Pendant le jeûne du Ramadan, des valeurs comme le pardon et le partage sont prônées. Durant cette période, les couples se doivent soutien mutuel pour un bon déroulement du jeûne. Comment les couples biconfessionnels, en l’occurrence islamo-chrétiens, vivent-ils ce moment ? Comment se passe la cohabitation ? La famille Tarpilga a bien voulu partager avec nous son expérience.
La majorité des couples islamo-chrétiens vivent le jeûne musulman comme les couples dont les conjoints sont de même religion. Ils se soutiennent de façon mutuelle pendant cette période de privation. Le couple Tarpilga, islamo-chrétien et domicilié au quartier Karpala, est à sa troisième année de mariage. Dans ledit couple, l’époux est catholique et l’épouse musulmane. Selon Monsieur et Madame Tarpilga, même s’ils sont de confessions distinctes, c’est la compréhension qui prime dans leur relation. M. Tarpilga assiste son épouse en faisant le jeûne avec elle le premier jour du jeûne du Ramadan. « Je la réveille tous les matins à 3h du matin pour qu’elle puisse se préparer à son jeûne. Aussi, je fais tout mon possible pour être avec elle à la maison à l’heure de la rupture », précise-t-il. M Tarpilga accompagnait son épouse les années passées à la mosquée pour les prières du soir, pour la Nuit du destin et à l’occasion de la grande prière de la fête du Ramadan. « Si la nuit du destin coïncide avec un week-end, je veille avec mon épouse à la mosquée et nous rentrons ensemble à la maison au petit matin », affirme-t-il. Il jeûne aussi avec son épouse au dernier jour en guise de soutien comme le recommande sa religion. Chaque année, Dame Tarpilga, en bonne épouse, demande la permission à son mari pour faire le jeûne. Permission que lui accorde toujours volontiers ce dernier. Mme Tarpilga, avant d’aller au service, prépare le repas de midi à son homme. Et le soir à son retour vers 17h, elle cuisine le repas du soir pour rompre avec son mari. « Je rends grâce au Tout-Puissant de m’avoir donné un mari compréhensif. Il me soutient beaucoup en cette période de jeûne du Ramadan ». Tout comme le mari accompagne son épouse durant cette période, Mme accompagne soutient son époux durant son carême. Vraisemblablement, l’harmonie règne dans ce couple biconfessionnel d’autant plus que les deux conjoints ont établi leur union sur de solides bases comme le pardon et la confiance. Si on se fie à la vie de ce couple, on peut dire que l’union mixte est bien possible.
Elza Nongana (Stagiaire)