Le contexte national burkinabè est marqué ces dernières années par des remous sociopolitiques qui sont de nature à compromettre la paix et la tranquillité sociales. Autrefois animé par les valeurs qui déterminent la société, le Burkinabè a de nos jours un comportement déviant, surtout en milieu scolaire. Zoom sur le club de gouvernement scolaire et cellules de paix pour la lutte contre l’incivisme en milieu scolaire.
L’incivisme est un état caractérisant une personne dont le comportement traduit un manque de dévouement à sa nation. Ce phénomène est grandissant depuis des années et cela est dû à de nombreux facteurs tels que la faillite de l'éducation parentale, l'abandon de l'éducation religieuse censée inculquer les valeurs morales et spirituelles, l'abandon ou le déni de l'éducation civique à l'école.
« C’est inquiet que la jeunesse perde ses valeurs que depuis 2013, le lycée mixte de Gounghin a mis en place un gouvernement et une cellule de paix au sein de l’établissement », déclare Mme Yaméogo, conseillère des parents d’élèves.
Ces structures ont pour objet d’inculquer aux jeunes apprenants les valeurs citoyennes, gage d’une école pacifique et de faire des jeunes des citoyens responsables et des leaders de développement de paix capables d’impulser le devéloppement harmonieux du pays.
Madame Yaméogo, par ailleurs coordinatrice des clubs de gouvernement scolaire et cellules de paix du Burkina Faso, invite les autres lycées et collèges à se joindre aux clubs de gouvernement scolaire et cellules de paix déjà existants comme l'ont déjà fait certains collèges. Cette adhésion au club permettra de conscientiser les élèves, d’une part, et, d’autre part, d’aider l’administration dans certaines tâches. « Responsabiliser les jeunes dès la base leur permettra de changer de mentalité », a-t-elle affirmé.
La cellule de paix joue le rôle de médiateur du Faso dans les lycées et collèges afin de réconcilier ou de calmer les élèves en cas de tension ou de conflit.
Chaque 1er décembre est dédié à la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le VIH /SIDA. Dans cette lutte, le dépistage demeure l’unique moyen de détecter la présence du virus dans l’organisme en vue d’une prise en charge adéquate de la maladie. Cependant, bon nombre de personnes hésitent à se faire dépister. Radars Info Burkina a voulu comprendre les raisons d’un tel comportement. Lisez plutôt.
Dabo Baba Moussa, élève en maintenance industrielle en partance pour son institut, nous confie avoir fait son dernier dépistage du VIH/SIDA au mois d’octobre de l’année en cours en vue de connaître son statut sérologique. « Je manipule des objets coupants et le VIH se transmet aussi lors des rapports sexuels, alors j’ai jugé important de faire mon dépistage ».
Sawadogo Marceline, étudiante en droit, réalise son test de dépistage une fois l’an.
Gaëlle Kéré, étudiante en sociologie, quant à elle, nous dit : « Je fais mon dépistage chaque 3 mois ». De son point de vue, il est important de connaître son statut sérologique afin de ne pas infecter son entourage au cas où on serait porteur du virus. « Plus tu sais, mieux tu te protèges », argumente-t-elle.
Si M. Daba et Mlle Kéré ont eu le courage d’aller se faire dépister, ce n’est pas le cas de bon nombre de personnes qui, entre peur et stéréotypes, n’arrivent pas à se décider à se faire dépister.
C’est le cas de ce trentenaire qui n’a jamais fait de dépistage de VIH et ne veut pas en entendre parler. « Si tu es dépisté séropositif, c’est la peur qui va te tuer et non la maladie ».
Un autre abonde dans le même sens et dit être serein même s’il ne fait pas de dépistage car il pratique l’abstinence et ne voit donc pas l’intérêt à se faire un dépistage. Pour ce qui est de la contamination par un objet souillé, « Dieu m’en gardera », nous dit-il.
« La peur d’être testé positif est insoutenable, je préfère ne pas le faire. J’en mourrais si j’étais testé positif », soutient un de ses camarades présent.
La fiabilité des résultats est aussi remise en cause par certaines personnes pour ne pas effectuer leur dépistage. Et à ce propos, les anecdotes ne manquent pas. Au dire d’un jeune étudiant, une de ses connaissances aurait fait son dépistage à plusieurs reprises avec chaque fois un résultat différent du précédent. Ce dernier aurait lui-même effectué son dernier dépistage en 2015 et on lui aurait annoncé que les résultats étaient « plus ou moins négatifs ». « Comment comprendre cela ? » s’interroge-t-il.
