samedi 23 novembre 2024

cgtbb uneLa Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) a tenu, comme initialement prévu, un meeting ce samedi 4 juillet à Ouagadougou. Il s’est agi pour elle, au cours de cette rencontre, de réaffirmer sa volonté d’interpeller le gouvernement une fois de plus afin qu’il « se penche véritablement » sur les différentes plateformes qui lui ont été adressées par les différents syndicats pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de tous les travailleurs du Burkina Faso.

La Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), lors de son meeting tenu aujourd’hui, 4 juillet 2020, a exigé la levée sans délai des sanctions infligées aux 3 travailleurs des impôts dernièrement révoqués, la restitution des salaires des autres fonctionnaires suspendus et ou coupés « illégalement », l’annulation des « mutations arbitraires » d’agents de la RTB et de Sidwaya et l’examen sérieux et diligent par le gouvernement de sa plateforme revendicative. Elle a aussi prévenu, par la voix de son secrétaire général, Bassolma Bazié, que sa posture dans les luttes à venir serait fonction de l’attitude du gouvernement.

Il serait illusoire, a martelé la CGT-B, de penser que le temps pourrait avoir raison de sa détermination dans la lutte. Ce meeting qui marque le redémarrage de la lutte syndicale « vise principalement à interpeller une fois de plus le gouvernement afin qu’il se penche véritablement sur les différentes plateformes qui lui ont été adressées par les différents syndicats. La pandémie de Covid-19 a été utilisée par le gouvernement pour tenter d’opposer les travailleurs à la population, lequel gouvernement est resté fidèle à ses manœuvres dilatoires et électoralistes au détriment de la santé du peuple » : tel a été le réquisitoire de M. Bazié. cgtbb 3En effet, a soutenu le SG de la CGT-B, les manifestations ont été suspendues par les syndicats pour se plier aux mesures consécutives à la survenue de la Covid-19 mais le gouvernement a saisi cette opportunité pour faire passer ses mesures contre les libertés et le pouvoir d’achat des travailleurs. Dans le même temps, a-t-il ajouté, le gouvernement a eu une communication tendant à faire croire qu’il est ouvert au dialogue et que ce sont les syndicats qui ne sont pas sur la même longueur d’onde. A en croire la CGT-B, depuis la dernière grève générale du 7 mars 2020, qui a été bien suivie sur toute l’étendue du territoire national, elle n’a reçu jusqu’à ce jour aucune invitation à une quelconque rencontre de négociation avec le gouvernement. Pire, l’exécutif n’aurait répondu à aucune des correspondances que les regroupements syndicaux lui ont adressées.

L’évolution des événements ces dernières semaines montre à souhait, selon les syndicalistes, que les griefs de la CGT-B à l’endroit du gouvernement burkinabè sont fondés. La preuve, selon eux, ce sont les nombreux cas de malversations révélés par la presse. Il s’agit, a cité M. Bazié, de l’incarcération pour enrichissement illicite de l’ancien ministre de la Défense, des « frasques » du maire de la ville de Ouagadougou et des transactions de corruption dans l’attribution de marchés publics comme le montrent certains audio incriminant Adama Kanazoé, de l’acquisition de 300 ambulances par crédit-bail, entre autres. S’agissant de la fonction publique, la CGT-B dénonce le recrutement d’agents plus par le biais des mesures nouvelles que par concours directs, car des fraudes auraient lieu dans le cadre de ces recrutements dits spéciaux.

Obissa

cve unePour réduire les risques et permettre à l’enfant de grandir en bonne santé, il est établi un calendrier vaccinal que les mères doivent respecter. C’est un calendrier sur lequel sont programmés les différents contacts vaccinaux que l’enfant doit avoir pour être protégé contre diverses maladies. Radars Info Burkina a rencontré le Professeur Fla Kouéta, chef du département de pédiatrie du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO), pour en savoir davantage sur le calendrier vaccinal de l’enfant au Burkina Faso et les vaccins qui y figurent.

Des explications du Pr Kouéta, il ressort que la vaccination est un acte médical qui consiste à administrer des antigènes à un organisme en vue de lui permettre de se préparer à lutter contre une éventuelle maladie ultérieure. « C’est ainsi que le calendrier permet, en fonction de l’âge de l’enfant, de lui administrer ces antigènes lui permettant de se défendre contre des maladies qui seraient survenues s’il n’y avait pas eu de vaccination », a-t-il ajouté.

