mercredi 19 février 2025

mting uneLe président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a effectué une visite au Niger et au Burkina Faso, deux pays touchés par une crise humanitaire sans précédent consécutive à la spirale de la violence. Il est arrivé au Burkina Faso le samedi 12 septembre, et il s'agit là de sa 2e  visite en une année. Après s’être rendu à Kaya dimanche matin pour s’imprégner des problèmes humanitaires de la région du Centre-Nord, Peter Maurer a convié les hommes et femmes des médias à un point de presse le lundi 14 septembre 2020 à Ouagadougou. 

L’escalade de la violence ces dernières années au Burkina Faso et dans d’autres pays du Sahel a engendré une grave crise humanitaire.  A la date du 8 août 2020, le Burkina Faso enregistrait 1 013 234 personnes déplacées internes (PDI). 294 centres de santé de même que 2 512 écoles sont fermés.

Peter Maurer, principal animateur de la conférence de presse, avait à ses côtés Dominik Stillhart, directeur des opérations du CICR, Patrick Youssef, directeur des opérations pour la zone Afrique du CICR, Laurent Saugy, chef de la délégation CICR Burkina, et Denis Bakyono, président de la Croix-Rouge burkinabè (CRBF).  

Plus de 42 % de toutes les activités du CICR s’effectuent sur le continent africain. « Dans ce contexte, le Sahel est aujourd’hui une préoccupation majeure à cause de la convergence des différents développements que nous avons vus depuis longtemps mais qui se sont encore accentués et articulés ces dernières années », a affirmé le président du CICR.

mting 2Il est donc venu dans le but de mobiliser la communauté internationale afin qu'elle porte un regard plus différencié sur cette région. « Afin de ne pas la regarder seulement sous l’angle COVID-19 mais aussi de voir sa complexité et donc de répondre d’une manière généreuse à nos attentes », a-t-il avancé.

A l’issue de sa visite à Kaya, son constat est que  les besoins sont exponentiels et grandissants encore et que la possibilité de réponse ne l’est pas encore. « Malheureusement j’arrive à un constat que j’hésite à faire, mais qui est assez réaliste. Nous pensons  qu’il faudra encore probablement des semaines, des mois, voire des années de soutien à ces populations vulnérables», a déclaré le patron du CICR.

Il a pu constater également que ces populations, que ce soit au Niger ou au Burkina, sont « un modèle de solidarité et d’humanité qu’on voit rarement dans d’autres parties du monde ».

« J’ai aussi été réconforté de voir les communautés locales, en tant qu’hôtes des communautés déplacées, être les premières initiatrices  d’une action humanitaire d’envergure »,  a apprécié Peter Maurer.

Il a annoncé que le CICR a alloué, il y a quelques semaines, 9 milliards de francs CFA supplémentaires à son budget opérationnel pour la région du Sahel afin qu’on puisse agir urgemment face aux besoins.

«Une réunion de levée de fonds se tiendra le 20 octobre en Europe et je viens d’assurer aux donateurs qui l’ont convoquée, surtout les pays comme l’Allemagne et le Danemark, que le CICR y participera aussi pour demander de focaliser l’attention internationale sur les besoins humanitaires au Sahel », a ajouté M. Maurer.  

Au cours de son périple sahélien, le président du CICR a pu se rendre compte  de l’important travail fait sur la ligne de front par la Croix-Rouge du Burkina et celle du Niger qui, dans une synergie d'actions, portent assistance aux personnes vulnérables dans les domaines de la santé, de l’eau, de l’alimentation, etc. Ce fut l’occasion pour M. Maurer de les remercier pour « le travail extraordinaire».

mting 3Peter Maurer s’est entretenu avec le président du Niger, Mahamadou Issoufou, ainsi qu’avec le président du Faso,  Roch Marc Christian Kaboré, ce lundi.

« Opérer et agir dans un contexte de conflit, où il y a des groupes armés fragmentés, demandent des échanges continus structurés, ouverts et transparents du côté des autorités et surtout aussi du côté du CICR. J’ai eu l’occasion, avec les deux présidents, d’affirmer encore une fois notre intérêt à continuer à développer ces relations sur le respect du droit,  la protection des civils, des détenus, sur les personnes disparues, sur la réunification des familles, sur l’utilisation de la force, sur les arrestations en respect des principes d’humanité », a relevé le président du CICR.

A propos des accusations portées par le média français Valeurs actuelles sur le CICR au Burkina, il dira que « le CICR ne se retrouve ni dans les mots ni dans les faits tels que présentés, ni dans les accusations portées contre lui ». 

