jeudi 21 novembre 2024

nodulLes nodules mammaires sont des masses ou boules se trouvant dans les seins. Ils sont perceptibles au toucher, relativement fréquents et en général bénins. Cependant, ils peuvent être également des signes précurseurs du cancer du sein, d’où l’importance de consulter un médecin, lorsqu’on constate leur présence, afin que soit établi un diagnostic clair pour une prise en charge adéquate.

Les nodules mammaires peuvent être douloureux ou non. Ils peuvent s’accompagner d’écoulement au niveau du mamelon ou de modifications de la peau. Ils sont causés par des lésions bénignes ou malignes. Au nombre des lésions bénignes, on peut citer l’adénofibrome, qui est la plus fréquente chez les jeunes femmes, les mastopathie fibrokystiques et les kystes, que l’on rencontre chez les femmes de 35-45 ans, les tissus cicatriciels qui sont généralement comme des nodules suite à des blessures ou à des traumatismes au niveau du sein et les infections, notamment l’abcès du sein. Les facteurs de risque sont, selon Safyatou Ilboudo/Sawadogo, gynécologue obstétricienne, l’âge (les femmes jeunes sont plus à risque de faire des tumeurs bénignes), les variations hormonales avec l’œstrogène, la grossesse ainsi que certains traitements d’œstrogènes.

Les nodules peuvent être découverts lors d’une autopalpation du sein et confirmés grâce à un examen clinique par un médecin. « Lorsqu’on a une boule dans le sein et qu’on va en consultation, le médecin va faire un interrogatoire pour rechercher les facteurs de risque. Ensuite, il va faire un examen clinique pour caractériser le nodule, ainsi que des examens complémentaires, notamment la mammographie et l’échographie pour donner une orientation diagnostique. Enfin, il va réaliser une histologie pour donner le diagnostic de certitude », précise la gynécologue. Pour ce qui est de la prise en charge, le Dr Safyatou Ilboudo insiste sur le fait que les nodules bénins ne doivent pas être opérés, sauf s’ils sont douloureux, gênants et non stables. Le traitement est généralement médicamenteux (progestatif, antibiotique), accompagné d'une surveillance.

Afin de prévenir l’apparition des nodules, il est recommandé aux femmes d’adopter un mode de vie sain, de consommer beaucoup de fruits et légumes, de pratiquer une activité physique régulière et d’éviter le tabagisme ainsi que l’alcoolisme. La prévention passe aussi par « l’autopalpation des seins chez les femmes jeunes, une consultation annuelle chez un médecin gynécologue ou un professionnel de santé une fois par an chez les femmes de plus de 25 ans et la mammographie tous les 2 ans pour les femmes de plus de 50 ans. Pour celles qui ont des antécédents de cancers familiaux du sein, la mammographie doit être faite à partir de 40 ans », ajoute la professionnelle de santé.

Armelle Ouédraogo

celeb uneL’Eglise catholique a repris les célébrations eucharistiques ce jeudi 21 mai 2020, qui coïncide avec la fête de l’Ascension. Dans le contexte actuel de crise sanitaire, la paroisse universitaire Saint-Albert le Grand de la Rotonde a pris des mesures pour éviter la propagation du virus. C’est le constat que la rédaction de Radars Info Burkina a pu faire sur place.

La dernière messe célébrée à la paroisse universitaire Saint-Albert le Grand de la Rotonde datait du 19 mars dernier. A l’occasion de cette réouverture, les fidèles de la paroisse sont invités à respecter les mesures édictées par le ministère de la Santé pour éviter la propagation du virus. A cet effet, la paroisse a installé des dispositifs de lavage des mains aux deux entrées de l’église. Un membre du service d’ordre est posté à chaque entrée pour inviter les fidèles à se laver les mains au savon ou à se les désinfecter avec du gel hydro-alcoolique. Aucun croyant n’a accès à la cour de l’église s’il ne porte pas de cache-nez. Pour ceux qui n’en ont pas, la paroisse a fait confectionner un certain nombre qu’elle cède à ceux qui le désirent moyennant la somme de 200 francs CFA. Au lieu de 6 personnes sur chaque banc comme d’habitude à l’intérieur, désormais seulement 4 personnes occupent un banc ; une façon de respecter la distanciation physique, sous l’œil vigilant du service d’ordre.

