dimanche 13 octobre 2024

pigm uneConnue comme étant une pratique féminine, la dépigmentation est un phénomène qui touche de plus en plus la gent masculine. Pour, semble-t-il, paraître « beaux », certains hommes n’hésitent pas à se lancer dans cette pratique qui, jadis, était plus courante en Afrique centrale. La dépigmentation masculine prend de nos jours une ampleur inquiétante au Burkina Faso, selon les spécialistes.

Si la dépigmentation est «quasi naturelle » chez la gent féminine, elle suscite le plus souvent le dégoût lorsqu’elle est pratiquée par un homme. Reconnue comme le fort des jeunes de l’Afrique centrale, notamment la République démocratique du Congo et le Congo Kinshasa, la dépigmentation masculine est un phénomène qui a le vent en poupe au Burkina Faso. Cette thèse est corroborée par le Dr Séraphine Zéba, médecin au service de dermatologie du CMA de Pissy. En effet, à l’en croire, la dépigmentation masculine prend peu à peu de l’ampleur au Burkina.

pigm 2« En effet, nous accueillons de plus en plus en consultation des hommes qui ont des soucis de peau dus aux conséquences de la dépigmentation. D’autres viennent pour d’autres raisons mais nous nous rendons compte du processus de dépigmentation sur leur peau », a-t-elle confié. Les conséquences de la dépigmentation, a-t-elle poursuivi, chez l’homme comme chez la femme, sont similaires. « Sans être exhaustif, on peut dire que les conséquences de la dépigmentation ne se limitent pas à la simple complication au niveau esthétique. L’utilisation des produits éclaircissants, vu qu’ils contiennent des substances telles que le corticoïde ou l’hydroquinone, augmente les risques d’hypertension artérielle, le diabète et le cancer de la peau, etc. », a-t-elle cité. Selon la dermatologue, cette pratique a aussi des conséquences sur le plan social. En effet, la dépigmentation est très souvent source d’exclusion sociale et de stigmatisation. Les mycoses, les brûlures, les acnés et les eczémas ne sont que la partie visible de l’iceberg.

Un autre phénomène, a côté de cela, a relevé la dermatologue, est que plusieurs personnes aussi cherchent à avoir une peau noire. « Pendant que d’autres cherchent à éclaircir leur peau, certains cherchent à faire l’inverse, c'est-à-dire désirent avoir la peau noire. Cette pratique n’est pas non plus conseillée et est très difficile à faire au Burkina Faso », a-t-elle expliqué. Elle reconnaît néanmoins les avantages d’une peau noire. « La peau noire contient beaucoup de mélanine qui protège contre les agressions extérieures, notamment le soleil. Elle est très élastique grâce au collagène qui y est présent en masse et elle est très épaisse, etc. », a-t-elle relevé.

Obissa

oab une

Ils sont artistes mais également journalistes burkinabè. L’un fait du slam et l’autre de la variété. Ils ont en commun deux passions et ils n’entendent pas léser une au détriment de l’autre. Il s’agit de Raïssa Compaoré et de Hamtusin, à l’état civil Mahamad Sangaré. La plume et le micro sont leurs outils préférés.

Le journalisme et la vie d’artiste semblent faire bon ménage. Ce n’est pas Hamtusin, à l’état civil Mahamad Sangaré, qui dira le contraire. En effet, Hamtusin est journaliste sportif dans une télé de la place. Depuis peu, il s’est lancé dans le slam sans beaucoup de difficulté. « C’est une passion qui sommeillait en moi », a-t-il confié. « Messages de mes Sages », c’est le titre de son premier opus. Mon premier album était basé sur la cohésion sociale. Il s’intitule « Message de mes sages ». « On voulait ramener la population burkinabè vers nos valeurs ancestrales », a-t-il dit. L’objectif, a-t-il souligné, était pour lui de se faire un nom et une image dans le paysage du showbiz burkinabè en général et du slam en particulier. oab 2Il ajoute qu’aucune passion ne prime sur l’autre. « Je dirais que pour le moment, c’est moitié-moitié. Le temps que je consacre au journalisme est à peu près le même que celui que je dédie à la musique. Pour le moment rien ne prédomine véritablement sur l’autre. Aujourd’hui de par le monde, c’est ce qui se fait. Les gens ont deux, voire trois casquettes, à la fois ; ce qui permet d’arrondir les fins de mois. Cela permet aussi d’explorer nos talents cachés pour ne pas mourir avec », a-t-il répondu. Tout, à l’en croire, dépendrait d’une bonne organisation.  « Quand il y a des prestations dans la journée, je m’arrange avec la hiérarchie pour y aller », a-t-il ajouté. Il précise tout de même qu’il a le soutien des premiers responsables de la télévision dans laquelle il exerce en tant que journaliste.

