jeudi 21 novembre 2024

isma uneIl est jeune et vient de décrocher le baccalauréat série A4 avec la mention Assez Bien, précisément la moyenne de 12,74 sur 20. Lui, c’est Aboubacar Sidiki Sanou et il caresse le rêve de devenir journaliste. C’est le journaliste Ismaël Ouédraogo, directeur général de la télévision Burkina Info, qui l’inspire dans ce domaine. C’est ainsi que ce mardi 8 septembre, venu de Bobo-Dioulasso, le jeune Sanou a pu rencontrer son idole au siège de ladite télévision dans la matinée.

C’est accompagné d’une de ses tantes que le tout nouveau titulaire du Bac A4 s’est présenté à la télé Burkina Info, où il avait rendez-vous avec le DG Ismaël Ouédraogo. Ce fut l’occasion pour lui de visiter tour à tour la rédaction de la télévision, la régie, les studios ainsi que la direction.

« J’ai décidé de venir à la télévision Burkina Info pour rencontrer les journalistes qui y travaillent. Je veux comprendre dans quel cadre et dans quelles conditions ils travaillent. Et j’ai eu la chance d’y rencontrer des personnes que je ne voyais qu’à la télé », a confié Aboubacar Sidiki Sanou.  

Il affirme qu’il tenait particulièrement à rencontrer Ismaël Ouédraogo, qui est son idole, car il admire la manière dont celui-ci présente ses émissions de même que la façon dont il pose ses questions aux personnalités lors de l’émission « Le grand déballage ». isma 2« J’ai l’ambition de devenir plus tard journaliste, car ce métier me passionne. La rencontre avec Ismaël Ouédraogo a été un moment exceptionnel. Je ne pensais vraiment pas pouvoir le rencontrer de sitôt. Je remercie les personnes qui ont rendu possible cette visite et je rends grâce à Dieu », s’est réjoui le jeune homme.

Pendant la visite, est arrivé à la télévision le ministre de l’Education nationale, le Pr Stanislas Ouaro, lequel avait rendez-vous avec Ismaël Ouédraogo pour l’enregistrement de l’émission « Le grand déballage ». Aboubacar Sidiki Sanou en a profité pour assister à l’enregistrement de ladite émission et, à la fin, a eu la chance de poser avec le ministre Ouaro.

isma 3L’occasion s’y prêtant, le Pr Stanislas Ouaro a prodigué ces conseils au nouvel impétrant : « On devient excellent quand on aime ce qu’on fait. Quand on aime ce qu’on fait, cela n’est plus une corvée ou une souffrance pour soi ».

Le moins qu’on puisse dire est qu’Alimata Ouédraogo née Porgo, qui accompagnait son neveu pour cette visite, était aux anges et la joie se lisait sur son visage. « Si c’est son choix de devenir journaliste, je suis prête à l’accompagner. Je lui souhaite bon vent. Qu’il s’y mette vraiment, qu’il travaille à fond pour atteindre son objectif », a-t-elle conseillé.

En rappel, Burkina Info TV est une chaîne de télévision burkinabè créée le 3 mai 2015. Elle émet depuis Ouagadougou et met un accent particulier sur le traitement de l'information générale. C’est la première chaîne de télé au Burkina Faso qui traite exclusivement de l’actualité.

Cumulativement avec ses fonctions de directeur général, Ismaël Ouédraogo anime sa propre émission, intitulée « Le grand déballage », sur Burkina Info TV. Il s'agit d'une émission politique au cours de laquelle des acteurs de la vie socio-politique sont invités à discuter de questions liées à la démocratie.

Aly Tinto

dinjard uneCertains jardins publics et espaces verts de la capitale burkinabè ont cessé de fonctionner depuis novembre 2018. En son temps, les gérants de ces lieux avaient dénoncé une augmentation exagérée du loyer des jardins et espaces verts, ainsi que leur « fermeture arbitraire » par la mairie centrale. 18 mois après, Radars Info Burkina a fait le tour de certains de ces espaces publics. Constat sur le terrain.

Le jardin de l’Amitié Ouaga-Loudun est celui situé en face du rond-point des Nations unies au centre-ville. Des fleurs ont bien poussé sur le pourtour. Un vendeur d’objets d’art a exposé ses articles à l’entrée principale du jardin. Les portes sont fermées. A l’intérieur, on aperçoit de hautes herbes et tout est verdoyant, d’autant plus qu’on est en pleine saison pluvieuse.