celeb 2Anatole Tiéndrébéogo, curé de la paroisse universitaire Saint-Albert le Grand de la Rotonde, a prié pour que le seigneur délivre toute l’humanité de la pandémie du Covid-19. « Aujourd’hui 21 mai, c’est la fête de l’Ascension, une célébration que nous faisons après la fête de Pâques pour marquer la montée du Christ ressuscité au ciel. Nous prions pour que Jésus, le ressuscité, continue de nous animer de son Esprit Saint pour que nous vivions de ses convictions et de ses valeurs », a-t-il dit. celeb 3Cette solennité de l’église est fêtée dans un contexte marqué par le coronavirus. Selon le curé, elle revêt un sens spirituel. Car nous devons, a-t-il prêché, nous rappeler que nous ne sommes pas faits pour vivre uniquement sur la terre. « C’est une invitation à tous les chrétiens à vivre cette vie en préparant celle de demain », a conseillé le père. Il s’est dit heureux de retrouver ses fidèles. « Mes fidèles m’ont manqué », a-t-il lancé.

Le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano, qui a pris part à cette célébration, a apprécié positivement les mesures barrières prises par la paroisse. Il a souhaité que ces mesures de prévention soient respectées dans toutes les églises afin de stopper la contagion communautaire.

 Obissa

 

assembl uneLe Premier ministre Christophe Dabiré a exposé directement aux députés la situation de la Nation le mardi 19 mai 2020. Les points sur lesquels il s’est penché sont, entre autres, la pandémie de coronavirus, la situation sécuritaire, le front social et les réalisations d’infrastructures routières. Radars Info Burkina a tendu son micro à quelques citoyens de la ville de Ouagadougou pour recueillir leurs appréciations.

Edmond, vigile, déclare: « En général son passage devant l’Assemblée nationale, c’est bien. Sur le plan sécuritaire il (le Premier ministre Ndlr) a parlé de la montée en puissance de l’armée nationale. Je peux dire oui puisque le mardi 19 mai 2020, l’armée a fait un bon travail en neutralisant 47 terroristes. On sent que depuis un bout de temps ils font un grand travail mais il reste encore à faire. Nous les félicitons et les encourageons. On lance un appel au gouvernement à les soutenir davantage pour que les FDS puissent travailler convenablement. Au niveau de l’éducation nationale, il y a quelque chose qui manque. On ne sait pas exactement si le 1er juin il y aura reprise des cours ou pas ».

assembl 2« Je m’attendais à ce qu’il se penche sur le chômage des jeunes. Le Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), aujourd’hui nous ne savons pas à quel moment on le lance ni à quel moment ça prend fin. En ce qui concerne la crise humanitaire on se sait pas à quand le retour des déplacés internes à leur lieu de résidence d’origine », affirme Issa Tiemtoré.

Selon M. Ouédraogo, il fallait informer le peuple 72h avant que le Premier ministre ne passe devant les élus. Informer la population la veille, ce n’est pas intéressant. « Sur la question du front, c’est bon de poursuivre le dialogue avec les syndicats. C’est lorsque la paix reviendra dans les zones touchées par l’insécurité qu’on pourra dire que l’armée est montée en puissance », a-t-il dit.

assembl 3«Pour moi, le bilan n’est pas satisfaisant. Sur la question du front social, il n’y a aucun gouvernement au monde qui peut se battre contre les syndicats et sortir victorieux. La meilleure solution est de tenir compte des partenaires sociaux et de résoudre le problème. Autrement, ils vont entraîner le pays dans une crise profonde.