En ce qui concerne les vaccins figurant dans ce calendrier, « les contacts commencent déjà dès la naissance avec le BCG (vaccin contre la tuberculose) et dans la première semaine on commence également la vaccination contre la poliomyélite qu’on appelle polio 0. Après ce premier contact, à partir de l’âge de deux mois, l’enfant sera revu. A ce moment, il y a jusqu’à 7 antigènes. Il y a donc beaucoup de vaccins mais les plus importants à retenir dans le penta (qui a cinq éléments) sont les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’haemophilus influenzae de type B et l’hépatite B. Ensuite, il y a le vaccin contre le pneumocoque et également la polio 1», a énuméré le pédiatre.

cve 2Il ajoute que ce sont les mêmes vaccins qui sont administrés à l’enfant jusqu’à son 4e mois.  « En outre, il y a les vaccins du 9e mois : il s’agit, en l’occurrence, de la vaccination contre la rougeole-rubéole RR1 et de celle contre la fièvre jaune. Après la première année du môme, précisément vers son 15e mois, il lui est administré la 2e dose de RR qui est le RR2. Au Burkina Faso, il a été adjoint la vaccination contre la méningite », précise le toubib.

Il souligne également qu’en dehors de ces vaccins prévus dans le Programme élargi de vaccination du (PEV) qui sont gratuits et permettent de protéger l’enfant contre beaucoup d’agents infectieux, il existe des vaccins payants qui peuvent être préconisés par les pédiatres pour aider l’organisme de l’enfant à mieux se défendre .

« Au fur et à mesure qu’on démontre l’importance de certains vaccins, les pouvoirs publics et leurs partenaires techniques et financiers les font intégrer au PEV », a indiqué Fla Kouéta.

Selon Mme Zerbo, génitrice, les périodes de vaccination sont respectées une fois que l’agent de santé lui a communiqué les différentes dates. « On ne les oublie jamais », affirme-t-elle. « Pour la santé de son enfant, on doit s’efforcer de ne pas oublier le calendrier vaccinal. Parfois, même mon époux s’implique pour le respect du calendrier vaccinal de notre tout-petit», assure pour sa part Dame Kaboré.

«Quand la maman a oublié la période de vaccination, il faut rattraper le vaccin non administré. C’est pourquoi toutes les occasions contacts avec les services de santé doivent être l’occasion pour l’agent de santé de vérifier l’état vaccinal de l’enfant. S’il y a un oubli, il le signale à la mère de l’enfant et lui indique le service qui peut faire ce vaccin sur place. Nous devons lutter pour réduire les occasions manquées de vaccination », a conclu le chef du département de pédiatrie du CHU-YO.

Aly Tinto

dds uneLe Burkina Faso célèbre en différé ce vendredi 3 juillet la Journée mondiale du donneur de sang, qui se tient sous le thème : « Du sang sécurisé pour sauver des vies ». Il s’agit pour les premiers responsables du centre de transfusion sanguine de faire une halte afin de saluer le mérite des donneurs en les distinguant par des attestations de reconnaissance, des lettres de remerciements et des décorations. Un cross populaire, un tournoi maracana et des jeux de société ont été, entre autres, organisés pour meubler cette journée.

Les donneurs bénévoles de sang sont à l’honneur ce 3 juillet. Ils seront distingués par des attestations, des lettres de remerciements ou des décorations lors d’une cérémonie officielle. Cela, à l’occasion de la Journée mondiale du donneur de sang, célébrée en principe le 14 juin.

Au Burkina Faso, elle est célébrée en différé cette année à cause de la crise sanitaire, à en croire le chef de service du Centre régional de transfusion sanguine de Ouagadougou, Dr Kader Koné. « Cette année, la cérémonie a été différée en raison de la crise sanitaire car les conditions n’étaient pas réunies pour la tenir le 14 juin comme prévu », a expliqué Dr Koné. Ce léger report, a-t-il poursuivi, a permis au Centre de respecter les mesures barrières édictées par le gouvernement. Selon le médecin, cette journée est mise à profit pour saluer le mérite de tous les « valeureux donneurs » qui contribuent à sauver des vies. De façon concrète, il indique qu’à l’occasion de cette cérémonie les meilleurs donneurs seront distingués à travers des attestations de reconnaissance, des lettres de remerciements, des décorations, etc. dds 2« Pour être détenteur d’une attestation de reconnaissance ou de toute autre chose de la part du centre de transfusion sanguine, il faut avoir fait au moins 25 dons. En plus de cela, nos dix meilleurs partenaires seront distingués », a-t-il précisé.