« Plus de 66 millions de personnes au monde vivent dans des territoires contrôlés par des groupes armés non étatiques. Ces populations ont des besoins. Et si un acteur neutre, impartial et indépendant ne peut pas répondre à ces besoins, elles se trouveront dans des pénuries encore plus difficiles. Encore une fois, nous connaissons la délicatesse. Nous voulons agir en toute transparence avec toutes les parties en conflit et surtout avec  les autorités d’un pays  mais nous nous joignons aussi à l’intérêt de ces autorités d’être toujours ici pour l’ensemble de leurs populations même ceux et celles qui ne sont pas sous leur contrôle. C’est ça, la fonction d’une organisation telle que le CICR », a conclu Peter Maurer.

Aly Tinto

 

appp uneLe président du CICR, Peter Maurer, est en visite au Burkina Faso depuis le 12 septembre. A sa 2e visite au pays des hommes intègres, il s’est rendu dans la ville de Kaya qui accueille 102 494 personnes déplacées internes sur les 1 013 234 que comptait le pays à la date du 8 août 2020, pour s’imprégner des problèmes humanitaires de la région. Radars Info Burkina a profité de l’occasion à Kaya pour s’entretenir tour à tour avec Dominik Stillhart, directeur des Opérations du CICR, et Patrick Youssef, directeur régional pour l'Afrique au CICR, sur le dialogue confidentiel qu’entreprend le CICR  avec chacune des parties au conflit et sur d’autres sujets d’actualité.

Selon Patrick Youssef, le dialogue et la confidentialité avec toutes les parties au conflit sont essentiels. «C'est un outil pour permettre à nos équipes d’agir en toute rapidité, voire en toute flexibilité,  pour pouvoir accéder aux populations en détresse et dans le besoin », a-t-il indiqué.

L’intérêt de ce dialogue, c'est la capacité du CICR à négocier des  accès, afin d'accéder aux populations les plus vulnérables qui habitent non seulement dans les régions contrôlées par le gouvernement mais aussi par les groupes armés non étatiques. En procédant ainsi, le CICR veut également s’assurer du respect des principes du Droit international humanitaire (DIH) par  les porteurs d’armes étatiques ou non étatiques.  

 Cette confidentialité est-elle synonyme de complaisance ?

« Bien sûr que non. Nous ne sommes qu’un acteur humanitaire. Nous ne sommes pas un acteur qui va  imposer des sanctions aux groupes armés, qui va assurer une fraternité, une amitié avec les groupes armés.

appp 3Notre rôle est, comme le monde entier le sait depuis 157 ans, de dialoguer avec toutes les parties au conflit. Notre neutralité et notre impartialité nous imposent tout simplement un dialogue, même si ce dialogue ne plaît pas à ceux qui critiquent  cette approche.  Encore une fois, nous portons la voix  des vulnérables, de ceux qui ne doivent pas être déçus par une action humanitaire, qui ne doivent pas voir seulement des acteurs humanitaires agir dans les endroits contrôlés par les armées nationales mais aussi sur l’entièreté du territoire. Il faut avouer qu’il y a dans le monde environ 60 millions de personnes qui vivent sous le contrôle des groupes armés. A travers le monde, nous dialoguons avec 465 groupes armés ; c’est notre mode opératoire», a soutenu le directeur régional pour l'Afrique au CICR.

Pour lui, le CICR tente toujours d’expliquer cette approche confidentielle et c’est un travail qui exige beaucoup de rigueur. « Lors de la  signature des Conventions de Genève le 12 août 1949, qui constituent les piliers du DIH, les guerres étaient entre Etats. Aujourd’hui, la plupart des guerres sont entre les groupes armés non étatiques et les Etats. Donc la qualité du dialogue et le pourquoi du dialogue doivent être expliqués rigoureusement à tout le monde, les populations y incluses», a expliqué Patrick Youssef.   

L’accès aux personnes vulnérables ne se fait pas sans difficultés, mais selon   Dominik Stillhart, directeur des Opérations du CICR, pour l’instant des interventions par avion sur le terrain ne sont pas envisagées.   

« Notre approche, c’est d’essayer toujours de travailler sur la base d’accords avec toutes les parties au conflit qui contrôlent le territoire. Donc nous sommes en constante négociation avec tout le monde pour avoir accès au maximum de personnes vulnérables. On essaie plutôt par voie terrestre car par avion ce n’est pas efficace et ça coûte extrêmement cher et on ne peut transporter que de petites quantités d’aide humanitaire. Donc on doit vraiment essayer de travailler sur l’accès des axes principaux comme on l’a réussi dans quelques endroits au Nord et à l’Est du pays», a-t-il confié.

Dans un article d’Emmanuel Dupuy paru en début août 2020 dans le média français Valeurs actuelles, des accusations sont portées contre le CICR au Burkina Faso. Dominik Stillhart a souligné qu’il est important de comprendre l’approche du CICR en tant qu’organisation neutre, impartiale et indépendante. «Pour avoir accès aux populations dans la détresse, on a besoin d’accords, de garanties de sécurité pour pouvoir travailler. C’est ainsi que nous cherchons, partout où nous sommes dans le monde, à mener ces négociations, mais le but de ce dialogue avec les différents groupes, c’est toujours l’accès aux populations en détresse et dans le besoin », a-t-il conclu.

