dimanche 13 octobre 2024

reouv uneDans un communiqué datant du 2 mai 2020, le ministère en charge des cultes autorisait la réouverture des lieux de culte auparavant fermés. Ainsi, les fidèles musulmans ont repris d’assaut les mosquées. La Fédération des églises et missions évangéliques du Burkina Faso, quant à elle, invitait dans un communiqué les églises à ne reprendre les cultes qu’à partir du dimanche 10 mai.  Radars Info Burkina a donc fait le tour de quelques églises protestantes hier pour un constat.

Les cultes ont effectivement repris dans la plupart des églises protestantes du Burkina le 10 mai. Les fidèles protestants ont ainsi repris le chemin des temples. A l’église « Chapelle internationale des vainqueurs », les cultes de dimanche comportaient précédemment deux séances mais le dimanche 10 mai, il n’y a eu qu’une séance. C’était une sorte de test pour s’assurer du respect des gestes barrières par les chrétiens avant de reprendre véritablement les cultes comme auparavant. Des lave-mains à pédales sont disposés dans la cour de l’église et devant chaque porte d’entrée. Chaque fidèle se lave ainsi les mains sous le regard d’un agent du groupe de sécurité de l’église. Pour avoir accès à l’intérieur de l’église, le port d’un cache-nez est obligatoire. reouv 2Les fidèles ont ainsi suivi le culte avec des masques de protection sous le regard d’hôtesses. Dans l’optique de respecter la distanciation sociale, les chaises ont été disposées de sorte qu’il y ait une distance d’au moins un mètre entre elles. Le culte s’est fait dans la grande église et dans la petite. Les fidèles qui n’avaient pas accès à la grande église ont suivi  le culte sur écran géant.

 A l’église des Assemblées de Dieu annexe de Cissin, c’est le même scénario : lavage des mains et port de cache-nez obligatoires, disposition des chaises à une distance d’au moins un mètre l’une de l’autre... C’est le même constat à l’église de la mission apostolique Tang Zugu, où un espace est laissé entre les croyants assis. Les pasteurs des différentes églises protestantes ont pris des dispositions pour éviter la propagation de la pandémie et ont pu, selon toute vraisemblance, sensibiliser leurs brebis au respect des mesures barrières du Covid-19. La preuve, lesdits fidèles respectent à la lettre les dispositifs mis en place dans le cadre de la lutte contre le virus à couronne. Dans les annonces des églises, les pasteurs invitent aussi leurs ouailles au strict  respect des mesures de prévention de la pandémie. Par ailleurs, certains fidèles supportent difficilement le port du masque de protection dans la position assise. Un des fidèles nous a ainsi confié qu’il apprécie certes les précautions prises mais qu’étant asthmatique, porter une bavette pendant le culte l’empêche de respirer correctement. La réouverture des mosquées et des églises protestantes est effective. Les églises catholiques, quant à elles, prévoient leur réouverture pour le 20 mai.

Elza Nongana (Stagiaire)

bamg uneL’humanité vit à une ère de progrès considérable des technologies de l’information. Le numérique fait désormais partie de notre quotidien. Le journaliste, dans le traitement de l’information, a fréquemment recours à ces outils. Pour comprendre comment les hommes de médias doivent bien utiliser le numérique dans le traitement de l’information, Radars Info Burkina a approché Aziz Bamogo, vice-président du Conseil  supérieur de la communication (CSC).

