samedi 23 novembre 2024

journalistesexpulsésAprès la suspension de la diffusion des programmes de Radio France Internationale (RFI) le 3 décembre 2022 et de la télévision d'information française France 24 le 27 mars 2023, c’est au tour de deux correspondantes de journaux français, respectivement Agnès Faivre de « Libération » et Sophie Douce du journal « Le Monde », d’être sommées de quitter le territoire burkinabè le 1er avril 2023. Il leur est reproché par le gouvernement leur manière de traiter l’information « avec légèreté ». Suite à cette décision du gouvernement burkinabè d’expulser ces journalistes, Radars Info Burkina a tendu son micro à quelques journalistes burkinabè pour recueillir leurs avis.

Selon un journaliste qui a préféré garder l’anonymat, l’expulsion de ces journalistes est une chose, et l'interprétation que l'on fait de cette expulsion en est une autre. Celui-ci estime que si ce qui leur est reproché est exact, leur expulsion est alors justifiée. Dans le cas contraire, ce serait juste des victimes de la relation tendue entre Ouagadougou et Paris.

« Tout compte fait, ce sont les autorités qui impriment la marche à suivre et si elles désirent couper tout contact avec un pays qui manque de franchise dans sa coopération, c'est leur droit. Elles n'ont de comptes à rendre qu'aux Burkinabè en cas de trouble et pas à un pays tiers. Et c'est aux Burkinabè seuls de juger si leurs autorités méritent leur confiance ou non », a-t-il déclaré.

Abraham Bazié, journaliste à « Libre Infos », lui, dit ne pas être contre cette expulsion, la trouvant tout à fait légitime. Le gouvernement a le droit de suspendre un média si ce média ne traite pas les informations avec le sérieux qu’il faut, surtout les informations sécuritaires du Burkina.

Sur la question de la publication du quotidien « Libération » où il est question de torture d’enfants dans un camp militaire burkinabè, il estime que le gouvernement devrait plutôt chercher à authentifier la vidéo pour voir si elle est avérée et dans quel camp militaire cela a eu lieu. Sa réaction telle que faite, c’est comme si c’était vrai et qu’il ne voulait pas qu’on en parle.

Pour la suspension de France 24 pour avoir donné la parole à un chef terroriste, ce journaliste pense que le gouvernement fait du deux poids deux mesures parce qu’une radio du Burkina (Femina Fm) avait également donné l’occasion à l’auditeur Moumouni Dicko d’inciter à l’intolérance  religieuse et à la haine envers les FDS et les VDP. Pourtant, ladite radio n’a pas été suspendue, elle a juste été avertie. Néanmoins, il soutient que le gouvernement a le droit de suspendre un média ou d’expulser une personne, si ce qui est fait n’est pas en droite ligne avec la trajectoire que le pays s’est tracée. Selon lui, un cas similaire s’est produit en Europe. Il a cité à titre illustratif l’exemple de la télévision russe RT qui a été suspendue par l’Union européenne. Pire, ses avoirs ont été gelés. Cela fait suite au conflit russo-ukrainien. C’est dire que chaque Etat est dans son plein droit de prendre certaines mesures lorsque des faits portent atteinte à son intégrité territoriale.

Quant à Sié Sidoine Kambou de la radio Ouaga Fm, il a d’abord rappelé que le Burkina Faso est confronté à des défis sécuritaire et humanitaire suite aux attaques terroristes qui ont occasionné des déplacements massifs des populations. Selon lui, le gouvernement burkinabè a fait de gros efforts pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens et pendant que ces résultats sont en train d’être consolidés et appréciés par plusieurs Burkinabè, il est inconcevable que des journaux internationaux comme « Libération » et « Le Monde » s’adonnent à « de la manipulation déguisée ». Toujours selon lui, la nation burkinabè est dans une situation très délicate et ces médias français sont en mission au Burkina pour ternir l’image, la volonté engagée des autorités burkinabè à faire sortir le pays de cette crise. Notre confrère dit être tout à fait d’accord avec cette décision du gouvernement. Et d’ajouter que selon le général Charles de Gaulle, la France n’a pas d’amis ; elle n’a que des intérêts.

Pour lui, si un média, qu’il soit étranger ou burkinabè, se hasarde à vouloir remettre en cause tous les efforts qui sont faits pour ramener la quiétude au Burkina, c’est la population elle-même (et non les autorités) qui sortira pour s’occuper de son cas. Selon lui, les journalistes doivent mettre en exergue leur mission sociale. Et dans un contexte de guerre, il y a des habitudes qu’il faut travailler à assainir.

Lorsque la guerre Ukraine/Russie a éclaté, les médias français se sont mobilisés ; ils ne parlent pas de défaite de l’Ukraine. Même si ça ne va pas, ils tentent de montrer le côté positif des choses. Pourquoi nous n’en ferions pas de même ? » a-t-il conclu.

Flora Sanou

martinzongoLe théâtre joue un rôle prépondérant dans la Semaine nationale de la culture (SNC). Cependant, il avait été retiré de cette rencontre culturelle depuis quelques années. Dans une entrevue accordée à Radars Burkina, Martin Zongo, membre de l’académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso, administrateur du Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO), membre du Conseil économique et social (CES) et professeur de français, a annoncé le retour du théâtre à la SNC à compter de cette 20e édition, mais dans sa version écrite.

 

Radars Burkina : Après deux reports successifs, la Semaine nationale de la culture (SNC) devrait finalement se tenir du 29 avril au 6 mai 2023. Comment avez-vous accueilli cette annonce du gouvernement ?

