Dans la dynamique de la mise en œuvre de sa politique de modernisation de l'agriculture, le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a procédé, le jeudi 20 avril 2023, au lancement des travaux du Centre régional de mécanisation agricole (CRMA) de Kara. Exécuté sous forme de Partenariat Public-Privé (PPP) conclu avec Bonkoungou Distribution (BKG), ce projet vise à améliorer les rendements du monde paysan au Togo.
Après s'être illustrée sur le marché togolais de la location et de la vente d'engins, de machines, de véhicules et de pièces de rechange destinés à divers usages, Bonkoungou Distribution (BKG) est en train de se forger une renommée dans le secteur de la modernisation agricole. En effet, le gouvernement de la République togolaise a misé sur cette filiale du Groupe EBOMAF pour conduire un volet très important de la professionnalisation des acteurs du milieu rural. Les deux parties viennent de nouer un Partenariat Public-Privé (PPP) dans le cadre de la réalisation du Centre régional de mécanisation agricole (CRMA).
Situé à Tchitchao, à quelques encablures de Kara, il s'agit d'un centre pilote sur une superficie de trente mille (30 000) mètres carrés soit trois (03) hectares. Il sera équipé de matériels et équipements modernes pour faciliter les différentes étapes de la production agricole. BKG s'est vu confier la conception, la construction et l'équipement dudit Centre. Elle est aussi chargée de la préparation du sol, du semis, de l'entretien des cultures, de la récolte et des tâches de post-récolte.
Par le biais d'une convention à paiement par les usagers signée avec l'Etat togolais, l'entreprise est responsable de l'exploitation et de la maintenance des aménagements, des installations et des équipements du CMRA. Intervenant ainsi dans la prestation de services de labour mécanisé, la vente et la location de machines et d'équipements agricoles aux usagers, la formation des jeunes aux métiers de mécanisation agricole et la promotion de l'entrepreneuriat rural. "Notre société se positionne comme un acteur majeur du développement et de la modernisation du secteur agricole car elle dispose de capacité financière, de compétences humaines et de moyens matériels nécessaires pour impulser la mécanisation agricole aussi bien au Togo que partout ailleurs en Afrique ", a indiqué, Bachirou Bonkoungou, Directeur Général de BKG.
Le top de départ de cet ambitieux projet a été donné, jeudi 20 avril 2023 par le chef de l'État, Faure Essozimna Gnassingbé, en marge du Forum régional des producteurs agricoles du Togo (FoPAT) qui s'est tenu dans la ville de Kara à quatre-cent-vingt (420) kilomètres au Nord de Lomé. Les perspectives de modernisation de l'agriculture togolaise dont mécanisation occupe une place de choix, ont constitué le nœud des échanges à ce rendez-vous du monde agricole. Les agriculteurs et le gouvernement se sont accordés sur la nécessité de dynamiser le secteur.
Sous l'égide du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural (MAEDR), le Centre régional de mécanisation agricole (CRMA) est une initiative présidentielle qui s'inscrit dans une vision de transformation structurelle du secteur rural et du monde paysan. Etalé sur une durée de vingt-cinq (25) ans, le Partenariat Public-Privé (PPP) conclu entre le gouvernement togolais et BKG pour son opérationnalisation, envisage la création d'un champ-école dans l'optique de professionnaliser les agriculteurs et d'accroitre leurs rendements pour asseoir l'autosuffisance alimentaire. Guidé par un souci de performance, le CMRA vise donc à offrir aux agriculteurs togolais en général et ceux de la région de la Kara en particulier un accès aux équipements et services de mécanisation de qualité. Il va aussi favoriser la formation des jeunes aux métiers de la mécanisation et à promouvoir l'entrepreneuriat rural.
Le lancement officiel du Mois du patrimoine burkinabè a eu lieu ce jour jeudi 20 avril 2023 à Ouagadougou. Étaient présents à cette cérémonie le ministre d’État, ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié, représentant le Premier ministre, Me Apollinaire Kyélem de Tambèla, patron de la cérémonie, ainsi que son homologue de la Culture, Jean Emmanuel Rimtalba Ouédraogo, président de la cérémonie, et plusieurs autres membres du gouvernement de la Transition.
Le ministre Bassolma Bazié, qui a représenté le Premier ministre burkinabè, a indiqué que l’État burkinabè s’attelle à mettre en place une politique futuriste de développement des valeurs culturelles propres aux différentes sociétés présentes sur le territoire national afin de donner une réelle visibilité à l’identité nationale souhaitée depuis les années 1980 et que le Mois du patrimoine s’inscrit dans cette logique.
L’objectif de cette initiative novatrice est de mobiliser les citoyens et les pouvoirs publics ainsi que les leaders d’opinion autour des curiosités et des lieux de mémoire de notre histoire afin de combler le déficit occasionné par la chute du tourisme externe. C’est également une invite à une prise de conscience généralisée et à un engagement patriotique pour relever de grands défis comme la protection et la viabilisation des biens culturels majeurs.
Cette première édition du Mois de patrimoine est une phase pilote qui servira de référence pour les éditions à venir car « dans l’essence, le Mois du patrimoine burkinabè est une initiative patriotique qui dispose pour la postérité », a-t-il précisé.
Il a donc lancé un appel à tous les détenteurs et dépositaires de nos cultures matérielles et immatérielles à une mobilisation générale pour la défense de notre héritage culturel en cette occasion historique.