Pour Aziz Bamogo, les principaux avantages du numérique pour les journalistes, c’est que, d’une part, il constitue une extraordinaire source d’information (c’est le cas d’Internet) et que, d’autre part, il rend possible le recoupement de l’information.  «Le numérique permet de traiter une masse très importante d’informations et d’en extraire des données significatives (pourcentages, graphiques, etc.). Sans le numérique, on ne pourrait pas le faire », a-t-il précisé.

bamg 2S’agissant du flux d’informations qu’il y a sur les réseaux sociaux, M. Bamogo estime que le journaliste doit le traiter suivant deux approches. «La première, c’est de se dire que c’est une source d’information. La deuxième approche consiste pour l’homme de média à savoir qu’il lui faut être vigilant parce que dans ce flux informationnel, beaucoup de faits ne sont pas justes ou sont mal présentés.  Le journaliste doit donc, face à cette masse importante d’informations sur les réseaux sociaux, pouvoir prendre du recul, avoir une plus grande capacité de recoupement, de vérification de l’information ; c’est ce qu’on appelle le factchecking. Ce dont on a vraiment besoin aujourd’hui, c’est que le journaliste certifie qu’une information est juste ou pas », a expliqué le vice-président du CSC.

En outre, pour s’adapter au numérique, « les journalistes doivent beaucoup  se former en la matière.  Aujourd’hui, ceux qui sont dans le métier doivent pouvoir faire une sorte de formation complémentaire pour se mettre à jour et étudier des choses comme le data journalisme, la question des fake news, apprendre le factchecking. Il est donc important est de faire vraiment de la formation complémentaire  en vue de pouvoir, d’une part, exploiter le potentiel qu’offre le numérique pour le journaliste et, d’autre part,  se prémunir contre les écueils dus aux réseaux sociaux », a conclu M. Bamogo.  

Aly Tinto

cic uneChaque 8 mai, est célébrée dans le monde la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Au Burkina Faso, c’est dans la sobriété que cette journée 2020 a été célébrée par la Croix-Rouge Burkina dans le contexte de pandémie de coronavirus. Une conférence de presse a été conjointement animée à cette occasion par Lazare Zoungrana, secrétaire général de la Croix-Rouge Burkina, et Laurent Yves Saugy, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Burkina. Après avoir présenté les actions humanitaires dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 et dans le cadre de la crise humanitaire liée à l’insécurité, les premiers responsables de la structure ont procédé à une remise de vivres aux déplacés internes de Rimkièta, dans l’arrondissement 3 de la capitale.

«La Croix-Rouge burkinabè est particulièrement fière de reconnaître l’importance du travail de ses volontaires, de son personnel et de ses membres, qui s’attellent chaque jour, malgré les difficiles circonstances, à apporter secours et assistance à ceux qui sont dans le besoin », a déclaré Lazare Zoungrana.

Dans la lutte contre le coronavirus au Burkina Faso, la Croix-Rouge a toujours joué et continue de jouer sa partition. «A ce jour, plus de 845 volontaires travaillent dans 26 villes, dont celles touchées par la pandémie, pour accentuer l'information des populations sur le coronavirus. Les volontaires de la Croix-Rouge burkinabè sont mis à la disposition du comité national de réponse à la crise sanitaire. 31 volontaires assurent la désinfection intra domiciliaire dans les villes de Ouagadougou, 144 assurent le suivi des cas contacts à Ouagadougou et 17 à Ziniaré, 33 autres volontaires se relaient au niveau du centre d'appels. Il y a, en outre, eu la fourniture de 30 tentes sanitaires, de 200 sacs mortuaires, de 50 thermo flashs et d’un véhicule pour le transport des équipes d'intervention rapide au Centre d'opération de réponse aux urgences sanitaires (CORUS). Le ministère de la Justice a également bénéficié d’une dotation du CICR », a longuement égrené le SG de la Croix-Rouge, au titre des actions à mettre à l'actif de cette organisation humanitaire.