Nous continuons notre ronde au jardin circulaire Naaba-Koom, situé en face de la gare ferroviaire. Il est plus grand que le précédent mais présente un visage hideux. Une des portes n’est pas fermée.  Nous nous introduisons alors à l’intérieur et là, ce sont des eaux stagnantes très sales que nous apercevons par endroits. Certains hangars ont perdu leur toit de chaume. Des déchets sont éparpillés çà et là.  Les maisonnettes sont devenues des gîtes de margouillats. 

dinjard 2Nous quittons les lieux, direction le quartier Patte-d’oie, où est situé le jardin 2000. Cet espace, à la différence des deux autres que nous avons précédemment visités, présente un nouveau visage après une longue période de fermeture. Il est bien aménagé et la décoration est au rendez-vous. Des clients occupent des chaises sous des arbres ou des hangars. Un des gérants nous confie que ce jardin est de nouveau fonctionnel depuis mars 2020.  Pour des raisons de disponibilité, la tenancière des lieux n’a pu échanger avec nous. 

dinjard 3Pour comprendre pourquoi la plupart de ces jardins publics sont délabrés, nous avons approché la mairie de Ouagadougou. Selon sa direction de la Communication, la mairie travaille actuellement sur un audit des jardins publics. De nouveaux cahiers des charges seront définis et par la suite il sera lancé un nouvel appel d’offres. 

Vivement que cet audit rende vite ses conclusions afin de sauver ces jardins qui se meurent et de les rendre fonctionnels au grand bonheur des citadins. 

 

Aly Tinto

 

iov uneFaire de Ouagadougou ainsi que des autres villes du Burkina Faso des cités salubres, tel est l’objectif de l’initiative    « Opération ville propre » (OVP), une association écocitoyenne portée par de jeunes étudiants. Le dimanche 30 août 2020, c’est fut le tour de la commune de Saaba d’accueillir les membres de l’OVP pour une journée de salubrité, de reboisement et de sensibilisation. Radars Info Burkina a assisté à cette activité écologique. 

C’est par un temps relativement ensoleillé le dimanche 30 août que les membres de l’OVP, filles comme garçons, se sont retrouvés aux alentours du lycée municipal de Saaba.  Pandémie de COVID-19 oblige, chacun d’eux portait un cache-nez. Munis de brouettes, de râteaux et de pelles, ces jeunes parcourent les voies et les alentours des cours pour les nettoyer. Les déchets sont par la suite mis dans des sacs plastiques pour être acheminés par tricycle à un dépotoir public. Sur les lieux, des plants, pour la plupart des espèces fruitières locales, étaient visibles. 

« Nous nous sommes retrouvés ici, dans la commune de Saaba, grâce à la cellule ‘’Opération ville propre’’ de ladite commune pour une activité de nettoyage, de reboisement et de sensibilisation. La sensibilisation porte sur la protection de l’environnement. Nous voulons un Burkina Faso plus salubre, plus vert et une jeunesse qui se soucie de son environnement », a déclaré Hussène Traoré, président de l’initiative « Opération ville propre ».

A en croire ce dernier, depuis le lancement des activités de l’OVP en 2019, les jeunes et plusieurs collectifs se joignent au mouvement. « Actuellement, nous avons plus de deux groupes de 200 personnes véritablement engagées pour l’activité. C’est donc une fierté pour nous et nous sommes très contents de savoir que cette jeunesse est consciente, soucieuse de son environnement et de l’avenir de son pays », a-t-il ajouté.

iov 3Pour faciliter la tâche au bureau central et permettre à l’OVP de s’étendre partout, des cellules ont été mises en place. « Actuellement, il existe des cellules dans 7 quartiers qui sont : Karpaala, Zone 1, Saaba, Kamboinsin, Patte-d’oie, Tampouy et Somgandé. Une section est présente également à Bobo-Dioulasso. Pour le moment, nous ne disposons pas du matériel adéquat pour mener les activités de salubrité. Ce qu’on a l’habitude de faire, c’est solliciter le matériel dans les mairies des localités concernées. Malheureusement, la mairie de Saaba n’avait pas de matériel. Heureusement que dans le quartier une association qui évolue dans le même domaine nous a tendu la main », a expliqué Hussène Traoré.