Le chef de service du centre de transfusion sanguine a ajouté que bien avant ce jour, la direction a animé sur les plateaux de quelques médias des émissions de sensibilisation pour inciter la population au don de sang. En outre, un cross populaire, un tournoi maracana et des jeux de société ont été organisés pour donner davantage de visibilité à cette journée. dds 3Le médecin a terminé en lançant un appel à la population à toujours se mobiliser pour le don de sang afin de permettre de répondre aux besoins des malades. « Avec la crise sanitaire ainsi que la période de palu et de dengue qui s’installe, la consommation de produits sanguins sera très élevée. C’est pourquoi j’invite les uns et les autres à être solidaires et à passer donner un peu de leur sang pour sauver leur prochain, car nul n’est à l’abri d’une transfusion », a-t-il conclu.

En rappel, la Journée mondiale du donneur de sang s’est tenue cette année au pays des hommes intègres sous le thème : « Du sang sécurisé pour sauver des vies ».

 Obissa

kiboraLe Burkina Faso est confronté ces dernières années à de nouvelles formes de violence en plus de l’incivisme. Le désœuvrement des jeunes du fait de la fermeture des écoles fait que certains d’entre eux s’adonnent à des combats de rue et d’autres à des acrobaties sur la voie publique avec leur moto, ce qui entraîne très souvent des accidents mortels. Radars Info Burkina est allé à la rencontre du Dr Ludovic Kibora, anthropologue, chercheur à l’Institut des sciences et des sociétés (ISS), pour savoir quelles sont la part de responsabilité des parents et de l’Etat et les solutions pour stopper le phénomène.

Radars Info Burkina : En quoi les parents sont-ils fautifs devant le regain de violence et d’incivisme en milieu jeune au Burkina Faso ?

Ludovic Kibora : « Le problème, c'est que les transformations sociales amènent quelques parents à démissionner. Parce que l'éducation, ce sont des valeurs qu'on ne peut inculquer qu'au sein de la famille. Mais du fait de l'occupation des parents, ils n'ont même pas le temps de dire à leur enfant ce qui est bon ou mauvais. On ne va plus dans les camps d'initiation mais à l'école. Le vide laissé par ces camps doit donc être comblé par la famille. Durant nos enquêtes dans le Sanmatenga, il y a un vieux qui nous a dit que c'est « au pied du plat de repas » qu'on attrape la main de l'enfant espiègle. C’est une façon de dire que l’éducation était diffusée à tous les moments de vie, notamment pendant les repas. Ce sont de petits gestes qui paraissent anodins mais forgent la personnalité de l’individu. De nos jours, l’école semble prendre tout le temps des apprenants. Il faut qu’il y ait un complément de ce que le maître ne peut pas dire ni faire à l’école. Les parents doivent pouvoir accompagner leurs enfants, sinon s’ils doivent tout apprendre à l’école, ils vont être des hommes incomplets.

RB : Quelle est la part de responsabilité de l’Etat face à ces épiphénomènes en milieu jeune ?

LK : A partir du moment où l’Etat même est conscient qu’avec les transformations qui sont en cours il y a des choses qui jouent sur sa stabilité, sur la cohésion sociale, il doit beaucoup s’investir d’autant plus qu’il est très facile de dire que ces phénomènes sont de la responsabilité des parents. Mais lorsque les parents ne semblent pas malgré tout s’investir, il ne faut pas que l’Etat se contente de ces incriminations et occupe les espaces privés avec son autorité publique, c’est-à-dire qu’il entre dans les salons privés. Il doit pouvoir s’investir à différents niveaux et se donner les moyens de renforcer la formation et l’éducation. A partir du moment où on parle de système éducatif et non de scolarisation seulement, il faut mettre tout ce qu’il faut pour répondre à un idéal national, en commençant à renforcer les contrôles, les mécanismes de construction de la personnalité sociale et en prenant les lieux abandonnés par les familles.

RB : Quelles sont les solutions que l’on peut envisager au niveau de tous les acteurs ?