oab 3Raïssa Compaoré, elle, fait de la musique depuis une quinzaine d’années. Passionnée de culture, elle ne boude pas les occasions de se rendre sur les sites touristiques du Burkina. Elle est aussi très engagée socialement pour avoir mené des activités en faveur de personnes indigentes. Elle indique que son métier de journaliste occupe la majeure partie de son temps, vu qu’elle est chargée des médias à l’Assemblée nationale. « L’information y est très dynamique », a-t-elle relevé. Tout n’a pas été rose dès les premiers moments. Dans d’autres organes où elle est passée, elle dit avoir fait des pieds et des mains pour poursuivre le journalisme et la musique. « Je me rappelle qu’une fois je suis allée à un reportage où je devais prester. J’ai fait mes images, suis ensuite montée sur la scène prester et après cela j’ai fait mes interviews. Cela a étonné beaucoup de gens », s’est-elle rappelée. Et d’ajouter : « Dans d’autres coins où j’ai également travaillé on me disait : ‘’Fais ton travail ; ce que tu feras après, ce n’est pas un problème.’’ » « Les gens ne viendront pas forcément vers toi pour te dire qu’ils te soutiennent mais quand tu as une activité culturelle, ils ne t’empêchent pas de t’y consacrer», ajoute Raïssa Compaoré. Qu’à cela ne tienne, à l’AN, où elle travaille, elle affirme avoir le soutien non dissimulé de sa hiérarchie.

Obissa

 

JME UNECe jour 5 juin est la Journée mondiale de l'environnement (JME). Le thème mondial de 2020 est : « La biodiversité, une source de préoccupation à la fois urgente et existentielle ». Au Burkina Faso, cette JME est célébrée cette année dans la ville de Banfora, chef-lieu de la Région des Cascades, sous le thème national « Tous unis pour la préservation de la biodiversité, source de vie ». Radars Info Burkina a contacté la Direction générale des eaux et forêts (DGEF) pour savoir la situation des différentes aires protégées du Burkina Faso, la diversité biologique ainsi que les principales difficultés rencontrées dans la gestion de ces espaces dans ce contexte d’insécurité. 

« Une analyse de l’état de l’environnement au Burkina Faso a permis de mettre en exergue les problèmes majeurs d’environnement tels que la dégradation des terres, la dégradation du potentiel des ressources en eau, les changements climatiques, la prolifération des déchets, le caractère non durable du système énergétique et la perte de la biodiversité. Pourtant, l’existence d’un lien assez solide entre la santé et l’environnement est indéniable », a indiqué Batio Nestor Bassière, ministre de l’Environnement, de l’Economie verte
et du Changement climatique, à l’occasion de cette journée.

JME 2Selon la Direction générale des eaux et forêts (DGEF), le Burkina Faso compte 79 aires protégées d’une superficie estimée à 3 915 794 hectares, à savoir 55 forêts classées pour une superficie de 745 097 h, 5 forêts classées concédées en zone cynégétique, 3 parcs nationaux, une forêt classée gérée en parc national, 5 forêts classées et réserves partielles de faune, 2 réserves partielles de faune, une réserve totale, une forêt classée et un ranch de gibier, 4 zones de chasse concédées par décision ainsi qu’une réserve sylvo-pastorale du Sahel.

