Parmi les vêtements qui inondent les boutiques et les lieux de vente de friperie pendant cette période de froid, figurent en bonne place les pull-overs et les blousons. En effet, pour se protéger du froid, beaucoup font recours aux pullovers. Radars Info Burkina a fait le tour de quelques lieux de vente de ces vêtements dans la ville de Ouagadougou.
Pour lutter contre le froid, bien se couvrir est primordial. Ainsi, c’est la foire aux pull-overs dans les commerces de friperie à Ouagadougou. Femmes, hommes, enfants et jeunes peuvent trouver leur compte en ces lieux.
Hamadé est vendeur de friperie au bord d’une artère. La clientèle est timide en cette matinée. Les pull-overs occupent une place de choix dans ses articles. Pour les adultes, le prix unitaire va de 1000 à 2 000 FCFA. Pour les enfants, le prix des articles est compris entre 750 et 1000 F.
Sur un autre site, un jeune garçon a disposé en tas des pull-overs. Depuis le mois de novembre, son commerce est axé sur la vente des vêtements contre le froid. Le prix est de 2000 F pour les adultes tandis que pour les enfants, il est de 1000F. Selon lui, l’affluence de la clientèle varie selon les jours.
Nous nous rendons ensuite au quartier Kalgondin, dans un yaar spécialisé dans la vente de friperie. Beaucoup de femmes y exercent cette activité. Les clients s’y succèdent. Awa Guébré vend essentiellement des pull-overs pour enfants dont les prix varient entre 500 et 1000 F. Mais de son propre aveu, elle n’arrive pas à écouler rapidement sa marchandise comme l’année dernière.
Mme Ilboudo est venue acheter des pull-overs pour ses 5 enfants. « Les vêtements sont chers. J’ai dépensé 15 000 F pour avoir quelques habits pour ma progéniture».
Pour éviter les conséquences que ces habits de la friperie pourraient avoir sur leur santé, les populations doivent prendre des mesures préventives avant de les utiliser. Avant de les porter par exemple, on doit au préalable les laver correctement ou les désinfecter.
La médecine traditionnelle est toujours d’actualité sur le continent africain en général et singulièrement au Burkina Faso. Le président de l’association des tradipraticiens de notre pays, dans les lignes qui suivent, évoque les causes des difficultés d’écoulement de leurs produits.
La médecine traditionnelle existe depuis toujours en Afrique, mais elle connaît un certain recul ces dernières années. Cela est dû à de nombreux facteurs parmi lesquels ceux d’ordres social et économique.
Selon Mahamadi Sawadogo, président de l’association des tradipraticiens du Burkina, le manque de confiance de la population en la médecine traditionnelle tient au fait que celle-ci a été de nombreuses fois victime des mauvais produits des vendeurs illégaux. Lesdits vendeurs, dans la plupart des cas, n’ont reçu aucune formation dans ce domaine. « Nous sommes en train de combattre le commerce des produits traditionnels dans les rues et, depuis quelques années, nous remarquons que ces produits ne sont plus vendus conditionnés dans du papier ; ils sont désormais bien conditionnés dans des récipients afin de respecter les normes en matière d’hygiène », a précisé Mahamadi Sawadogo.
Le fait que beaucoup de personnes ignorent les vertus thérapeutiques de la médecine traditionnelle rend l’écoulement des produits de cette médecine difficile. En outre, il est difficile aux tradithérapeutes de se fournir en matière première, notamment d’acquérir certaines plantes médicinales, ce qui est de nature à leur rendre la tâche compliquée et a pour conséquence rendre chers certains de leurs produits.
Il y a comme autre problème les mauvais dosages que font certains tradipraticiens qui ne s’y connaissent pas en la matière car n’ayant reçu aucune formation.
« La médecine traditionnelle a également des limites et quand elle n’arrive pas à guérir un malade, nous lui recommandons la médecine moderne et vice versa », a ajouté M. Sawadogo qui a exhorté la population à ne pas sous-estimer ni délaisser les produits de la médecine traditionnelle au Burkina Faso car cette dernière est bien structurée et travaille en collaboration avec le ministère de la Santé.
La pastèque fait partie des fruits qui inondent les marchés et yaars à travers le Burkina au sortir de la saison humide. Radars Info Burkina s’est penché sur la technique de production de ce fruit ainsi que sa culture à l'échelle nationale.