D’après le ministre de la Communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, l’institution du Mois du patrimoine culturel découle de la volonté de la Transition de faire en sorte que tout ce que nous voulons construire aujourd’hui le soit sur les valeurs qui font notre identité.
Toujours selon lui, il s’agit, d’une part, de rendre hommage à tous les acteurs qui participent à la collecte, à la protection ainsi qu’à la valorisation de ce patrimoine culturel, sans lequel aujourd’hui les Burkinabè manqueraient de repères et, d’autre part, d’inviter tous les Burkinabè à visiter les sites patrimoniaux afin de (re)découvrir leurs origines, leurs valeurs et de se réconcilier avec lesdites valeurs, car « on peut dire que ce que nous vivons aujourd’hui est lié au fait que nous nous sommes éloignés des valeurs qui font notre identité ». Et le ministre de poursuivre : « Tous les objets de toutes les communautés ethniques du Burkina Faso exposés sur les différents sites et les habitats du Faso que nous avons visités prêchent un même message : celui de la dignité, de la paix, de la cohésion sociale et de l’amour de l’autre ».
C’est pourquoi il a invité tous ses compatriotes à « venir en famille » découvrir ces objets qui sont porteurs d’identité et de valeurs.
Trois sites ont été visités à l’issue de cette cérémonie de lancement officiel, à savoir le musée de la cohésion sociale, qui met en exergue les différentes valeurs cardinales et présente les systèmes traditionnels et modernes de résolution des conflits ; celui du langage des masques qui est une exposition qui fait une ouverture sur les instruments qui accompagnent les sorties des masques ainsi que sur la contribution du masque à la cohésion sociale et, enfin, le site des habitats du Faso, où les visiteurs ont pu découvrir 10 types d’habitats traditionnels du Burkina. Ledit site présente l’architecture et le savoir-faire des populations burkinabè en matière de construction.
À noter que chaque année, la période du 18 avril au 18 mai sera dédiée à la promotion du patrimoine culturel.
Les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) étaient réunis en séance plénière ce mardi 18 avril 2023. À l’ordre du jour, étaient inscrites quatre questions orales.
La première question était relative à la réglementation de la vente de matériel militaire sur le marché et à son encadrement conformément aux dispositions de la loi no080-2021/AN portant régime général des armes, de leurs pièces, éléments, munitions et autre matériel connexe au Burkina Faso.
À ce propos, le ministre de la Défense, le colonel major Kassoum Coulibaly, dans sa communication, a affirmé que la plupart des équipements tels que les tenues militaires, les chaussures et autre matériel connexe que l'on trouve sur les étals et petites boutiques sont souvent relativement usagés et vendus par des acteurs de l'informel. La grande partie de ces équipements provient de la friperie.
Et il n’existe pas d’agrément pour la vente des tenues militaires, des chaussures et autre matériel connexe, mais l’importation des effets militaires, elle, est soumise à Autorisation spéciale d’importation (ASI).
Par ailleurs, il a assuré que « le trafic d’armes est strictement réglementé. Malheureusement dans les pays africains, les frontières sont poreuses et rares sont les pays qui arrivent à contrôler les leurs ». D’où la prolifération sur le marché noir avec pour conséquence le grand banditisme.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean Claude Kargougou, pour sa part, a livré une communication sur les mesures prises par le gouvernement face aux désinformations relatives à certains conseils nutritionnels sur les réseaux sociaux et médias et l’état du projet de création de l’Ordre national des nutritionnistes du Burkina Faso.
À l’en croire, les actions menées par le ministère qu’il dirige pour faire face aux désinformations sont l’élaboration et la diffusion d’outils de communication (dépliants, capsules, guides d’alimentation, etc.) sur la nutrition et la lutte contre les Maladies non transmissibles (MNT). Il y a également l’organisation de sessions de formation des acteurs des médias sur des thématiques de nutrition dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie de communication et de plaidoyer pour la période 2020-2024.
À cela s’ajoute la mise en place d’une Plateforme nationale d’information pour la nutrition (PNIN), chose qui permet l’élaboration et la diffusion de bulletins d’information, de plaquettes et de communiqués en nutrition.
De plus, il y a la mise en place d’un système de veille communicationnelle sous la coordination de la Direction de la communication et des relations presses (DCRP) qui permet de détecter les informations tendancieuses ou erronées en lien avec la santé sur les divers canaux de communication publics pour y apporter des réponses appropriées à l’intention des populations.
Enfin, selon le ministre Kargougou, il est prévu l’organisation prochaine d’une rencontre de concertation réunissant le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et les professionnels des médias afin de s’accorder sur les mesures de désignation des invités aux émissions radio et télé liées aux questions spécifiques de santé et de nutrition.
S’agissant de la création de l’Ordre national des nutritionnistes du Burkina Faso, il a souligné que le dossier est en cours et que le processus est en bonne voie.
La troisième communication devant la représentation nationale, faite par le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Poda, a quant à elle concerné la suspension de l’importation de la commercialisation et de la distribution à titre gratuit des substances explosives et des artifices à usage civil.
Le ministre Poda, à ce sujet, a indiqué que la mesure a été prise au regard du contexte sécuritaire du Burkina car les groupes armés terroristes font l’usage de produits explosifs. C’est donc dans le but d’assécher l’approvisionnement de ces substances explosives que cette mesure est prise.