LK : Comme je l’ai dit un peu plus haut, la solution principale, c’est d’amener les parents à être beaucoup plus responsables dans l’éducation de leurs enfants, leur faire comprendre qu’il y a un minimum qui doit être supporté en termes d’inculcation des valeurs sociétales. Il ne faudrait pas qu’ils mettent tout entre les mains d’une institution, si spécialisée soit-elle. Au niveau des jeunes, il faut insister davantage sur les formations qui incluent des éléments de civilité, de solidarité et de citoyenneté de façon générale. Cependant, il ne faut pas tout focaliser sur la répression, car quand il y a trop de répression, il y a des réactions. Personnellement, je donne cours à l’université. Et quand j’entre dans l’amphithéâtre, les étudiants se mettent naturellement debout ; souvent, il y en a même qui m’annoncent. Ce sont des réflexes qu’il faut arriver à inculquer à un certain niveau pour que les gens comprennent pourquoi cela se fait. C’est par la citoyenneté qu’on crée la Nation.

 Propos recueillis par Obissa

mar uneLe 23 juin 2020, le gouvernement burkinabè a procédé à la remise du premier lot des 300 ambulances du projet présidentiel au profit des communes du Burkina. Dans son n°206 du 26 juin 2020, le journal « Courrier Confidentiel » s’est penché sur le mode et le coût d’acquisition de ces ambulances. « Ce marché de 300 ambulances à 14,1 milliards aux relents de surfacturation est un endettement aveugle du contribuable au profit d’entreprises avec lesquelles le pouvoir a des intérêts financiers », a écrit le journal. Radars Info Burkina s’est entretenu avec Yacouba Ladji Bama, rédacteur en chef dudit journal. Lisez plutôt.

« Quand nous avons eu les comptes rendus de nos confrères sur cette cérémonie de remise d’ambulances il y avait des choses qui interpellaient les consciences. On a présenté l’opération comme une largesse du président du Faso à l’endroit de ses administrés. Et pour une opération aussi grande, si l’on s’en tient aux chiffres, ils s’élèvent à 14,1 milliards de francs CFA. Mais des éléments essentiels ne ressortent pas des comptes rendus qu’on a pu lire. Par exemple, on ne précise pas quelle procédure a été utilisée pour acquérir ces ambulances, on n’a pas dévoilé non plus le coût des ambulances au cours de la cérémonie. Or généralement à ce genre de cérémonies, ce sont des choses qui se disent de façon très naturelle. Cela nous a donc amenés à nous interroger et à ne demander s’il n’y a pas des choses qu’on cherche à cacher dans cette affaire», a expliqué Yacouba Ladji Bama.

C’est ainsi que le journal, dans ses investigations, a découvert qu’il s’agissait d’un crédit-bail. «C’est le même procédé qui a été utilisé pour l’acquisition des 77 véhicules par la mairie de Ouagadougou. Et quand on a vu les chiffres concernant le coût de ces ambulances et les acteurs qui sont impliqués dans l’opération, notamment FIDELIS Finances, qui a piloté cette affaire de la mairie, ainsi que la maison d’assurances qui est Raynal assurances, citée également dans l’affaire de la mairie, nous nous sommes dit qu’il y avait quelque chose qu’il fallait chercher à comprendre dans cette affaire. Nous avons donc creusé et découvert ce que nous avons écrit dans le n°206 de notre journal qui vient de paraître », a soutenu le rédacteur en chef de « Courrier confidentiel ».  

mar 2L’attitude du ministère de la Santé lors de l’investigation sur les conditions d’exécution de ce marché a « vraiment intrigué CC ». « A la fin, on a estimé qu’il ne pouvait pas en être autrement. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’après plusieurs jours d’attente, le ministère a fini par nous dire que ce marché n’a pas été géré par lui ; que c’est un marché du gouvernement de façon beaucoup plus élargie et qu’à ce titre, c’est le ministère des Finances qu’on devait voir pour obtenir des informations sur ce marché d’acquisition d’ambulances. Cela nous a paru assez ahurissant. On s’est adressé au ministère des Finances, qui s’est étonné que celui de la Santé ait dit que c’est le département des Finances qui a exécuté ce marché. En réalité, le ministère de la Santé ne sait pas comment se défendre dans ce dossier et il a voulu refiler la patate chaude à d’autres acteurs qui n’ont rien à voir dans le dossier », a-t-il confié.

Selon l’enquête du bimensuel d’investigation, il y a des membres du gouvernement qui tirent des dividendes économiques importants de ce marché. « C’est une imbrication d’intérêts particuliers qui s’entrechoquent. On a compris que c’était une affaire où le conflit d’intérêts était vraiment manifeste », a souligné M. Bama.