Sur la question de la sécurité, en ce qui concerne les volontaires pour la défense de la patrie, c’est un dispositif à saluer. Ce que je demande, c’est l’augmentation du nombre de volontaires dans chaque localité touchée par l’insécurité. Notre salut viendra de là. Il faut que chaque Burkinabè se batte pour le pays. Mais il faudra que les premières autorités donnent l’exemple, que nous ayons une gouvernance vertueuse », a affirmé Dominique Kaboré.

Aly Tinto

 

fitrLes fidèles musulmans s’affairent à préparer la fête de Ramadan, prévue pour ce week-end. Chaque année d’habitude à cette période, hommes, femmes et enfants se ruent dans les ateliers de couture pour se faire confectionner des tenues pour la fête. Certains préfèrent acheter les vêtements prêt-à-porter pour éviter les faux rendez-vous ou les défauts de couture. La rédaction de Radars Info Burkina a fait le tour de quelques ateliers de couture et de boutiques de vente de vêtements prêt-à-porter pour s’enquérir de l’engouement pour la préparation de l’Aïd el fitr. Constat.

La clientèle n’est pas au rendez-vous cette année. Dans les ateliers de couture, à pareil moment les couturiers sont habituellement sous pression dans le but d’honorer les rendez-vous. Ibrahim Ouédraogo, couturier depuis plus de cinquante ans, spécialisé dans la couture hommes, femmes et enfants, affirme : « L’apparition du Covid-19 a entraîné une baisse de la clientèle. Franchement, je n’ai pas eu de marché pour la fête comme les années passées. Mais comme nous avons la santé, on rend grâce à Dieu en se disant que tout va rentrer dans l’ordre ». Pour lui, les clients ne viennent pas parce qu’ils n’ont pas d’argent vu que le Covid-19 est venu tout bouleverser.

fitr 2Sandrine, une couturière, déclare la même chose que son prédécesseur : « Les adultes n’ont pas confectionné de tenues chez moi cette année. La plupart des parents ont privilégié leurs enfants. J’arrive à honorer mes rendez-vous, comme je n’ai pas beaucoup à faire ». Dans les boutiques de vente de vêtements prêt-à-porter, l’affluence n’est pas non plus au rendez-vous ; elles sont vides. Un vendeur de robes voilées communément appelées « Soutra » et portées par les musulmanes nous confie que la fermeture des marchés a ralenti son commerce. « Je ne suis pas certain que le Covid-19 existe au Burkina. L’année passée à ce moment, j’avais déjà une recette d’un million de francs CFA. Mais cette année, je n’ai même pas eu pour le moment la somme de deux cent mille francs CFA ». Il renchérit que sur dix clients, ceux qui achètent ne dépassent pas deux personnes. « La fermeture des marchés a beaucoup joué sur mon commerce et il va me falloir au moins dix ans pour combler ce manque à gagner», dit-il.

 Le souhait des commerçants de vêtements prêt-à-porter et des couturiers reste l’éradication de la pandémie de coronavirus et le retour à une vie normale pour un redécollage de leurs activités.

Elza Nongana (Stagiaire)

oreillonsLes oreillons sont une maladie infectieuse et très contagieuse qui touche tout le monde mais particulièrement les enfants. Ils se manifestent par un gonflement des glandes productrices de salive (glandes parotides), situées près des oreilles. Cette maladie est généralement bénigne, c’est-à-dire qu’elle ne présente pas de formes graves, mais il importe de relever qu’elle peut avoir des complications. Le Dr Ouedan Idogo, médecin généraliste à la clinique « Source de vie » nous éclaire à ce propos dans les lignes qui suivent.