La pastèque, fruit au goût sucré et à la saveur rafraîchissante, a pour vrai nom citrullusnatus. Orodara (région des Hauts-Bassins), Kompienga (région de l’Est), Diapaga (région de l’Est) d’autres localités de la région du Centre-Nord en sont les principales zones de production au Burkina Faso. S’il y a la maîtrise d’eau, on peut la produire à tout moment de l’année. La pastèque a besoin de beaucoup d’eau pour grossir et bien se développer, surtout en cas de chaleur et/ou de sécheresse prolongée.
S’agissant des variétés, il existe les fruits ronds à chair rouge (Sugardoll - Sugar belle - Rubin - Sugar baby - Panonia – Bégo), les fruits à chair jaune (Uranus – New Hope). Il existe aussi des variétés à fruits allongés, à fruits striés (vert clair zébré de blanc) et à fruits sans pépins (Artemis).
Un gramme de semences contient environ 5 à 6 graines. Il faut 250 grammes de semences pour produire 1000 plants qui occupent 1000 m2 au champ.
Le semis peut être réalisé par repiquage après la phase pépinière ou par semis direct. Le sol doit être bien drainé, bien ameubli. Faire des trous de 20 cm de rayon et 80 à 100 cm entre les lignes de plantation, 60 cm à 80 cm sur la ligne. Il faut 8 000 à 12 000 plants/ha à raison de 2 à 3 graines par trou, à démarier une semaine après levée (quand la plante aura 2 à 4 feuilles).
Le sarclage, le démariage et l’éclaircissement (la réduction des fruits) constituent les principales activités d’entretien de la culture. Pratiquer des sarclages à la demande afin de maintenir la culture propre. Il est conseillé de faire un paillage si possible avant que les plants ne rampent.
Les principaux ravageurs de ce délicieux fruit sont les pucerons (dankono) et les chenilles. En matière de rendement, la quantité de fruits produite sur un hectare est fonction du type de variété et du cas d’espacement. Le temps du semis à la récolte varie également selon les variétés. Pour le « Sugar baby », la récolte est comprise entre 75 et 80 jours. Pour apprécier la maturité des fruits, les producteurs procèdent par plusieurs systèmes. En tapotant sur le fruit (plus le fruit est léger plus il est mûr) ; en observant les rayures qui sont sur le fruit (quand les rayures deviennent plus claires le fruit est mûr).
Ramata vend des fruits au bord de la voie à quelques mètres de l’aéroport de Ouagadougou. Actuellement, son commerce est plus axé sur la vente au détail de la pastèque produite localement. Selon elle, la production nationale a commencé à être mise sur le marché à partir du mois d’octobre. Mais elle vendait les pastèques importées du Ghana qui sont plus grosses et plus coûteuses que celles locales. Elle s’approvisionne à Kompienga et à Bagré (Centre-Est). Le prix de l’unité varie entre 1000 FCFA, 1500F et 2000F et notre interlocutrice dit ne pas rencontrer de difficultés d’écoulement.
Très peu calorique, la pastèque renferme un nombre important de vitamines et de composés antioxydants, ce qui rend sa consommation bénéfique à l’organisme.
13 décembre 1998 - 13 décembre 2020. Cela fera 22 ans que le journaliste d’investigation Norbert Zongo et ses trois compagnons ont été assassinés sur la route de Sapouy, dans la région du Centre-Ouest, au Burkina Faso. En prélude à cet anniversaire, le Centre national de presse Norbert-Zongo (CNP-NZ), pour son 3e numéro du club de la presse, a invité Harouna Yoda, procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I, pour un exposé sur l’état des lieux du dossier Norbert Zongo en justice 22 ans après.
Le procureur Yoda, avant de rendre compte de l’évolution procédurale du dossier Norbert Zongo tout au long des 22 années, a informé les hommes de médias que le dossier étant toujours en cours, « le sacro-saint principe du secret de l’instruction fait qu’on ne peut pas aller au-delà de certaines limites ».
Le 13 décembre 1998, Norbert Zongo, Ernest Zongo, Blaise Ilboudo et Abdoulaye Nikiéma sont retrouvés morts dans un véhicule de marque Toyota de type Land Cruiser en feu.
Le 31 décembre de la même année, le juge d’instruction du TGI de Ouagadougou est saisi d’un réquisitoire introductif du procureur du Faso près ledit tribunal pour « recherche des causes de la mort ». Le juge d’instruction procède à des auditions, à la commission d’un certain nombre d’experts en incendie et aboutit à des indices graves et concordants pouvant laisser penser que la mort des occupants de ce véhicule n’était pas accidentelle.