Comment vivre avec une telle maladie ? Voilà la réalité qui effraie la majorité de la population qui se refuse à se faire dépister. Certains préfèrent vivre dans l’ignorance de leur statut sérologique et garder cette fausse sérénité de personne bien portante. La psychose autour de la maladie dissuade d’autres de se faire dépister.
Entreprendre pour valoriser les produits locaux et promouvoir la consommation des fruits et produits biologiques, c’est l’objectif de Sidoine Houedokoho. Radars Infos Burkina a ouvert ses colonnes à cette jeune entrepreneure.
K’line bio, Sidoine Caline Amour Saoudia Houedokoho à l’état civil, est titulaire d’une licence en diplomatie et relations internationales. Agée de 23 ans, la jeune femme a sa propre structure. Il s’agit de Caline Zimbiissi Bio.
Ayant fait le constat que de nombreuses maladies sont provoquées par la consommation de produits non bio et en vue de faciliter la cuisine et de la rendre agréable et facile à faire, Mlle Houedokoho a mis sur pied une entreprise en ligne qui livre des légumes biologiques pré-lavés et conditionnés ainsi que de la carcasse de poulet. « Mon initiative vise à valoriser les produits locaux et à promouvoir la consommation des fruits et produits biologiques », affirme-t-elle.
Dans son « aventure » entrepreneuriale qu'elle a débutée avec ses petites économies, la jeune battante peut compter sur l’appui moral et les conseils de son entourage, nous a-t-elle confié. « Ce n’est pas évident d’allier études et entrepreneuriat, mais si on arrive à trouver le juste milieu entre les deux, ça peut marcher », nous avoue-t-elle.
Se fournir en produits bios, les nettoyer, les empaqueter et les livrer à temps, tel est le labeur quotidien de « K’line bio » ; Une tâche pas du tout aisée, surtout lorsque la disponibilité desdits produits fait souvent défaut. Néanmoins, de l’aveu même de cette jeune entrepreneure, elle arrive à tirer son épingle du jeu et même à fidéliser sa clientèle. C’est pourquoi elle exhorte tous ceux qui désirent entreprendre à la persévérance et à « ne pas laisser l'obstacle financier être un frein à leurs ambitions s’ils ont foi en leurs idées ».
Les mariages entre deux personnes de religions différentes sont fréquents au Burkina, mais les avis des individus sur le sujet sont divergents. Si pour certains être de religions distinctes dans un couple ne pose pas de problème, d’autres par contre affirment que ce sont des unions difficiles à vivre. Radars Info Burkina a promené son micro dans la capitale burkinabè pour recueillir les impressions des citoyens sur la question.
Selon Mme Sanon, quand dans un couple les conjoints sont de religions différentes, cela ne pose pas forcément problème. Elle nous dit qu’elle est catholique et son époux musulman, mais qu’elle a reçu l’accord de celui-ci pour aller à l’Eglise quand elle le souhaite. Elle précise que le mariage entre personnes de religions différentes ne doit en principe pas poser problème « d’autant plus que nous prions le même Dieu, même si on est de confessions différentes ».
Pour M. Kam, dont l’épouse est musulmane, « la religion doit nous unir et non nous diviser ». Il faut que nous apprenions la tolérance religieuse parce que aucune religion n’est meilleure que l’autre, ni au-dessus de l’autre. Le choix de la religion ne doit pas être imposé mais libre.
M. Sawadogo abonde dans le même sens. « La religion est une affaire personnelle. On peut être d’une même famille ou habiter dans la même cour mais être de religions différentes. Si deux personnes s’engagent à vivre ensemble, la religion ne devrait pas être un obstacle à leur vie conjugale ; au contraire elle doit permettre aux deux conjoints de se découvrir davantage», affirme-t-il.
Toutefois, cette idée de couples de religions distinctes n’est pas acceptée par certains. C’est le cas de Mme Kantagba, selon qui « une femme n’a pas de religion,elle doit se conformer à la religion de son époux. C’est ainsi depuis le temps de nos ancêtres ».
