Le contexte national burkinabè est marqué ces dernières années par des remous sociopolitiques qui sont de nature à compromettre la paix et la tranquillité sociales. Autrefois animé par les valeurs qui déterminent la société, le Burkinabè a de nos jours un comportement déviant, surtout en milieu scolaire. Zoom sur le club de gouvernement scolaire et cellules de paix pour la lutte contre l’incivisme en milieu scolaire.
L’incivisme est un état caractérisant une personne dont le comportement traduit un manque de dévouement à sa nation. Ce phénomène est grandissant depuis des années et cela est dû à de nombreux facteurs tels que la faillite de l'éducation parentale, l'abandon de l'éducation religieuse censée inculquer les valeurs morales et spirituelles, l'abandon ou le déni de l'éducation civique à l'école.
« C’est inquiet que la jeunesse perde ses valeurs que depuis 2013, le lycée mixte de Gounghin a mis en place un gouvernement et une cellule de paix au sein de l’établissement », déclare Mme Yaméogo, conseillère des parents d’élèves.
Ces structures ont pour objet d’inculquer aux jeunes apprenants les valeurs citoyennes, gage d’une école pacifique et de faire des jeunes des citoyens responsables et des leaders de développement de paix capables d’impulser le devéloppement harmonieux du pays.
Madame Yaméogo, par ailleurs coordinatrice des clubs de gouvernement scolaire et cellules de paix du Burkina Faso, invite les autres lycées et collèges à se joindre aux clubs de gouvernement scolaire et cellules de paix déjà existants comme l'ont déjà fait certains collèges. Cette adhésion au club permettra de conscientiser les élèves, d’une part, et, d’autre part, d’aider l’administration dans certaines tâches. « Responsabiliser les jeunes dès la base leur permettra de changer de mentalité », a-t-elle affirmé.
La cellule de paix joue le rôle de médiateur du Faso dans les lycées et collèges afin de réconcilier ou de calmer les élèves en cas de tension ou de conflit.
Arnold Junior Sawadogo (stagiaire)