Le 6 janvier 1999, les avocats des ayants droit des victimes déposent une plainte avec constitution de partie civile au cabinet du juge d’instruction pour « assassinat ».
Dès les premiers moments du drame de Sapouy, il a été créé une Commission d’enquête indépendante (CEI) qui a déposé son rapport en avril 1999. Ledit rapport concluait à « l’assassinat » des occupants du véhicule 4X4.
Le 21 mai 1999, le procureur du Faso près le TGI de Ouagadougou ouvre une information judiciaire contre X pour assassinat. Le 2 février 2001, Marcel Kafando est inculpé par le juge d’instruction pour « assassinat et destruction de biens mobiliers».
L’instruction a suivi son cours et abouti le 18 juillet 2006 à une ordonnance de « non-lieu » rendue par le juge d’instruction. Cette ordonnance a immédiatement été attaquée par les avocats des ayants droit des victimes devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Ouagadougou, qui a confirmé l’ordonnance du juge d’instruction le 18 août 2006. Le dossier est classé pour non-lieu.
Dans une décision rendue le 28 mars 2014, la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) avait déjà déclaré que l'Etat burkinabé avait "failli à ses obligations" en ne traduisant pas en justice les meurtriers de Zongo.
Le 5 juin 2015, la CADHP ordonne à l’Etat burkinabè de « reprendre » l’enquête sur les meurtres de Norbert Zongo et de ses trois compagnons. Elle lui ordonne également de verser 25 millions de francs FCFA à chacun des conjoints, 15 millions à chacun des enfants et 10 millions à chacun des mères et pères de Zongo et de ses compagnons d'infortune.
« Puis est survenue l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Dès lors, la donne change. Le dossier étant déposé au greffe, il n’y a que des charges nouvelles qui peuvent entraîner sa réouverture », a déclaré le procureur.
Le 16 décembre 2014, les avocats des ayants droit des victimes adressent au procureur du Faso de Ouagadougou une requête aux fins de réouverture d’information. Cette requête des avocats était fondée essentiellement sur des documents trouvés au domicile de François Compaoré qui seraient de nature à incriminer ce dernier.
Le 7 avril 2015, l’information a donc été rouverte par une ordonnance rendue par le juge d’instruction en charge du cabinet N°4 du TGI de Ouagadougou. Des dizaines de personnes ont été entendues comme témoins et beaucoup d’actes d’instruction ont été posés. Ce qui a abouti à la mise en examen de quatre (4) personnes dont Yaro Banagoulo, Kombasséré Christophe et Nacoulma Wempasba pour des faits d’assassinat et de destruction volontaire de biens le 9 décembre 2015 et Compaoré François faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis le 5 mai 2017 pour infraction d’incitation à la commission d’une infraction, en l’occurrence l’assassinat.
Le juge d’instruction rédige une demande d’extradition de François Compaoré à l’adresse des autorités compétentes de la France. Le frère cadet de l'ancien président Blaise Compaoré est ainsi interpellé le 29 octobre 2017 à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle à Paris et par la suite placé sous contrôle judiciaire.
La première audience concernant l’extradition de François Compaoré a commencé le 13 décembre 2017. En 2018, la Cour d’appel de Paris autorise son extradition vers le Burkina Faso.
Par la suite, la Cour de cassation française a rejeté le pourvoi en cassation formulé par les avocats de François Compaoré.
« C’était le terme de la course justice judiciaire de la procédure. Ce qui permettait à l’autorité exécutive française de prendre sa décision de permettre l’extradition de François Compaoré », a relevé le procureur.
En mars 2020, le gouvernement français signe un décret portant extradition de François Compaoré au Burkina.
« Les avocats de ce dernier ont décidé d’attaquer cette décision devant le Conseil d’Etat de la France. Nous attendons que le Conseil d’Etat vide son contentieux», a affirmé M. Yoda
Pour Harouna Yoda, une procédure judiciaire n’est pas un long fleuve tranquille. « Nous sommes pour le moment en train de suivre le cours de ce dossier. La question fondamentale aujourd’hui, c’est comment faire pour que le dossier avance et aboutisse à un jugement. Il est suffisamment avancé et cela doit permettre d’espérer une issue favorable », a soutenu l’homme de droit.