« Si une femme refuse de se conformer à la religion de son époux, elle transgresse les saintes écritures ; il est dit que l’homme et la femme ne font qu’un après leur union,donc il n’y a pas de raison que dans un couple les conjoints soient de religions différentes », a déclaré un de nos interlocuteurs.
Pierre Tégawendé Sawadogo, Bernard Zongo et Mahamadi Kaboré ont corédigé « Penser et agir pour l’Afrique », un ouvrage paru à Téminyis Editions. La cérémonie de dédicace de cette œuvre littéraire de 146 pages qui aborde, entre autres thèmes, la place de l’intellectuel dans la société africaine, l’homosexualité, l’introduction des langues nationales dans l’enseignement et la démographie en Afrique, a eu lieu le 27 novembre à Ouagadougou en présence de nombreux invités.
Deux des trois coauteurs de « Penser et agir pour l’Afrique », en l’occurrence Pierre Tégawendé Sawadogo et Bernard Zongo, étaient présents à la présentation dudit ouvrage. Quant au 3e, Mahamadi Kaboré, qui réside et travaille au Canada, il n'a pu effectuer le déplacement. Parmi les invités présents à la cérémonie dédicatoire, il y avait le ministre Bachir Ismaël Ouédraogo de l’Energie, le Dr Dramane Konaté, qui représentait le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, l’artiste musicien Smarty, pour ne citer que ces derniers.
Lors de la présentation de l'ouvrage, c’est Lionel Bilgo, directeur Afrique de Téminyis Média, structure qui porte la maison d’édition qui a édité « Penser et agir pour l’Afrique », qui assurait la modération.
Selon Bernard Zongo, l’un des auteurs, la réalisation de ce projet est l’aboutissement d'un processus commencé depuis 2009 par la création d’un thinktank dénommé Burkina think. « Pendant près de 10 ans, nous avons produit de multiples articles. Nous avons estimé maintenant qu’il était grand temps de rendre public le fruit de nos travaux. C’est ainsi que nous avons approché les Editions Téminyis pour faire éditer ce livre», a-t-il précisé.
Une des parties du livre est intitulée « Tout dans la colonisation a-t-il été mauvais ? » Selon Pierre Sawadogo, cette question mérite d’être posée, car il y a eu de multiples discours de dirigeants français sur la colonisation dans lesquels ceux-ci reconnaissaient le tort causé à l’Afrique mais émettaient l’idée que la colonisation a également eu des effets positifs pour ce continent. « L’objet de cette réflexion, c’est de dire que la colonisation a été une rencontre entre l’Afrique et l’Europe dans des circonstances non agréables. Même si la colonisation a eu des incidences positives sur notre continent, ces incidences auraient très bien pu se produire sans la violence qui s’en est suivie. Le colonialisme n’avait pas vraiment pour objectif de faire le bien de l’Afrique », finit par conclure M. Sawadogo.
En ce qui concerne le système de la démocratie, Bernard Zongo a fait savoir qu’en Afrique, on a un problème de mise en œuvre de cette démocratie parce qu’on a importé des valeurs démocratiques pour venir les greffer à une société qui avait sa propre démocratie. « La démocratie, c’est l’équilibre des pouvoirs. Dans le processus de prise des décisions au niveau du modèle occidental, en l’occurrence européen, on procède par le vote. Donc c’est la dictature de la majorité. En Afrique, on prend les décisions par consensus », a-t-il soutenu.
Selon lui, chaque système a un avantage et un inconvénient. Dans le système occidental, l’avantage est que les décisions sont vite prises. L’inconvénient est que cela crée une scission entre des communautés par l’opposition de la classe politique. L’avantage du modèle africain est que c’est la parole qui bat la parole. On trouve une décision consensuelle mais cela prend du temps.
« Il faudrait que les juristes réfléchissent à l’ingénierie et à l’architecture juridique que nous allons atteler à cette démocratie. Autrement, si on veut faire du copier -coller, ce sera compliqué », prévient Bernard Zongo.
S’agissant de la démographie, M. Sawadogo a indiqué qu’objectivement, l’Afrique n’est pas surpeuplée mais il existe une croissance démographique sur ce continent ; une croissance qui implique des défis comme la réalisation d’infrastructures éducatives, sanitaires, etc.
