Les bars et maquis ont officiellement repris leurs activités le vendredi 15 mai dernier. Les clients, depuis le 25 mars, n’avaient pas le droit de consommer leurs boissons ou leurs repas sur place. Il fallait les emporter. Mais au regard de la régression du Covid-19, les autorités ont allégé certaines mesures et permis la reprise des activités des bars et maquis de la capitale. La rédaction de Radars Info Burkina est allée faire le constat.
C’est une grande joie pour les gérants de bars et maquis de recevoir à nouveau leurs clients. Depuis l’interdiction de consommation de boissons sur place dans les bars et maquis, les citoyens avaient ralenti leur fréquentation des débits de boissons. Les propriétaires de ces lieux ont vu leur activité prendre un coup. Mais avec la levée de la mesure, propriétaires, gérants et managers sont tous heureux de reprendre leur activité. M. Armand, manager d’un maquis de la place, ne dit pas le contraire, qui affirme : « J’apprécie beaucoup la réouverture des maquis avec les mesures barrières. Cependant, il faut que les autorités lèvent le couvre-feu sinon actuellement nous n’arrivons pas à faire de bonnes recettes. Nous avons de nombreuses charges comme le loyer, les factures et le personnel (serveurs et serveuses) et la levée du couvre-feu va beaucoup nous aider ». Des lave-mains sont disposés dans les maquis mais visiblement aucun client à son arrivée n’est interpellé sur le nécessaire lavage des mains. Les dispositifs sont mis en place juste pour la forme. Aussi, aucun client ni même le personnel ne porte de cache-nez. Certains gérants nous ont pourtant affirmé que tout leur personnel porte des masques de protection. La distanciation sociale d’un mètre n’est pas non plus respectée. Un client nous dit qu’il est difficile de respecter la distanciation sociale et le port de cache-nez. « Moi par exemple je suis venu avec mon ami et je sais qu’il n’a pas la maladie. Donc je peux m’asseoir près de lui sans crainte. Et le plus souvent, les individus vont au maquis avec leurs amis, donc on ne peut pas respecter la distanciation d’un mètre ». Il renchérit que les mesures ne peuvent être respectées que dans le cas où les individus ne se connaissent pas. « Ce n’est pas au maquis que le problème se situe. Pour aller boire, les personnes se remorquent et peuvent se contaminer aussi ». Un autre client déclare que dès qu’il arrive dans un débit de boissons, il se lave les mains et essaie de désinfecter les chaises avec du gel hydroalcoolique. Dans la majeure partie des bars et maquis, le respect des mesures barrières n’est pas au rendez-vous. Si certains se réjouissent de la reprise de la fréquentation des débits de boissons, nombreux sont ceux qui espèrent la levée du couvre-feu ou un réaménagement de ses horaires.
Elza Nongana (Stagiaire)