Les oreillons sont causés par un virus appelé « myxovirus parotidis », qui appartient à la même famille que d’autres maladies infantiles comme la rougeole. « Les enfants, dans les crèches et les écoles, sont particulièrement les plus exposés », nous informe le disciple d’Hippocrate. Les oreillons sont  très contagieux et peuvent se transmettre d’une personne à l’autre une semaine avant l’apparition des premiers symptômes et même jusqu’à 10 jours après. Une personne porteuse du virus est donc contagieuse sans le savoir. Les principaux symptômes de cette maladie sont : le gonflement, souvent visuellement impressionnant, des ganglions du cou, près des oreilles, qui se prolonge jusqu’aux joues, la fièvre légère à modérer, les maux de tête, les douleurs musculaires, les douleurs aux oreilles, les douleurs à la déglutition, la fatigue, la faiblesse généralisée et la perte d’appétit.

 Le traitement de cette pathologie est symptomatique. En d’autres termes, ce sont les signes des oreillons qui sont soignés. Selon le Dr Idogo, il y a deux approches dans la prise en charge des personnes atteintes d’oreillons. «  La première est l’isolement des cas jusqu’à leur guérison. La deuxième est l’approche symptomatique, qui consiste à donner des médicaments pour atténuer les symptômes. Nous donnons des antalgiques pour calmer les douleurs, du paracétamol et des anti-inflammatoires », précise le toubib. La vitamine C, les bains de bouche et un repos médical peuvent aussi être associés au traitement des oreillons. Mais avant toute prise en charge, il est recommandé d’aller en consultation pour  le diagnostic médical.

 Mal traités, les oreillons peuvent entraîner l’infertilité. Ils peuvent en outre avoir des complications comme les orchites, c’est-à-dire l’inflammation des testicules de l’homme, et les ovarites (Ndlr : l’inflammation des ovaires de la femme) en raison de la présence du virus dans les parties génitales de ces derniers. « Les oreillons, mal soignés, peuvent causer la méningite qui est une localisation du virus au niveau du liquide céphalorachidien ou de la méninge. Les oreillons peuvent causer des encéphalites (inflammation du tissu cérébral) et la pancréatite (inflammation du pancréas) », a prévenu le médecin. Certaines glandes, notamment celles mammaires, et les thyroïdes peuvent être également touchées.

Elza Nongana (Stagiaire)

tee uneEn plus d’assurer une bonne croissance physique de l’enfant, une alimentation équilibrée participe également au développement cognitif de ce dernier. Certains aliments consommés favorisent le développement de la mémoire ainsi que l’apprentissage des tout-petits. Allons à la découverte de ces nutriments avec la diététicienne Yasmine Zerbo.  

Différents types de nutriments renferment des propriétés qui contribuent au développement intellectuel de l’enfant. Parmi ceux-ci, nous retrouvons le poisson bleu, qui regroupe les sardines, le thon, le saumon, la carpe ainsi que le maquereau. « Le poisson bleu possède des quantités significatives d’oméga 3, une graisse naturelle qui constitue les membranes cellulaires du cerveau et les lipides représentent près de 60% du poids total du système nerveux ». Il y a également les pâtes alimentaires, qui grâce aux glucides qu’elles contiennent, fournissent de l’énergie au corps et contribuent aussi à la fonction cérébrale. En effet, argue la diététicienne, le corps consomme 20% des ressources énergétiques quotidiennes et les glucides à absorption lente, tels que les pâtes, permettent de toujours avoir une réserve de glucose et au cerveau d’avoir toujours du carburant. Il est donc conseillé d’en faire consommer aux enfants pendant la journée.

Autre nutriment qui stimulel’intellect de l’enfant, le jaune d'œuf. Sa principale contribution est celle de la choline, un groupe de vitamine B. « L’importance de ce nutriment réside dans le fait qu’il forme de la myéline, une substance qui recouvre les articulations entre les neurones, appelées neurotransmetteurs. Son apport dans les premières années de la vie est très important car c’est à ce stade que les connexions cérébrales se créent. Il faut toutefois éviter d’abuser de la consommation d’œufs ». tee 2A cela s’ajoutent les légumineuses et viandes rouges, qui fournissent des protéines et des quantités significatives de fer. « Ce minéral a la propriété de favoriser l’absorption de l’oxygène, qui est distribué dans le sang. Ainsi, il passera ensuite au cerveau. De cette manière, on peut éviter des problèmes tels que le manque d’attention, de concentration, l’asthénie printanière et la fatigue générale ».

