi. Ils seront à coup sûr au cœur de toutes les pressions. Malgré tout, ils doivent poursuivre leur travail sans complaisance ni parti pris pour telle ou telle chapelle politique », a-t-il poursuivi.

Le CNP-NZ a indiqué que le thème choisi est certes toujours d’actualité, « mais le Covid-19 s’est imposé davantage dans nos agendas ».

« Autant le traitement de l’information électorale et la couverture du terrorisme exigent à la fois une garantie de l’indépendance et une grande rigueur des professionnelles des médias, autant le Covid-19, avec les restrictions qu’il impose, nécessite des mécanismes de protection des journalistes », a expliqué le comité.

C’est ainsi que le CNP-NZ a dû « réduire au minimum les activités commémoratives de cette journée si importante dans l’agenda des médias burkinabè ».

Le Burkina Faso perd 2 places, se classant 38e sur 180 pays avec un score de 23,47 dans le classement mondial de la liberté de la presse, édition 2020, effectué par Reporters sans frontières (RSF). Le pays, qui était classé 36e en 2019, passe à la 38e place en 2020, soit une régression de 2 places.

«C’est le lieu d’interpeller les journalistes et les gouvernants sur les efforts à consentir pour sauvegarder les acquis en matière de liberté de presse », a martelé le CNP-NZ.

En outre, il salue « le courage de tous ces journalistes burkinabè qui s’investissent avec courage d’une part pour faire triompher la vérité à tous les coups en dépit des intimidations, des agressions, des calomnies et autres tentatives de corruption et d’autre part pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ».

«Nous fondons l’espoir que les autorités tireront les conséquences du recul de notre pays dans le classement mondial et prendront des dispositions pour l’amélioration de l’environnement institutionnel, économique et social des médias au Burkina Faso », a conclu le comité de pilotage.

Aly Tinto

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