Nelly Dembélé, étudiante en Sciences économiques et de gestion, par ailleurs cheffe de la cellule OVP de Saaba, a affirmé : « La jeunesse est de plus en plus engagée, de plus en plus motivée parce qu’au fur et à mesure que ces activités sont menées, on remarque qu’elle est dévouée et qu’elle a vraiment envie que les choses changent.  Nous sommes contents parce qu’on arrive à sensibiliser les gens. Le Burkina a besoin de nous et c’est nous qui devons travailler pour le développement de ce pays, pour le rendre encore plus beau. Si nous sommes dans un pays qui n’est pas très salubre, ce n’est pas intéressant. »

Chaque groupe OVP de la commune a reçu des plants pour le reboisement. « OVP est une très bonne initiative, vu le problème d’hygiène dans la ville de Ouagadougou. Grâce à lui, je pense qu’on pourra rendre la ville propre au fur et à mesure. Avec le temps, nous allons pouvoir toucher plusieurs quartiers et parvenir à sensibiliser les populations afin que nous puissions avoir une ville propre », a déclaré Adoul Jalil, membre de l’OVP.

Aly Tinto

cicr 9Afrique : 44 000 cas de disparition enregistrés sur le continent – près de la moitié des disparus sont des enfants

Ouagadougou (CICR) – La Journée internationale des personnes disparues sera célébrée le 30 août. Cette importante commémoration est l’occasion de rappeler que d’innombrables familles sont à la recherche d’un proche disparu en Afrique. Le fait d’être sans nouvelles d’un être cher est source d’immenses souffrances et difficultés pour ses proches, du fardeau émotionnel et psychologique aux besoins légaux, administratifs, économiques et psychosociaux qui en découlent. Pour le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), le problème des personnes disparues est une tragédie humaine que le monde ne doit pas oublier alors que la lutte contre le Covid-19 est venue s’ajouter à la longue liste de priorités humanitaires.

« Les conflits, la violence, la migration et les chocs climatiques continuent de provoquer des séparations de familles, en ce temps de pandémie qui rend encore plus difficile notre travail de recherches des personnes portées disparues, tout comme les efforts menés par les familles elles-mêmes » souligne Sophie Marsac, conseillère régionale au CICR pour les personnes disparues et leurs familles en Afrique.

A la fin juin 2020, le CICR recensait près de 44 000 personnes disparues en Afrique, dont près de la moitié (45%) étaient mineures au moment de leur disparition.  Entre juin 2019 et juin 2020, nos équipes ont enregistré plus de 4 700 nouvelles disparitions sur le continent africain. 82% de ces cas ont été enregistrés au Nigéria, en Éthiopie, au Soudan du Sud, en Somalie, en Libye, en République Démocratique du Congo et au Cameroun. « Ces cas ne constituent qu’une goutte d’eau dans l’océan ; leur nombre est sans rapport avec l’ampleur réelle du problème », indique Sophie Marsac.

« Je n’arrive presque plus à dormir », déplore Kaltoum. Sa fille a disparu au Nigéria il y a neuf ans. « Je sens dans mon cœur que ma fille est toujours en vie. Je ne perds pas espoir ».

Le CICR appelle les autorités à reconnaître la tragédie des personnes disparues ainsi que son impact sur les familles touchées. Il leur demande de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir les disparitions, de prendre des mesures pour rechercher les personnes portées disparues afin de fournir aux familles des informations sur le sort de leurs proches et le lieu où ils se trouvent.

Si vous êtes à la recherche d’un membre de votre famille, vous pouvez contacter le CICR ou la section locale de la Croix-Rouge Burkinabé la plus proche et sur le site Internet consacré au rétablissement des liens familiaux : https://familylinks.icrc.org/fr/

Informations complémentaires :

Marina Fakhouri, Coordinatrice Protection, Ouagadougou, tél :

+ 226 53 00 39 70, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Eméline Yameogo, Coordinatrice Communication, Ouagadougou, tél : + 226 70 75 64 94, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Karime Ouedraogo, Coordinateur RLF, Croix-Rouge Burkinabé, Ouagadougou, tél : +226 70 09 00 35, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Notre site : https://www.icrc.org/fr/guerre-et-droit/personnes-protegees/personnes-disparues

contrb uneEn prélude aux élections couplées du 22 novembre 2020 et à la campagne électorale qui se tiendra à cet effet, Radars Info Burkina s’est entretenu avec les artistes-musiciens Bil Aka Kora, Donsharp De Batoro, Oscibi Johann et le journaliste culturel Marius Diessongo pour savoir quelle peut être la contribution des musiciens à des élections apaisées au Burkina Faso. Lisez plutôt.