cic 2S'agissant de la crise sécuritaire et de ses conséquences humanitaires, les statistiques ci-dessous attestent des multiples actions menées par la Croix-Rouge burkinabè au premier trimestre de l’année 2020 : près de 55 000 déplacés internes ont reçu une assistance alimentaire à Djibo, dans la région du Sahel, et à Thiou, Kain, Sollé, Titao et Ouindigui, dans le Nord. 9000 déplacés internes de la région de l'Est ont reçu des kits de première nécessité composés de moustiquaires, de bâches, de nattes, de matériel de cuisine, de kits d'hygiène, de pagnes et de savon à Fada N'Gourma, Matiacoali et Gayeri (Est ). 444 déplacés internes du Centre-Nord (Barsalgho ) et du Sahel (Djibo, Gorom-Gorom ) ont été sensibilisés au COVID-19 20 172 déplacés internes ont été sensibilisés à l'hygiène et à l'assainissement et 22 111 PDI hors site ont bénéficié de dotation en kits d'hygiène.  10 084 enfants déplacés de Foubé et Barsalgho, à savoir 5457 filles et 4627 garçons, ont bénéficié d'une prise en charge psychosociale. 736 enfants victimes d'abus, de violence et d'exploitation, malades, blessés, soit 376 filles et 360 garçons, ont bénéficié de soins de santé, de vêtements et de chaussures. 9322 personnes ont été sensibilisées aux violences basées sur le genre et la protection de l'enfance en situation d'urgence. 983 enfants à Kaya et 32 133 autres enfants dans l’aire sanitaire de Fada N’Gourma ont été vaccinées.

Toutes ces interventions, faut-il le rappeler, se font des zones à haut risque d’insécurité. Il y a plus d’une année, par exemple, des agents de la Croix-Rouge burkinabè ont été victimes d’enlèvement. « Le contexte n’est pas facile mais nous travaillons beaucoup plus au niveau communautaire. Des zones sont inaccessibles mais les besoins ne font que grandir. La où nous devons apporter de plus d’efforts, c’est à ce niveau que nous devrons encore être plus prudents et pouvoir négocier l’accès à ces zones», a souligné Lazare Zoungrana.

« La présence d’engins explosifs et de mines dans les zones les plus directement affectées est une préoccupation pour la mise en œuvre d’activités humanitaires. En termes de défi et de nécessité, il y a l’ampleur grandissante des besoins des populations », a ajouté Laurent Yves Saugy.

 Ayant reçu des vivres de la Société burkinabè de télédiffusion, la Croix-Rouge a procédé à la remise officielle de ce don composé de riz, d’huile alimentaire, de sucre et de savon à des personnes déplacées ayant trouvé refuge à Rimkièta. « Pour joindre l’utile à l’agréable, la Croix-Rouge burkinabè a ajouté du matériel de première nécessité composé d’articles ménagers, des couvertures, des nattes, des moustiquaires, des sceaux», a précisé Denis Bakyono, président national de la Croix-Rouge.

Aly Tinto

yankine uneActuellement, c’est le mois du jeûne musulman partout dans le monde. Au cours de cette période de privations et de sanctification, il est vivement recommandé aux fidèles musulmans d’adopter de bonnes pratiques et de bons comportements. Hommes comme femmes doivent ainsi développer de nombreuses qualités. Quel rôle la femme musulmane doit-elle jouer durant ce mois de jeûne pour accompagner son homme, ses enfants et son entourage ? De quelles qualités doit-elle faire montre ?Hadja Zeinabou Yankiné, professeur de civilisation et histoire des religions au centre universitaire polyvalent du Burkina, nous donne des réponses.