C’est pourquoi aucune autre entité ne peut faire entrer sur le territoire national des produits explosifs, excepté cinq sociétés qui sont des fournisseurs agréés des sociétés minières. Néanmoins, ces sociétés agréées doivent disposer au préalable d’une autorisation spéciale d’importation. En plus de cela, désormais, pour toute importation de substances explosives, il est fait obligation à l’importateur, notamment ces entreprises agréées, d’adjoindre à son dossier un contrat spécifiant les quantités à livrer à la société minière.
Le ministre a par ailleurs invité les populations à s’inscrire dans la dynamique de dénonciation systématique des stockages clandestins, particulièrement pour les substances explosives et les artifices à usage civil, car l’administration à elle seule ne peut pas mener la lutte.
Sur la situation des sociétés de trading, le ministre a indiqué qu’il sied de les réglementer car c’est une activité économique qui comporte des enjeux de fiscalité, un risque de financement du terrorisme mais aussi le besoin de protéger la population. Ainsi, il a invité les investisseurs à s’orienter vers l’économie réelle au regard du caractère virtuel du trading.
Toujours selon lui, pour ce qui est de la situation des investisseurs, dont 20 milliards de francs ont été immobilisés, le gouvernement n’est pas inattentif ; il attend plutôt les résultats de la justice avant de se prononcer. Le dossier suit son cours et un rapport de contre-expertise est attendu, a-t-il déclaré.
« Nous allons attendre le verdict de la justice sur la question. Cela nous permettra de savoir qui sont ceux qui sont responsables, quel est le niveau de responsabilité de chacun et si l’Etat doit s’assumer, il s’assumera », a conclu le ministre de l’Economie, Aboubakar Nacanabo.
« Je voudrais les rassurer de notre solidarité. Nous restons très attentifs à la cause. C’est au regard de la douleur des victimes que nous nous sommes sentis obligés d’interpeller le gouvernement », a déclaré le président de l’ALT.
Courses-poursuites entre des étudiants de l’université Joseph Ki-Zerbo, notamment de l’Unité de formation et de recherche en sciences de la vie et de la terre (UFR/SVT), et des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) depuis le 13 avril 2023. La raison ? L’opposition d’une frange des occupants de ce temple du savoir à l’application d’un texte adopté en 2019 et qui vise à réformer le système éducatif.
Selon les étudiants plaignants, l’application des textes adoptés en 2019 aurait dû commencer une année plus tard. Et vu que ce ne fut pas le cas, ceux-ci considèrent que lesdits textes sont désormais caducs.
Le délégué de la promotion 2022-2023 en master SVT explique : « Dans notre Unité de formation et de recherche (UFR), ces textes n’étaient pas appliqués jusqu’à présent. Nous sommes de la promotion 2022. Nous avons eu des aînés, à savoir par exemple la promotion 2020-2021, mais cette dernière ne s’est pas vu appliquer ces textes. Pourquoi c’est à nous que l’administration a décidé de les appliquer ?
Dans ces textes, ce sont les notes éliminatoires qui constituent l’arête dans la gorge des étudiants. « La note éliminatoire et qui dit qu’un étudiant doit avoir au moins 7/20 dans chaque unité d’enseignement. Cela veut dire que les unités d’enseignement ne peuvent plus se compenser. Par exemple si tu as 6,5/20 dans une unité et que dans une autre tu as 19/20, on ne peut pas compléter», expliquent les étudiants.
Pour ces étudiants, « ce sont des textes anti-étudiants qui ne visent qu'à chasser les étudiants de l’université.
« Nous refusons donc l’application de ces textes. Nos aînés nous ont fait savoir qu’ils ont lutté pour qu'ils ne soient pas appliqués», clament les mécontents.
Pour le délégué de la promotion 2022-2023 en master SVT, les émeutes sont dues au fait que l’administration a décidé d’isoler les étudiants de la promotion 2020. Les textes ne sont pas appliqués à ces derniers. « Nous avons cherché à comprendre et il ressort que les étudiants n’avaient pas une grande connaissance des textes, raison pour laquelle cela n’a pas été appliqué.»
Ils exigent donc que ces étudiants attendent pour composer avec eux parce qu’ils font désormais partie de la même promotion. D’où l’intervention de la CRS pour les empêcher de perturber les compositions.
«Nous avons dit qu’il n’était pas question qu’ils composent, ils ont redoublé et sont maintenant avec nous ; il va falloir qu’on compose ensemble. Et l’administration a décidé d’amener la CRS pour les sécuriser. Nous avons dit que nous n’allons pas les laisser composer», s’indigne l’un des étudiants.
Les étudiants grévistes affirment que les conditions dans lesquelles ils étudient ne sont pas favorables à l’application d’un tel texte.
«Les conditions ne sont pas réunies. Quand vous partez visiter nos laboratoires, il y a beaucoup d’insuffisances, ce qui fait qu’on ne peut pas relever le niveau. Le cours de 12 heures est actuellement dispensé en 8 heures, pareil que les TP. Pourquoi vouloir relever le niveau en diminuant le volume horaire ?» interroge le délégué de la promotion 2022-2023 en master SVT.
Les étudiants en SVT demandent que les textes soient relus pour être adaptés à leurs conditions d’études.
Les menaces sur la presse et leurs animateurs se sont particulièrement accentuées depuis les coups d’Etat du 24 janvier 2022 et du 30 septembre de la même année.