Pour le journaliste Marius Diessongo, la contribution des artistes à des élections apaisées se situe au niveau de la création avec la sensibilisation. « Les artistes doivent s'approprier le contexte électoral pour appeler à la saine émulation, à la paix, à la responsabilité patriotique et à la citoyenneté vertueuse qui concourt au civisme de tous les fils et filles pour un Faso qui est un havre de quiétude. L’artiste doit être lui-même un modèle. Il doit respecter le choix des uns et des autres et prôner la tolérance, peu importe son bord », pense Donsharp De Batoro.

« Déjà, quelques artistes burkinabè ont repris le titre ‘’One Love’’ de Bob Marley, une façon pour eux de dire que nous sommes des frères dans un contexte d’insécurité et de crise humanitaire. Donc les artistes sont des griots modernes pour ceux qui font de la musique moderne et on a également nos griots dans certaines régions qui contribuent à la vie sociale dans leur communauté », a renchéri pour sa part Bil Aka Kora.

Quant à Oscibi Johann, il rappelle qu’historiquement au Burkina Faso, les artistes ont toujours contribué à la cohésion sociale. « Beaucoup d’artistes sont déjà en studio pour composer des titres, réaliser des albums qui vont inciter d’abord les citoyens, surtout les jeunes, à aller voter. Ensuite en tant que chanteurs, nous allons dire aux politiciens qu’une élection, c’est comme un jeu ; il ne faut donc pas être trop passionné. contrb 2Dans toute élection, il y a un gagnant et un perdant. Et comme cela s’était fait en 2015, il serait bien que celui qui va perdre aille féliciter le vainqueur et que ce dernier respecte le perdant. Nous allons leur dire également d’éviter l’ethnicisme et le régionalisme dans les discours. Au niveau de la société civile, nous allons veiller à ce que notre tissu social ne soit pas mis à mal par des discours régionalistes et ethnicistes de politiciens », a-t-il indiqué.

Mais l’artiste peut-il prendre position en composant une chanson pour un parti ou un candidat à une élection ?

Selon Marius Diessongo, le militantisme des artistes n’est pas nouveau mais dans le contexte burkinabè, ces cas de figure sont rares. « Dans une démocratie, ça ne doit pas être un problème qu’un artiste soit militant d’un parti politique et compose une chanson comme contribution audit parti. Aux Etats-Unis, par exemple, le couple Beyoncé et Jay-Z a soutenu la seconde campagne présidentielle d’Obama. Donald Trump en a bénéficié également en 2016. En France, des artistes comme Faudel et Doc Gynéco ont apporté leur soutien à Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2017, et lors de son dernier mandat, Johnny Hallyday l’a soutenu. contrb 3Au Mali, l’artiste Sidiki Diabaté a soutenu IBK. La loi n’interdit pas à un artiste d’être militant d’un parti politique. Donc quand on est artiste et militant dans un pari politique il n’y a pas de gêne à composer une chanson pour galvaniser, pour motiver. Mais naturellement, on ne doit pas y faire l’apologie de la violence en tenant des propos qui incitent à la haine », a-t-il développé.

Et le journaliste de poursuivre : « Si c’est le cas d’un artiste qui n’est pas militant comme l’Ivoirien Debordo Leekunfa qui a fait une chanson pour le président Roch Marc Christian Kaboré et également Djénéba Seck qui a fait une chanson pour le candidat Tahirou Barry, c’est spécifiquement du business. Ils n’ont aucun lien avec les partis. A ce niveau également dans ces messages, il faut savoir ce qu’on dit, atténuer les propos, ne pas être un promoteur de la haine ni de la violence ».

Ces trois artistes affirment qu’ils ne sont absolument pas disposés à composer une chanson pour un parti politique ou un candidat quelconque. « J’estime que la musique doit s’adresser à tout le monde. Chanter pour un parti, c’est plus ou moins frustrer certains fans et c’est même difficile pour moi de composer des chansons en l’honneur d’un individu ou d’un parti politique. D’ailleurs, je n’ai jamais presté au cours d’un meeting politique », a affirmé Bil Aka Kora, le roi du Djongo. Par contre, s’il s’agit de prester lors d’un meeting politique, Donshap de Batoro et Oscibi Johann disent être partants.

