Cela fait bientôt deux mois que les établissements d’enseignement sont fermés. Une nécessité en vue de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus. Enseignants, Elèves, parents d’élèves, etc., tous s’inquiètent de la reprise des cours. Quelles solutions envisager pour sauver l’année ? L’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) et quelques acteurs de l’éducation font des propositions.
A la question de savoir quelles sont les solutions envisageables pour sauver l’année, les avis sont partagés. Selon Alphonse Baziémo, secrétaire à la communication de l’UNAPE-B, la solution proposée par l’association des parents d’élèves au ministère de l’Education nationale, c’est la validation de l’année pour les classes intermédiaires. « Vu que des évaluations avaient été déjà faites et qu’un certain volume horaire du programme annuel avait déjà été enseigné, il serait bien que le ministère valide l’année». Il ajoute que pour les classes d’examen, il serait opportun de connaître le niveau d’avancement dans chaque établissement, pour reprendre les cours avant d’organiser les examens au risque de léser certains candidats. Toutes les classes d’examen n’ont pas la même progression dans toutes les matières. Et la grande difficulté se situe généralement au niveau des matières scientifiques. L’UNAPES-B craint qu’à la reprise des cours, les consignes de précaution ne soient pas respectées. Dans les établissements privés d’enseignement, les effectifs sont généralement assez élevés. Si ces derniers doivent scinder les classes en vue de respecter la distanciation sociale, cela va induire des coûts. Et pour la majorité des établissements privés, le troisième trimestre est une période où il faut éviter au maximum les imprévus. Un professeur de maths dans un établissement de la place pense que le ministère devrait plutôt reprendre dès maintenant les cours dans les classes d’examen. « Le 1er juin annoncé comme nouvelle date de reprise des cours, c’est assez loin. D’ici le mois de juin, la saison des pluies va s’installer et durant cette période il y a des localités qui sont inaccessibles. De ce fait, les classes d’examen devraient reprendre en attendant les autres », détaille-t-il. A son avis, valider l’année dans les classes intermédiaires n’est pas la solution. Et ce, parce que les classes qui sont à un pas des classes d’examen n’auront pas vu tout le programme. Conséquence, il incombera aux enseignants de tout faire pour rattraper ce retard avant d’entamer le programme de la classe d’examen. Ce ne sont, tout compte fait, que des propositions et le dernier mot revient au gouvernement.
Elza Nongana (Stagiaire)