Martin Zongo : Nous avons accueilli l’annonce avec beaucoup de soulagement, parce que ça fait longtemps que nous courons derrière le retour du théâtre à cette grande rencontre des arts et de la culture que constitue la SNC. Depuis 2020 où la SNC devait se tenir, on avait déjà acté le retour du théâtre dans sa forme littéraire.

Radars Burkina : Justement cette 20e édition se tient dans un contexte assez difficile et même très préoccupant au regard de la situation sécuritaire du pays. À quoi peut-on alors s’attendre ? L’enjeu sécuritaire n’impactera-t-il pas négativement les expressions culturelles ?

Martin Zongo : Ça doit être une édition qui conforte la résilience de notre peuple. Le rôle de l’art en général et particulièrement du théâtre, c’est de raviver la conscience des citoyens, du public qui nous regarde pour dire que quand il y a des situations difficiles, il faut vous aussi adopter des attitudes conséquentes. Il faut qu’on ait des attitudes qui soient conformes à l’actualité du moment. Il faut inciter les gens à être solidaires, résilients, patriotes, compatissants. Tous les artistes doivent converger pour demander au peuple d’avoir ces qualités pour que nous puissions faire face au terrorisme.

Nous avons eu la chance d’être précédés par deux évènements internationaux (NDLR : Le SIAO et le FESPACO) qui ont même réussi plus que certaines éditions en temps de paix. La sécurité a joué son rôle et nous saluons tous ceux qui œuvrent jour et nuit pour que nous puissions avoir un minimum de paix, et nous comptons sur eux pour que la SNC puisse se dérouler dans des meilleures conditions et que les Burkinabè puissent partager leurs cultures. Nous n’avons pas peur.

Radars Burkina : La SNC et le théâtre, c’est l’histoire d’un mariage qui a duré plusieurs années, mais aussi celle d’un divorce. Tout d’abord, comment le théâtre a-t-il été intégré dans les programmes de la SNC et qu’est-ce qu’il a apporté aux différentes éditions ?

Martin Zongo : Le théâtre a toujours participé à la SNC. Il a été un point d’attraction de la SNC et à une certaine époque, il brillait de toute sa splendeur dans les compétitions de la SNC. C’est avec le temps, les difficultés financières, qu’on a trouvé que c’était difficile de gérer le théâtre. Sinon le théâtre avait sa place et a même produit des artistes exceptionnels.

Le théâtre joue un rôle de détente, de plaisir à travers le spectacle marqué par l’esthétique intellectuelle et spirituelle. Le théâtre a également un aspect didactique parce qu’à travers une pièce de théâtre, il y a des messages qu’on passe et qui touchent le cœur, l’esprit, l’âme, la conscience des spectateurs. Cela peut amener à des changements de comportement, de compréhension. Donc le théâtre contribue à former, à sensibiliser, à conscientiser et à créer des citoyens conscients et responsables qui participent au développement de leur pays, quel que soit le poste qu’ils occupent.

Radars Burkina : Quand et pourquoi le théâtre a-t-il été retiré des programmes de la SNC ?

Martin Zongo : Le Théâtre a été supprimé il y a près de 10 ans (entre 8 et 10 ans). À l’époque ce qu’on nous avait expliqué, c’est que notre discipline était un peu difficile à gérer, car il faut beaucoup de choses pour la réalisation d’un spectacle de qualité : un espace qui convienne, de la lumière, du son, de la scénographie, des répétitions, etc. Or tout ça ne peut pas se faire en un temps éclair.

Nous avons besoin, au minimum, d’une soirée pour répéter la veille, le lendemain pour jouer pour ensuite enlever nos scénographies, notre décor.  Pourtant la programmation de la SNC fait que vous arrivez, vous prestez et vous continuez, tandis que d’autres montent de programme. Donc cela constitue des difficultés que la SNC n’arrivait pas à gérer comme il fallait.

En désespoir de cause, les responsables ont décidé de mettre de côté cette discipline, le temps de réfléchir sur la façon de mieux la gérer pour qu’elle revienne parce que le théâtre est une discipline suffisamment pratiquée dans notre pays avec beaucoup d’amateurs et de professionnels ; on ne peut donc pas le supprimer définitivement de la SNC.

Radars Burkina : Vous avez toujours plaidé pour une réintroduction du théâtre dans les programmes de la SNC. Alors, où en êtes-vous aujourd’hui ?

Martin Zongo : Nous, les acteurs du monde du théâtre, avons été marqués, déçus lorsqu’on a retiré cette discipline artistique des compétitions de la SNC. Depuis 2020, nous avions obtenu du ministre Abdoul Karim Sango que le théâtre revienne dans un premier temps dans sa forme littéraire, en attendant que les responsables réfléchissent à la façon dont on peut trouver des solutions aux complications techniques qui ont occasionné le retrait du théâtre joué de la SNC et j’étais désigné comme président du jury de la discipline théâtre de la SNC. Pour l’édition qui va enfin se tenir du 29 avril au 6 mai prochain, je demeure président du jury du théâtre et avec les membres de mon jury, nous avons fini le travail d’appréciation des œuvres littéraires qui ont été soumises et nous attendons la SNC pour faire la proclamation.

Nous allons rester debout  jusqu’à ce qu’on ramène le théâtre joué parce qu’il est fait pour être représenté et non pour être lu dans des salons. Nous nous contentons de cette petite victoire de retour du théâtre littéraire, mais nous allons continuer les négociations, le plaidoyer jusqu’à ce que le théâtre représenté sur scène revienne et prenne sa place à la SNC.