Faire les éloges d’un parti politique ou d’un candidat à une élection n’est pas sans risque pour l’artiste qui s’y aventure. « Pour le cas de Faudel et de Doc Gynéco en France, il y a eu par la suite des répercussions sur leur carrière. Au niveau de la banlieue, la jeunesse immigrée a pratiquement vomi ces artistes. Le groupe Toofan l’a aussi fait au Togo en appelant à soutenir le président Faure Gnassingbé. Beaucoup n’ont guère apprécié cela, car à leur avis ce groupe devait rester impartial. Tout artiste doit donc savoir que cette attitude partisane peut lui faire perdre des fans », a souligné le journaliste culturel.

« Si un musicien compose une chanson pour un parti politique, il doit savoir à quoi s’en tenir car en cas de dérives dudit parti, il peut payer les pots cassés », a prévenu Donsharp de Batoro.

Aly Tinto

 

ecm uneLe E-commerce est un système qui permet d’échanger des biens, des services ou de l’information par le truchement d’une plateforme électronique, en général Internet. Le paiement se fait par voie mobile, par virement bancaire ou en espèces à la livraison. Au Burkina Faso, il existe plusieurs sites dédiés au commerce en ligne. Radars Info Burkina a pris langue avec Maxime Da, directeur des expertises techniques et de contrôle à la Commission de l’informatique et des libertés (CIL), et Bantida Samire Yoni, commandant de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), pour savoir la procédure en la matière et les risques éventuels dans la pratique.

La CIL est investie d’une mission générale d’information des personnes de leurs droits et de leurs obligations en matière de traitement de données personnelles. La régulation du traitement des données personnelles fait également partie de ses attributions.  « La régulation du traitement consiste à faire en sorte que les personnes morales, notamment les responsables des structures qui veulent mettre en place des bases de données qui portent sur des collectes de données personnelles, viennent les déclarer auprès de la CIL. Lorsque la déclaration est faite, les équipes techniques de la CIL apprécient la conformité du traitement qui en est fait avec les dispositions de la loi », a précisé Maxime Da. La CIL accompagne les structures de retraitement de données, y compris les structures de E-commerce, pour s’assurer que la collecte de données personnelles est conforme aux principes édictés et que la garantie de sécurité mise sur la plateforme est réelle. Selon M. Da, beaucoup de sites existent sans déclaration.

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Vient ensuite la mission de contrôle de l’effectivité de la mise en œuvre de ce traitement. A ce propos, il y a le contrôle en ligne et le contrôle inopiné ou programmé. En matière de gestion des plaintes, selon lui, la CIL procède souvent par l’audition du responsable de traitement de données personnelles. Le directeur des expertises techniques et de contrôle de la Commission avoue cependant qu’elle n’a pas de pouvoir d’investigation.

« Le business qui se fait sur les réseaux sociaux est différent de celui sur les sites développés spécifiquement en tant que plateformes de E-Commerce. Donc c’est beaucoup plus sérieux de faire des transactions sur les dernières citées. Il y a eu des cas où des gens ont vu des articles sur des pages de réseaux sociaux, ont passé commande et, malheureusement, se sont fait gruger. Ceux qui achètent des articles sur les réseaux sociaux doivent savoir qu’ils le font à leurs risques et périls, même s’il convient de souligner qu’il y a aussi des vendeurs sur lesdits réseaux qui sont de bonne foi », a ajouté Maxime Da.

Bantida Samire Yoni, commandant de ladite brigade, affirme que la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) enregistre plusieurs cas d’infractions liées au E-commerce pour le cas du Burkina Faso.

ecm 3« 80% des structures qui offrent des services de E-commerce le font par les réseaux sociaux. C’est à ce niveau que les problèmes se posent. Nous avons des situations où des personnes reproduisent des pages de certaines structures sur les réseaux sociaux. Des clients font donc des commandes de produits, mais ils ne seront jamais livrés. D’autres personnes créent des pages fictives de vente en ligne d’articles avec des offres alléchantes et beaucoup d’internautes tombent malheureusement dans leur piège. Sur notre page Facebook, des gens grugés nous exposent des situations de ce genre dont ils ont été victimes. Nous les invitions alors à venir dans notre service pour mieux formaliser leur plainte », a-t-il détaillé.

