De l’avis de plusieurs chercheurs de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), la contribution des semences améliorées à la sécurité alimentaire n’est plus à démontrer, surtout dans un contexte sanitaire et sécuritaire burkinabè délétère. Radars Info Burkina a recueilli quelques avis de ces derniers à l’occasion des journées portes ouvertes de l’INERA, débutées ce jeudi 4 juin à Ouagadougou.
L’une des raisons qui empêchent les exploitants d’améliorer leurs rendements, c’est la réutilisation traditionnelle de semences des mêmes variétés à faible rendement et en qualité nutritionnelle approximative, ont expliqué les spécialistes de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), à l’occasion de leur journée portes ouvertes ce jeudi 4 juin à Ouagadougou.
Le chef du service scientifique et technique de la station INERA à Koudougou, Grégoire Palé, dit présenter plusieurs semences améliorées de différentes spéculations. Ces variétés, a-t-il cité, sont le sorgho, le maïs, le mil, l’arachide, le riz, le sésame et le soja. « Une des particularités de ces semences améliorées est leur précocité et leur rendement plus élevé. En plus, elles résistent à certains parasites et préservent l’environnement», a-t-il souligné. Pour lui, il n’y a pas de doute que l’utilisation de ces semences est la voie royale si le Burkina Faso doit veut non seulement améliorer la vie de ses populations rurales mais aussi atteindre la sécurité alimentaire dans un contexte sanitaire et sécuritaire délétère.
Pour le chercheur au département environnement et forêt de l’INERA, le Dr Ambroise Kakambèga, en plus de l’utilisation des semences améliorées pour l’atteinte de la sécurité alimentaire, le Burkina Faso gagnerait à planter beaucoup d’espèces de plantes locales comme le karité, le néré et le baobab. A l’en croire, le couvert végétal du pays des hommes intègres est en permanente dégradation et ces plantes permettront de le régénérer. Car pour lui, le défi est d’aider à restaurer le couvert végétal. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, nous présentons des variétés d’espèces de plantes locales qui sont adaptées à nos milieux tropicaux.
D’après le chef de service de la station Banfora de l’INERA, Sébastien Kiéma, l’artémisia Anua, d’origine chinoise, joue le même rôle que la chloroquine car il contient du plasmodium. « Elle est très efficace contre le paludisme », a-t-il affirmé. Pour sa part, la part contributive des semences améliorées à l’atteinte de la sécurité alimentaire n’est plus à démontrer. « Ces semences permettront aux agriculteurs (grands, moyens et petits) d’accroître et d’améliorer leurs rendements parce qu’elles sont précoces et adaptées à notre climat », a-t-il précisé. Les autorités burkinabè ont d’ailleurs bien compris cela en mettant un accent particulier sur la recherche concernant ces semences.
Obissa