D’entrée de jeu, a affirmé Hadja Zeinabou Yankiné, d’une manière générale, la femme musulmane qui aime l’islam doit bien s’occuper de son mari. Toute bonne femme doit être soumise à son homme comme le recommandent toutes les religions. Elle précise que soumission ne rime pas avec faiblesse mais qui traduit plutôt une complémentarité. « Chacun des partenaires dans le couple a son rôle à jouer, et ces rôles ne peuvent être inversés», dit-elle. La femme est le pilier de la société et pour être une bonne épouse et jouer pleinement son rôle, l’éducation est primordiale. Selon notre interlocutrice, de plus en plus, l’éducation de la jeune fille musulmane est faussée et le plus souvent elle est laissée à elle-même. yankine 2Beaucoup de parents n’ont pas le temps d’enseigner l’islam à leurs filles ni de leur apprendre comment prendre soin d’elles et comment être de bonnes épouses. « Ce n’est pas au moment où on s’apprête à donner en mariage une jeune fille qu’il faut commencer à lui enseigner son rôle ; cela doit être fait dès sa tendre enfance et étape par étape », martèle Hadja. Selon elle, toute femme musulmane doit respect et considération à son mari. En outre, elle doit être aux petits soins pour ce dernier, éviter les querelles, veiller à l’éducation des enfants, apporter le bonheur dans la famille et assurer l’équilibre du foyer. Et d'ajouter qu'en ce mois de jeûne qui est un mois béni, la femme musulmane doit redoubler d’efforts dans ce sens d'autant plus que si elle le fait, elle est récompensée doublement. « Les bénédictions que l’homme reçoit, son épouse les reçoit doublement. C'est pourquoi aucune femme ne doit laisser par exemple sa domestique cuisiner pour son homme », souligne-t-elle.

Une musulmane mariée nous affirme que son rôle est de travailler à mettre à la disposition de son mari tout ce dont il a besoin, de le réconforter et de l’encourager. « J’arrive à bien jouer mon rôle d’épouse musulmane. J’accompagne aussi mon époux dans la prière, dans la recherche du bien autour de soi et dans le renforcement des liens familiaux et amicaux », assure-t-elle. Elle nous confie qu'elle a, par exemple, incité son mari à acheter du sucre et des dattes à partager à sa famille, à ses amis et aux voisins du quartier. Mais pour que la femme musulmane arrive à jouer son rôle, beaucoup de facteurs sont à prendre en considération. Hadja Yankiné termine en disant que les devoirs dans un couple n’incombent pas seulement aux femmes : « Les hommes également ont des devoirs envers leurs femmes ». L’harmonie dans un couple est l'affaire des deux conjoints.

Elza Nongana (Stagiaire)

synéchieMaladie gynécologique assez fréquente, la synéchie utérine se définit comme un accolement des parois utérines. En effet, quand il y a synéchie, deux tissus de l’utérus s’accolent entre eux de façon anormale. L’accolement peut être total ou partiel. La synéchie utérine peut aussi se manifester par la destruction de la couche de base de la muqueuse utérine. Elle peut être cause d’infertilité secondaire.

L’accolement à la base de la synéchie utérine peut avoir diverses causes. Il peut résulter d’une infection de l’utérus, d’un curetage ou d’une aspiration après une fausse couche ou une interruption volontaire de grossesse, d’une intervention chirurgicale pour enlever les fibromes, d’une tuberculose génitale ou encore d’une infection suite à l’utilisation de moyens contraceptifs comme le stérilet. Evelyne Komboïgo, gynécologue, ajoute qu’au cours de la cicatrisation, les parois utérines peuvent se coller et entraîner aussi la synéchie utérine.

 La plupart des synéchies sont asymptomatiques et parfois identifiées à l’occasion d’un bilan d’infertilité. Elles peuvent néanmoins se manifester par une absence totale des règles quand la synéchie est totale et une diminution de la quantité des règles quand elle est partielle. Dans certains cas, les menstrues s'écoulent difficilement et sont accompagnées de douleurs. Le diagnostic de ce trouble gynécologique se fait « sur la base des signes fonctionnels, devant une absence totale ou une diminution des règles. Mais il sera confirmé par l'échographie pelvienne, par une hystérosalpingographie et aussi par l'hystéroscopie », précise la gynécologue. Quant à sa prise en charge, elle est chirurgicale. « Le traitement consiste à utiliser des bougies pour dilater les parois utérines. Il est souvent recommandé, après le décollement des parois, de laisser en place un dispositif intra-utérin comme le stérilet pour éviter que les parois se collent de nouveau lors de la cicatrisation. On peut également mettre la patiente sous oestro-progestatif pour faciliter la régénérescence de l’endomètre », a dit en guise de conclusion la spécialiste en gynécologie.

