Les animateurs télé et radio ont pour mission de vendre du rêve, du mythe mais aussi de la joie. C’est une façon pour eux de contribuer à l’épanouissement social des auditeurs et téléspectateurs. Jacques Bassono, premier jumeau, plus connu sous le sobriquet de Jacky El Féno, et Daouda Sané sont de ceux-là. Mais derrière ces émissions télés et radios qu’on écoute et regarde avec boulimie, il y a toute une préparation. Quelles sont les coulisses de la préparation de ces émissions ? Jacky El Féno et Daouda Sané nous en disent plus.
Jacques Bossono premier jumeau est animateur télé et radio depuis 2003. A la radio, il amine des émissions à caractère culturel comme « Burkina fever », «maximum », « Résilience », entre autres. A la télévision, du lundi au vendredi, il conduit l’émission « Apéro » qui est une émission oscillant entre information et divertissement.
Pour la diffusion de « Apéro », le choix des invités se fait selon les critères et les profils laissés au bon soin de l’équipe. « Nous travaillons par comité. Nous proposons des invités pour toute la semaine et la direction les valide », dit-il.
El Féno précise tout de même : cela ne se fait pas forcément par rapport à la position sociale de l’individu, pourvu qu’il y ait une histoire intéressante à raconter. Dès que le choix est validé, Jacky El Féno entre en contact avec les invités individuellement pour s’assurer de leur disponibilité.
Des difficultés ne manquent pas, déclare l’animateur. « On a eu plusieurs fois des situations où l’invité se désiste au dernier moment. Pire, le jour même de l’émission. Tenez-vous bien, n’eût été l’inspiration divine qui nous habite, on serait passé à côté. A chaque fois que ces situations se sont présentées, on a pu gérer », relève-t-il.
Il attire l’attention des promoteurs de medias sur les conditions de vie et de travail des animateurs télé et radio. Car, pour lui, on ne peut pas vendre du rêve, du mythe aux téléspectateurs et aux auditeurs si on est soi-même dans la misère. « Malheureusement c’est ce que beaucoup d’hommes de medias vivent aujourd’hui. C’est un constat. Ils ont pour mission de faire rêver mais au fond, eux-mêmes ne vivent pas dans de bonnes conditions. Le téléspectateur ou l’auditeur qui t’écoute se fiche de tes conditions de vie ; ta mission, c’est de lui servir ce qu’il veut. Pour faire ce métier, on doit toujours être de bonne humeur et dans la joie », affirme-t-il.
Daouda Sané est aussi animateur télé et radio. Son émission le « 9.12 » draine autant d’auditeurs qu’un match des Etalons au Stade du 4-Août. « L’émission le 9.12 se porte bien, on fait au mieux pour que les choses se passent bien. On a de bons retours donc ça va bien », se réjouit-il.
Pour Daouda Sané, le choix de ses invités se fait en fonction des coups de cœur et des albums qu’on reçoit en rapport aussi avec l’actualité et surtout de la demande. A son niveau, il dit ne pas rencontrer de difficultés particulières. Le plus important, selon lui, c’est l’inspiration qui doit être présente, le reste se prépare et peut s’arranger.
« On ne sait jamais quand une émission marche ou réussit. On se base juste sur la sensation qu’on a. On est satisfait parce que peut-être on a ressenti de belles choses au cours de l’émission. Ça nous rend heureux mais pas forcément fier. Tu peux penser avoir fait une bonne émission alors que l’auditeur ou les auditeurs ne l’ont pas vécu de la même manière. J’ai eu des cas qui étaient contradictoires. Le plus important, c’est la sensation, c’est de passer un bon moment. C’est sur cela que moi, personnellement, je me base », affirme-t-il sur la question de savoir les critères sur lesquels il se base pour juger la réussite ou non d’une émission.
Obissa