Radars Burkina : Le 27 mars de chaque année est consacré Journée internationale du théâtre. Comment se porte le théâtre au Burkina ?

Martin Zongo : Le théâtre se porte comme tous les autres domaines d’activités du Burkina. Nous sommes quelque peu touchés par le terrorisme. Le théâtre n’est pas une activité rémunératrice, nous avons besoin de soutien pour pouvoir travailler. La situation économique est devenue assez difficile et comme ceux qui avaient l’habitude de nous aider se trouvent dans des difficultés, ils ne peuvent plus faire comme auparavant. Donc par ricochet nous en sommes victimes, ce qui ne nous permet pas de donner la mesure de nos compétences du point de vue de la mise en œuvre de nos activités. Le terrorisme a restreint nos champs d’activité. Le théâtre accuse le contrecoup de l’insécurité mais comme tout le monde, nous résistons et nous espérons que les choses iront mieux. Nous restons résilients et optimistes.

Flora Sanou

perfecto une« Lumière parfaite »  pour mettre en exergue les marques de l’espace ouest-africain, rendre le secteur de la mode plus professionnel et révolutionner la mode africaine, ‘’Perfect Light’’ puisque c’est de ça qu’il s’agit, est un projet initié par le magazine Zio, une plateforme web dédiée à la promotion des acteurs de l’industrie de la mode. Le projet a été lancé ce jeudi 30 mars 2023 à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse.

L’objectif global de l’initiative, selon les conférenciers, est d’ériger des marques africaines de qualité répondant aux standards internationaux à travers une promotion et une formation spécifiées afin de booster la productivité, l’employabilité et la vente des produits du secteur de la mode.

Il vise les acteurs de l’industrie de la mode en général mais un recours sera fait aux acteurs de la culture. Selon Rita Zio, journaliste communicatrice, une des promoteurs du projet Perfect Light, l’idée de ce projet émane du constat selon lequel, en Afrique particulièrement au Burkina Faso, les acteurs de la mode produisent des collections d’œuvres de contenu. Mais celles-ci ne sont pas mises en lumière alors que dans le milieu artistique, c’est une nécessité pour pouvoir vendre.

Donc ce projet consiste à donner de l’opportunité à tous les créateurs passionnés et désirant de faire valoir leurs droits dans ce milieu de pouvoir  accéder à des plateformes où ils peuvent s’exprimer et promouvoir leur créativité. De plus, la particularité de ce magazine est qu’il sera digital.

perfect 2« Ce sera uniquement web.  Il n’y aura pas d’impression, afin de permettre à tous ceux qui veulent connaître l’actualité de l’industrie de la mode au Burkina et en Afrique, d’avoir accès à tous les contenus et clientèles », a indiqué Issouf Balima, chargé de production dans le projet « Zio Perfect Light ». Le magazine sera accompagné par un site e-commerce qui sera une fenêtre de vente des collections des créateurs selon les initiateurs du projet.

Mais à long terme, ils entendent transformer ce site web en une application pour permettre aux gens d’accéder plus facilement au contenu du magazine. « Le magazine dénommé Zio va devenir à long terme, une application dénommée Zio et le contenu  sera uniquement dédié à la promotion des lauréats de l’événement Perfect Light », a déclaré Rita Zio.

Sa conviction, l’Afrique a raté la révolution littéraire et celle industrielle et ce projet est une aubaine pour aider les créateurs à ne pas rater la révolution numérique.

« L’Afrique a raté la révolution littéraire, on a raté la révolution  industrielle et ce projet vient en appui aux acteurs de l’industrie de la mode pour les aider à ne pas rater la révolution numérique qui est actuellement en vogue. Tout est en train de se digitaliser et si nous n’avons pas cette révolution numérique, ça ne sera pas à notre profit », foi de Rita Zio.

perfect 3Il faut savoir que le nom du magazine est un sigle où le ‘’Z’’ symbolise l’arme de la communication, le '’I’’ renvoie à la liberté  allouée aux créateurs (on ne peut pas faire de création sans liberté). Le ‘’O’’  est un symbole de la passion, d’ouverture, d’aspiration à l’élévation selon les promoteurs du projet Zio Perfect Light. Pour le lancement de ce projet, le budget est estimé à près de 30 à 40 millions, selon les initiateurs. L’événement « Perfect Light » se tiendra le 19 mai 2023, sur la rue pavée du mémorial des Héros à Ouagadougou.

Les catégories prises en compte pour cette édition sont : la coupe couture mixte, la joaillerie, le prêt-à-porter industriel, la coupe couture artistique, la coiffure artistique. À cela s’ajoute la coupe couture genre composée de la coupe homme, coupe dame, coupe enfant.

Il y a aussi les accessoires, à savoir les sacs, les chaussures, la maroquinerie. La cosmétique figure également dans la liste, notamment les produits corporels, capillaires, la parfumerie. Enfin, il y a la mise en beauté qui concerne le make-up artistique et esthétique. « Perfect Light » est un évènement qui se tiendra chaque année. Les deux premières éditions seront consacrées uniquement aux créateurs de l’industrie de la mode burkinabè. À partir de la 3e édition, ce sera un évènement d’envergure internationale. Il est à noter également que les lauréats de « Perfect Light » seront formés pour leur permettre de consolider leur savoir-faire et de leur fournir les rudiments nécessaires au développement de leur activité.