En matière de diversité biologique, on y dénombre 128 espèces de mammifères, 520 espèces d’oiseaux, 60 espèces de reptiles et 1015 espèces de plantes.

JME 3Les espèces menacées de disparition au Burkina Faso sont, entre autres, le lycaon, le damalisque, la gazelle, le guépard, le lion, le léopard et le vautour.

Selon Lamoussa Hébié, inspecteur des Eaux et forêts et premier responsable de la DGEF, peuvent être cités comme difficultés l’occupation de ces aires protégées comme refuges par les groupes terroristes, les attaques perpétrées contre certains postes forestiers, la recrudescence de la pression anthropique sur lesdites aires à travers le braconnage, l’orpaillage, le pâturage illégal et l’exploitation du bois.

Il faut noter que plusieurs agents forestiers sont tombés sous les balles assassines d’individus armés non identifiés dans cette situation d’insécurité au Burkina Faso.

Aly Tinto

 

dlune uneBeaucoup de terres agricoles au Sahel sont affectées par la désertification. Cette dégradation des sols impacte grandement les rendements agricoles.  Pour faire face à cette situation, des techniques culturales sont développées.  C’est le cas de la culture en demi-lunes. Pour connaître davantage cette pratique agricole, Radars Info Burkina a pris langue avec Seydou Eric Ouédraogo, producteur semencier-maraîcher et animateur-formateur à la confédération paysanne du Faso.

« La demi-lune est une pratique qui ressemble au zaï mais dans le but de récupérer les terres fortement dégradées. Elle ne pas être réalisée dans les bas-fonds et sur des terrains sablonneux. Là où il y a beaucoup de passage d’eau, sa réalisation pose des difficultés. Il faut l’associer avec des ouvrages antiérosifs comme les diguettes ou les cordons pierreux pour renfoncer son existence. La demi-lune est faite pour équilibrer la circulation de l’eau  et permettre de garder l’eau pour l’infiltration afin de renforcer l’humidité du sol. Généralement les sols inclinés n’ont plus d’éléments nutritifs. Donc il faut faire la demi-lune pour apporter les éléments de la terre arable. D’abord on creuse des trous et on barre l’eau pour homogénéiser la circulation de l’eau. Par la suite,  on met du compost dans le trou. On sème dans les parties creusées et les autres parties bloquent l’eau », a expliqué le producteur semencier-maraîcher.

dlune 2« Un appareil qui a été fabriqué par la recherche détermine le rond et on le découpe en deux. On utilise également une corde pour que les trous soient vraiment alignés et pour qu’on puisse respecter le système. Quand l’eau circule dans le champ de demi-lunes, elle est très homogène », a ajouté Seydou Eric Ouédraogo.

A l’en croire, le travail est pénible. « C’est une pratique culturale qui requiert un effort soutenu parce qu’il faut creuser les parties à semer. Elle est plus difficile que le zaï. Il faut préparer le terrain, creuser et avoir du compost pour le verser dans les trous avant l’hivernage », a précisé M. Ouédraogo.

Selon lui, au bout de trois ans on peut récupérer la terre dégradée. « En plus, elle donne un bon rendement.  Le rendement à l’hectare est vraiment satisfaisant. On entretient moyennement et on récolte bien», a poursuivi l’animateur-formateur à la confédération paysanne du Faso.

« Cette pratique est à accompagner avec d’autres ouvrages comme les diguettes et les digues filtrantes pour aider à mobiliser l’eau.  C’est une bonne pratique agricole que nous conseillons aux producteurs qui ont des terres dégradées parce qu’il est difficile de  trouver de nouveaux terrains   à défricher, surtout dans la région du Nord », a conclu le producteur.