La situation sécuritaire difficile du pays est un prétexte pour tenter d’embrigader les médias et restreindre la liberté d’expression. L’enrôlement forcé de Boukari Ouédraogo, citoyen burkinabè à qui il est reconnu le droit inaliénable de dire ce qu’il pense de ceux qui ont la charge de la gestion des affaires publiques dans ce pays est illustratif des dérives qui s’annoncent.
Plus d’une fois, nos organisations ont pourtant attiré l’attention des décideurs sur les limites de l’approche qui consiste à opposer la lutte contre le terrorisme à la liberté d’expression et à la liberté de la presse en particulier. Nous avions toujours soutenu que dans un contexte de crise comme celui que connait le Burkina Faso, les journalistes ont encore un rôle plus important en ce sens qu’ils doivent faire preuve d’une plus grande affirmation de leur mission de sorte à ce que la profession participe à la recherche des solutions aux difficultés que vivent notre pays. Dans cette perspective, les journalistes en toute responsabilité ne peuvent fermer les yeux sur la conduite du pays au risque de démissionner tout simplement de leurs missions et responsabilités. Plus qu’en temps ordinaire, les journalistes doivent exiger des gouvernants encore plus de transparence, de bonne gouvernance et de redevabilité. C’est seulement à ce prix que les appels à la mobilisation générale et à l’unité nationale, conditions essentielles pour dompter nos défis communs, seront crédibles et légitimes.
Du reste, il est largement établi que le secteur de la sécurité souffre de beaucoup de maux et de lacunes qui, pendant longtemps, n’ont pas permis à notre Armée de faire face conséquemment à son devoir régalien de défense de notre territoire face aux terroristes et autres menaces extérieures. Si ces maux sont en voie de résorption aujourd’hui, cela n’a été possible que grâce au travail de la presse et aux multiples interpellations citoyennes.
Aussi, les journalistes doivent en ces moments critiques de l’histoire de notre pays, pousser à son niveau le plus élevé le professionnalisme, y compris l’exigence de vérité, d’honnêteté et de pluralité qui constituent des valeurs cardinales de cette profession.
Pour peu que l’opinion nationale et les autorités veuillent reconnaitre le rôle joué par la presse burkinabè dans le cheminement de notre nation et particulièrement dans des moments critiques de son histoire, il est évident que c’est un acteur qui ne s’est jamais débiné mais au contraire, elle peut se dire fière de ce qu’elle a pu apporter comme contribution. Dans un pays comme le nôtre, la presse a souvent évité tout simplement que les fondements qui font de nous une nation, un peuple, ne soient érodés et conduisent à l’effondrement de l’édifice.
Comme toujours, la presse a usé de sa mission d’alerte dès les premiers moments de cette crise sécuritaire. Malheureusement, elle n’a pas été entendue. Par une simple revue de presse, avant que les chercheurs ne nous départagent sur une étude scientifique, même le plus malhonnête des détracteurs de la presse s’apercevra combien les journalistes burkinabè par leurs abondantes productions (enquêtes, reportages, comptes-rendus, entretiens, éditoriaux, plateaux de débats, etc.) ont été au cœur de la crise non pas dans le présumé mauvais rôle qu’on tente de lui coller aujourd’hui mais comme une mission patriotique de sauvegarde de la nation. Pendant ces huit années, la presse a été au cœur de ce combat qui a empêché que notre pays ne sombre littéralement. Aujourd’hui, certains de nos concitoyens, y compris des autorités, pour des desseins que nous ignorons pour l’instant, accusent les médias de mettre leurs plumes, leurs caméras et leurs micros au service des terroristes. Sacrilège ! Ceux qui tiennent ce genre de discours ont un problème avec la vérité.
La haine contre les médias et les journalistes s’est accentuée depuis l’arrivée du Capitaine Ibrahim Traoré sur la scène politique. Le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla et le ministre chargé de la Communication, notre confrère Jean Emmanuel Ouédraogo, dans leurs sorties médiatiques, loin d’apaiser la situation du haut de leur lourde responsabilité nationale, ces autorités ont parfois contribué à jeter les journalistes en pâture. Certains de leurs propos, loin d’être rassembleurs, portent les germes de la division des Burkinabè à cause des préjugés sur le degré de patriotisme dont personne ne connait l’unité de mesure. Leurs relais, des activistes de la société civile et des réseaux sociaux, des analystes en tous genres, des experts et des intellectuels de service, chauffés à blanc se font les apôtres de la diabolisation des médias et des journalistes. Certains vont jusqu’à appeler à guillotiner tous les journalistes qui pensent différemment d’eux.
A visage découvert, sans crainte ni respect pour l’autorité judiciaire ou administrative, soit par défiance ou par complicité tacite, ils se sont mués en régulateur de la presse, en censeurs des journalistes, et en justicier pour distribuer les bons points aux journalistes dits « patriotes » et les mauvais points aux journalistes dits « apatrides ». Encore faut-il qu’ils comprennent le sens réel du terme « apatride ».
On a assisté et on assiste encore à des appels incessants aux meurtres de journalistes et de leaders d’opinion, des cabales montées de toute pièce pour salir la réputation de certains de nos confrères. Les menaces et autres intimidations sur les professionnels des médias se sont multipliées ces derniers jours.
Ces fatwas sur la presse burkinabè s’inscrivent dans un plan machiavélique de diabolisation du travail des journalistes, dont le seul malheur est de refuser le bâillonnement, l’instrumentalisation, la dictée de la pensée unique et la déification de l’autorité.