Aly Tinto

cic uneLa spirale de la violence dans les pays du Sahel a provoqué une crise humanitaire sans précédent. A la date du 8 août 2020, le Burkina Faso enregistre 1 013 234 personnes déplacées internes. Pour une assistance de ces personnes, des organisations humanitaires viennent en appui à l’Etat burkinabè. C’est le cas du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui vient en aide aux personnes touchées par les conflits armés et agit pour le respect du droit international humanitaire. Peter Maurer, président du CICR, après le Niger, est venu au pays des hommes intègres le 12 septembre 2020. Le lendemain dimanche, il s'est rendu dans la région du Centre-Nord, qui accueille 416 136 déplacés internes, dont  102 494 à Kaya.

Au cours de son déplacement à Kaya le dimanche 13 septembre, Peter Maurer était accompagné de Dominik Stillhart, directeur des Opérations du CICR, de Patrick Youssef, directeur régional pour l'Afrique au CICR, et de Laurent Saugy, chef de la délégation CICR Burkina. Dans un premier temps, la délégation s’est rendue au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) du secteur 6 de Kaya, dont 80% des personnes consultées sont des personnes déplacées internes (PDI). Le CICR soutient ce centre de santé qui offre des soins gratuits aux déplacés. Les principales activités du projet d’appui au CSPS du secteur 6 de Kaya sont la réhabilitation des infrastructures et l’équipement du CSPS, l’approvisionnement régulier en médicaments, le renforcement des capacités du personnel de santé et l’appui par des formations. Ce sont 34 agents de santé qui y offrent des soins en permanence à la maternité et au dispensaire.

cic 2Peter Maurer a été chaleureusement accueilli par les autorités municipales, coutumières et sanitaires de cete ville réputée pour ses brochettes au « koura koura » ainsi que par des représentants des PDI. 

«Les séances de formation organisées par le CICR nous ont permis d’acquérir beaucoup de compétences. Nous avons reçu une formation sur les principes éthiques de fourniture de soins de santé en situation de conflit armé, une formation sur la prévention et la prise en charge de la COVID-19,  une formation qui permet aux agents de santé d’être aptes et aguerris pour prendre en charge les enfants malnutris et une autre sur la prévention et le contrôle des infections», a déclaré Issa Sawadogo, major du CSPS, entouré pour l’occasion de ses collègues.

En consultation curative, de janvier à août 2020, 38 756 personnes ont été consultées, soit une fréquentation dudit CSPS de plus de 161 personnes par jour. En matière d’accouchements, le personnel sanitaire a assisté 1304 femmes en août 2020. « C’est l’occasion pour moi de louer la bravoure, la ténacité et l’engagement des sages-femmes, qui se battent nuit et jour pour assister ces femmes. Nous avons au moins 5 accouchements par jour dans ce centre», a ajouté Issa Sawadogo.

S'agissant de la prise en charge des enfants victimes de malnutrition, le CSPS a assisté 849 enfants en 2019, et 509 enfants de janvier à août 2019. « Le CICR nous a permis de faire des campagnes de rattrapage dans les quartiers du secteur 6 pour la vaccination des enfants. Ces stratégies nous ont permis de vacciner plus de 1700 enfants en trois passages. En plus de cela, nous avons assisté 200 femmes en consultations prénatales dans les différents villages », a précisé le major du CSPS.

Le président du CICR a procédé par la suite à la visite des locaux de cette formation sanitaire pour s’imprégner des conditions de travail des infirmiers et sages-femmes. Au niveau du dispensaire, très exigu, la salle d’attente était bondée de patients de tous âges. Inoussa Sawadogo, jeune garçon, a fui Foubé, son village,  pour se réfugier à Kaya, où il vit depuis 6 mois avec sa famille. Il a amené son nourrisson en consultation, car celui-ci a de la fièvre la nuit venue.

A la maternité, certaines salles sont en pleine réfection et des infrastructures sont également en train d’être réalisées. Dans la cour du CSPS, une nouvelle ambulance tricycle est garée sous un arbre. C’est un don du CICR au CSPS. Depuis son arrivée, elle a permis d'évacuer plus de 50 personnes au Centre hospitalier régional (CHR) de Kaya. 

cic 3La délégation du CICR a visité également la salle multidimensionnelle qui sert de vaccination, de sensibilisation et d’éveil. Au niveau de la salle de mise en observation, Aïssata   Rouamba, une sexagénaire, est assise sur un lit. Elle a fui son village avec tous les membres de sa famille pour trouver refuge à Kaya. « Je remercie le CICR, car  grâce à lui nous recevons les soins gratuitement.  Nous félicitons aussi les agents de santé pour les soins reçus», a-t-elle lancé.