Aly Tinto

inera uneDe l’avis de plusieurs chercheurs de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), la contribution des semences améliorées à la sécurité alimentaire n’est plus à démontrer, surtout dans un contexte sanitaire et sécuritaire burkinabè délétère. Radars Info Burkina a recueilli quelques avis de ces derniers à l’occasion des journées portes ouvertes de l’INERA, débutées ce jeudi 4 juin à Ouagadougou.

L’une des raisons qui empêchent les exploitants d’améliorer leurs rendements, c’est la réutilisation traditionnelle de semences des mêmes variétés à faible rendement et en qualité nutritionnelle approximative, ont expliqué les spécialistes de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), à l’occasion de leur journée portes ouvertes ce jeudi 4 juin à Ouagadougou.

Le chef du service scientifique et technique de la station INERA à Koudougou, Grégoire Palé, dit présenter plusieurs semences améliorées de différentes spéculations. Ces variétés, a-t-il cité, sont le sorgho, le maïs, le mil, l’arachide, le riz, le sésame et le soja. « Une des particularités de ces semences améliorées est leur précocité et leur rendement plus élevé. En plus, elles résistent à certains parasites et préservent l’environnement», a-t-il souligné. inera 2Pour lui, il n’y a pas de doute que l’utilisation de ces semences est la voie royale si le Burkina Faso doit veut non seulement améliorer la vie de ses populations rurales mais aussi atteindre la sécurité alimentaire dans un contexte sanitaire et sécuritaire délétère.

Pour le chercheur au département environnement et forêt de l’INERA, le Dr Ambroise Kakambèga, en plus de l’utilisation des semences améliorées pour l’atteinte de la sécurité alimentaire, le Burkina Faso gagnerait à planter beaucoup d’espèces de plantes locales comme le karité, le néré et le baobab. A l’en croire, le couvert végétal du pays des hommes intègres est en permanente dégradation et ces plantes permettront de le régénérer.  inera 3Car pour lui, le défi est d’aider à restaurer le couvert végétal. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, nous présentons des variétés d’espèces de plantes locales qui sont adaptées à nos milieux tropicaux.

D’après le chef de service de la station Banfora de l’INERA, Sébastien Kiéma, l’artémisia Anua, d’origine chinoise, joue le même rôle que la chloroquine car il contient du plasmodium. « Elle est très efficace contre le paludisme », a-t-il affirmé. Pour sa part, la part contributive des semences améliorées à l’atteinte de la sécurité alimentaire n’est plus à démontrer. « Ces semences permettront aux agriculteurs (grands, moyens et petits) d’accroître et d’améliorer leurs rendements parce qu’elles sont précoces et adaptées à notre climat », a-t-il précisé. Les autorités burkinabè ont d’ailleurs bien compris cela en mettant un accent particulier sur la recherche concernant ces semences.

Obissa

youth uneDe plus en plus de jeunes ont des cheveux blancs. Si le blanchissement de notre chevelure peut être dû aux difficultés de la vie, il n’en demeure pas moins que d’autres facteurs comme notre héritage génétique ou des maladies génétiques et métaboliques peuvent aussi en être la cause. Radars Info Burkina est allé à la rencontre d’une spécialiste de la question. Le Dr Séraphine Zéba du service de dermatologie du CMA de Pissy nous en dit plus sur le sujet.

Le cheveu est un élément de pilosité qui joue un rôle important dans la virilité ou la féminité. Son absence ou la présence de cheveux de qualité non satisfaisante, c’est-à-dire blancs, gris ou fragiles, peut impacter la vie d’un individu. Selon le Dr Séraphine Zéba, l’apparition de cheveux blancs signifie l’absence, voire la diminution, de la coloration de ces cheveux par un pigment appelé mélanine. L’apparition de cheveux blancs entre naturellement dans le processus de vieillissement de l’être humain. « Lorsque les cheveux blancs apparaissent, cela sous-entend un vieillissement sous-jacent dans le cours normal de l’évolution de chaque individu », a-t-elle souligné.