Faire consommer aux enfants du sucre sans toutefois en abuser permet de garder leur cerveau actif et stimulé. Cet apport en sucre peut se faire par la consommation d’au moins deux fruits, chose qui aide au développement du cerveau de l’enfant. « Les bananes sont particulièrement recommandées pour améliorer les fonctions cérébrales. De plus, une consommation modérée de chocolat ou de cacao n’est pas mauvaise non plus. Ne pas hésiter à intégrer ces aliments pour le cerveau des enfants dans le régime alimentaire ». Il ne faut pas non plus omettre les produits laitiers (yaourts, lait, fromages, etc.), qui sont d’un grand apport en calcium, un nutriment très important qui régule les fonctions nerveuses et intervient dans la transmission des impulsions nerveuses.

Armelle Ouédraogo

mang uneC’est la saison des mangues actuellement au Burkina Faso. Radars Info Burkina a contacté Paul Ouédraogo, président de l’Association interprofessionnelle de la filière mangue du Burkina (APROMAB), pour se faire une idée de la production de la campagne 2020 de ce fruit.

« C’est une campagne marquée par deux éléments majeurs qui sont : la faiblesse de la production et la pandémie de COVID-19. Le coronavirus a entrainé la réduction du personnel en raison de la mesure de distanciation sociale instituée également dans les unités de transformations. L’arrêt des transports terrestres et aériens a rendu l’écoulement de ce fruit difficile, voire impossible, aux niveau national et international», nous a renseigné Paul Ouédraogo.

mang 2A l’en croire, un facteur suffit à expliquer la baisse de production : « Le changement climatique ! La floraison est bien entamée. La nouaison, c’est-à-dire les petits fruits également. Mais il  y a eu une forte chaleur entre janvier et  avril. En plus, il n’y a pas eu la pluie de mangue en février/mars cette année », a fait savoir le président de l’APROMAB.

manguiUn avion-cargo de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines a convoyé à deux reprises des tonnes de mangue de Bobo-Dioulasso en destination de l'Europe. « Cette opération cargo est une préoccupation de longue date de l’APROMAB qui s’est concrétisée grâce à l’action du maillon commercialisation, aux autorités régionales, au ministère du Commerce et aux autorités nationales, que nous remercions vivement. Les bénéficiaires sont les exportateurs nationaux bien entendu et ceux du Mali et de la Côte d’Ivoire que nous avons associés. Encore merci aux différents acteurs qui ont permis le succès de l’opération », s’est-il réjoui. 

S’agissant des perspectives pour le développement du secteur, « il faut normaliser l’aéroport de Bobo-Dioulasso pour l’exportation des produits frais. Il faut explorer les marchés régionaux et africains ainsi que les opportunités dans les pays arabes », a-t-il conclu.

Aly Tinto

opn uneLes bars et maquis ont officiellement repris leurs activités le vendredi 15 mai dernier. Les clients, depuis le 25 mars, n’avaient pas le droit de consommer leurs boissons ou leurs repas sur place. Il fallait les emporter. Mais au regard de la régression du Covid-19, les autorités ont allégé certaines mesures et permis la reprise des activités des bars et maquis de la capitale. La rédaction de Radars Info Burkina est allée faire le constat.