Peter Maurer s’est retiré par la suite dans une salle pour s’entretenir avec des agents de santé déplacés qui ont été réaffectés au district sanitaire de Kaya.

Boukari Ouédraogo, maire de la commune de Kaya, a remercié le président du CICR pour les actions humanitaires dans sa localité.  Selon lui, le secteur 6 accueille plus d’1/3 des déplacés de la commune. « Votre appui en matériel et en réfection et formation au CSPS est le bienvenu ».

L’édile a profité de l’occasion pour solliciter l’extension de la salle de consultations et la construction d’un laboratoire pour pouvoir transformer le CSPS en un Centre médical.

« Je suis venu à Kaya pour prendre connaissance des problèmes humanitaires de la région du Centre-Nord, surtout des impacts des déplacements des personnes ces dernières années,  précisément les pressions sanitaires au niveau des centres de santé, et pour voir comment le CICR et d’autres partenaires, avec les autorités de la région, ont pu réagir à ces pressions et comment maintenir ces soins de santé. J’étais très impressionné ce matin de voir ce qui a été accompli  et ce qui reste à faire dans cette région », a affirmé le président du CICR.

Selon, lui, vu le nombre de consultations auquel le centre est confronté, le CICR va  encore devoir augmenter considérablement les capacités de réponse du CSPS. Avant de prendre congé, Peter Maurer a reçu un cadeau des agents de santé.

La délégation du CICR s'est ensuite rendue sous un soleil ardent dans le village de Bisnoogo-Peuhl, dans la commune de Boussouma. Un forage y a été réalisé par le CICR pour le grand bonheur des déplacés ainsi que des populations autochtones.

Au village de Bisnoogo-Peuhl, qui enregistre 946 déplacés internes, un nombre supérieur à l'effectif total des populations hôtes, la population est sortie nombreuse témoigner sa gratitude au président du CICR.

Aly Tinto

 

cmp uneDu 5 août au 6 septembre 2020, s’est tenue dans la capitale burkinabè la 10e édition du camp vacances basket et football, initiée par Wambi Sawadogo, professeur d’Education physique et sportive (EPS) au groupe scolaire Saint-Viateur de Ouagadougou et au lycée de la Jeunesse. A cette édition ont pris part plus de 80 campeurs dont l’âge est compris entre 4 et 14 ans.  

Le promoteur de ce camp vacances, M. Sawadogo, a affirmé sans ambages sa satisfaction en ces termes : « Les campeurs ont acquis les connaissances élémentaires en basketball et en football et pendant le mois qu’a duré cet apprentissage, tout s’est bien déroulé. Tous sont contents, parents comme participants. »

S’agissant des conditions de participation, il fallait débourser la modique somme de 15 000F CFA et être âgé de 4 à 14 ans. Concernant l’encadrement, ce sont des professeurs d’EPS et autres qui ont le profil de joueurs de football et de basketball qui ont formé ces campeurs. Pandémie de COVID-19 oblige, ils se sont efforcés autant que possible, selon le promoteur, de respecter les mesures barrières.

cmp 2« Nous sommes à la 10e édition de cette activité. Nous avons formé des enfants qui, présentement, jouent en première division au basket ; d’autres jouent dans des clubs en Europe, notamment en 3e division. Ils en sont satisfaits et nous appellent fréquemment pour nous témoigner leur gratitude », a déclaré Wambi Sawadogo.  

cmp 3Pour les éditions à venir, Wambi Sawadogo souhaite avoir davantage de sponsors pour l’accompagner et, l’occasion s’y prêtant, il en a profité pour remercier ceux et celles qui ont contribué à la réussite de l’édition 2020 de ce camp.  Et la conviction de M. Sawadogo est que le basket a de l’avenir au Burkina Faso. Il nous a d’ailleurs confié, réjoui : « Nous avons des professionnels qui font la fierté du Burkina en Côte d’Ivoire. En Europe également, principalement en France, nous avons de bons basketteurs. Présentement, nous avons au moins 15 professionnels qui évoluent à l’international. »

Aly Tinto

 

agrcl uneLa campagne agricole de saison humide 2020-2021 bat son plein actuellement au Burkina Faso. Le pays enregistre des pluies diluviennes depuis mi-août. Au moins 13 personnes sont mortes et 19 ont été blessées dans des inondations provoquées par de fortes pluies.  Radars Info Burkina s’est entretenu avec des acteurs de l’agriculture pour savoir l’incidence de ces fortes précipitations sur la campagne agricole.

Selon Moussa Koné, président national de la Chambre nationale d'agriculture (CNA), il faut avant tout souligner que le début tardif de la saison agricole 2020-2021 a concerné la majeure partie du territoire national.  Des toutes premières pluies, annonçant le début de la campagne, « jusqu’à nos jours, il pleut bien, voire trop. C’est vraiment une campagne exceptionnelle parce qu’il y a très longtemps qu’on a vu pareilles grandes pluies tomber continuellement », a affirmé Seydou Eric Ouédraogo, producteur semencier-maraîcher et animateur-formateur à la confédération paysanne du Faso.