Cependant, plusieurs facteurs peuvent aussi déclencher le processus de blanchissement des cheveux. En effet, à en croire la dermatologue, le premier facteur, qui est d’ailleurs la principale cause, c’est le vieillissement. youth 2« Lorsque nous avançons en âge, les cellules chargées de produire la mélanine, qui donne aux cheveux leur coloration, commencent à se raréfier, voire à disparaître. On ne produit alors plus cette mélanine qui colore les cheveux et ils deviennent blancs », a affirmé le Dr Zéba.

Le blanchissement des cheveux peut être aussi un héritage génétique. En effet, une personne née dans une famille où les parents ont eu des cheveux blancs très jeunes a de très fortes chances aussi d’avoir des cheveux blancs alors qu’elle est encore jeune. 

« Outre l’hérédité, nous pouvons citer un certain nombre de maladies génétiques telles que l’albinisme, qui est une absence totale de production de mélanine chez la personne malade aussi bien pour la peau, les yeux que les cheveux. Ce qui fait que les albinos, tout petits, ont des cheveux blancs. Il y a bien sûr d’autres maladies génétiques qui peuvent être à l’origine du blanchissement prématuré des cheveux », a-t-elle signifié.

 La doctoresse ajoute que les maladies métaboliques, qui sont l’absence ou l’insuffisance de certains nutriments, peuvent entraîner aussi l’apparition de cheveux blancs. Ce sont, a-t-elle cité, certaines anémies (manque de vitamine B12), les perturbations des hormones thyroïdiennes, etc.

Est-ce que l’apparition de cheveux blancs a des conséquences sur la santé ? A cette question la dermatologue répond qu’en dehors du vieillissement et de l’hérédité, les causes métaboliques ou liées à des déficits de certains nutriments doivent nécessairement être corrigées.

« Naître et mourir sans cheveux blancs  sous-entend qu’il n’y a pas eu de processus de vieillissement. Sinon si un individu évolue normalement, avec l’augmentation de son âge le processus d’apparition de cheveux blancs est inévitable», a dit, pour terminer, le Dr Séraphine Zéba à la question de savoir si on peut naître et mourir sans avoir eu de cheveux blancs.

Obissa

 

tardive uneAprès l’accouchement, vient le moment où toute mère souhaite voir son enfant faire ses premiers pas.  A quel moment une mère doit commencer à s’inquiéter quand son enfant ne marche pas ? Quelles peuvent en être les causes ? Quels peuvent être les éventuels soins à y apporter ? Pour des éléments de réponse à ces interrogations, Radars Info Burkina a rencontré le Professeur Fla Koueta, chef du département Pédiatrie au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO).

Selon le Pr Koueta, le développement psychomoteur de l’enfant est un processus continu. « Naturellement, ce processus commence dès l’âge de deux ou trois mois, où l’enfant normal doit tenir la tête. Ensuite il y a du tonus qui entre dans l’axe qui est en réalité au départ hypotonie. Les quatre membres sont en flexion alors que l’axe est hypotonie. Donc au fur et à mesure que l’enfant va grandir, le tonus va s’installer au niveau de l’axe et diminuer au niveau des segments. Cela va lui permettre d’avoir en définitive d’abord la posture assise, puis arrêtée liée au tonus de l’axe. Déjà à partir de deux ou trois mois, surtout après cinq mois, si un enfant ne tient pas la tête, il y a problème », a-t-il expliqué.  Ensuite on a la position assise qui va commencer autour de quatre mois jusqu’à six mois. 

tardive 2« L’enfant doit pouvoir, au départ, s’asseoir avec appui et ensuite sans appui. Dans ces périodes également, il commence la marche à quatre pattes. Pour la position assise, autour de quatre à six mois, surtout à huit mois, si un enfant ne peut pas s’asseoir, il y a problème.  Enfin autour de neuf mois il doit pouvoir d’abord s’arrêter avec appui et naturellement au fur et à mesure vers onze mois il peut marcher prenant les objets quotidiens pour pouvoir s’appuyer dessus. Normalement autour de 12 mois en moyenne, l’enfant doit pouvoir marcher. Mais si un enfant arrive naturellement à 18 mois sans pouvoir marcher, il y a problème », a continué le pédiatre. Les causes du retard de l’acquisition psychomotrice sont nombreuses. « Il y a généralement les causes acquises déjà dans le ventre de la mère. Toutes les pathologies que la maman va faire peuvent se ressentir sur le développement psychomoteur de l’enfant. Il y a aussi certaines anomalies génétiques. Dès la conception, un enfant peut avoir une anomalie. L’une de ces anomalies qui est de plus en plus fréquente est la trisomie », a fait savoir Fla Koueta.  