En matière d’investigations, la BCLCC a déjà procédé à des arrestations. « Des malfrats ont été déférés au parquet et d’autres enquêtes sont toujours en cours. Certains malfrats s’y connaissent en matière d’arnaque de ce type, donc il y a des cas assez complexes à traiter », a précisé M. Yoni, qui donne le conseil suivant aux internautes : « Il faut que les gens sachent que la confiance à 100% n’existe pas. Tant qu’on n’a pas reçu la marchandise, on ne doit pas se risquer à payer. Le E-commerce a de l’avenir au Burkina mais il y a un vide : il s’agit de l’absence d’un tiers de confiance dans le processus de E-commerce. Il faut une personne tierce de confiance (NDLR : Une sorte d’intermédiaire entre les deux) qui sera le garant entre le client et le vendeur. En attendant, nous conseillons aux clients de n’effecteur le paiement que s’ils ont la marchandise commandée entre les mains. »

Aly Tinto  

tga uneA l’occasion du Mois national de l’arbre au Burkina Faso, Radars Info Burkina s’est entretenu avec Béyé Gué, chef du service départemental de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique de Loumbila, pour savoir l’état de la coupe abusive du bois et des espèces protégées.

« La tendance de la coupe abusive du bois est haussière et cela est grave. La coupe abusive du bois diffère des zones. Si nous prenons le Centre, notamment les grandes agglomérations, les gens veulent le charbon et le bois. Donc les paysans ont des techniques pour tuer les arbres. Puisqu’il nous arrive de constater des arbres qui subitement sont en état de dessèchement. C’est pour obtenir par la suite soit le charbon soit le bois pour aller le vendre en ville. Donc la coupe abusive du bois est très accélérée tout autour des villes du pays», a regretté M. Gué. 

Selon lui, les agents des Eaux et forêts sont vigilants mais sont dans l’impossibilité de tout surveiller à 100%.

Ainsi, le ministère de l’Environnement a interdit la production du charbon de bois à moins 100 km de la ville, « mais l’extension de la ville de Ouagadougou  fait que les gens sont obligés d’abattre les arbres », a-t-il expliqué.

tga 2En ce qui concerne les espèces forestières protégées, il a souligné que tous les arbres sont certes protégés, mais il existe une liste des espèces dites intégralement protégées. 

« Il y a une différence entre ‘’protégé’’, ‘’partiellement protégé’’ et ‘’intégralement protégé’’. Un arbre peut été protégé soit pour sa valeur économique, soit pour sa rareté. Par exemple le karité, le néré, le dattier du désert, le caïlcédrat et le bois de rose sont protégés. Le piliostigma reticulatum (bagandé en mooré) n’est pas intégralement protégé quand il est petit, mais quand il devient grand il le devient», a fait savoir Béyé Gué.

A en croire le forestier, le bois de rose, dont les feuilles sont prisées par le bétail, est constamment élagué par les éleveurs.  « Par conséquent ces arbres n’ont plus le temps de faire les fruits pour pérenniser l’espèce. Dans la zone ouest de la Kossi, on ne peut plus voir un jeune karité, un jeune néré. Il faut donc planter des espèces locales pour remédier à cette situation », a conclu le chef du service départemental de l’Environnement de Loumbila.

Aly Tinto

basv uneC’est actuellement le Mois national de l’arbre au Burkina Faso. Plusieurs activités de reboisement sont organisées à cette occasion partout dans le pays. Radars Info Burkina s’est entretenu avec Béyé Gué, chef du service départemental de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique de Loumbila, pour savoir comment procéder à la multiplication végétale.

«Quand on plante, c’est pour s’adapter au changement climatique. Sans arbre, il n’y a pas de vie humaine. Mais sans les hommes les arbres vivent. Donc l’homme doit impérativement planter pour survivre », a dit en guise d’introduction Béyé Gué. 

S’agissant de la multiplication végétale, il existe différentes techniques : il y a la plantation avec les plants en pots et la plantation avec des arbres à racines nues, c’est-à-dire ce qui est extrait directement du sol pour être planté dans un autre lieu.

S’agissant de la mise en terre, « pour un plant produit dans un pot il faut forcement enlever le pot. Il faut d’abord découper le fond du pot avec un sécateur. S’il y a des racines qui débordent et sont pliées, il faut les couper. Par la suite, on peut planter sans problème. Pour les racines nues, il faut d’abord s’assurer qu’elles ne sont pas fanées ou coupées au milieu. Donc il faut couper les racines qui ne sont plus favorables à la vie de plante. Par la suite, la plantation peut se faire dans les trous déjà creusés », a expliqué le chef du service départemental de l’Environnement.