Le constat, précise-t-il, est que les paysans qui ont semé sur les terres hautes se frottent les mains actuellement, car ils auront de bonnes récoltes. Par contre, les bas-fonds sont inondés présentement. « D’abord, c’est difficile pour ces producteurs-là d’accéder à leurs champs pour en faire l’entretien. Ensuite, les plantes commencent à avoir une mauvaise physionomie.   Il y a des endroits où si les fortes précipitations s’arrêtent à partir du 13 septembre, selon une prévision de la météo nationale, les spéculations pourront bien croître. Mais il existe aussi des zones où les productions sont déjà détruites », a confié Eric Ouédraogo.

agrcl 2Et Moussa Koné de regretter cette situation qui provoquera une baisse de la production. Il a également déploré que les eaux aient emporté beaucoup d’animaux dans la Boucle du Mouhoun.

« Certains ont fait des semis précoces et leur maïs est déjà arrivé à maturité et a même commencé à sécher. Avec toutes ces précipitations, il y aura beaucoup de pertes post-récolte », a ajouté le président national de la CNA.

Quant à M. Ouédraogo, malgré ces inondations qui inquiètent beaucoup, il a une appréciation globalement positive de la campagne. A l’en croire, la Météo leur a assuré que d’ici le 13 septembre, les grandes pluies s’arrêteraient et feraient place à des petites qui vont continuer jusqu’en octobre. Par conséquent, l’espoir d’une bonne récolte est permis.

« Selon un proverbe moaga, ce que l’eau a détruit vaut mieux que ce que la sécheresse a détruit. Ceux qui font des activités de contre-saison auront suffisamment d’eau pour travailler. En plus, ceux qui vivent la crise de l’eau seront soulagés parce que la nappe phréatique sera alimentée à leur profit », a-t-il avancé pour relativiser la situation.

Le producteur semencier-maraîcher estime que si dès le début de la présente campagne agricole les services météorologiques avaient prévenu les paysans qu’il y aurait de grandes pluies de manière continuelle à une période bien définie, ceux-ci auraient anticipé cette situation d’inondation des champs en semant sur les terres hautes. « Nous avons peur de cultiver sur les terres hautes à cause de la survenue des poches de sécheresse. C’est ça aussi, la difficulté », a-t-il avoué. 

S’agissant de la gestion des inondations, il faut un aménagement des exploitations.  « Ici au Burkina, nous n’avons pas l’habitude de prévoir un drainage des eaux qui envahissent les exploitations. Les champs ne sont pas aménagés pour cela, donc c’est difficile d’évacuer l’excédent d’eau. Etant dans un pays sahélien, les producteurs que nous sommes se contentent de produire dans les bas-fonds pour profiter de l’humidité dans l’espoir de réaliser de bonnes récoltes à la fin de la saison », a fait savoir l’animateur-formateur à la confédération paysanne du Faso.

Mais l’aménagement pour drainer l’eau dans une exploitation est coûteux. Il nécessite la mobilisation de techniciens.

Aly Tinto

reentr uneNous sommes à quelques jours de la rentrée scolaire 2020-2021 au Burkina Faso. Au cours de l’année scolaire 2019-2020, les classes intermédiaires n’ont pas pu achever leurs programmes à cause de la pandémie de COVID-19. Radars Info Burkina a tendu son micro au ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, le Pr Stanislas Ouaro, pour s’enquérir des préparatifs de la rentrée qui se profile à l'horizon, cela d'autant plus que la pandémie n'est pas encore totalement derrière nous.

Selon le ministre Stanislas Ouaro, son département a même commencé les préparatifs de la rentrée scolaire 2020-2021 avant le 21 août, date à laquelle ont pris fin les examens scolaires 2020. A l’en croire, une feuille de route a été élaborée pour l’occasion. Elle répertorie 56 actions à mettre en œuvre qui sont en train de l'être. « Nous sommes à 11% de mise en œuvre de ces actions. Par exemple, du 1er octobre au 15 novembre, ce sera l’achèvement des programmes des classes intermédiaires de l’année dernière, celles-ci n'ayant pu faire le 3e trimestre. Nous sommes en train de mettre à la disposition des établissements des manuels. Nous avons encore sous la main des masques, puisque nous en avions commandé 12 millions. Aujourd’hui, nous sommes à 10 300 000 masques disponibles. Le trousseau pédagogique destiné aux enseignants à la rentrée est en cours de constitution », a assuré le Pr Ouaro.