tardive 3En plus la souffrance du nouveau-né  pendant la période de naissance est l’une des causes les plus fréquentes. « Quand l’accouchement ne se fait pas bien, un enfant qui a eu des difficultés au moment de l’expulsion sort avec un  cerveau qui n’a pas bénéficié d’oxygène ni de sang pendant un certain temps. A partir de six minutes de réanimation, certaines cellules cérébrales commencent à mourir. Et plus la réanimation dure, plus le nombre de cellules qui vont mourir est élevé. Naturellement, cela va se ressentir plus tard sur le développement psychomoteur de l’enfant. Après la naissance, il y a toutes les anomalies qui peuvent survenir dans la tendre enfance. Une infection sévère du nouveau-né lorsqu’il y a une atteinte cérébrale aura par exemple des répercussions sur son développement », a précisé le chef du département Pédiatrie du CHU-YO.

En matière de soins dans cette situation, généralement c’est la rééducation qui est réalisée. « C’est pour permettre aux cellules qui ne sont pas mortes de se développer et de prendre une partie des fonctions des cellules mortes. Il faut que cette rééducation soit précoce. Mais encore faut-il que le nombre de cellules cérébrales mortes ne soit pas trop élevé pour permettre une récupération du nouveau-né», a conclu le spécialiste.

Aly Tinto  

zind uneLa reprise des cours des élèves en classe d’examen a été effective ce lundi 1er juin. A Ouagadougou, c’est en tout cas le constat qu’a fait Radars Info Burkina dans deux des plus grands établissements de la capitale burkinabè : le lycée Philippe Zinda Kaboré et le lycée Technique Aboubacar Sangoulé Lamizana (ex-LTO). Le moins que l’on puisse dire, c’est que des efforts sont faits pour minimiser les risques contagion du virus.

Au lycée technique Aboubacar Sangoulé Lamizana (ex-LTO), la reprise est tangible. Le proviseur dudit établissement secondaire a indiqué que pour pouvoir atteindre l’objectif de faire cours en respectant les mesures barrières jusqu'aux examens, il faudra travailler main dans la main.

Pour l’instant, a-t-il dit, tout se passe bien. Les enseignants des classes intermédiaires ont été réquisitionnés pour venir en appui à ceux des classes d’examen, foi de M. Millogo. « Les classes intermédiaires qui sont relativement plus grandes ont été retenues pour contenir les grands effectifs afin de respecter la mesure de distanciation physique », a-t-il précisé. S’agissant du nécessaire port du cache-nez et des dispositifs de lavage des mains, le proviseur du lycée est serein. « A ce niveau, il n’y a pas de souci ; en plus de la dotation du gouvernement, j’ai moi-même contacté l’amicale des anciens élèves du LTASL qui nous a offert 35 lave-mains, du savon, des thermomètres laser et du gel hydro-alcoolique », s’est-il réjoui.

zind 2Le message du proviseur du « noble Zinda », Alexis Kyelem, aux élèves à l’occasion de cette reprise est très clair : « Mettez-vous immédiatement au travail en respectant les mesures barrières édictées. » Il assure aux élèves dudit établissement que l’administration et les enseignants se tiennent à leur disposition pour les accompagner jusqu’aux examens. Selon M. Kyelem, chaque élève est responsable de son avenir et nul ne peut écrire l’avenir de son prochain. Il ajoute que toutes les mesures sont en train d’être prises pour que les examens se tiennent à bonne date. « J’invite donc les élèves à se départir de toutes les autres activités et à se mettre systématiquement au travail », a-t-il insisté. 