S’agissant de la suite à donner à cette affaire, le journaliste d’investigation a affirmé : « Nous avons fait notre part du boulot, nous attendons que la justice prenne le relais pour situer les responsabilités et s’il y a des fautifs dans cette affaire, qu’ils répondent de leurs actes. »

Aly Tinto

yelhy uneAprès avoir fini les travaux de pavage de la rue 12.7 du quartier Dapoya, l’entreprise Yelhy Technology Africa est revenue dans l’arrondissement 2, cette fois-ci pour aménager le terrain ayant servi aux travaux. Radars Info Burkina s’est rendu sur les lieux pour un constat.

Un terrain libre bien aménagé, des domiciles et un restaurant du côté ouest ainsi qu’un lycée du côté sud, à l’ouest un grand canal et au nord la rue 12.7. C’est le lieu où étaient stationnés les engins de l’entreprise Yelhy Technology Africa et où certains de ses travaux dans le cadre du pavage de la rue 12.47 du quartier Dapoya ont été réalisés. Un site bien aménagé et dont les populations riveraines sont admiratives.

«C’est parfait. C’est très bien fait .Nous remercions le gouvernement et le premier responsable de Yelhy Technology Africa ainsi que l’ensemble des travailleurs de cette entreprise pour tout ce qu’ils ont fait pour nous.  Nous voulons que le terrain soit accessible. C’est un terrain de loisirs appelé communément ‘’terrain Dim’’. Les élèves du lycée qui y fait face font du sport ici.  De plus, c’est un lieu de prière pour les musulmans lors des fêtes de Ramadan et de Tabaski. En outre, les enfants du quartier viennent y jouer au Maracana chaque week-end. Des hommes politiques y viennent aussi pour battre campagne à travers des meetings », s’est réjoui Christophe Nignan, représentant de tous des riverains du site au niveau de l’arrondissement.

yelhy 2M. Kaboré est tenancier d’un restaurant situé à proximité dudit terrain et voici ce qu’il nous a confié, visiblement content : « Nous sommes vraiment satisfaits. Avoir aménagé ainsi le terrain nous épargne beaucoup de désagréments. Les jeunes du quartier y jouent au football par exemple », a-t-il affirmé.

yelhy 3Yelhy Technology Africa est une société de droit burkinabè fondée en octobre 2006. Spécialisée dans la production et la pose de pavés vibrés, sa spécificité́ est d’utiliser des techniques à haute intensité́ de main-d’œuvre ainsi que le transfert de cette technologie par l’installation d’usines «clé en main» et leur exploitation au profit de la population locale. Pour ce faire, Yelhy Technology Africa a développé le programme YELHY HIMO (Haute Intensité́ de Main-d’œuvre).

A travers de grandes opérations de pavage dans les villes africaines, YELHY HIMO développe la formation et l’emploi des jeunes africains avec la complicité et l’implication des Etats et/ou des municipalités.

Aly Tinto

 

investig uneDans la matinée du samedi 6 juin 2020, l’on apprenait sur les réseaux sociaux la mort du jeune Lionel Kaboui la veille, dans la nuit, au quartier Ouaga 2000 devant un hôtel. Plusieurs versions du drame étaient données. Le même jour dans la soirée, le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, dans un communiqué, a annoncé que la mort de Lionel Kaboui serait due au fait qu’il aurait heurté un panneau publicitaire au volant de sa voiture et qu’une autopsie serait pratiquée sur le défunt. Dans son tout dernier numéro, le bimensuel « Courrier confidentiel », à l’issue d’une enquête, est formel : « Il s’agit d’une bavure d’éléments de la gendarmerie ». La rédaction de Radars Info Burkina s’est entretenue avec Yacouba Ladji Bama, le journaliste d’investigation auteur de cette enquête, par ailleurs rédacteur en chef dudit journal. Lisez plutôt.

Selon le journal burkinabè d’investigation « Courrier confidentiel », Lionel Kaboui a été « tué par une balle de gendarmes ». Cette information tombe avant les résultats de l’autopsie. « En tant que journalistes d’un journal indépendant qui n’a pas d’agenda commun avec les institutions étatiques, nous ne sommes pas obligés d’adapter notre périodicité de parution aux travaux que mènent les structures étatiques. Nous n’avons donc pas jugé nécessaire d’attendre les résultats d’une autopsie pour faire notre travail », a dit d’entrée de jeu Yacouba Ladji Bama.