Armelle Ouédraogo

dgo uneMamadou Dango est un mathématicien burkinabè et chercheur en égyptologie. Au cours d’une émission spéciale sur une chaîne de télévision en décembre 1993, il avait annoncé la survenue d’un virus plus mortel que celui du VIH/SIDA. Contacté par la rédaction de Radarsburkina, il exhorte les scientifiques du monde à trouver impérativement un vaccin contre le COVID-19. 

Radars Burkina : Lors de votre passage sur une chaîne de télévision burkinabè en 1993, vous avez annoncé l’apparition d’un virus plus dangereux que le VIH/SIDA. S’agissait-il du coronavirus qui fait des ravages actuellement dans le monde ?

Mamadou Dango : « Je reconnais effectivement l’avoir prédit. Cela provient de mes recherches scientifiques. Car je suis parvenu au principe que l’expansion de l’univers a nécessairement une incidence directe sur le cerveau humain. Lorsque j’ai étudié et calculé l’expansion physique ralentie et accéléré de l’univers, j’en suis parvenu à la conclusion que le virus du VIH/SIDA qui faisait ravage est arrivé à un moment où le cerveau humain était en expansion ralentie. Pourtant l’expansion rapide que j’ai entrevue il y a des années, entraînerait un autre type de virus qui sera plus mortel que le SIDA ».

RB : Mais dans votre entretien le virus était annoncé avant les années 2000 ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ?

dgo 2MD : « Avant 2000 ? Non c’était une erreur de ma part car avant l’an 2000, un virus ne pouvait pas survenir puisqu’il faut nécessairement un tour complet du plan de Khéops qui va de 1 à 20. Le milieu étant 21 et pour un nouveau cycle, le chiffre 1 s’additionnant au chiffre, 21 et 1 font 22. Donc il faut 22 ans pour une expansion accélérée de l’univers ».

RB : Que proposez-vous pour endiguer cette pandémie ?

MD : « Seul un vaccin aussi bien curatif que préventif peut guérir ce mal. Je préconise deux solutions : il faut tout d’abord aller à la voie de la recherche d’un vaccin le plus rapidement possible. Là aussi il faudrait deux types de traitements car le COVID-19 fait partie des virus à enveloppe. Donc il faudrait trouver un mécanisme pour ramollir ou détruire l’enveloppe et un autre pour freiner la progression du virus dans l’organisme. En second lieu, j’exhorte les scientifiques à lever un peu les yeux vers le ciel  afin de comprendre l’expansion physique de l’univers avant de redescendre sur terre pour comprendre la vie elle-même ».

RB : Au niveau du Burkina Faso, comment la lutte doit-elle se mener ?

MD : « Face à cette situation, nous n’avons même pas de laboratoire de recherche scientifique capable de produire un vaccin en 21 jours pour le combattre. Pourtant nous nous disons hommes intègres. Il faut se dire la vérité, l’intégrité ce n’est pas seulement de vivre mais de se défendre également et ce, quelle que soit la situation ».

RB : Vous prétendez soigner le SIDA, est-ce que vous pouvez guérir un malade atteint du COVID-19 ?

MD : « Oui. Je peux d’ores et déjà commencer par le système de protection cognitif qui consiste à cerner les failles qui existent dans le cerveau des humains et qui favorisent la pénétration des virus. Cette méthode est aussi bien préventive que curative. Je rappelle que c’est par cette méthode que Louis Pasteur est venu à bout de la rage. Moi, je propose tout simplement une forme cognitive qui permet de nous protéger du virus. Pour conclure, je suis en mesure d’empêcher quelqu’un de tomber malade du COVID-19 et même du SIDA ».