Selon lui, en matière de plantation, c’est celle classique que les gens ont l’habitude de faire. «D’abord, c’est la production des plantes dans la pépinière, ensuite choisir un site approprié à l’arbre. Pour la mise en terre, il faut procéder au piquetage, c’est-à-dire à l’identification du lieu où on doit planter l’arbre. Par exemple sur un hectare si on veut un écartement  4X4 entre les arbres, nous avons 625 plants. Donc on doit marquer un piquetage de 625 trous avant la troueaison. En creusant les trous, on  enlève la toute première terre qui est riche pour la mettre de côté. basv 2La dernière terre qui est en profondeur et qui n’est pas riche en éléments nutritifs pour l’arbre doit être séparée de l’autre. Pour le rebouchage, on prend la première terre pour mettre en première position pour faire profiter les racines de l’arbre. Vient ensuite la dernière terre », a détaillé Béyé Gué.

Il a en outre souligné que c’est très important de reboiser avec des espèces fruitières locales car beaucoup d’espèces locales sont en voie de disparition.

«En plus, les arbres fruitiers ont une valeur économique plus grande car plusieurs personnes tirent des bénéfices de la vente de leurs fruits. Beaucoup ont même pu acquérir des engins grâce à ces arbres fruitiers. Mais si on ne songe pas à les planter, à la longue il n’y en aura plus. Donc c’est vraiment nécessaire de les planter pour assurer la continuité », a-t-il soutenu.

Pour trouver les semences des espèces fruitières locales, il a fait savoir qu’il existe une technique de récolte. « Il faut que le fruit soit d’abord mûr et que l’arbre soit sain. Pour enlever les graines, il faut au minimum 100 mètres. En récoltant les fruits, il faut les mettre dans un tissu ou un sac qui est sec sans qu’ils touchent le sol. En tombant au sol, le fruit peut être contaminé », a précisé le spécialiste. 

En matière de vulgarisation, il a indiqué que le ministère de l’Environnent est en train de faire la promotion des espèces locales. « Les pépiniéristes en sont conscients. Quand ils produisent, ça ne suffit pas », a-t-il conclu.

Aly Tinto

afrkSept figures de la scène musicale burkinabè viennent de reprendre ensemble le titre « One love » de Bob Marley.   Il s’agit d’Alif Naaba, de Smarty, de Floby, de Sidir, de Sissao, de Maria Bissongo et de Nourat. Radars Info Burkina s’est entretenu avec Olivia Bissiau, membre de l’association Africa for Africa, par ailleurs initiatrice de ce collectif musical, pour en savoir davantage sur ce projet. « Cette chanson est un hymne à la paix qui bercera les gens jusqu’au 18 décembre prochain, date du concert pour la paix », a-t-elle indiqué.

Ils sont une dizaine, les professionnels de la société civile à porter le concept Africa for Africa, et ils ont décidé d’organiser un concert pour la paix.

« Afrika for Africa, c’est la valorisation des cultures panafricaines qui sont, pour nous, essentielles à la paix durable. C’est toute une histoire que l’on veut écrire avec les Burkinabè et avec les autres populations de la sous-région. Aujourd’hui, ce concept est connu à travers ‘’One love Burkina’’, une reprise du titre ‘’One love’’ de Bob Marley. Et nous n’avons pas choisi ce titre par hasard. En effet, Bob Marley l’avait chanté en 1978, lors du concert pour la paix en Jamaïque. Et vu la notoriété de Bob Marley ici au Burkina, cette reprise dudit titre par 7 artistes a tout son sens », a expliqué pour commencer Olivia BissiauElle a souligné que ces 7 artistes représentent tout le Burkina dans sa diversité culturelle et qu’il était très important pour Africa for Africa que les langues les plus parlées au Faso puissent s’exprimer. 

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« Nous sommes en train de réussir notre pari. Cette chanson est un hymne à la paix qui bercera les gens jusqu’au 18 décembre prochain, date à laquelle est prévu le Concert pour la paix, dont le parrain est le maestro Toumani Diabaté, qui a du reste trouvé l’idée absolument géniale. Ce sera un concert gratuit. Nous considérons que la culture doit aller vers les gens. Donner la possibilité aux Burkinabè qui n’ont pas les moyens de voir un concert de Toumani Diabaté et d’autres stars de pouvoir y assister, c’est important pour nous. Le ticket d’entrée, ce sera un tee-shirt blanc. Le lieu du concert sera précisé ultérieurement, tout comme les noms des stars qui vont y prester. C’est un spectacle que nous organiserons sur fonds propre. C’est pourquoi nous souhaiterions être soutenus par des sponsors, car un tel événement doit se tenir au Burkina avec les Burkinabè», a  poursuivi Olivia Bissiau.