zind 3Le proviseur du Zinda invite en outre les enseignants à faire preuve de patriotisme et à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation pour éviter qu’une génération entière d’apprenants soit sacrifiée. Richard Koné, conseiller principal d’éducation dudit lycée, a souligné que les élèves sont sensibilisés à prendre leur destin en main. « Nous, nous ne sommes là que pour les guider et les accompagner afin qu’ils arrivent à bon port », a-t-il déclaré.

Aboubacar Traoré, élève en classe de terminale, a confié être heureux de reprendre le chemin de l’école. « Pendant tout le temps passé à la maison, j’ai beaucoup révisé et les cours qui étaient diffusés sur certaines chaînes de télévision m’ont beaucoup aidé », a-t-il affirmé. Il dit croire en ses chances de réussir au baccalauréat. Même son de cloche chez Brigitte Ouédraogo, élève du lycée technique Aboubacar Sangoulé Lamizana et candidate au BEP. Elle espère que cette reprise ne connaîtra aucune interruption afin que tous les élèves en classe d’examen puissent composer.

Obissa

cohab uneLa vie en foyer implique souvent la cohabitation belle-mère/belle-fille. Cette relation n’est souvent pas facile. Qu’est-ce qui peut rendre une cohabitation tende entre belle-mère/belle-fille ? Comment apaiser les tensions quand elles surviennent ? Dans le but de trouver des réponses à ces questions, Radars Info Burkina a rencontré Jean Bosco Kaboré, psychothérapeute, conseiller conjugal.   

« La relation belle-mère/belle-fille a toujours été étiquetée parce que les gens voient toujours le conflit. Mais certaines expériences ont prouvé que les deux ont pu travailler, communiquer en synergie dans la joie, la tristesse et l’amour dans leur relation », a d’abord souligné Jean Bosco Kaboré.

Selon lui, le problème survient, par le fait que l’épouse est embarquée dans une relation avec sa belle-mère et qu’elle n’a pas été préparée. « Des fois également la belle-mère a été embarquée dans une relation avec sa belle-fille et son fils ne l’a pas préparée à connaître d’abord l’état psychologique de sa femme. Donc celui qui doit être le consolateur de la relation belle-mère/belle-fille est d’abord l’époux », a expliqué le conseiller conjugal.

Pour lui, l’homme doit initier sa femme en décrivant vraiment qui est sa mère et préparer sa femme à comprendre sa maman et à l’accepter.

« Au début, il faut de l’initiation. Cela ne peut pas totalement venir ôter le caractère intrinsèque de l’autre. Mais la bonne préparation mentale si elle n’exclut pas qu’il puisse y avoir des difficultés, elle peut donner un déclic, une prise de conscience. cohab 2L’homme doit aider les deux à être des amies en disant : je ne peux pas quitter ma femme pour toi maman, je ne peux pas quitter ma maman pour toi. Je construis mon histoire avec vous, en vous et pour vous», a soutenu Monsieur Kaboré. 

A l’en croire, dans ses activités il a rencontré plus d’une centaine de cas de relation conflictuelle entre belle-mère et belle-fille. « Des fois l’époux ou il se retire ou il prend position, ou bien il est surpris de la difficulté parce qu’il n’a pas pris conscience de préparer les deux. Soit il est en difficulté avec sa femme et il a besoin d’être consolé. Il joue à la victime et il a besoin d’être consolé par sa mère. Soit ce dernier a été le seul fils de sa mère ou orphelin de père et la maman a tenté d’être une maman trop protectrice qui a éduqué son enfant pour elle pour pouvoir impacter dans l’esprit de son enfant sa vision féminine de voir la vie », a fait savoir Jean Bosco Kaboré.