Propos recueillis par Obissa

naces uneLa consommation de viande blanche, notamment de poulet, est recommandée pour ses nombreux bienfaits. Sur le marché, on trouve deux variétés de poulets : les poulets bios ou locaux et les poulets de chair ou OGM (organisme génétiquement modifié). Cependant, les poulets de chair sont les plus consommés. Pourquoi ? Quelles valeurs nutritives le poulet contient-il ? Quelles conséquences la consommation des poulets de race peut-elle avoir sur la santé humaine ? Eléments de réponse.

Que ce soit les jours ouvrables ou les week-ends, la viande de poulet est prisée par les Burkinabè. Reconnue pour ses nombreux bienfaits sur la santé, la viande de poulet est fortement recommandée. Le poulet est un antidépresseur naturel, empêche la perte osseuse,  sain pour le cœur, plein de phosphore, stimule le métabolisme, favorise la santé visuelle et  essentiel pour la croissance des tissus. La viande de poulet est source de protéines, riche en acides aminés, en phosphore et en vitamine B6. Les poulets locaux se font de plus en plus rares car les éleveurs de volailles préfèrent pratiquer l’élevage des poulets de chair. Et ce parce que leur reproduction est rapide, donc ils sont plus rapidement rentables que les poulets locaux qui nécessitent beaucoup plus de temps et de moyens. Il faut vingt et un jour pour qu’un œuf de poulet de chair sous couveuse devienne un poussin et il faut trois mois pour que ce poussin soit prêt pour la consommation. naces 2Aussi, sur le marché les consommateurs préfèrent payer les poulets de chair comme ils sont relativement moins coûteux (trois mille francs CFA) que les poulets bios (trois mille cinq cents francs CFA). Une dame venue acheter de la viande de poulet affirme qu’elle achète les poulets de chair parce que les poulets locaux coûtent cher. « Mon argent de popote ne me permet pas de payer un poulet local et payer les condiments ». Cependant, la gestion de la viande des poulets de chair est délicate. Il faut tout d’abord bien l’assaisonner avant préparation au risque de se retrouver avec de la viande de poulet sans le goût du poulet. Ensuite il faut beaucoup plus de temps pour faire cuire le poulet de chair. Sa consommation fréquente peut engendrer des problèmes de santé généralement liés aux produits chimiques utilisés pour la croissance rapide des poulets. L’usage excessif et non réglementé des antibiotiques ingérés par les poulets est à l’origine de la prolifération de maladies telles que la bactérie intestinale E. Coli et les staphylocoques. Par ailleurs, sa consommation peut également entraîner des troubles cardio-vasculaires et aussi un affaiblissement du système immunitaire.  Il est alors recommandé de consommer les poulets bios ou, à défaut, de consommer les poulets de chair mais avec modération. L’élevage de la volaille est devenu fréquent au pays des hommes intègres et nombreux sont les personnes qui y adhèrent.

Elza Nongana (Stagiaire)

salnEn raison de la pandémie de coronavirus, la plupart des activités économiques ont connu un ralentissement sans précédent. Les salons de coiffure n’y font pas exception, eu égard au fait que les clientes sont réticentes à s’y rendre de peur de choper le virus à couronne. Afin de rassurer leur clientèle et pour éviter de mettre la clé sous le paillasson, certaines coiffeuses développent des initiatives.

Se faire belle en cette période de pandémie de coronavirus comporte des risques, selon certaines dames. « J’ai arrêté d’aller dans les salons de coiffure depuis l’apparition de cette maladie au Burkina. En effet, les gens y sont souvent nombreux et on ne sait pas toujours qui est malade », se justifie Sandrine Sawadogo. Et nombreuses sont celles qui ont le même point de vue qu’elle. La clientèle étant particulièrement rare, certains salons de coiffure ont dû fermer momentanément. Pour redonner confiance aux clients et favoriser la fréquentation de leurs instituts, certaines coiffeuses ont pris des mesures. Céline Ouédraogo, coiffeuse, après quelque temps de fermeture, a décidé de reprendre ses activités mais cette fois, en recevant ses clientes sur rendez-vous. Cela permet, selon elle, de limiter le nombre de personnes dans le salon et d’appliquer rigoureusement les mesures barrières comme le lavage des mains ainsi que le port du masque, aussi bien par les clientes que par les coiffeuses. « Grâce à cette stratégie, mon salon est de nouveau fréquenté, même si l’affluence n’est plus celle d’avant-Covid-19. Au moins, nous ne sommes plus obligées de rester à la maison à ne rien faire », confie la jeune femme.