Flora Sanou

fotonecroLes grandes familles GUE, TIENE,  NEZIEN, NEBIE, IDO, TIAO, NEYA, NAGALO à Pouni, Koadèmè, Karbolé, Zamo, Valiou, Zawara, Gado, Tamboissa, Baganapou, Ouagadougou, Bobo-dioulasso, Koudougou, Réo, Abidjan, Etats-Unis, France.

Les belles-familles : TAMALGO, SAWADOGO, ZANGRE, ZONGO

La veuve GUE / TIENE Eboubié Nicole

Les enfants Olivier, Sonia, Stella, Alice

Les petits-enfants Elisée, Eddie, Maryse, Raphaëlla, Elsa, Leslie, Josué,

Très touchés par vos nombreuses marques de sympathie et de compassion, vous remercient très sincèrement pour vos soutiens multiformes et inestimables depuis la maladie jusqu’au rappel à DIEU le lundi 20/03/2023 de leur frère, oncle, époux, père, beau-père, grand père, ami GUE ZILA JOSEPH, Commissaire de police à la retraite.

Merci à tous ceux qui ont effectué le déplacement à Pouni, à la population et aux notables de Pouni, aux ressortissants des départements de Pouni Zawara et Zamo, aux fonctionnaires de Pouni, aux amis et collègues de papa Joseph venus de divers horizons, aux amis et collègues des enfants, aux voisins du quartier Naabpùugo à Ouagadougou, aux prêtres et religieuses amis de la famille, à la CCB Saint-Ignace de Loyola (Coordination Sainte-Bernadette de Naabpùugo), au groupe de prière de Pouni, à toutes les belles-familles de la famille GUE;

A Monsieur le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité chargé de la sécurité,

A la Direction Générale  de la Police Nationale,

A la Direction de l’Ecole Nationale de Police,

A la Direction Régionale de la Police du Centre-Ouest.

Par ailleurs, la famille vous informe qu’une messe sera dite à son intention le dimanche 02 avril 2023 à 7H00 à la Coordination Sainte-Bernadette de Naabpùugo et à 9H00 à l’Eglise Saint-Pierre de Gounghin.

Puisse Dieu rendre à chacun le centuple de ses bienfaits !

Que par la miséricorde de DIEU, l’âme de papa JOSEPH repose en paix.

Union de prière !

blssé uneLes membres de l'Association des blessés de l’insurrection populaire au Burkina Faso (ABIP/BF) de 2014 et du putsch manqué de 2015 ont tenu une conférence de presse ce mardi 28 mars 2023. L’objectif de cette sortie, selon les conférenciers, c’était d’attirer l’attention des autorités actuelles sur leur situation. Ils se sont également prononcés sur la vie de la nation, sur le processus de réconciliation nationale et ont apporté leur contribution à l’effort de guerre.

Les conférenciers ont indiqué qu’un décret qui définit les critères de réparation a été pris pour leur cause, mais jusqu’à présent il n’est pas appliqué. C’est pourquoi ils lancent un cri du cœur au gouvernement afin qu’il se penche sur la question.

« Nous attirons l’attention de ceux qui sont au sommet de l’État sur le fait que le problème demeure et que nous sommes toujours dans l’attente, espérant qu’il sera trouvé une solution à notre problème », a souligné le président d’honneur de ladite association, Dramane Ouédraogo.

À l’en croire, le montant de l’indemnisation est déterminé en fonction du taux d’incapacité permanent de la victime et il va de 1 500 000 FCFA à 9 000 000 FCFA. Mais jusque-là, précisent-ils, les victimes n’ont reçu que 400 000 FCFA et c’était sous le président Roch Marc Christian Kaboré.

blssé 2En ce qui concerne la vie de la nation, les blessés de l’insurrection disent apprécier les grandes actions que l’actuel chef de l’État, Ibrahim Traoré, et son gouvernement posent au jour le jour parce qu’elles entrent en droite ligne avec leur vision,  à savoir assurer l’égalité de tous les Burkinabè devant la justice, lutter contre la corruption, s’opposer franchement à l’impérialisme.

 Mieux, sans pour autant encourager  l’accession au pouvoir par les armes, ils soutiennent que «l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir mérite une mention spéciale » de leur  part.

A la question de savoir si certains des leurs se sont fait enrôlés comme Volontaires pour la défense de la patrie, ils ont répondu par l’affirmative, précisant toutefois que beaucoup sont dans l’incapacité de le faire à cause des séquelles des blessures. Pour Issouf Nacanabo, membre de l’association, tous les blessés de l’insurrection sont VDP, chacun à sa manière.

Et le président d’honneur Dramane Ouédraogo, de renchérir : « Nous avons la volonté de le faire (NDLR : L’enrôlement VDP) pour notre survie ».

blssé 3Selon eux, le combat contre le terrorisme est nécessaire pour la survie de tous. C’est pourquoi contribuer également à l’effort de guerre, toujours selon eux, est une très bonne chose.

À cet effet, les membres de l’association disent avoir pu réunir la somme de 100 500 FCFA, malgré leurs besoins personnels, pour participer à la lutte contre le terrorisme. Cette somme a été déposée au Trésor public, ont-ils assuré.

Pour ce qui est de la réconciliation nationale, ils disent que les Burkinabè sont plus que jamais dans l’obligation de se réconcilier, d’unir leurs forces pour regarder dans la même direction. Car, d’après eux, nos seuls adversaires sont ceux qui attaquent notre pays et menacent jusqu’à ses fondements.

En rappel, l’Association des blessés de l’insurrection populaire au Burkina Faso (ABIP/BF) a été créée en 2015. Elle compte, selon l’Action sociale, 400 membres.