C’est une grande joie pour les gérants de bars et maquis de recevoir à nouveau leurs clients.  Depuis l’interdiction de consommation de boissons sur place dans les bars et maquis, les citoyens avaient ralenti leur fréquentation des débits de boissons. Les propriétaires de ces lieux ont vu leur activité prendre un coup. Mais avec la levée de la mesure, propriétaires, gérants et managers sont tous heureux de reprendre leur activité. M. Armand, manager d’un maquis de la place, ne dit pas le contraire, qui affirme : «  J’apprécie beaucoup la réouverture des maquis avec les mesures barrières. Cependant, il faut que les autorités lèvent le couvre-feu sinon actuellement nous n’arrivons pas à faire de bonnes recettes. Nous avons de nombreuses charges  comme le loyer, les factures et le personnel (serveurs et serveuses) et la levée du couvre-feu va beaucoup nous aider ». Des lave-mains sont disposés dans les maquis mais visiblement aucun client à son arrivée n’est interpellé sur le nécessaire lavage des mains.  Les dispositifs sont mis en place juste pour la forme. Aussi, aucun client ni même le personnel ne porte de cache-nez.  Certains gérants nous ont pourtant affirmé que tout  leur personnel porte des masques de protection. opn 2La distanciation sociale d’un mètre n’est pas non plus respectée. Un client nous dit qu’il est difficile de respecter la distanciation sociale et le port de cache-nez. « Moi par exemple je suis venu avec mon ami et je sais qu’il n’a pas la maladie. Donc je peux m’asseoir près de lui sans crainte. Et le plus souvent, les individus vont au maquis avec leurs amis, donc on ne peut pas respecter la distanciation  d’un mètre ». Il renchérit que les mesures ne peuvent être respectées que dans le  cas où les individus ne se connaissent pas. «  Ce n’est pas au maquis que le problème se situe. Pour aller boire, les personnes se remorquent et peuvent se contaminer aussi ».  Un autre client déclare que dès qu’il arrive dans un débit de boissons, il se lave les mains et essaie de désinfecter les chaises avec du gel hydroalcoolique. Dans la majeure partie des bars et maquis, le respect  des  mesures barrières n’est pas au rendez-vous. Si certains se réjouissent de la reprise de  la fréquentation des débits de boissons, nombreux sont ceux qui espèrent la levée du couvre-feu ou un réaménagement de ses horaires.

Elza Nongana (Stagiaire)

plf uneIsidor Bouda et Fabrice Guéné ont développé une plateforme d’apprentissage en ligne, à but social, basée sur le programme d’enseignement national. L’objectif, à en croire l’un des concepteurs du projet, est de permettre aux élèves de garder un bon niveau en attendant la réouverture des classes. Plus tard, ils comptent labéliser leur plateforme.

Permettre aux apprenants de rattraper leur retard et même de prendre de l’avance avant leur retour en classe, tout cela en ligne, telle est l’ambition des concepteurs de la plateforme « Ecole Digitale », Isidor Bouda et Fabrice Guéné.  « Nous avons eu l’idée de créer « Ecole Digitale » du fait de la crise sanitaire liée à la maladie à coronavirus », explique l’un des concepteurs du projet «Ecole Digitale », M. Bouda. Lancée sur fonds propres, cette plateforme a pour objectif, selon lui, de permettre aux élèves de continuer les cours en attendant la réouverture officielle des salles de classe. A l’en croire, la conception de cette ressource numérique d’aide à l’apprentissage qui vient d'être lancée a débuté en avril. Les cours de la classe de 3e, dit-il, sont déjà disponibles sur la plateforme. « Tous les cours sont en ligne, sauf ceux d’Education physique et sportive (EPS). La programmation des classes de terminale sera faite à la fin de la semaine », a précisé Isidor Bouda. Les matières seront accessibles aux formats texte et vidéo si l’enseignant le souhaite. Le format préconisé est le numérique.

plf 2A défaut, les cours reçus au format papier pourront être numérisés et mis en ligne. A la question de savoir si cela n’occupe pas tout son temps, Isidor Bouda a répondu que tout est une question d’organisation. Pour lui, pour entreprendre il faut consentir certains sacrifices pour réussir. La mise en ligne des cours a été possible grâce à l’adhésion de plusieurs enseignants qui ont, de façon volontaire et bénévole, accepté de se joindre au projet, foi de M. Bouda. Ils nous ont fourni des cours pour qu’on puisse les mettre en ligne. « Il y a aussi des inspecteurs qui nous appuient en vérifiant si les cours qui nous ont été fournis sont de bonne qualité », a-t-il déclaré.