« Au niveau international, il y a une tendance à imposer à l’Afrique une réduction de la natalité sous prétexte que le taux élevé de natalité dans cette partie du monde est un obstacle au développement économique. L’Afrique peut ralentir la croissance de sa population, même la stabiliser, sans forcément décoller économiquement », a-t-il ajouté.
Quant à la question de l’homosexualité, Bernard Zongo a soutenu que l’Occident a tendance à considérer que ce qu’il fait est universel. Dans l’ouvrage, leur objectif est de poser le débat de manière froide. « Il faut que nous puisions nous mettre dans une posture de discussions franches sur cette question car demain se prépare aujourd’hui », a-t-il dit.
Qui sont ces trois auteurs ? Pierre Tégawendé Sawadogo est ingénieur, polytechnicien, spécialiste en génie mécanique civil et industriel. Bernard Zongo est urbaniste. Diplomate de formation, il est spécialiste en négociation, engagement communautaire et développement durable. Il est également ancien artiste musicien engagé. Mahamadi Kaboré est ingénieur entrepreneur, sympathisant et militant de la renaissance africaine. Il travaille au Canda dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la voiture autonome.
« C’est très important de voir des jeunes de notre génération sortir un tel bouquin. Je pense que les réflexions contenues dans ce livre vont apporter quelque chose au développement du Burkina Faso », s’est réjoui, l’artiste Smarty.
Une séance dé dédicace en présence des auteurs a mis fin à la cérémonie.
« Penser et agir pour l’Afrique » est le second livre lancé par Téminyis Editions cette année. L'ouvrage coûte 5 000 francs CFA.
Le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) a pour mission principale d’assurer le leadership dans la préparation collective, la coordination et la gestion des opérations liées aux risques et urgences sanitaires au Burkina Faso, à l’horizon 2023. Radars Info Burkina a approché cette structure pour savoir les actions qu’elle a mises en place pour limiter la propagation de la COVID-19 pendant cette période électorale.
Selon Daouda Koussoubé, agent du CORUS, en matière de directives relatives aux mesures de santé publique pour limiter la propagation de la COVID-19 pendant la campagne électorale et les scrutins présidentiel et législatifs du 22 novembre 2020, le ministère de la Santé a élaboré une note en octobre 2020 qui a été adressée aux différents partis politiques. Il y figure les mesures spécifiques à prendre lors de la campagne électorale de même que pendant le double scrutin, les recommandations faites aux partis ou formations politiques, aux regroupements de candidats indépendants…
Pour M. Koussoubé, il incombe à chacun d’avoir vraiment conscience de l’effectivité de la maladie à coronavirus dans notre pays, de ses causes et de ses conséquences afin qu’on puisse lutter ensemble pour en limiter la propagation. « Nous avons exhorté les partis politiques à prendre en compte dans leur organisation les différents aspects sanitaires afin de limiter, voire d’éviter, de nouvelles infections », a-t-il déclaré.
Il a précisé que la difficulté majeure à laquelle ils sont confrontés, c’est qu’il n’existe pour le moment au Burkina aucune loi contraignant les citoyens au respect des mesures édictées par le gouvernement pour stopper la propagation de la COVID-19. Cela, a déploré notre interlocuteur, handicape la lutte depuis l’apparition du virus à couronne au pays des hommes Intègres. C’est pourquoi Daouda Koussoubé invite avec insistance chacun à respecter les mesures barrières définies par le ministère de la Santé, car tous autant que nous sommes, nous sommes des acteurs de la lutte contre cette maladie dont les ravages à travers le monde ne sont plus à démontrer.
Dans la soirée du mardi 17 novembre, a eu lieu la 2e représentation du spectacle d’humour intitulé «La conférence des leaders politiques », conçu par une équipe d’humoristes burkinabè dans le cadre de leur contribution à la sensibilisation des populations à des élections apaisées. La cérémonie a été présidée par le premier responsable de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, pour accueillir ses hôtes de marque qui sont les observateurs électoraux internationaux et nationaux et ses amis venus l’accompagner dans le cadre de ces élections.
Le spectacle d’humour «La conférence des leaders politiques » est une idée originale d’Augusta Palenfo, femme de cinéma, de théâtre et d’humour avec la complicité d’Ousmane Bamogo dit Krékékankoumkan du groupe Gombo.com.