Est-il possible de juger les autres accusés sans François Compaoré ? Le jugement par contumace est-il possible dans l’affaire Norbert Zongo ? Ce sont les deux principales questions sur lesquelles les journalistes sont restés sur leur soif. « Des voix plus autorisées que la mienne se sont déjà prononcées sur cette question », a dit en guise de réponse le procureur du Faso près le TGI Ouaga I.
Samira Sawadogo, plus connue sous le nom d’« inspectrice Mouna », présidente de la fondation Don de soi, a offert un arbre de Noël aux enfants qui vivent avec leurs mères détenues à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) ce vendredi 4 décembre dans la matinée. Cette activité entrant dans le cadre de la 5e édition des 48h du don de soi a débuté le jeudi matin par un don de vivres à l’hôtel maternel à la Patte-d’oie.
Comme à l’accoutumée, pour cette édition des 48h de Don de soi, la 5e du genre, la fondation éponyme, structure humanitaire dirigée par l’ « inspectrice Mouna » (NDLR : Samira Sawadogo à l’état civil), s’est rendue à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) pour offrir un arbre de Noël aux enfants qui y vivent avec leurs mères détenues. Et les tout-petits étaient nombreux à accueillir le père Noël dans une ambiance bon enfant qui, les mains chargées de cadeaux, a mis de la joie dans le cœur de ces « petits anges ».
« C’est la période des fêtes. Il ne faudrait pas laisser ces enfants en marge de la fête de Noël. C’est pourquoi nous sommes là ce matin pour permettre à ces enfants de passer les fêtes de fin d’année dans la joie », a expliqué cette bienfaitrice qui fut actrice de la série burkinabè à succès Commissariat de Tampy, tout en souhaitant beaucoup de courage à ces femmes détenues dont la situation, on l'imagine aisément, n'est pas des plus faciles.
Pour cette 5e édition de son initiative, la fondation Don de soi bénéficie de l’accompagnement de l’Université de l’unité africaine (UUA), ex-IAM. « Les étudiants de l’IAM nous aident dans l’organisation en tant que bénévoles. C’est une très grande avancée sous le parrainage de Kady Zagré de la société SOCOZAF, qui n’a ménagé aucun effort pour qu’on puisse collecter des dons. Cette année est celle où on a le plus collecté de dons », a précisé Samira Sawadogo.
Alexis Paré, inspecteur de sécurité pénitentiaire et directeur adjoint de la MACO, a déclaré qu’il est très important de faire bénéficier à ces enfants de ces instants. Il a également remercié la responsable de Don de soi. « Ces enfants ne devraient pas être ici. Nous lançons un appel à tous ceux qui peuvent faire un geste pour eux de leur venir en aide », a-t-il ajouté.
Avant de prendre congé des enfants, le père Noël les a égayés en dansant avec eux. Des aires de jeu ont été mises en place à cette occasion au profit des mômes. Dans l’après-midi, Don de soi a procédé à un don de vivres suivi d’un match de gala entre les femmes artistes et celles détenues à la MACO.
En rappel, la fondation don de soi, dont le slogan est « Donner sans se souvenir et recevoir sans oublier », a pour activité principale l’organisation annuelle de ses 48h, qui consistent à collecter des dons pour venir en aide aux plus démunis. Demain samedi 5 décembre, elle organise une collecte de sang en collaboration avec les étudiants de l’UUA au profit du Centre national de transfusion sanguine (CNTS).
Dans un contexte sanitaire marqué par la maladie à coronavirus, la contribution des différents acteurs, notamment ceux du monde associatif, était attendue. Dans cette lutte pour freiner la propagation de la COVID-19, l’apport des associations a été substantiel.
L’Association development by young people (ADYP) figure au nombre des acteurs du monde associatif ayant apporté leur contribution à la lutte contre la maladie à coronavirus. Ce groupe de jeunes de moins de 35 ans a pour objectif principal de contribuer à l’édification d’une jeunesse techniquement compétente et politiquement consciente, encline à la paix et résolument engagée dans le développement du Burkina Faso.
L’ADYP innove dans sa lutte contre la pandémie en menant une campagne digitale de sensibilisation des jeunes aux comportements à risque et aux mesures barrières à travers des capsules vidéo.
Ladite association a également fait don de gel hydroalcoolique et de masques. Et le centre Delwendé de Sakoula en a été l’un des bénéficiaires.
Dans le cadre de cette lutte également, des débats sur les implications et l’impact négatif de la maladie à coronavirus sur l’emploi et l’éducation de la jeunesse et sur les mesures palliatives à prendre. En outre, la contribution de la jeunesse dans le cadre de la lutte contre cette pandémie a été un sujet évoqué durant ces débats en ligne menés par l’ADYP.