Foi du chef du département de l’éducation nationale, d’ici fin septembre la confection des 12 millions de masques sera achevée. Sur ce total, 2 700 000 masques avaient déjà été distribués en août. Le ministre a ajouté que dans la région des Cascades, où seront organisées les festivités du 11-Décembre cette année, la rentrée administrative avait eu lieu le 1er septembre et que celle pédagogique se ferait à partir du 15 septembre.« Les établissements d’enseignement de cette région ont même commencé à recevoir les masques », a-t-il relevé. 

reentr 3Selon le Pr Stanislas Ouaro, tout devrait bien se passer pour cette reprise avec l’accompagnement des partenaires sociaux, des parents d’élèves et de l’ensemble des acteurs du système éducatif.

S’agissant de la programmation de la continuation de l'année scolaire 2019-2020 du 1er octobre au 15 novembre, M. Ouaro a assuré que la Coordination nationale des syndicats de l'Education (CNSE) a adhéré au processus et qu’il n’y a pas de problème : « La CNSE souhaite qu’on travaille à respecter le protocole d’accord. Nous sommes à 70% de mise en œuvre dudit accord. »

Dans la parution numéro 293 du journal Le Reporter, il est question d’une affaire de 29 marchés d’un montant de 6 milliards de FCFA attribués de gré à gré au ministère de l’Education nationale pour le plan de riposte à la COVID-19.

« Je n’ai pas d’explications à donner. C’est un marché dans le cadre de la COVID-19 qui est réglementé par un décret du gouvernement. Selon ce décret, tout ce qui se fait dans le cadre de la COVID-19, ce sont des marchés d’urgence. Donc je n’ai aucune explication à donner. Et je ne pense pas que le journal Le Reporter ait dit que c’était mauvais. Le journal a souligné qu’il n’a pas été associé. Je ne crois pas que quelqu’un s'en soit plaint. Ce sont des marchés réguliers qui sont disponibles. Et les médias en ont bénéficié. Cependant s’ils considèrent que cela n’est pas légal, il leur appartient de rembourser ces frais », a dit, pour conclure, le ministre Ouaro.

Aly Tinto

 

isma uneIl est jeune et vient de décrocher le baccalauréat série A4 avec la mention Assez Bien, précisément la moyenne de 12,74 sur 20. Lui, c’est Aboubacar Sidiki Sanou et il caresse le rêve de devenir journaliste. C’est le journaliste Ismaël Ouédraogo, directeur général de la télévision Burkina Info, qui l’inspire dans ce domaine. C’est ainsi que ce mardi 8 septembre, venu de Bobo-Dioulasso, le jeune Sanou a pu rencontrer son idole au siège de ladite télévision dans la matinée.

C’est accompagné d’une de ses tantes que le tout nouveau titulaire du Bac A4 s’est présenté à la télé Burkina Info, où il avait rendez-vous avec le DG Ismaël Ouédraogo. Ce fut l’occasion pour lui de visiter tour à tour la rédaction de la télévision, la régie, les studios ainsi que la direction.

« J’ai décidé de venir à la télévision Burkina Info pour rencontrer les journalistes qui y travaillent. Je veux comprendre dans quel cadre et dans quelles conditions ils travaillent. Et j’ai eu la chance d’y rencontrer des personnes que je ne voyais qu’à la télé », a confié Aboubacar Sidiki Sanou.  

Il affirme qu’il tenait particulièrement à rencontrer Ismaël Ouédraogo, qui est son idole, car il admire la manière dont celui-ci présente ses émissions de même que la façon dont il pose ses questions aux personnalités lors de l’émission « Le grand déballage ». isma 2« J’ai l’ambition de devenir plus tard journaliste, car ce métier me passionne. La rencontre avec Ismaël Ouédraogo a été un moment exceptionnel. Je ne pensais vraiment pas pouvoir le rencontrer de sitôt. Je remercie les personnes qui ont rendu possible cette visite et je rends grâce à Dieu », s’est réjoui le jeune homme.

Pendant la visite, est arrivé à la télévision le ministre de l’Education nationale, le Pr Stanislas Ouaro, lequel avait rendez-vous avec Ismaël Ouédraogo pour l’enregistrement de l’émission « Le grand déballage ». Aboubacar Sidiki Sanou en a profité pour assister à l’enregistrement de ladite émission et, à la fin, a eu la chance de poser avec le ministre Ouaro.

isma 3L’occasion s’y prêtant, le Pr Stanislas Ouaro a prodigué ces conseils au nouvel impétrant : « On devient excellent quand on aime ce qu’on fait. Quand on aime ce qu’on fait, cela n’est plus une corvée ou une souffrance pour soi ».

Le moins qu’on puisse dire est qu’Alimata Ouédraogo née Porgo, qui accompagnait son neveu pour cette visite, était aux anges et la joie se lisait sur son visage. « Si c’est son choix de devenir journaliste, je suis prête à l’accompagner. Je lui souhaite bon vent. Qu’il s’y mette vraiment, qu’il travaille à fond pour atteindre son objectif », a-t-elle conseillé.

En rappel, Burkina Info TV est une chaîne de télévision burkinabè créée le 3 mai 2015. Elle émet depuis Ouagadougou et met un accent particulier sur le traitement de l'information générale. C’est la première chaîne de télé au Burkina Faso qui traite exclusivement de l’actualité.

