Ce jour 5 juin est la Journée mondiale de l'environnement (JME). Le thème mondial de 2020 est : « La biodiversité, une source de préoccupation à la fois urgente et existentielle ». Au Burkina Faso, cette JME est célébrée cette année dans la ville de Banfora, chef-lieu de la Région des Cascades, sous le thème national « Tous unis pour la préservation de la biodiversité, source de vie ». Radars Info Burkina a contacté la Direction générale des eaux et forêts (DGEF) pour savoir la situation des différentes aires protégées du Burkina Faso, la diversité biologique ainsi que les principales difficultés rencontrées dans la gestion de ces espaces dans ce contexte d’insécurité.
« Une analyse de l’état de l’environnement au Burkina Faso a permis de mettre en exergue les problèmes majeurs d’environnement tels que la dégradation des terres, la dégradation du potentiel des ressources en eau, les changements climatiques, la prolifération des déchets, le caractère non durable du système énergétique et la perte de la biodiversité. Pourtant, l’existence d’un lien assez solide entre la santé et l’environnement est indéniable », a indiqué Batio Nestor Bassière, ministre de l’Environnement, de l’Economie verte
et du Changement climatique, à l’occasion de cette journée.
Selon la Direction générale des eaux et forêts (DGEF), le Burkina Faso compte 79 aires protégées d’une superficie estimée à 3 915 794 hectares, à savoir 55 forêts classées pour une superficie de 745 097 h, 5 forêts classées concédées en zone cynégétique, 3 parcs nationaux, une forêt classée gérée en parc national, 5 forêts classées et réserves partielles de faune, 2 réserves partielles de faune, une réserve totale, une forêt classée et un ranch de gibier, 4 zones de chasse concédées par décision ainsi qu’une réserve sylvo-pastorale du Sahel.
En matière de diversité biologique, on y dénombre 128 espèces de mammifères, 520 espèces d’oiseaux, 60 espèces de reptiles et 1015 espèces de plantes.
Les espèces menacées de disparition au Burkina Faso sont, entre autres, le lycaon, le damalisque, la gazelle, le guépard, le lion, le léopard et le vautour.
Selon Lamoussa Hébié, inspecteur des Eaux et forêts et premier responsable de la DGEF, peuvent être cités comme difficultés l’occupation de ces aires protégées comme refuges par les groupes terroristes, les attaques perpétrées contre certains postes forestiers, la recrudescence de la pression anthropique sur lesdites aires à travers le braconnage, l’orpaillage, le pâturage illégal et l’exploitation du bois.
Il faut noter que plusieurs agents forestiers sont tombés sous les balles assassines d’individus armés non identifiés dans cette situation d’insécurité au Burkina Faso.
Aly Tinto