Flora Sanou

siaocno uneLe comité d’organisation de la 16e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou  (SIAO) était face à la presse ce vendredi 24 mars 2023 pour faire le bilan du déroulement de cette édition qui a eu lieu du 27 janvier au 05 février 2023. Les organisateurs se sont réjouis de l’organisation de cette 16e édition car elle a été une réussite totale malgré les difficultés.

En termes de bilan, l’on note 638 stands occupés par 3679 exposants et partenaires dans les pavillons, 101 espaces loués dans la cour par les restaurateurs et autres activités connexes, 697 journalistes de 76 médias nationaux et internationaux ont couvert l’événement, 360 223 visiteurs grand public.

De plus dans le cadre de ce salon, une opération de collecte de dons au profit des FDS a permis de récolter plus de 70 millions en numéraire, 70 tonnes de vivres, 25 motos, des lots de vêtements et de draps et des bons de carburant. À cela s’ajoute l’attribution aux lauréats de 24 prix en espèces et en nature d’une valeur de 52 600 000 FCFA par des partenaires et sponsors.

 Selon le secrétaire général du ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des petites et moyennes entreprises (MDICA-PME) représentant son ministre et par ailleurs vice-président du comité national d’organisation, Fidèle Ilboudo, la 16e édition du SIAO a été une « réussite totale » et elle a permis de montrer la résilience du peuple burkinabè.

siaocno 2« Pour nous la réussite est totale. Le défi, c’était d’abord de tenir le SIAO et ce malgré la situation sécuritaire. C’est la preuve que notre chère patrie reste debout et fréquentable contrairement à certaines opinions qui tentent de démontrer le contraire. C’est ce qui même a permis d’ouvrir la voie à la tenue du FESPACO et de la SNC qui est en cours. Je pense que c’est au regard de l’expérience de la tenue réussie de l’édition que le gouvernement a consenti à la reprogrammation de ces activités majeures qui avaient été reportées. Sans nous jeter dans l’auto-congratulation, nous pensons que l’événement a été une réussite sur tous les plans », a-t-il affirmé.

Pour la problématique de la cherté des stands posée par les journalistes, le directeur général du SIAO, Dramane Tou, a indiqué que c’est un prix qui n’a pas évolué depuis des années. 

« Les exposants savent que ces prix n’ont pas évolué depuis plusieurs années de même que la manière de faire tandis que les coûts organisationnels augmentent. Les prix (de l’organisation) ne sont pas les mêmes il y a 10-15ans », a-t-il laissé entendre tout en ajoutant que le SIAO fait partie des salons en Afrique qui respectent les standards internationaux et les coûts sont presque les mêmes dans les autres pays.

Il a invité les exposants à comprendre qu’il est nécessaire de tenir un salon qui respecte les normes internationales et non tenir une activité au rabais parce que leur image en tant que professionnel de l’artisanat est en jeu de même que l’image du pays.

Sur la même question, le vice-président du comité national d’organisation, Fidèle Ilboudo, a d’abord expliqué que « l’organisation du SIAO repose sur la subvention de l’État, sur les ressources mobilisées au niveau interne par le SIAO et sur le soutien des partenaires, avant de faire savoir que les ressources mobilisées sont insuffisantes au regard de l’immensité des défis et des enjeux par rapport aux besoins exprimés. C’est pourquoi, dit-il, « notre souhait est que l’Etat puisse revoir à la hausse la contribution de la subvention qui depuis 10 ans n’a pas évolué (350 millions/an) ».

En outre, sur le plan sécuritaire, les organisateurs ont soutenu qu’il n’y a pas eu d’incidents sécuritaires pendant le déroulement du SIAO.

Tout compte fait, les difficultés n’ont pas manqué au niveau de l’organisation du SIAO 2023. « Au regard des contraintes budgétaires, les différentes commissions ont été obligées de faire preuve de résilience parce que, pour pouvoir mener les missions qui leur étaient assignées, elles ont exprimé leurs besoins mais on a dû procéder à des arbitrages pour essayer de satisfaire la plupart des commissions. Certains besoins n’ont donc pas été satisfaits mais cela n’a pas empêché l’organisation de l’événement », a expliqué le vice-président du CNO.

Pour clore ses propos, il a révélé que la 17e édition du SIAO se tiendrait du 25 octobre au 3 novembre 2024 sous le thème « Artisanat africain, entrepreneuriat des jeunes et autonomisation ».

À l’en croire, l’organisation de cette édition est déjà entamée. Pour cela, il invite tous les partenaires qui ont toujours cru à cette organisation africaine de l’artisanat à continuer à soutenir le SIAO afin que l’artisanat contribue au développement des différents pays africains.

Flora Sanou

aainforma uneLe président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Abdoulaye Diop, a rendu compte au chef de l’Etat burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, de l’initiative de l’institution de mettre en place un projet d’interconnexion et d’informatisation des postes de police frontaliers de l’UEMOA, le 13 mars 2023.  Ce projet, selon la commission, vise à renforcer les initiatives pour mieux sécuriser les territoires de l’UEMOA en proie au terrorisme. Est-il réalisable ? La gestion sécurisée des frontières peut-elle véritablement contribuer à la lutte efficace contre le terrorisme ? Radars Burkina a recueilli quelques avis auprès de citoyens. Pour certains, ce projet n’est pas réalisable. D’autres estiment qu’il ne peut rien apporter à la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, d’aucuns trouvent que la réalisation du projet impactera positivement la lutte contre le terrorisme.

Dieudonné Tankoano, sociologue et écrivain, pense que le projet n’est pas réalisable parce que les institutions africaines « ont pris l’habitude de contourner les projets à fort impact sur les Africains pour s’agripper aux faits divers », sinon l’harmonisation des frontières est un vieux projet.

La preuve est que depuis un certain temps, « les pays africains victimes de terrorisme se débattent et se battent presque seuls dans leur mal. Quelle est la contribution de nos institutions africaines si ce n'est du verbiage et des colloques sans apport ? L'histoire de l'UEMOA et de l'Union africaine a plus servi à diviser l'Afrique qu'à l'unir. Ces institutions ne sont pas présentes quand on a besoin d'elles. Toutes les institutions africaines naissent sous des bons projets mais meurent de leur belle mort parce que l'Afrique semble le continent le plus désuni ». Aussi, il pense que les innovations ne se font pas au hasard, car « il faut avant tout réunir les capitaux, valider la phase technique et avoir l'aval de tous les pays membres pour une quelconque harmonisation ».

aainform2Cependant, sa conviction, c’est que ce projet devrait normalement servir à renforcer la sécurité dans l'espace UEMOA si l’initiative est de mettre en place un logiciel de traitement unique qui réunit tous les pays membres en vue du partage d'informations et de renseignements.

« Dans ce sens le projet initié devrait impacter positivement la lutte contre le terrorisme et la criminalité à travers les renseignements stricts et le partage d'informations à tous les pays membres sur l'identité des trafiquants d'armes, de drogues et bien d'autres », a-t-il déclaré.

Pour lui, « la bonne gestion sécurisée des frontières peut contribuer considérablement à la lutte contre le terrorisme. Si les frontières sont bien sécurisées nous gagnons en partie la lutte. Si le projet voyait efficacement le jour, il allait être d'un grand apport à la lutte contre le terrorisme ». Mais sceptique, il pense que l’Afrique n’est pas capable de réaliser efficacement ce projet. Pourtant aucun pays ne sera à l'abri de ces narco-trafiquants et autres bandits s'il ne maîtrise pas ses frontières, a-t-il prévenu.

Sur la question d’une réorientation des ressources mobilisées pour le projet vers l'achat du matériel pour lutter contre le terrorisme, Dieudonné Tankoano défend que ce n’est pas la meilleure option, parce que la lutte contre le terrorisme n'est pas seulement matérielle, elle est plus sociale.

« La contribution de l'UEMOA n'est pas forcément la distribution des armes aux pays touchés par le terrorisme, bien au-delà. Elle doit se rendre plus indépendante dans la prise de ses décisions afin d'être maîtresse de ses actions, faciliter le trafic et rester rigoureuse quant à la sécurisation de ses frontières, organiser tous ses pays membres à interagir et à s'entraider dans les différentes crises », a-t-il avancé.

Pour ce citoyen anonyme, l’interconnexion des frontières ne peut pas lutter contre le terrorisme. « C’est un prétexte qui ne tient pas route parce que rien ne prouve qu’une personne qui s’enregistre à un poste de police est un terroriste », a-t-il notifié.

Selon lui, même si on arrive à interconnecter les postes de police entre les pays de l’UEMOA, « le terrorisme va toujours exister parce que, ce n’est pas un Etat qui attaque un autre État. C’est un problème interne puisque le terroriste ne reste pas dehors pour attaquer ».

Par ailleurs, un autre citoyen qui a aussi gardé l’anonymat, estime que le projet peut avoir un avantage dans la lutte contre le terrorisme en ce sens qu’elle permettra de partager instantanément des informations sur ceux qui traversent les postes frontières, faciliter les avis de recherche car avec la situation actuelle, une personne peut être recherchée mais par manque de collaboration, elle peut facilement traverser une frontière pour rentrer dans un autre pays en toute quiétude.

De plus avec l’interconnexion, il y aura une base de données suffisamment fournie qui permettra aux différents pays d’échanger des informations assez importantes et urgentes sur la sécurité et sur des personnes susceptibles de nuire à la sécurité. « C’est une solution car les grandes nations le font. Elle permettra évidemment aux différents services, postes frontières dans la mesure du possible de partager leurs expériences de formation, de les mettre en commun afin de pouvoir identifier, suivre et intervenir pour lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes », foi de ce dernier.

Cependant, pour lui, elle doit être franche. « Il ne faudrait pas que cela se limite à un lancement, il faudrait un vrai suivi, un respect mutuel et une collaboration franche sinon ce serait un projet vain ».

Également, à son avis, le budget qui sera alloué à ce projet n’est pas de l’argent jeté par la fenêtre parce dans une guerre, l’information est cruciale et elle a un coût. Il ne sert à rien d’avoir des armes, l’expérience de plusieurs années, tant qu’on n’a pas l’information requise, une connaissance du terrain, les préalables pour une mission.

Flora Sanou

aabuc uneChaque 20 mars est célébrée la Journée mondiale de la santé bucco-dentaire. Nombreux sont ceux qui souffrent de problèmes de dents dus parfois à un manque d’hygiène dentaire. L'hygiène bucco-dentaire est définie comme un ensemble de pratiques permettant d'éliminer les dépôts blanchâtres appelés plaque dentaire qui se forment à la surface des dents. Combien de fois faut-il se brosser par jour ? Quelques citoyens se sont confiés à Radars Burkina sur le nombre de brossages journaliers qu’ils effectuent. Comment préserver une bonne santé bucco-dentaire ? Quel type de brosse faut-il utiliser ? Quel choix faut-il opérer en matière d’usage des pâtes dentifrices ? Le Dr Kafando Kadiguèta épouse Nignan, chirurgienne-dentiste, apporte des éléments de réponses.

M. Ouédraogo, coursier dans une société privée, affirme se brosser deux fois par jour depuis son enfance après avoir été victime d’une carie dentaire (maladie de dents). Il confie utiliser la pâte dentifrice de couleur verte vendue dans le commerce mais aussi avoir recourt quelquefois à la ‘’pâte chinoise’’. « Je me brossais une seule fois par jour. J’ai eu un problème de carie dentaire, j’en ai beaucoup souffert et ma dent a été arrachée. Mon dentiste m’a dit que dormir le soir sans se brosser, les résidus d’aliments qui restent après les repas, provoquent des insectes et c’est ce qui perfore la dent. Au regard de la douleur que j’ai subie suite à cette maladie, je me brosse le matin au réveil et le soir avant d’aller me coucher. J’utilise close-up mais à défaut de ça j’utilise la pâte chinoise. Aujourd’hui, je me sens à l’aise et je ne peux même pas me coucher sans me brosser ».

A sa suite, M. Drabo soutient qu’il se brosse deux fois par jour, même s’il estime que la norme, c’est trois fois par jour. « Je me brosse les matins après le petit-déjeuner et les soirs après mon repas pour faire disparaître les différents résidus ».

Un peu plus loin, une employée d’une entreprise de communication confie qu’elle se brosse une seule fois par jour. Elle dit utiliser la pâte dentifrice communément appelée ‘’pâte chinoise’’ depuis très longtemps parce qu’elle la trouve moins cher. « Sincèrement je me brosse une fois par jour. Le matin quand je me brosse au réveil, j’attends le lendemain matin encore avant de me brosser. J’utilise il y a quelques jours maintenant la pâte aloe-charbon sinon avant j’utilisais la pâte des chinois parce que c’est moins cher que les autres pâtes ».

Myriam, étudiante, dit avoir l’habitude de se brosser trois fois par jour. « Depuis mon enfance, mes parents m’ont appris à me brosser les dents après chaque repas pour éviter d’avoir des maladies dentaires. Donc je me brosse trois fois par jour».

Concernant l’usage des dentifrices, le choix doit être opéré en fonction des besoins individuels car la chimie corporelle de chaque personne est différente, selon le Dr Kafando.

aabuc 2Il y a, entre autres, le dentifrice pour la santé des gencives, utilisé chez les patients qui souffrent de gingivite ou de parodontite, parce qu’il contient des antibactériens. Aussi, l’on note le dentifrice contre le tartre, recommandé aux personnes qui ont une forte accumulation de tartre dentaire, le dentifrice désensibilisant, conçu pour soulager la sensibilité des dents, qui va de la douleur légère à celle intense.

À cela s’ajoute le dentifrice au fluor, utile aux personnes sujettes aux caries et à la sécheresse de la bouche. Par ailleurs, il y a le dentifrice pour fumeurs. Il contient un matériau abrasif qui aide à éliminer les taches de nicotine et de goudron et aide à lutter contre la mauvaise haleine causée par le tabac.

Cependant, les dentifrices fortement sucrés, ceux contenant beaucoup d’abrasifs et ceux composés de laurylsulfate de sodium sont à éviter.

Concernant la question relative au type de brosse à dents, la dentiste indique que pour les personnes n’ayant pas de pathologie particulière, il est recommandé d’utiliser des brosses à dents aux poils souples, avec un diamètre de filaments très fin. Car les brosses dures provoquent une abrasion (usure) des dents et une rétractation des gencives qui peuvent conduire à des problèmes dentaires.

De plus, de l’avis de certains citoyens, le carré coloré en bas du tube de dentifrice renseigne sur la composition du produit (carré noir : dentifrice qui ne contient que des ingrédients chimiques ; rouge : dentifrice qui contient des ingrédients naturels et chimiques ; bleu : contient des ingrédients naturels et médicinaux ; vert : dentifrice qui ne contient que des ingrédients naturels.

Le Dr Kafando nous dira qu’il n’en est rien. En réalité, le choix relève du fabriquant. Ce sont des ‘’repères visuels’’ ou ‘’code couleur’’ nécessaires dans le processus de fabrication des emballages.

Certains pensent qu’aucun fondement scientifique ne prouve qu’il faut changer de brosse à dents tous les trois mois. « L’état de la brosse à dents dépend énormément de la façon dont elle est utilisée. Le bon moment pour changer, c’est quand les poils sont ébouriffés. Le reste est une question de marketing ».

Cependant la chirurgienne-dentiste apporte des précisions par des conseils pratiques pour une bonne hygiène bucco-dentaire et pour éviter les infections bucco-dentaires.

 « Il faut consulter immédiatement un dentiste en cas de douleur ou d'inconfort et, mieux encore, faire une visite de routine tous les 6 mois, se brosser deux fois deux minutes par jour ; compléter le brossage par le nettoyage des espaces interdentaires avec du fil dentaire, changer de brosse à dents tous les 3 mois et mâcher du chewing-gum sans sucre après les repas », a-t-elle conseillé.

Flora Sanou

defuntmrjosephMardi 21 Mars 2023

- Levée du corps à la morgue de l'hôpital Yalgado à 17h00

- Veillée de prière au domicile familial à 19h30

Mercredi 22 Mars 2023

- Absoute à l'église paroissiale St-Pierre de Gounghin à 8h30

- Départ pour l'enterrement au village (Pouni)

Jeudi 23 Mars 2023

- Enterrement  à 11h00 au village (Pouni)

"Que par la miséricorde de Dieu, l'âme de papa Joseph repose en paix ! "

bbcifoeb manDans une circulaire signée par le Premier ministre Me Apollinaire Kyélem de Tambéla et datant du 7 mars 2023, il est dit qu’il faut désormais l’autorisation du PM avant l'attribution des marchés publics et délégations de services publics. Objectif : renforcer le mécanisme de contrôle des résultats des appels à concurrence parce qu’il a été constaté des insuffisances majeures qui entravent la célérité, l'efficacité et la transparence du système de la commande publique au Burkina Faso. Dans cet entretien qu’il a bien voulu accorder à Radars Info Burkina, Youssouf Ouattara, administrateur civil et directeur exécutif du Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB), dit ce qu’il pense de cette nouvelle mesure.

 

Radarsburkina.net : Quelle est votre appréciation de la décision du Premier ministre Me Apollinaire Kyélem sur les passations de marchés publics ?

 

Youssouf Ouattara : Quand on regarde le contenu de la note, on se demande si le Premier ministre s'est entouré des compétences nécessaires, car quand on est un dirigeant, on doit s’entourer de l’expertise nécessaire pour que les décisions qu’on prend soient éclairées et conformes à la norme. Quand on lit cette note, on se rend compte qu’elle a été prise par des gens qui ne connaissent ni les procédures ni la réglementation en matière de marchés publics et qui ignorent les implications d’une telle mesure.

Radarsburkina.net : Quel est le processus de gestion des marchés publics au Burkina ?

Youssouf Ouattara : D’abord en 2008, il y avait déjà le décret 176 qui réglementait les marchés publics. En 2016, il y a eu une loi sur la commande publique, opérationnalisée par un décret. Les insuffisances qui avaient été constatées à travers le décret 176 étaient prises en compte dans la nouvelle loi en 2016. En quoi consiste le processus ? Chaque ministère ou société passe ses marchés. Il faut savoir qu’il  existe plusieurs types de marchés : les marchés à cotation, les marchés à demande de prix, les marchés à appel d’offres, les marchés de gré à gré. Dans la chaîne de passation des marchés, il y a ceux qui sont chargés d’élaborer et de publier les dossiers d’appels d’offres mais aussi de procéder au dépouillement et à l’analyse desdites offres, faits à travers la commission d’attribution des marchés. Après l’analyse, la commission élabore son rapport et il y a une autorité contractante qui valide ce résultat. Le premier responsable, selon l’institution, est chargé de valider ce résultat et de procéder à la signature du contrat.

Radarsburina.net : Quel sera désormais le rôle de l’Autorité de régulation de la commande publique avec cette circulaire de la primature ?

Youssouf Ouattara : Avec cette circulaire, c’est comme si le Premier ministre mettait entre parenthèses certaines prérogatives de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP). Car lorsqu’une autorité contractante valide un marché, si le prestataire se sent lésé, s’il n’est pas satisfait de la procédure parce qu’il estime qu’il y a eu de la tricherie ou du favoritisme, il y a un organe de règlement de litige auprès duquel il peut porter plainte. Cet organe prévu par la loi va trancher pour dire qui a raison entre l’autorité et le prestataire. Cet organe peut demander à l’autorité contractante de reprendre la procédure, mais à la fin c’est l’autorité contractante qui va décider d’attribuer le marché.

Radarsburkina.net : Quelle incidence cette nouvelle mesure pourrait-elle avoir sur la gestion des marchés publics ?

Youssouf Ouattara : Le fait que la circulaire soit déjà prise pose problème parce que les acteurs du secteur des marchés publics ne vont pas la respecter. Or, c’est un problème qu’une autorité prenne une décision et que celle-ci ne soit pas respectée. Mais lorsque l’ordre est manifestement illégal, on ne l’applique pas.

Auparavant, on gagnait en nombre de jours mais avec la mesure du PM, un autre échelon de vérification a été ajouté et cela va assurément allonger les délais. Cette mesure va retarder les délais d’exécution des marchés.

Sur la question de la transparence, rien n’est clarifié dans la circulaire, sur quoi il se base, quelle sera la procédure… donc ça ne résout pas le problème de la transparence. On peut douter de la profondeur de la réflexion sur la question parce que les marchés qui font l’objet de beaucoup de difficultés, ce sont ceux passés de gré à gré, pourtant dans la circulaire le PM exclut les marchés qui sont passés de « gré à gré », sur demande de cotation alors que c’est là qu’il y a beaucoup plus d’irrégularités.

Radarsburkina.net : Comment promouvoir une bonne gestion des marchés publics ?

Youssouf Ouattara : Pour plus de célérité, de  transparence et d’efficacité, il faut poursuivre la digitalisation du processus de passation des marchés publics. Il y a un projet qui est là, accompagné par des partenaires, pour que le système de passation des marchés publics soit informatisé.

Quand les acteurs vont comprendre que tout le monde surveille à travers ces plateformes, il y aura beaucoup de transparence car, c’est parce que ça est dans les tiroirs que les gens font de la surfacturation et entre eux, ils valident les papiers et les achats sont finalement fait à des coûts élevés.

 Si toutes les informations sont sur une plateforme, le Premier ministère peut mettre sur pied un service qui va suivre, contrôler, vérifier, s’intéresser à un service particulier ou à une autorité contractante spécifique ! Je pense que c’est dans cette direction qu’il faut aller en lieu et place de la mesure qui a été récemment prise. Il faut donc réduire le pouvoir discrétionnaire des agents impliqués dans la passation des marchés à travers un mécanisme électronique.

Flora Sanou

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