Cumulativement avec ses fonctions de directeur général, Ismaël Ouédraogo anime sa propre émission, intitulée « Le grand déballage », sur Burkina Info TV. Il s'agit d'une émission politique au cours de laquelle des acteurs de la vie socio-politique sont invités à discuter de questions liées à la démocratie.

Aly Tinto

dinjard uneCertains jardins publics et espaces verts de la capitale burkinabè ont cessé de fonctionner depuis novembre 2018. En son temps, les gérants de ces lieux avaient dénoncé une augmentation exagérée du loyer des jardins et espaces verts, ainsi que leur « fermeture arbitraire » par la mairie centrale. 18 mois après, Radars Info Burkina a fait le tour de certains de ces espaces publics. Constat sur le terrain.

Le jardin de l’Amitié Ouaga-Loudun est celui situé en face du rond-point des Nations unies au centre-ville. Des fleurs ont bien poussé sur le pourtour. Un vendeur d’objets d’art a exposé ses articles à l’entrée principale du jardin. Les portes sont fermées. A l’intérieur, on aperçoit de hautes herbes et tout est verdoyant, d’autant plus qu’on est en pleine saison pluvieuse.

Nous continuons notre ronde au jardin circulaire Naaba-Koom, situé en face de la gare ferroviaire. Il est plus grand que le précédent mais présente un visage hideux. Une des portes n’est pas fermée.  Nous nous introduisons alors à l’intérieur et là, ce sont des eaux stagnantes très sales que nous apercevons par endroits. Certains hangars ont perdu leur toit de chaume. Des déchets sont éparpillés çà et là.  Les maisonnettes sont devenues des gîtes de margouillats. 

dinjard 2Nous quittons les lieux, direction le quartier Patte-d’oie, où est situé le jardin 2000. Cet espace, à la différence des deux autres que nous avons précédemment visités, présente un nouveau visage après une longue période de fermeture. Il est bien aménagé et la décoration est au rendez-vous. Des clients occupent des chaises sous des arbres ou des hangars. Un des gérants nous confie que ce jardin est de nouveau fonctionnel depuis mars 2020.  Pour des raisons de disponibilité, la tenancière des lieux n’a pu échanger avec nous. 

dinjard 3Pour comprendre pourquoi la plupart de ces jardins publics sont délabrés, nous avons approché la mairie de Ouagadougou. Selon sa direction de la Communication, la mairie travaille actuellement sur un audit des jardins publics. De nouveaux cahiers des charges seront définis et par la suite il sera lancé un nouvel appel d’offres. 

Vivement que cet audit rende vite ses conclusions afin de sauver ces jardins qui se meurent et de les rendre fonctionnels au grand bonheur des citadins. 

 

Aly Tinto

 

iov uneFaire de Ouagadougou ainsi que des autres villes du Burkina Faso des cités salubres, tel est l’objectif de l’initiative    « Opération ville propre » (OVP), une association écocitoyenne portée par de jeunes étudiants. Le dimanche 30 août 2020, c’est fut le tour de la commune de Saaba d’accueillir les membres de l’OVP pour une journée de salubrité, de reboisement et de sensibilisation. Radars Info Burkina a assisté à cette activité écologique. 

C’est par un temps relativement ensoleillé le dimanche 30 août que les membres de l’OVP, filles comme garçons, se sont retrouvés aux alentours du lycée municipal de Saaba.  Pandémie de COVID-19 oblige, chacun d’eux portait un cache-nez. Munis de brouettes, de râteaux et de pelles, ces jeunes parcourent les voies et les alentours des cours pour les nettoyer. Les déchets sont par la suite mis dans des sacs plastiques pour être acheminés par tricycle à un dépotoir public. Sur les lieux, des plants, pour la plupart des espèces fruitières locales, étaient visibles. 

« Nous nous sommes retrouvés ici, dans la commune de Saaba, grâce à la cellule ‘’Opération ville propre’’ de ladite commune pour une activité de nettoyage, de reboisement et de sensibilisation. La sensibilisation porte sur la protection de l’environnement. Nous voulons un Burkina Faso plus salubre, plus vert et une jeunesse qui se soucie de son environnement », a déclaré Hussène Traoré, président de l’initiative « Opération ville propre ».