Le contexte national burkinabè est marqué ces dernières années par des remous sociopolitiques qui sont de nature à compromettre la paix et la tranquillité sociales. Autrefois animé par les valeurs qui déterminent la société, le Burkinabè a de nos jours un comportement déviant, surtout en milieu scolaire. Zoom sur le club de gouvernement scolaire et cellules de paix pour la lutte contre l’incivisme en milieu scolaire.
L’incivisme est un état caractérisant une personne dont le comportement traduit un manque de dévouement à sa nation. Ce phénomène est grandissant depuis des années et cela est dû à de nombreux facteurs tels que la faillite de l'éducation parentale, l'abandon de l'éducation religieuse censée inculquer les valeurs morales et spirituelles, l'abandon ou le déni de l'éducation civique à l'école.
« C’est inquiet que la jeunesse perde ses valeurs que depuis 2013, le lycée mixte de Gounghin a mis en place un gouvernement et une cellule de paix au sein de l’établissement », déclare Mme Yaméogo, conseillère des parents d’élèves.
Ces structures ont pour objet d’inculquer aux jeunes apprenants les valeurs citoyennes, gage d’une école pacifique et de faire des jeunes des citoyens responsables et des leaders de développement de paix capables d’impulser le devéloppement harmonieux du pays.
Madame Yaméogo, par ailleurs coordinatrice des clubs de gouvernement scolaire et cellules de paix du Burkina Faso, invite les autres lycées et collèges à se joindre aux clubs de gouvernement scolaire et cellules de paix déjà existants comme l'ont déjà fait certains collèges. Cette adhésion au club permettra de conscientiser les élèves, d’une part, et, d’autre part, d’aider l’administration dans certaines tâches. « Responsabiliser les jeunes dès la base leur permettra de changer de mentalité », a-t-elle affirmé.
La cellule de paix joue le rôle de médiateur du Faso dans les lycées et collèges afin de réconcilier ou de calmer les élèves en cas de tension ou de conflit.
Chaque 1er décembre est dédié à la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le VIH /SIDA. Dans cette lutte, le dépistage demeure l’unique moyen de détecter la présence du virus dans l’organisme en vue d’une prise en charge adéquate de la maladie. Cependant, bon nombre de personnes hésitent à se faire dépister. Radars Info Burkina a voulu comprendre les raisons d’un tel comportement. Lisez plutôt.
Dabo Baba Moussa, élève en maintenance industrielle en partance pour son institut, nous confie avoir fait son dernier dépistage du VIH/SIDA au mois d’octobre de l’année en cours en vue de connaître son statut sérologique. « Je manipule des objets coupants et le VIH se transmet aussi lors des rapports sexuels, alors j’ai jugé important de faire mon dépistage ».
Sawadogo Marceline, étudiante en droit, réalise son test de dépistage une fois l’an.
Gaëlle Kéré, étudiante en sociologie, quant à elle, nous dit : « Je fais mon dépistage chaque 3 mois ». De son point de vue, il est important de connaître son statut sérologique afin de ne pas infecter son entourage au cas où on serait porteur du virus. « Plus tu sais, mieux tu te protèges », argumente-t-elle.
Si M. Daba et Mlle Kéré ont eu le courage d’aller se faire dépister, ce n’est pas le cas de bon nombre de personnes qui, entre peur et stéréotypes, n’arrivent pas à se décider à se faire dépister.
C’est le cas de ce trentenaire qui n’a jamais fait de dépistage de VIH et ne veut pas en entendre parler. « Si tu es dépisté séropositif, c’est la peur qui va te tuer et non la maladie ».
Un autre abonde dans le même sens et dit être serein même s’il ne fait pas de dépistage car il pratique l’abstinence et ne voit donc pas l’intérêt à se faire un dépistage. Pour ce qui est de la contamination par un objet souillé, « Dieu m’en gardera », nous dit-il.
« La peur d’être testé positif est insoutenable, je préfère ne pas le faire. J’en mourrais si j’étais testé positif », soutient un de ses camarades présent.
La fiabilité des résultats est aussi remise en cause par certaines personnes pour ne pas effectuer leur dépistage. Et à ce propos, les anecdotes ne manquent pas. Au dire d’un jeune étudiant, une de ses connaissances aurait fait son dépistage à plusieurs reprises avec chaque fois un résultat différent du précédent. Ce dernier aurait lui-même effectué son dernier dépistage en 2015 et on lui aurait annoncé que les résultats étaient « plus ou moins négatifs ». « Comment comprendre cela ? » s’interroge-t-il.