Une musique douce de la belle voix de Deasy Bofola a entretenu le public jusqu’à l’arrivée du président de la CENI avant que la soirée du rire ne commence. Ali Ponré 1er, artiste vivant avec un handicap moteur, est monté sur scène pour un avant-goût de la soirée.
Eric Gaego, Adèle Badolo, El Présidenté, Gombo.com, les Homotokés, Choco B, et Soum le sapeur sont les grands comédiens à avoir succédé à Ali Ponré 1er.
Les « musulmans » ont présenté de façon très comique leurs doléances aux candidats à la présidentielle tandis que Soum le sapeur, l’homme de l’alcool frelaté, en ivresse ne peut ni bien se tenir, ni bien s’adresser aux candidats pour livrer les doléances du groupe des buveurs de frelatés. « Prési, il faut vraiment ouvrir l’œil sur l’élargissement des voies quand tu seras élu pour nous permettre de marcher librement car nous soufrons actuellement sur la route après avoir pris la dose », telle est l’une des doléances de Soum le sapeur.
El Présidenté a imité dans un premier temps le ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango, et les présidents Roch Marc Christian Kaboré, Alassane Ouattara, ainsi que l’ex-président Blaise Compaoré, ce qui a tordu de rire pendant une longue période le public. « Nous sommes très heureux en tant que président de la République de Côte d’Ivoire d’être ici ce soir pour accompagner ces élections. Je l’ai toujours dit le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire sont deux pays frères et amis. Prenez l’exemple sur nous. Chez nous il y a eu des élections libres, transparentes et apaisées», une phrase du « président Ouattara » qui a beaucoup fait rire.
Pendant ce temps, Adèle Badolo, « présidente des maîtresses du Burkina », ne se contente que de faire des selfies avec les présidents et de solliciter leur contact WhatsApp.
Krékékankoumkan et son collègue Syatik ont clos le spectacle par l’interprétation comique des logos des partis politiques.
Pour Patrice Sawadogo, observateur national à la Commission nationale des droits humains (CNDH), le spectacle a été fantastique car les humoristes ont vraiment égayé le public avec des thèmes axés sur les élections.
«Augusta Palenfo nous a donné à voir une très belle pièce sur des élections apaisées et sur la cohésion sociale. Tous ceux qui sont venus se sont bien marrés», s’est réjoui Newton Ahmed Barry.
Augusta Palenfo est également satisfaite car le public a bien aimé le spectacle. « On veut que le Burkina soit une terre de paix. Pour nous, acteurs culturels, je me suis dit avec M. Bamogo qui est mon coéquipier qu’il fallait apporter notre contribution à la sensibilisation de la population », a-t-elle indiqué.
Toutefois, elle a déploré que les candidats n’aient pas vu le spectacle car ils ont préféré envoyer des représentants. Elle souhaite que les prochaines fois, l’Etat finance le projet afin que les gens puissent voir le spectacle avant le début de la campagne électorale car « cela aide à faire passer le message de paix qu’on doit véhiculer autour de nous ».
Au Burkina Faso, le mois de novembre annonce la période de l’harmattan avec son corollaire de poussière et de vents à la fois chauds et froids. Dans le but de savoir l’impact que peut avoir ce temps sur l’évolution de la maladie à coronavirus, Radars Info Burkina a tendu son micro auDr JulesMinoungou, pneumologue au CMA PaulVI de Ouagadougou.
De l’avis du Dr Minoungou, l’harmattan vient déjà avec son lot de maladies grippales, il faudrait dores et déjà s’atteler à se prémunir contre ces maladies. Il préconise de ce fait de se protéger du vent froid en se couvrant bien et de la suspension de poussière en appliquant du beurre dans les narines et en portant un masque.
Pour ce qui est de la maladie à coronavirus, « on ne peut dire avec exactitude quel impact cette période aura sur l’évolution de la COVID-19 », nous confie-t-il. « Pour cela, on ne peut dire s’il y aura ou non un rebond de la maladie à coronavirus », ajoute-t-il.
Néanmoins, étant donné que la COVID-19 est une maladie respiratoire et que les facteurs climatiques de cette période d’harmattan peuvent concourir à une évolution de la maladie à cause du vent sec, le pneumologue estime qu’il faut travailler à éviter ce rebond de la maladie en respectant les mesures édictées, à savoir le respect de la distanciation sociale d’un mètre, le lavage des mains et, surtout, le port du masque.