La liste des journalistes à abattre vaille que vaille ne fait que s’élargir. Sans être exhaustif, les confrères Boowurosigué Hyacinthe Sanou, Boukari Ouoba, Lamine Traoré, Lookman Sawadogo, Newton Ahmed Barry, Alain Traoré dit Alain Alain et la Radio Oméga ont été nommément cités, il y a quelques jours, comme des ennemis de la patrie, qui méritent d’aller pourrir en enfer. Quelle horreur ! Bien plus tôt, certains soutiens du MPSR ont taxé les Organisations professionnelles des médias d’être des terroristes et des organisations à décoloniser.
Qui l’eut cru dans ce pays, après que le célèbre journaliste Norbert Zongo ait été tué et brûlé à Sapouy avec trois de ses compagnons, un certain 13 décembre 1998 par des assoiffés du pouvoir qui ne supportaient plus la critique ?
Tous ces appels aux meurtres des journalistes viennent nous rappeler que rien n’est définitivement acquis et que le sacrifice du Directeur fondateur de L’Indépendant il y a 25 ans n’a pas servi de leçons aux nervis du nouveau pouvoir.
Par ailleurs, les nouvelles autorités militaires, dans leur volonté de régenter l’information, ont pris sur elles la responsabilité de fouler aux pieds les lois en se substituant à l’autorité de régulation qu’est le Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Outre les velléités d’immixtion, d’intimidation et de contrôle de la presse nationale publique et privée, les autorités ont ainsi décidé de suspendre des médias internationaux RFI et France 24 et d’expulser les correspondants de Libération et Le Monde.
Faut-il le rappeler, les ennemis du Burkina Faso et de tous les Burkinabè ce sont bien les terroristes et le terrorisme. Les autorités gagneraient à recentrer tous les efforts sur cet objectif qui a été l’argument principal pour justifier les coups d’Etat du 24 janvier et du 30 septembre 2022. En tout état de cause, s’en prendre aux journalistes pour espérer gagner la guerre contre le terrorisme, c’est se bercer d’illusion comme qui casserait le thermomètre en pensant baisser la fièvre. Non, le thermomètre n’est que l’indicateur, il n’est jamais la cause de la fièvre.
Avec beaucoup de responsabilité et de professionnalisme, la presse burkinabè fournit des photographies de la situation réelle de notre pays (quand c’est bien tout comme quand c’est mauvais) et interpelle les autorités afin que les politiques et le niveau d’engagement des forces vives soient à la mesure des défis. Ne nous voilons pas la face, le musellement de la presse ne crée pas la sécurité, il génère tout au plus le sentiment de sécurité, exactement à l’image de l’autruche qui se croirait en sécurité par le simple fait de se vautrer la tête dans un tas de sable.
Les autorités et leurs soutiens inconditionnels doivent se rendre à l’évidence que la répression de la presse n’a jamais été une solution. A propos, le philosophe et journaliste Albert Camus disait « La Presse quand elle est libre, elle peut être bonne ou mauvaise mais quand elle ne l’est pas, assurément elle ne peut être que mauvaise ». Il faut se garder de fabriquer une mauvaise presse pour le Burkina Faso.
En ces moments particulièrement difficiles, les Organisations professionnelles des médias (OPM) signataires de la présente déclaration :
condamnent avec la dernière énergie l’agression barbare et injustifiée de notre peuple par les groupes armées terroristes ;
réaffirment leur soutien total aux forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux volontaires pour la défense de la patrie, engagés pour la libération totale de notre pays ;
compatissent à la douleur de toutes les familles éprouvées par la perte de l’un des leurs, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ;
traduisent leurs vœux de prompt rétablissement à tous les blessés ;
apportent leur compassion et leur soutien à toutes les personnes déplacées internes ;
réitèrent leur soutien ferme et indéfectible à tous les journalistes ainsi qu’à tous les médias victimes de la méchanceté gratuite des mercenaires d’un autre temps à jamais révolu dans notre pays ;
regrettent la suspension de RFI et de France 24 par le gouvernement ainsi que l’exclusion des correspondants de Libération et Le Monde ;
condamnent et attirent l’attention sur le précédent grave que crée le gouvernement de Transition, en se substituant à l’autorité de régulation qu’est le CSC ;
tiennent le Président, le Premier ministre, le Ministre chargé de la Communication, leurs relais civils et militaires, pour responsables de toutes les agressions et tous les accès de haine subis par les médias et les journalistes ;
appellent les journalistes à rester professionnels et vigilants et à faire preuve de résilience et d’audace, le tout dans un esprit républicain et responsable ;
invitent tout le peuple burkinabè, particulièrement les défenseurs des droits humains et les démocrates sincères de notre pays à se mettre débout pour dénoncer tous les comportements anti sociaux et barrer la route à toute dictature d’où qu’elle vienne ;
demandent aux autorités de la Transition, notamment au capitaine Ibrahim Traoré de dénoncer ouvertement et de se démarquer clairement de tous ces nouveaux génocidaires qui s’ignorent et qui utilisent les réseaux sociaux pour distiller des messages de haine ;
invitent les autorités politiques administratives et sécuritaires à prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’assurer la protection des journalistes et médias menacés ;
exhortent la justice burkinabè à prendre les devants et à s’assumer entièrement en traquant et en sanctionnant à la hauteur de leurs forfaits, tous ceux qui appellent au meurtre des journalistes et des citoyens en général ;
interpellent les organisations sous régionales et interafricaines sur l’urgence de donner de la voix face au diverses dérives contre la liberté d’expression et de la presse et la montée du discours de la haine dans notre pays.
L’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) a tenu une conférence de presse ce jeudi 13 avril 2023, à Ouagadougou. L’objectif était de relancer non seulement les activités de l’association mais aussi de proposer des stratégies pour une école plus résiliente dans un contexte de crise sécuritaire.
Au cours de cette rencontre, le président de la faîtière des associations des parents d’élèves, Hector Ardent Ouédraogo, est revenu sur la crise qui sévit au sein du bureau de l’association depuis près de trois ans.
Cette crise était occasionnée par un conflit de gestion de l’association. L’affaire, envoyée devant les tribunaux en septembre 2021, a connu son dénouement le 17 février 2023, permettant au président Hector Ouédraogo de garder son poste. Aujourd’hui, cette situation relève donc du passé, a déclaré ce dernier qui a ajouté que « l’UNAPES-B est de nouveau en ordre de bataille ».
À l’en croire, conformément aux règles de fonctionnement de la faîtière, le mandat d’un président est de quatre (4) ans, renouvelable une seule fois, mais certains membres du bureau s’y opposaient.
« J’ai été élu pour un premier mandat en tant que président en 2016. J’ai été réélu en mai 2020 lors du congrès pour un second et dernier mandat. Certains membres du bureau étaient contre la limitation des mandats et j’ai refusé parce que je ne suis pas du genre à tripatouiller les textes fondamentaux. Au terme de mon mandat, je passerai le témoin à quelqu’un d’autre mais pas sous la forme d’un putsch. Celui qui veut, qu’il travaille pour se faire connaître et quand le moment viendra de procéder au changement, il n’y aura pas de problème », a-t-il expliqué.
Les conférenciers ont également fait le point de l’état du secteur de l’éducation dans ce contexte de crise sécuritaire et déroulé les chantiers de la structure afin de relever les défis pour une école résiliente.
Selon Hector Ouédraogo, le secteur de l’éducation burkinabè est fortement impacté par la crise sécuritaire qui secoue le pays.
« Nos enfants nous regardent et nous n’avons pas le droit à rester sourds à leur appel de détresse », a-t-il déclaré.
En vue de développer la résilience du secteur, sa structure compte mettre en œuvre un ensemble d’actions les prochains jours.
Il s’agit notamment d'assurer une forme de veille, de prospective et de communication dans le domaine de l’éducation en situation d’urgence et de faire le plaidoyer auprès des partenaires pour la mobilisation des ressources de l’éducation dans ce domaine. En outre, l’UNAPES-B compte initier des partenariats avec les acteurs publics et privés pour l’éducation en situation d’urgence, accompagner et apporter une assistance au personnel de l’éducation en situation d’urgence, développer une chaîne de solidarité entre les élèves et étudiants en situation d’urgence. Par ailleurs, la faîtière entend contribuer aux campagnes d’information et de sensibilisation contre l’extrémisme violent et enfin mobiliser les parents d’élèves et d’étudiants pour intensifier leurs soutiens aux enfants en situation d’urgence scolaire et de formation.
Pour finir, le président de l’UNAPES-B a invité les parents d’élèves à s’unir à la faîtière pour apporter efficacement leur contribution à l’effort de guerre à travers une assistance aux apprenants en situation d’urgence.
Par une publication sur sa page Facebook le 21 mars 2023, la direction générale des impôts, informait qu’un un stock d’urgence de 67 400 timbres fiscaux de 200 francs CFA lui avait été livré et que cette commande d’urgence permettrait de réduire la pénurie et le calvaire des clients. Le directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, avait assuré quelques jours plus tôt : « Nous allons essayer de réglementer la vente pour que les gens ne fassent pas de la spéculation. » Qu’en est-il à ce jour ? Une équipe de Radars Info Burkina a fait un constat sur le terrain, ce mardi 11 avril 2023, à Ouagadougou.
Il était 7h 10 lorsque nous arrivions au commissariat de police de l’arrondissement 12 (ex-Bogodogo), dans le quartier Patte-d’oie. Nous apercevons les vendeurs de timbres fiscaux arrêtés à quelques mètres de l’entrée du commissariat, avec une table en face et de l’eau dans deux petits pots de yaourt servant de colle, proposant des timbres aux citoyens qui viennent pour la légalisation ou l’authentification de leurs documents. À combien ces timbres sont-ils vendus ? 400 FCFA, un prix à ne pas débattre.
C’est avec surprise, désolation et tristesse que certains citoyens découvrent ces prix. Mais étant dans le besoin, certains sont dans l’obligation d'acheter lesdits timbres malgré leur chèreté. D’autres, par contre, préfèrent repartir parce qu’ils trouvent le prix exorbitant.
Un père venu faire légaliser les documents de sa fille a été contraint de revoir à la baisse le nombre de documents prévu pour la légalisation. « Je viens de le constater, c'est réel. C'est déplorable parce que je voulais beaucoup de timbres, mais vu le coût je suis obligé de réduire le nombre et en prendre juste trois. Il faut que l’Etat réagisse, sinon c’est nous les pauvres qui en souffrons plus », s’est-il exprimé.
Un autre citoyen, étudiant, nerveux à cause de la situation, exhorte les autorités à résoudre le problème le plus tôt possible parce que ça bloque les activités et c’est même une grande perte pour le budget de l’État. « Comment dans un pays, les timbres peuvent manquer pendant 6 mois ? Un mois même, ce n’est pas possible dans un pays qui veut se développer », a-t-il soutenu.
Du côté des vendeurs, ce coût élevé de timbres fiscaux de 200 F s’explique par la rupture de ces timbres fiscaux au Trésor public. Selon les explications d'un de nos interlocuteurs, cela fait 6 mois que les timbres manquent au Trésor public et c’est dans les autres régions et provinces du Burkina qu’il arrive à s’approvisionner pour en revendre aux usagers.
« Actuellement pour avoir des timbres, c’est à Dori, à Djibo ou à Gorom-Gorom. J’ai obtenu 40 timbres à raison de 350 FCFA l’unité. Je les revends à 400 FCFA. On ne force personne à les acheter. Ça dépend de quelle affaire tu veux gérer ». Il confie qu’il collabore avec des gens qui habitent ces localités. Ces derniers achètent les timbres et les lui font parvenir par les sociétés de transport et lui, à son tour, fait le paiement par mobile money. « On ne peut pas en avoir beaucoup. Souvent c’est juste pour 20 000 ou 40 000 », a-t-il précisé.
Il confie qu’ils peuvent faire trois jours sans qu’il y ait de légalisation au niveau du commissariat à cause du manque de timbres.
Un autre vendeur, lui, affirme avoir pris ses timbres avec son coéquipier qui a pris le risque d’aller à Djibasso, province de la Kossi, région de la Boucle du Mouhoun, pour s’approvisionner.
Au commissariat central de Ouagadougou, au palais de justice ainsi qu’au commissariat de Ouaga 2000, c’est la même réalité. Les timbres sont vendus à 400 FCFA au lieu de 200 FCFA. C'est avec un pincement au cœur que les citoyens subissent cette surenchère.
Le besoin en timbres fiscaux est criard et la situation alarmante. Que faire ? À défaut de rendre disponibles les timbres fiscaux de 200 FCFA et ceux de 100 FCFA qui sont les plus utilisés pour la légalisation de documents, nous pensons que l’État pourrait prendre un décret autorisant l’usage des timbres de 300, 400 et 500 qui sont disponibles, en lieu et place de ceux de 200 FCFA.
Ce sont au total 13 véhicules automobiles chargés chacun d’au minimum 105 poulets surgelés, soit un total d’environ 10 tonnes, provenant d’Europe après avoir transité par un pays côtier voisin, qui ont été saisis par la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF). Cette marchandise frauduleuse, d’une valeur estimée à 100 millions de francs CFA, a été présentée aux hommes et femmes de médias ce dimanche 9 avril 2023 à Ouagadougou.
Selon Yves Kafando, premier responsable de la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF), c’est depuis plusieurs jours que l’information faisant cas d’une possible importation frauduleuse de poulets leur est parvenue. S’en sont suivies des investigations. C’est finalement le samedi 8 avril 2023, veille de la Pâques et moins de 3 semaines avant la fête de ramadan, que les services de la coordination ont procédé à la saisie de ces produits surgelés dans la ville de Kombissiri, à moins de 50 km de la capitale Ouagadougou.
Cette saisie de « grande envergure », selon les propres mots du coordinateur national de lutte contre la fraude, Yves Kafando, concerne 13 véhicules automobiles de type personnel chargés chacun d’au minimum 105 cartons de poulets surgelés, soit un total d’environ 10 tonnes. Valeur estimée de cette marchandise : 100 millions de francs CFA. Des explications du responsable de la CNLF, on retient que les conditions même de transport de ces produits posent problème. En effet, selon lui, « ces véhicules ne sont pas du tout appropriés pour le transport de ce genre de marchandises. Ces produits surgelés, s’ils s’avèrent prohibés après analyse, seront incinérés ; dans le cas contraire, le service de lutte contre la fraude en fera don à des structures de la place».
Les produits ont été acheminés à Ouagadougou grâce à la collaboration des services techniques de la Police municipale. Une procédure de transaction sera engagée en ce qui concerne les conducteurs des véhicules saisis et son aboutissement pourrait mettre fin à la procédure judiciaire. Autrement, une procédure judiciaire sera engagée, a souligné le coordinateur national de la CNLF, qui a toutefois précisé que le choix entre l’option judiciaire et la procédure de transaction revient aux incriminés.
Rappelons que le 22 février 2023, la Coordination nationale de lutte contre la fraude avait déjà saisi des poulets surgelés à Ouagadougou ; un signal clair envoyé à toutes ces personnes qui s’adonnent à l’importation des produits surgelés sur le territoire burkinabè malgré son interdiction par la loi.
Yves Kafando a rappelé que ces produits sont interdits à l’importation parce les autorités burkinabè estiment qu’ils ne répondent pas aux normes de consommation et d’hygiène prescrites au niveau national. C’est pourquoi d’ailleurs ils sont qualifiés de produits impropres à la consommation.
Comme message adressé à la population burkinabè, Yves Kafando soutient que tout comme les militaires travaillent au front pour la reconquête du territoire national, il appartient aussi à sa structure d’accomplir sa mission en ville. « Nous allons donc travailler à assainir ce milieu (la ville) en vue de protéger la santé des populations et nous allons nous y évertuer. C’est un message fort que nous voulons envoyer à ceux qui ne veulent pas abandonner ce type de pratiques », a-t-il indiqué.
À l’en croire, plusieurs personnes utilisent ces types de véhicules pour transporter des poulets surgelés, des amphétamines et des explosifs, alors qu’elles savent bien que l’importation de ces produits est interdite.
« Je suis la Résurrection et la vie » ( Jn 11, 25)
La famille Compte en Dordogne (France), Gérard Compte et épouse, Josy Compte épouse Margarido ;
Me Lopez Jean Claude, Notaire honoraire, et son épouse Martine ;
Me Luc Gaillard, Avocat à Brive (France), et son épouse Françoise ;
La grande famille Nikiema à Saponé et alliées, Burkina Faso, Saly Nikiema et enfants, la veuve de M. Yacouba Nikiema et enfants à Bobo-Dioulasso ont le regret de vous annoncer le décès de Mme Compte/Nikiema Chantal, précédemment Directrice Générale de l’entreprise Calculs Conception 3 Dimensions (CC3 D) à Ouagadougou.
Décès survenu le 06 février 2023 à l’hôpital de Bordeaux.
Une messe sera dite à sa mémoire le 30 avril 2023 à 8 heures à l’Eglise de Dapoya.
L'avant-projet de loi adopté le 29 mars 2023 en Conseil des ministres par le gouvernement vise, selon le ministre des Affaires foncières, à lutter contre l’accaparement des terres, à assurer une meilleure gestion du foncier national et à préserver les terres cultivables pour les générations actuelles et futures. Ce mercredi 5 avril 2023, une équipe de Radars Burkina a rencontré Arsène Dabiré, directeur des Affaires juridiques et du Contentieux du ministère de l’Urbanisme, pour en savoir davantage sur la question. Selon Arsène Dabiré, le gouvernement a estimé nécessaire de recadrer l’activité de promotion immobilière à travers une relecture de la loi 057 du 20 novembre 2008.
L’adoption de cette loi va engendrer beaucoup de changements, notamment la définition même de la promotion immobilière et la limitation des espaces.
« La loi 057 définissait la promotion immobilière comme des opérations d’urbanisme et d’aménagement ou des opérations d’édification, tel que prévu par le Code d’urbanisme, de réhabilitation, d’extension et de construction. Cela permettait aux promoteurs immobiliers d’opérer des lotissements ou d’étendre les constructions. Cependant, désormais la promotion immobilière consiste seulement en des opérations d’édification, de réhabilitation, de rénovation ou d’extension. Ainsi, les opérations de promotion foncière sont exclues de la promotion immobilière », a expliqué Arsène Dabiré.
De plus, dorénavant, ne devient pas promoteur immobilier qui veut. En effet, selon les explications d’Arsène Dabiré, directeur des Affaires juridiques et du Contentieux du ministère de l’Urbanisme, « désormais le promoteur immobilier ne peut qu’être une société de droit public ou de droit privé ou une personne morale à l’exclusion des personnes physiques. Il faut être une société anonyme ou société à responsabilité limitée ou société par action simplifiée, etc., mais pas une personne physique».
Dans les décrets d’application, le montant qu’il faudra verser pour obtenir l’agrément de promotion immobilière sera revu, informe M. Dabiré. En sus, l'agrément sera intransmissible et incessible, c’est-à-dire que si une société immobilière décide de vendre son agrément, cela signifie qu’elle vend en même temps la société, a-t-il indiqué.
De plus, pour pouvoir faire la publicité autour de ses produits, le promoteur immobilier doit acquérir au préalable une autorisation délivrée par le ministère de l’Urbanisme.
A l’entendre, l’adoption de ce projet de loi pourrait résoudre les problèmes auxquels sont confrontés aujourd’hui les citoyens qui souscrivent aux offres des promoteurs immobiliers, notamment la viabilisation des sites.
Au regard de toutes ces nouvelles mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la promotion immobilière, l’Association des promoteurs immobiliers du Burkina (APIB) a, au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi 05 avril 2023, exprimé leur désaccord et soulevé des préoccupations.
Selon le président de l’APIB et ses camarades, le fait que « le projet de loi contraigne désormais le propriétaire terrien à un seul preneur qui est l’état dans le cadre de la promotion immobilière (…) est une atteinte grave au droit de propriété garantie par la Constitution et soutenu par la Réforme agraire et foncière (RAF). Il « dénature l’activité de la promotion immobilière », disent-ils.
Pour M. Nikiéma et ses camarades, cela est une atteinte grave au droit de propriété garanti par la Constitution et soutenu par la Réforme agraire et foncière (RAF). Pour eux, cet avant-projet de loi soulève d’énormes préoccupations.
«Que dire du manque à gagner de 500 milliards de FCFA en cette période de guerre pour le Trésor public en termes de taxes en rapport avec les dossiers bloqués au ministère de l'Urbanisme ? Le projet de loi, s'il est voté en l'état, quel sera le statut des 1000 parcelles à usage d'habitation réunies par les sociétés de promotion immobilière pour les FDS et VDP ? Quel statut donner aux 60 000 parcelles dont les associations immobilières ont marqué leur accord pour leur mise à la disposition des zones non loties pour l'apurement du passif et, ce faisant, aider à un lotissement normal contrairement à l'État qui veut mobiliser 772 milliards de francs CFA pour faire des bidonvilles ?» s’interrogent-ils.
Ainsi, ils estiment que pour une loi qui dispose pour l'avenir, il serait mieux qu'elle ne soit pas prise sous l'émotion et la perception mais sur la base de données chiffrées et prouvées.