Dans le journal il est écrit que selon la gendarmerie, c’est le propriétaire du téléphone volé (NDLR : Tout serait parti du vol d’un téléphone portable cette nuit-là) qui serait l’auteur d’un coup de feu, et c’est la riposte des gendarmes à ce tir qui a causé la mort du jeune Kaboui. Mais l’intéressé ainsi que ses amis témoins des faits démentent cette version de la maréchaussée. investig 2A les en croire, la gendarmerie, par ces allégations, veut trouver des circonstances atténuantes à sa bavure. « Selon les témoignages recueillis, d’abord le principal mis en cause, à savoir celui présenté comme étant l’auteur du premier coup de feu qui était la première personne qu’on estimait nécessaire d’entendre, nie catégoriquement avoir tiré un coup de feu cette nuit-là. Un de ses amis, qui était avec lui sur les lieux, celui avec qui il est descendu de la voiture pour aller prendre le téléphone, dit que ce jour-là son copain n’avait pas d’arme sur lui. En plus quand ils se sont retrouvés en garde à vue pendant 5 jours à la gendarmerie, c’est le témoignage de son ami en question, qui dit qu’il a eu à poser la question à son copain qui lui a répondu qu’il n’avait pas d’arme, qui est ressorti. Nous avons eu un entretien avec le responsable de la communication de la gendarmerie, qui maintient que l’intéressé a tiré un coup de feu et que parmi les témoins qui attestent cela, il y a le même ami en question. investig 3Cela nous a donc amenés à repartir chez cet ami pour comprendre. Comment est-ce qu’il peut nous dire qu’il n’a pas vu d’arme sur son ami et l’ami lui-même lui a dit qu’il n’avait pas d’arme et il va dire à la gendarmerie que ce dernier avait une arme ? Sa réponse nous a convaincus qu’il n’y avait rien de sérieux dans ce qui se raconte sur cette affaire. Il est revenu sur ses propos et a dit qu’en réalité, ce qu’il a eu à dire à la gendarmerie, c’est pendant qu’il était dans un certain état d’esprit, si bien qu’il ne savait plus ce qu’il faisait ni disait. Toutefois, il assure que son ami n’avait pas d’arme et qu’il n’a pas vu d’arme sur lui», a détaillé le journaliste.

Certains mis en cause dans l’affaire, notamment le propriétaire du téléphone volé et ses conseils, demandent le dessaisissement de la gendarmerie de l’enquête. « Ils disent que ce n’est pas à la gendarmerie de mener cette enquête d’autant plus qu’elle est elle-même impliquée dans l’affaire à travers ses éléments qui ont été à l’origine de cette riposte mortelle. Ils estiment que si c’est la gendarmerie doit mener l’enquête, elle sera juge et partie à la fois», a dit pour conclure le journaliste d’investigation.

Aly Tinto

depp uneLe personnel de l’Office national du tourisme burkinabè (ONTB) est toujours dans l’attente d’une clarification de sa situation professionnelle. Le moins qu’on puisse dire est que l’un des 5 points de la plateforme revendicative des agents dudit Office, à savoir celui relatif à leur âge de départ à la retraite, fait couler beaucoup d’encre. Radars Info Burkina a approché les agents et le DG de la structure susnommée pour en savoir davantage.

Le décret n°2005-024/PRES/PM/MTEJ/MFP du 31 janvier 2005 fixe l’âge de départ à la retraite à 63 ans pour les catégories PA, PB, PC, à 60 ans pour les classes A et I. Les B, C, II et III partent à la retraite à 58 ans et les agents des catégories D, E et IV à 55 ans. Ce décret abroge celui de 2004. En son article 1 il est mentionné que les dispositions du présent décret fixant les limites d’âge pour l’admission à la retraite des agents publics s’appliquent aux fonctionnaires de l’Etat, aux personnels des cadres paramilitaires et au corps des greffiers.