Comment vivre avec une telle maladie ? Voilà la réalité qui effraie la majorité de la population qui se refuse à se faire dépister. Certains préfèrent vivre dans l’ignorance de leur statut sérologique et garder cette fausse sérénité de personne bien portante. La psychose autour de la maladie dissuade d’autres de se faire dépister.
Entreprendre pour valoriser les produits locaux et promouvoir la consommation des fruits et produits biologiques, c’est l’objectif de Sidoine Houedokoho. Radars Infos Burkina a ouvert ses colonnes à cette jeune entrepreneure.
K’line bio, Sidoine Caline Amour Saoudia Houedokoho à l’état civil, est titulaire d’une licence en diplomatie et relations internationales. Agée de 23 ans, la jeune femme a sa propre structure. Il s’agit de Caline Zimbiissi Bio.
Ayant fait le constat que de nombreuses maladies sont provoquées par la consommation de produits non bio et en vue de faciliter la cuisine et de la rendre agréable et facile à faire, Mlle Houedokoho a mis sur pied une entreprise en ligne qui livre des légumes biologiques pré-lavés et conditionnés ainsi que de la carcasse de poulet. « Mon initiative vise à valoriser les produits locaux et à promouvoir la consommation des fruits et produits biologiques », affirme-t-elle.
Dans son « aventure » entrepreneuriale qu'elle a débutée avec ses petites économies, la jeune battante peut compter sur l’appui moral et les conseils de son entourage, nous a-t-elle confié. « Ce n’est pas évident d’allier études et entrepreneuriat, mais si on arrive à trouver le juste milieu entre les deux, ça peut marcher », nous avoue-t-elle.
Se fournir en produits bios, les nettoyer, les empaqueter et les livrer à temps, tel est le labeur quotidien de « K’line bio » ; Une tâche pas du tout aisée, surtout lorsque la disponibilité desdits produits fait souvent défaut. Néanmoins, de l’aveu même de cette jeune entrepreneure, elle arrive à tirer son épingle du jeu et même à fidéliser sa clientèle. C’est pourquoi elle exhorte tous ceux qui désirent entreprendre à la persévérance et à « ne pas laisser l'obstacle financier être un frein à leurs ambitions s’ils ont foi en leurs idées ».
Les mariages entre deux personnes de religions différentes sont fréquents au Burkina, mais les avis des individus sur le sujet sont divergents. Si pour certains être de religions distinctes dans un couple ne pose pas de problème, d’autres par contre affirment que ce sont des unions difficiles à vivre. Radars Info Burkina a promené son micro dans la capitale burkinabè pour recueillir les impressions des citoyens sur la question.
Selon Mme Sanon, quand dans un couple les conjoints sont de religions différentes, cela ne pose pas forcément problème. Elle nous dit qu’elle est catholique et son époux musulman, mais qu’elle a reçu l’accord de celui-ci pour aller à l’Eglise quand elle le souhaite. Elle précise que le mariage entre personnes de religions différentes ne doit en principe pas poser problème « d’autant plus que nous prions le même Dieu, même si on est de confessions différentes ».
Pour M. Kam, dont l’épouse est musulmane, « la religion doit nous unir et non nous diviser ». Il faut que nous apprenions la tolérance religieuse parce que aucune religion n’est meilleure que l’autre, ni au-dessus de l’autre. Le choix de la religion ne doit pas être imposé mais libre.
M. Sawadogo abonde dans le même sens. « La religion est une affaire personnelle. On peut être d’une même famille ou habiter dans la même cour mais être de religions différentes. Si deux personnes s’engagent à vivre ensemble, la religion ne devrait pas être un obstacle à leur vie conjugale ; au contraire elle doit permettre aux deux conjoints de se découvrir davantage», affirme-t-il.
Toutefois, cette idée de couples de religions distinctes n’est pas acceptée par certains. C’est le cas de Mme Kantagba, selon qui « une femme n’a pas de religion,elle doit se conformer à la religion de son époux. C’est ainsi depuis le temps de nos ancêtres ».
« Si une femme refuse de se conformer à la religion de son époux, elle transgresse les saintes écritures ; il est dit que l’homme et la femme ne font qu’un après leur union,donc il n’y a pas de raison que dans un couple les conjoints soient de religions différentes », a déclaré un de nos interlocuteurs.