Le médecin pense qu’il serait tout de même judicieux de réaliser une étude sur le sujet afin d’en connaître l’état des lieux en vue de prendre les mesures adéquates pour éviter une éventuelle résurgence de la maladie.
On constate depuis quelques semaines l’arrêt de diffusion de certaines chaînes sur la Télévision numérique terrestre (TNT). Beaucoup de Burkinabè suivent pourtant ces chaînes depuis l’avènement de la TNT au Burkina. Radars Info Burkina a promené son micro dans la ville de Ouagadougou pour recueillir leurs impressions sur cette situation.
Raïssa Savadogo, après avoir allumé son poste téléviseur un matin, s’est aperçue que certaines chaînes ne donnaient pas. C’est la déception pour elle, et elle juge anormale cette situation.
« On devrait rétablir les chaînes de la TNT, on n’est pas content », s’offusque un commerçant de légumes mécontent de ne plus pouvoir suivre ses « émissions préférées sur Savane TV ».
Selon Zouré, étudiant à l’université Joseph Ki-Zerbo, il ignore l’origine du problème. Au départ, il croyait à une panne de son décodeur ou a un problème de réception. « C’est décevant. On ne connaît pas le fond du problème, donc on ne peut en imputer la responsabilité à personne», affirme-t-il.
Pour lui, soit c'est le gouvernement qui a manqué à une obligation quelque part, soit ce sont les chaînes de télévision qui n’ont pas respecté certaines de leurs obligations.
En rappel, en octobre dernier, la Société burkinabè de télédiffusion (SBT), dans un communiqué, a informé les téléspectateurs des chaînes de la TNT qu’elle procéderait à la suspension des programmes des chaînes de télévision qui ne sont pas à jour du paiement de la redevance de diffusion le samedi 10 octobre 2020 et que la conséquence serait l'interruption de la diffusion des programmes concernés dans le bouquet TNT. Le montant annuel de ladite redevance est de 75 millions de FCFA.
L’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) intervient dans les domaines de la santé de la reproduction et de la planification familiale. Radars Info Burkina s’est intéressé à l’apport de cette organisation à but non lucratif à la jeunesse.
Créée le 19 décembre 1979, l’ABBEF visait, au départ, à lutter contre les injustices faites aux jeunes filles qui contractaient une grossesse en milieu scolaire. Son champ d’action s’est ensuite étendu à des domaines comme la lutte contre les grossesses rapprochées et les décès liés aux avortements, entre autres.
Grâce à ses nombreux succès, l’Association a été officiellement reconnue par les pouvoirs publics le 8 janvier 1981. Depuis lors, elle œuvre avec eux en faveur de la santé sexuelle et reproductive des franges les plus vulnérables de la population burkinabè, en l’occurrence les jeunes et les femmes.
C’est dans cet objectif qu’elle a ouvert six cliniques d’offres de services de santé de la reproduction et de planification familiale, précisément deux à Ouagadougou, deux à Bobo-Dioulasso, une à Koudougou et une à Koupéla. « Ces centres d’écoute pour jeunes leur donnent des informations et permettent d’accroître les capacités des adolescents et des jeunes en matière de santé de la reproduction afin qu’ils puissent sensibiliser les autres et se prémunir contre certains fléaux qui les touchent spécifiquement», a expliqué le chargé de communication de l’ABBEF, Youssouf Ba.
L’Association burkinabè pour le bien-être familial fait face à des difficultés comme la mobilisation des ressources pour pouvoir décentraliser ses programmes et projets afin de toucher le plus grand nombre de personnes.
« J’invite les jeunes à la prudence et surtout à aller vers les professionnels de santé et les acteurs communautaires qui interviennent dans le domaine de la santé pour se renseigner sur certaines de leurs préoccupations comme la gestion de leur sexualité. Ils sont sexuellement actifs et doivent prendre toutes les précautions pour ne pas exposer leur vie et compromettre leur avenir », a conseillé Youssouf Ba.
« Nous remercions l’Etat à travers les différents ministères sectoriels avec lesquels nous collaborons, notamment celui de la Santé qui est notre ministère de tutelle, ainsi que nos différents partenaires techniques et financiers », a-t-il conclu.