Selon le délégué du personnel, Ibrahim Sanon, l’Office national du tourisme burkinabè (ONTB) est un Etablissement public de l’Etat (EPE) et ce n’est, en principe, pas ce décret qui doit être appliqué aux agents des EPE mais plutôt celui de 2005. depp 2« Lors de notre mouvement d’humeur, nous avons demandé à la direction générale de l’ONTB l’application du décret de 2005, qui concerne purement et simplement les agents des EPE », a soutenu le délégué du personnel. Pour Mme Léonie Da, contractuelle à l’ONTB, les contractuels des EPE cotisent à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et les agents de la fonction publique à la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO). « Si vous faites un calcul, vous verrez que le taux à la CNSS est plus élevé qu’à la CARFO. Par conséquent, les deux ans de cotisation qui restent peuvent beaucoup aider à la retraite », a-t-elle ajouté. Et de terminer en disant que ce n’est pas une note de service qui met les gens à la retraite mais plutôt l’application des textes. 

depp 3Le directeur général de l’ONTB, Nelson Congo, pour sa part, a affirmé qu’il se prononcerait sur la question en temps opportun. En attendant, les agents de l’ONTB sont dans le flou total et le désarroi. Le délégué du personnel dit que les lignes n’ont pas bougé jusque-là et qu’ils n’ont même pas encore été reçus par la direction. Certains des agents connaissent déjà des suspensions de salaires parce que considérés comme étant à la retraite, d’autres ont été informés à seulement 48 heures de leur mise à la retraite.

En rappel, en plus de la revendication ayant trait à l’application du décret 2005 fixant l’âge de départ à la retraite des agents des EPE, le personnel, dans sa plateforme revendicative minimale, demandait une gestion et un suivi rigoureux de la carrière des agents, la relecture des textes et statuts de l’ONTB dans les meilleurs délais, la correction des indemnités spécifiques accordées aux agents de l’ONTB et la gestion transparente des ressources financières de l’Office.

 Obissa

cni uneDans la matinée du vendredi 26 juin 2020, des opérateurs de kits (OPK) retenus pour l’enrôlement en vue de la révision du fichier électoral dans la perspective des élections de 2020 se sont retrouvés devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour désapprouver « une injustice » dans leur déploiement sur le terrain. Le constat de Radars Info Burkina.

Les côtés opposés de la rue passant devant le siège de la CENI étaient barricadés à l’aide de barrières de sécurité. A quelques mètres du siège, étaient regroupés des jeunes. « On a des problèmes. On s’est donc retrouvé pour constituer une délégation de quelques personnes pour rencontrer un responsable de la CENI et lui exposer la situation. Il était prévu, sur la base de l’équité, que chaque opérateur fasse trois sous-zones, le territoire étant divisé en trois grandes zones à cet effet à raison de trois sous-zones par zone. Nous sommes à la dernière grande zone et il se trouve qu’il y a certains opérateurs qui ont été déployés plusieurs fois (6 voire 7 fois), alors qu’à l’inverse il y en a qui n’ont jamais été déployés. C’est par exemple mon cas. C’est cet état des choses que nous voulons  comprendre », a expliqué Dieudonné Boéna, OPK.

A l’en croire, les OPK qui sont dans cette situation sont au nombre de 200. « On avait espéré être reçu par quelqu’un de plus avisé. On a trouvé une oreille attentive qu’on a appréciée pour sa disponibilité, à savoir le chef de la sécurité. Mais on aurait préféré être reçu par quelqu’un de mieux placé que lui, qui pouvait, au-delà des questions sécuritaires, nous renseigner sur la situation dans laquelle nous sommes. Il nous a fait savoir que l’enrôlement n’est pas fini, qu’on n’avait pas à se plaindre. Selon lui, il y a des gens qui n’ont pas été retenus en raison de leurs propos dans les différents groupes WhatsApp. Pourtant lesdits groupes sont privés et les conversations également. En plus, il nous a dit que la CENI n’a aucun engagement vis-à-vis d’un opérateur.  cni 2Mais demander à quelqu’un lors de son recrutement de rester disponible durant une certaine période, je trouve que c’est un engagement puisque cette personne est amenée à renoncer à certaines de ses activités. Ils nous ont dit en plus que des gens ont été affectés en tenant compte de leurs compétences. J’ai fait l’enrôlement de 2012, celui de 2014 et celui de 2015. Est-ce qu’on peut me dire que je suis moins compétent qu’un opérateur qu’on vient de recruter ?» a poursuivi M. Boéna.