« Autour de cette énergie positive, on peut faire bouger les lignes comme ce fut le cas des trois concerts de référence que sont Woodstock en 1969 aux Etats-Unis contre la guerre du Vietnam, le fameux concert de Bob Marley en avril 1978 qui a fait découvrir la Jamaïque au reste du monde et live Aid en 1985 à Londres contre la famine en Ethiopie. Nous souhaitons que ce concert pour la Paix soit dupliqué l’année prochaine à Bamako ou à Abidjan. Nous voulons donner de l’espoir, ouvrir les gens à la lumière et combattre l’obscurantisme », a-t-elle poursuivi.

afrika 3En ce qui concerne la mise en place du collectif « One love Burkina », Africa for Africa a réfléchi à qui pouvait reprendre le titre « One love » de Bob Marley. « Il fallait que ces artistes puissent chanter sur un rythme reggae pour éviter que la chanson de Bob Marley soit dénaturée. En outre, ils devaient être fédérateurs et porteurs d’un message et accepter de chanter ensemble. Nous avons donc traduit les paroles de Bob Marley et leur avons demandé de s’imprégner du texte et de proposer les paroles qui leur venaient. A l’exception de Nourat qui reprend le premier couplet de Bob Marley en anglais, les autres ont proposé leurs propres paroles. A un moment donné en studio on s’est dit que c’était génial, extraordinaire ce qui était en train de se passer. Il y avait l’osmose entre les musiciens, les techniciens », a confié l’initiatrice de « One love Burkina ».

Selon Olivia Bissiau, les 99% de la chanson ont été réalisés ici au Burkina.  « Elle a été mixée par un des mixeurs de Rihanna. Ce que l’on visait, c’était l’excellence. Et je pense que le résultat est à la hauteur de nos espérances. Le retour du public est incroyable. YouTube n’est pas encore un média très utilisé par les Burkinabè mais après seulement 6 jours de publication, on est à plus de 20 000 vus sur YouTube. Quand on y ajoute les partages, on est à plus de 100 000 vus », s’est-elle réjouie.

Aly Tinto

arbor uneAoût est le mois national de l’arbre au Burkina Faso. Cette année, la province de l’Oubritenga a choisi la commune de Loumbila pour organiser des activités de reboisement. Après la cérémonie symbolique de plantation le 14 août 2020, ce sont environ 300 plants qui seront donc mis en terre le jeudi 20 du mois courant dans le village de Silmiougou.  

 La 1re édition de la Journée de l’arbre à Loumbila est placée sous la présidence du maire de cette petite commune située à quelques kilomètres de la capitale, Paul Taryam Ilboudo. Pour l’occasion, des exposants ont présenté des tisanes et des aliments faits à partir d’espèces locales ainsi que des fruits.

« Le maire de la commune de Loumbila et les conseillers municipaux ont décidé de mettre l’arbre en valeur chaque année pour que la génération future puisse savoir que la coupe abusive du bois nous conduit au péril. C’est ainsi que nous nous sommes réunis pour lutter contre la désertisation.  Aujourd’hui, en plus du gouverneur de la région du Plateau central et du haut-commissaire de la province de l’Oubritenga, il y a plusieurs invités. Nous avons également organisé un marathon. Les participants auront à parcourir 15 km. Ils partiront de la commune de Dapelogo avec pour destination celle de Loumbila. » C’est en ces termes qu’a planté le décor Ambroise Compaoré, président de la commission environnement et développement local de la commune de Loumbila, par ailleurs président du comité d’organisation de cette activité.

arbor 2Il a précisé que chacun des marathoniens recevrait des plants, et les plus méritants des prix. Après la cérémonie de plantation symbolique, le jeudi 20 août il est prévu le reboisement d’un site dans le village de Silmiougou.

arbor 3« Nous allons mettre en terre au moins 300 plants. Il s’agit de plantes médicinales comme le moringa et d’espèces locales comme le néré, le karité et le raisin. Mais les habitants du village recevront des arbres fruitiers, notamment des manguiers, que nous les invitons à planter à domicile », a souligné Ambroise Compaoré.

A l’en croire, le site reboisé sera bien entretenu pour éviter que les arbustes soient détruits par les animaux.  

« Depuis trois ans nous organisons des campagnes de reboisement, mais la plupart se sont soldées par des échecs. C’est pourquoi cette année nous avons décidé d’acheter environ 300 mètres de grillage pour la protection des plants qui seront mis en terre », a-t-il conclu.

Aly Tinto   

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