La responsable du salon « Dream Look coiffures », elle, fait procéder au lavage des mains avant d’avoir accès aux lieux et à la stérilisation du matériel de coiffure après chaque coiffure. Elle ajoute que les clientes et les coiffeuses portent obligatoirement un masque et que pour la coiffure, il n’y a pas plus de 2 clientes par salle. Notre interlocutrice soutient que c’est avec plaisir que ses clientes acceptent de se soumettre à ces différentes exigences qui visent à protéger leur santé et celle des coiffeuses et que c’est même l’une des raisons qui les pousse à fréquenter le salon de coiffure. Elle avoue cependant que les finances ne sont pas au beau fixe car ce qui est engrangé comme recette ne permet pas de couvrir toutes les charges. Toutes espèrent donc la fin de la pandémie afin que les affaires reprennent comme auparavant.

Armelle Ouédraogo

yaaarLe 29 avril 2020, le maire de la commune de Ouagadougou a autorisé la réouverture de 27 marchés et yaars auparavant fermés dans le but de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus.  La réouverture de ces marchés et yaars a été possible suite à l’expérimentation de celle de Rood-Woko, le marché central de Ouagadougou. La rédaction de Radars Info Burkina a fait le tour de quelques marchés pour faire le constat une semaine après leur réouverture.

Après la réouverture du marché central de Ouagadougou, ce fut le tour de 27 autres marchés et yaars. Une réouverture autorisée sous conditions afin de toujours limiter la propagation de la pandémie de coronavirus. Le port obligatoire d’un masque, le lavage obligatoire des mains à l’entrée des marchés, le respect du nombre maximum de deux (2) commerçants par boutique, la disponibilité de gel hydroalcoolique devant chaque boutique et l’observation de la mesure de distanciation sociale d’un mètre, telles sont les mesures prises dans les marchés et yaars. Au « marché du 10 » à l’entrée principale, sous le regard de la police, commerçants et clients se soumettent à l’exercice de lavage des mains. L’accès au marché est conditionné par le port d’un masque de protection. Mais le constat que nous avons fait est que les commerçants, une fois à l’intérieur du marché, retirent ledit masque. Un vendeur de dentelle assis devant sa boutique, sans masque de protection, nous affirme que lorsqu’il en porte il a des difficultés respiratoires. Nous remarquons aussi que la police fait des rondes à l’intérieur du marché pour s’assurer du respect des consignes. Cependant, vu l’exiguïté du lieu et la foule qui s’y presse, difficile de faire respecter la mesure de distanciation entre individus.

yrr 2Au marché de Pissy, où nous nous sommes ensuite rendue, nous constatons que seuls quelques commerçants en activité font l’effort de porter leur masque. Le gel hydroalcoolique n’est pas non plus disposé devant chaque boutique comme cela a été recommandé. Une vendeuse de vêtements pour bébés se réjouit de la réouverture des marchés, même si elle s’empresse d’ajouter que pour le moment les bonnes affaires ne sont pas au rendez-vous.

A « Sankar Yaaré », autre lieu où nous avons fait un détour, c’est à peu près le même scénario : les commerçants disent respecter les consignes mais quant au port du masque de protection tout au long de la journée ou pendant leurs activités, cela est hors de question. Le plus ahurissant, c’est que beaucoup de nos interlocuteurs sont même persuadés que le Covid-19 n’existe pas. Pour les moins incrédules, le nombre de malades communiqué par le Comité de lutte contre cette maladie serait surévalué.  