Pour lui, des faveurs sont accordées injustement à certains OPK au détriment d’autres. « Ce qui est malheureux, c’est que nous avons constaté que bien que la CENI soit une institution indépendante, certains de ses membres y font les choses par affinité. Et c’est grave pour une structure supposée organiser des élections libres et transparentes », a dénoncé notre interlocuteur.

cni 3En outre, parmi les plaignants du jour il y en a qui « réclament depuis un certain temps de l’argent que la CENI leur doit » puisqu’ils ont été déployés dans des zones où ils n’ont pas pu travailler. Par contre, des « OPK qui étaient dans la même situation ont pu percevoir leur argent ».

« C’est ainsi que nous avons décidé de venir ce matin au siège de l’institution pour comprendre ce qui se passe. Ils nous ont encore dit de rentrer et de rester à l’écoute parce qu’il y a des zones rouges où les travaux n’ont pas pu se tenir et qu’il est probable que nous soyons affectés dans ces zones», a fait savoir Lucien Bationo, un autre OPK.

Des agents de sécurité près de la barrière, au milieu de la voie, nous ont refusé l’accès à l’administration de la CENI. Ils ont contacté le responsable à la communication de ladite structure tout en nous signifiant de patienter devant un kiosque à proximité. « Monsieur le responsable à la communication n’est pas disponible», nous ont informé par la suite ces agents de sécurité.

Aly Tinto

plan 3Le 3 juin 2020, le Conseil des ministres, au titre du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, a adopté un rapport relatif au Plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition (PRSPV) de 2020. L’analyse de la vulnérabilité alimentaire fait ressortir en situation projetée (juin à août 2020), 16 provinces qui seraient en phase 2 (sous pression) et 12 provinces en phase 3 (crise). Au cours de cette période, 2 151 970 personnes réparties dans toutes les régions seront en insécurité alimentaire sévère et 137 175 personnes dans les régions du Sahel, du Centre-Nord, de l’Est et de la Boucle du Mouhoun pourraient tomber en situation d’urgence alimentaire. Pour comprendre en quoi consiste concrètement la mise en œuvre de ce plan, Radars Info Burkina a rencontré   le Dr Léopold Nanéma, chef du département de la gouvernance institutionnelle au Secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA).

Selon le Dr Nanéma, depuis 2012, lorsque le dispositif national de sécurité alimentaire arrive en fin de campagne, il élabore un plan de réponse pour faire face à l’insécurité alimentaire probable. « Cela en tenant compte du programme de validation des résultats de la campagne agricole, à savoir en octobre pour des résultats prévisionnels et en mars pour les résultats définitifs. En fonction de ces deux périodes, un plan de réponse est élaboré en octobre et actualisé en mars pour permettre de prendre en charge les personnes vulnérables durant la période de consommation », a-t-il précisé. 

plan 2Il a fait savoir que ce plan de réponse est simplement un document d’orientation en matière de sécurité alimentaire validé par le comité technique du CNSA avant d’arriver sur la table du Conseil des ministres. Ce comité comprend l’ensemble des partenaires techniques et financiers, les acteurs de la société civile ainsi que les structures techniques étatiques. La mise en œuvre de ce plan est confiée à l’ensemble de ces structures. Chacune, selon son domaine d’expertise, contribue par des actions concrètes à répondre à cette situation élaborée.

«Il y a un certain nombre d’actions variées qui sont prévues dans ce plan de réponse. Si nous prenons le cas de l’appui alimentaire, qui relève d’un certain nombre de structures dont le SE-CNSA, il vise à apporter de la nourriture à ceux qui en ont le plus besoin. En plus de ça, dans certains états de vulnérabilité, l’appui alimentaire ne suffit pas. Il faut l’accompagner donc par des ressources financières qui permettent aux ménages de s’approvisionner en éléments essentiels pour un complément aux vivres qu’ils auraient reçus. Nous avons également la résilience des ménages pauvres à travers l’appui en petits ruminants ou en volaille. En début de campagne, tous ces ménages doivent bénéficier de l’appui en intrants agricoles pour faire face à la campagne. En plus, il y a les enfants en situation de malnutrition qui deviennent de plus en plus nombreux. Cet appui consiste en la prise en charge de ceux qui sont déjà dans un cas sévère. Il y a, par exemple, des actions de prévention à travers des jardins nutritifs et la réhabilitation des forages pour permettre d’améliorer l’état nutritionnel par l’eau potable. Enfin, on peut citer  la vente à prix social des vivres pour ceux qui sont dans une situation d’insécurité alimentaire modérée », a longuement développé le chef du département de la gouvernance institutionnelle au SE-CNSA, Léopold Nanéma.

Aly Tinto

 

  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes