Des Ouagavillois ont du mal à respecter la mesure relative au port obligatoire du masque imposée par le gouvernement pour faire barrage à la pandémie de Covid-19. Le constat fait par radarsburkina ce mardi 12 mai 2020 dans la ville de Ouagadougou montre un relâchement dans l’application de cette mesure barrière.
Le port obligatoire du cache-nez ou masque, une des mesures prise par le gouvernement pour stopper la propagation de la pandémie de coronavirus, n’est pas la chose la mieux partagée par les Ouagavillois. Le constat fait par radarsburkina ce mardi 12 mai 2020 confirme largement cette affirmation. Cela saute aux yeux, que ce soit en circulation ou dans les lieux publics. Certains accrochent leur cache-nez au guidon de leur moto, d’autres l’empochent. Dans les kiosques, les magasins de commerce, on voit des jeunes sans masque de protection contre le COVID-19 et qui ne respectent pas distanciation physique d’au moins un mètre préconisée.
Anita Sourabié est vendeuse de fruits au bord du goudron. Elle dit avoir un cache-nez, qu’elle a même retiré de son sac pour montrer. « Je ne peux pas le porter toute la journée sous cette chaleur surtout que je suis au bord du goudron », s’est-elle justifiée.
« Oh ! C’est de la politique, votre histoire de port obligatoire de masque. J’ai un cache-nez, je le porte lorsque je rentre dans un lieu où il y a du monde », a lancé Boureima Sanfo, un fonctionnaire à la retraite que nous avons croisé dans une station.
Fabrice Ouédraogo, étudiant en 2e année de sociologie, lui, porte fièrement son cache-nez. Apostrophé, le futur sociologue dit qu’il le porte non pour faire plaisir à quelqu’un encore moins parce que le gouvernement a décidé cela. « Je porte le cache-nez pour me protéger et protéger mon entourage. C’est aussi simple que ça », a-t-il expliqué l’air narquois.
A la question de savoir quelles sanctions le gouvernement peut prendre contre ceux qui refusent d’en porter, Fabrice Ouédraogo soutient que l’exécutif ne peut rien face au non-respect de cette mesure. « Je ne pense pas qu’il pourra mettre un policier derrière chaque individu. C’est une question de prise de conscience individuelle », a-t-il clamé.
Même son de cloche chez Aziz Congo, stagiaire dans une structure de la place. « Je porte mon masque parce qu’il fait partie des mesures barrières pour éviter la propagation du virus », a-t-il relevé. M. Congo invite tout un chacun au respect des mesures barrières pour éviter un rebond de la maladie au Burkina Faso.
Une chose est certaine, le porte-parole du gouvernement, Remis Fulgance Dandjinou, a fait savoir lors du dernier Conseil des ministres que les autorités locales opteraient pour la sensibilisation avant d’engager des mesures répressives contre les contrevenants. Quel genre de sanctions ? L’obligation du port du masque peut être regroupée au titre des mesures d’hygiène à respecter. Car lorsque l’état d’alerte sanitaire est décrété et que des mesures d’hygiène sont prises, les contrevenants peuvent se voir infliger soit des amendes, soit des peines privatives de liberté.
Obissa