Les géniteurs de « Ecole Digitale » ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. C’est pourquoi la prochaine étape, à en croire Bouda, sera de labéliser les cours avec l’appui du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales. « Je demande aux bonnes volontés qui voudraient nous soutenir de ne pas hésiter à le faire afin que notre projet serve véritablement », a terminé notre interlocuteur.

 Obissa

bambar uneJean Luc Bambara est le chef de l’entreprise culturelle qui s’est chargée de l’exécution du marché de construction de la statue géante du Capitaine Thomas Sankara, dévoilée le dimanche 17 mai 2020 à Ouagadougou. Après cet acte, l’artiste a accepté de répondre aux questions de la rédaction de Radars Info Burkina. Un entretien que nous vous proposons en intégralité.

Radars Burkina : Est-ce qu’aujourd’hui vous êtes totalement satisfait de ce qui a été refait ou êtes-vous disposé à accueillir des critiques, voire éventuellement à améliorer de nouveau la statue ?

JLB : Vous savez, une œuvre d’art n’est jamais parfaite. Dans notre jargon, on dit que dans la reproduction d’un personnage ou d’un portrait, pourvu qu’un pan de l’œuvre ressemble au personnage idéal. Les gens n’ont pas compris cela et nous ne leur en voulons pas. Nous sommes dans un contexte où les gens veulent des choses nettes, bien et tout de suite. C’est pourquoi nous avons accepté les critiques. Je suis encore prêt à les accepter, car c’est grâce à elles que nous avons pu avoir ces résultats. Parce qu’il faut savoir que cela a été très difficile.

RB : Qu’est-ce qui a rendu votre travail difficile ?

JLB : Je veux dire que psychologiquement, il y a eu des critiques qui ont touché ma famille et moi-même. Il faut être Jean Luc Bambara pour pouvoir surmonter cela. C’est pour cela que je dis que  ça a été très difficile. Mais nous avons pu travailler pour obtenir ce résultat. Je vous dis tout de suite que ces critiques ont fouetté mon orgueil. Je sais qu’il y aura des parties que je vais revenir recommencer, à un certain moment de tranquillité de ma vie et de mon boulot. 

RB : Justement, en observant le nouveau  monument, on constate que vous avez enlevé l’élément « Thom Sank » au niveau des poches. Cela fait-il partie des critiques ?

JLB : Comme je vous l’ai dit, en Afrique on adore les débats. On ne respecte pas la touche particulière de l’artiste. J’ai quand même fait l’académie ! Je ne suis donc pas un illettré. Je sais comment écrire correctement un nom. Cela, c’était ma touche personnelle car un président, même s’il est militaire, ne se promène pas avec un macaron indiquant son nom. C’était un charme que j’avais juste voulu ajouter. Cela a été incompris, je dois donc en tenir compte seul devant ma conscience, contre mon ambition, d’enlever cela pour que ce ne soit pas l’objet de polémique. Les gens voulaient à tout prix polémiquer. Pour éviter toute polémique, j’ai décidé de l’enlever. Si vous l’avez remarqué, au départ c’était un col ouvert ; aujourd’hui, le col est fermé, ce qui était cher aussi au président Thomas Sankara.

RB : Quelles autres particularités cette nouvelle statue a, comparativement à la précédente ?

JLB : La particularité est que nous avons repris le visage de la statue du président qui, à mon avis, est plus ressemblant. Nous avons rétréci certaines grosseurs. Cela dépend en fait de la photo mise à notre disposition pour réaliser cette œuvre. Mais nous sommes partis des exigences qu’on nous a données et notre imagination a fait le reste.

Propos recueillis par la rédaction de Radars Info Burkina

 

  1. Les Plus Récents
  2. Les Plus Populaires
  1. Articles vedettes