Vivement que nos compatriotes prennent conscience de l’existence de ce virus à couronne qui a fait des centaines de milliers de morts à travers la planète et qu’ils adoptent les mesures barrières préconisées pour freiner sa propagation.

Elza Nongana (Stagiaire)

rpriz uneAfin de freiner la propagation du Covid-19 au Burkina Faso, le ministère des Transports avait décidé, depuis le 23 mars 2020, l’arrêt des activités de transport en commun sur toute l’étendue du territoire national. Mais suite à la révision du protocole d’accord, le 4 mai, entre le gouvernement et les acteurs des transports, il est autorisé la reprise des activités du transport voyageur urbain et interurbain à compter d’aujourd’hui, 5 mai 2020, sous condition du strict respect des mesures inscrites dans le nouveau protocole. Radars Info Burkina a emprunté des taxis à Ouagadougou pour un  constat.

Après avoir garé notre engin au parking de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo, nous apercevons un taxi avec à son bord trois passagers. Nous ayant vu, le conducteur s’arrête. Nous lui disons que nous voulons nous rendre au marché Rood-Woko. Premier constat : aucun des trois passagers ne porte de masque de protection. Le taximan demande à une fille installée au siège avant de descendre et de nous céder sa place. « Elle va à Dassasgho. Elle va patienter sous le hall de la pharmacie, le temps que je revienne la chercher, puisque le gouvernement nous oblige à ne prendre que 3 passagers », se justifie le taximan au moment où nous prenons place dans son automobile. Notre conducteur ne manque pas de se plaindre de la mesure gouvernementale limitant à 3 le nombre de passagers.

rpriz 2«Monsieur,  vous allez payer 500F CFA comme prix de la course. Au lieu de 300F CFA, maintenant c’est 500F. Maintenir le prix d’avant et ne pas dépasser trois clients ne nous arrange pas. Chaque passager doit porter un masque. J’exige le port du masque mais certains clients prétendent qu’ils n’ont pas le temps d’en acheter», nous dit le taximan. Une fois que nous arrivons à destination, il accepte de prendre 400F au lieu des 500F réclamés.

A la « gare de taxis », près du marché Rood-Woko, nous constatons que l’obligation de se laver les mains au savon avant d’embarquer, une autre des mesures édictées, n’est nullement respectée« C’est une décision et on doit s’y soumettre. Mais le gouvernement doit alléger ces mesures. Taximen et clients vivent dans la précarité. On nous dit d’exiger des passagers qu’ils portent des masques, mais certains nous répondent qu’ils sont asthmatiques. D’autres disent qu’ils ont mal aux oreilles quand ils en portent. Nous essayons donc de les sensibiliser », nous explique un autre taximan qui attend des clients.

rpriz 3Kaboré Moumini, assis dans son taxi, nous confie : « Je suis allé déposer 3 clients à raison de 300F par personne mais je suis revenu sans client. En ce qui me concerne, fixer le prix de la course à 500F ne doit pas être une obligation mais un souhait. J’aurais préféré que qu’on nous autorise à prendre 4 passagers pour que le prix de la course puisse rester inchangé.»

Nous décidons de repartir au parking de Yalgado, où se trouve notre monture. Un taxi est prêt à aller dans ce sens. Deux femmes occupent la banquette arrière : seule l’une d’elles porte un masque.  

« Ceux qui sont allés échanger avec le gouvernement pour ce protocole d’accord doivent repartir pour parfaire les choses. Autant c’est difficile pour les clients de payer 500F comme prix de la course, autant c’est compliqué pour nous de maintenir les prix d’avant. Si on nous autorise à transporter 4 personnes, c’est mieux. Comme le gouvernement n’a pas distribué gratuitement les masques, c’est difficile de sanctionner les contrevenants », affirme notre conducteur, qui lui-même ne porte pas de masque.

Vivement un suivi rigoureux de l’application des mesures barrières sur ce plan pour le bien de tous !

Aly Tinto

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