A en croire ce dernier, depuis le lancement des activités de l’OVP en 2019, les jeunes et plusieurs collectifs se joignent au mouvement. « Actuellement, nous avons plus de deux groupes de 200 personnes véritablement engagées pour l’activité. C’est donc une fierté pour nous et nous sommes très contents de savoir que cette jeunesse est consciente, soucieuse de son environnement et de l’avenir de son pays », a-t-il ajouté.

iov 3Pour faciliter la tâche au bureau central et permettre à l’OVP de s’étendre partout, des cellules ont été mises en place. « Actuellement, il existe des cellules dans 7 quartiers qui sont : Karpaala, Zone 1, Saaba, Kamboinsin, Patte-d’oie, Tampouy et Somgandé. Une section est présente également à Bobo-Dioulasso. Pour le moment, nous ne disposons pas du matériel adéquat pour mener les activités de salubrité. Ce qu’on a l’habitude de faire, c’est solliciter le matériel dans les mairies des localités concernées. Malheureusement, la mairie de Saaba n’avait pas de matériel. Heureusement que dans le quartier une association qui évolue dans le même domaine nous a tendu la main », a expliqué Hussène Traoré.

Nelly Dembélé, étudiante en Sciences économiques et de gestion, par ailleurs cheffe de la cellule OVP de Saaba, a affirmé : « La jeunesse est de plus en plus engagée, de plus en plus motivée parce qu’au fur et à mesure que ces activités sont menées, on remarque qu’elle est dévouée et qu’elle a vraiment envie que les choses changent.  Nous sommes contents parce qu’on arrive à sensibiliser les gens. Le Burkina a besoin de nous et c’est nous qui devons travailler pour le développement de ce pays, pour le rendre encore plus beau. Si nous sommes dans un pays qui n’est pas très salubre, ce n’est pas intéressant. »

Chaque groupe OVP de la commune a reçu des plants pour le reboisement. « OVP est une très bonne initiative, vu le problème d’hygiène dans la ville de Ouagadougou. Grâce à lui, je pense qu’on pourra rendre la ville propre au fur et à mesure. Avec le temps, nous allons pouvoir toucher plusieurs quartiers et parvenir à sensibiliser les populations afin que nous puissions avoir une ville propre », a déclaré Adoul Jalil, membre de l’OVP.

Aly Tinto

cicr 9Afrique : 44 000 cas de disparition enregistrés sur le continent – près de la moitié des disparus sont des enfants

Ouagadougou (CICR) – La Journée internationale des personnes disparues sera célébrée le 30 août. Cette importante commémoration est l’occasion de rappeler que d’innombrables familles sont à la recherche d’un proche disparu en Afrique. Le fait d’être sans nouvelles d’un être cher est source d’immenses souffrances et difficultés pour ses proches, du fardeau émotionnel et psychologique aux besoins légaux, administratifs, économiques et psychosociaux qui en découlent. Pour le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), le problème des personnes disparues est une tragédie humaine que le monde ne doit pas oublier alors que la lutte contre le Covid-19 est venue s’ajouter à la longue liste de priorités humanitaires.

« Les conflits, la violence, la migration et les chocs climatiques continuent de provoquer des séparations de familles, en ce temps de pandémie qui rend encore plus difficile notre travail de recherches des personnes portées disparues, tout comme les efforts menés par les familles elles-mêmes » souligne Sophie Marsac, conseillère régionale au CICR pour les personnes disparues et leurs familles en Afrique.

A la fin juin 2020, le CICR recensait près de 44 000 personnes disparues en Afrique, dont près de la moitié (45%) étaient mineures au moment de leur disparition.  Entre juin 2019 et juin 2020, nos équipes ont enregistré plus de 4 700 nouvelles disparitions sur le continent africain. 82% de ces cas ont été enregistrés au Nigéria, en Éthiopie, au Soudan du Sud, en Somalie, en Libye, en République Démocratique du Congo et au Cameroun. « Ces cas ne constituent qu’une goutte d’eau dans l’océan ; leur nombre est sans rapport avec l’ampleur réelle du problème », indique Sophie Marsac.

« Je n’arrive presque plus à dormir », déplore Kaltoum. Sa fille a disparu au Nigéria il y a neuf ans. « Je sens dans mon cœur que ma fille est toujours en vie. Je ne perds pas espoir ».

Le CICR appelle les autorités à reconnaître la tragédie des personnes disparues ainsi que son impact sur les familles touchées. Il leur demande de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir les disparitions, de prendre des mesures pour rechercher les personnes portées disparues afin de fournir aux familles des informations sur le sort de leurs proches et le lieu où ils se trouvent.

Si vous êtes à la recherche d’un membre de votre famille, vous pouvez contacter le CICR ou la section locale de la Croix-Rouge Burkinabé la plus proche et sur le site Internet consacré au rétablissement des liens familiaux : https://familylinks.icrc.org/fr/

Informations complémentaires :

Marina Fakhouri, Coordinatrice Protection, Ouagadougou, tél :

+ 226 53 00 39 70, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Eméline Yameogo, Coordinatrice Communication, Ouagadougou, tél : + 226 70 75 64 94, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Karime Ouedraogo, Coordinateur RLF, Croix-Rouge Burkinabé, Ouagadougou, tél : +226 70 09 00 35, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Notre site : https://www.icrc.org/fr/guerre-et-droit/personnes-protegees/personnes-disparues

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