« Souvent c’est très grave. Cela a amené beaucoup de couples à se séparer. Parfois il y a des cas très extrêmes où c’est la belle-mère qui décide avec des paroles très violentes combien son fils doit donner à sa femme comme popote. Il y a également la belle-fille qui est souvent radicale parfois avec des propos comme « je ne suis pas mariée à ta mère ». Par conséquent une violence s’installe. Souvent je rentre dans cette démarche de médiation quand c’est déjà infecté. A ce moment, c’est très difficile. On parvient des fois à négocier, à faire des conciliations », a poursuivi le psychothérapeute.

En guise de conseils, il a relevé que dans la relation belle-mère/ belle-fille, il faut apprendre à accueillir les difficultés comme quelque chose de normal. « A l’homme, quand le problème s’installe il faut appeler les deux et demander pardon. Ensuite il faut leur dire que tu les aimes. Il faut les amener petit à petit à apprendre à se réconcilier », a conclu M. Kaboré.

Aly Tinto

bda uneDans un communiqué, la Direction générale du BBDA a informé ses membres que les droits de représentation directe, les droits de représentation indirecte et les instances de février, mai et septembre seraient payés du 28 mai au 26 juin 2020. Plus de 313 millions de francs CFA seront ainsi répartis aux artistes. Au premier jour de paiement, le jeudi 28, l’affluence était au rendez-vous. Radars Info Burkina en a fait le constat.

Le paiement des droits de représentation directe (séance occasionnelle), des droits de représentation indirecte (radio, télé, exécution publique, cinéma) et des instances de février, mai et septembre  a commencé le jeudi 28 mai 2020, conformément au communiqué du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA).

Il est exactement 9h12 minutes au BBDA quand nous arrivons sur les lieux. Le parking n’a plus de place pour notre motocyclette. Devant l’entrée, difficile de déterminer le nombre d’artistes, tous bords confondus, qui attendent d’entrer pour toucher leur paie. Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que les choses ne se passent pas sans couac. « L’année passée, il y avait un guichet pour les personnes âgées et les handicapés. Depuis 7h on est là mais personne ne s’est occupé de nous pour le moment », déclare Souleymane Sawadogo, artiste plasticien. Il soutient qu’il n’a pas de forces pour tenir aussi longtemps.

A côté, un groupe d’artistes arborant des dreadlocks ne sont visiblement pas contents. « Qu’est-ce qui se passe ? » leur demandons-nous. « Nous ne sommes pas contents de la façon dont les choses sont organisées. Nous sommes là depuis ce matin mais rien n’évolue. Parmi nous, il y a des gens qui doivent voyager demain. S’ils n’arrivent pas à passer aujourd’hui, vu qu’on ne reçoit pas plus de 100 personnes par jour, ça  ne les arrange pas », nous explique, visiblement décontenancé, un de nos interlocuteurs.

bda 2La direction a pourtant précisé que les paiements pourraient se faire également par virement bancaire et par transfert. Cependant, les bénéficiaires désirant être payés ainsi ont été priés d’adresser avant le jeudi 25 juin 2020 une correspondance au directeur général du BBDA. Selon le communiqué, ladite correspondance doit comporter les informations suivantes : les références du compte bancaire du bénéficiaire ou son numéro de téléphone pour le paiement des droits, une copie de sa CNIB ou de son passeport à jour ainsi qu’une copie de sa carte de membre à jour.

En vue du respect des mesures sanitaires édictées dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, le BBDA a prévu de ne recevoir que 100 personnes par jour dans ses locaux, aussi bien à Ouagadougou qu’à Bobo-Dioulasso. L’accès à l’enceinte dudit bureau est conditionné au port d’un masque de protection contre le Covid-19 et au lavage des mains. Par ailleurs, il était prévu qu’un comité restreint de suivi des réclamations de droits soit constitué pour recueillir du 28 mai au 4 juin les préoccupations des bénéficiaires et/ou leur donner de plus amples informations sur le paiement des droits. Mais l’effectivité de cette disposition, nous n’avons pas pu la vérifier.

Obissa

 

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