samedi 23 novembre 2024

aacommission uneLe président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Abdoulazize Bamogo, a pris part, les 27 et 28 avril 2023 à Fès au Maroc, à la conférence internationale pour une régulation éthique et inclusive de l’espace numérique. Première du genre, cette conférence internationale a permis aux présidents des instances africaines de régulation des médias d’échanger avec les représentants des grandes plateformes numériques sur la problématique de la régulation à l’ère des médias sociaux.

La conférence internationale pour une régulation éthique et inclusive de l’espace numérique qui s’est tenue à Fès les 27 et 28 avril 2023 a été organisée par la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) du Maroc.

Cette conférence qui a pour objectif de promouvoir un modèle de régulation éthique et inclusive de l’espace numérique a réuni des délégations d’instances de régulation de 20 pays africains anglophones, lusophones, francophones et arabophones, et des représentants de plateformes numériques globales telles que Meta et Tik Tok. Selon les membres du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC), pour faire face à la prolifération de contenus et de pratiques nuisibles sur les réseaux sociaux tout en préservant la liberté d’expression, le dialogue entre les régulateurs et les acteurs numériques est nécessaire.

aacommission 2Le président du CSC, Abdoulazize Bamogo, a pris part à ce premier dialogue avec les plateformes numériques globales accompagné du conseiller rapporteur, Séni Dabo et de la chargée d’études Pauline Kantiono, point focal du RIARC. Il a assuré la modération du deuxième panel « Pour une autorégulation de confiance » dont les sous-thèmes « Modération des contenus et exigences de l’équité et de la diversité », « Algorithmes et modération des contenus » et « Les politiques d’autorégulation entre laxisme et censure ».

aacommission 4Le premier panel a porté sur « Les enjeux de la régulation des médias sociaux sur le continent africain » avec pour sous-thèmes « Régulation des réseaux sociaux et l’accès à l’information comme bien public », « Les régulateurs africains face aux désordres de l’information dans la sphère publique numérique » et « Régulation et droit des utilisateurs des plateformes numériques globales ». Quant au troisième panel, il a porté sur « Les perspectives d’évolution des processus de régulation des données et la régulation des contenus » avec pour sous-thèmes « Quelles articulations entre la régulation des systèmes de l’IA, la régulation des données et la régulation des contenus ? », « La co-régulation pour une plus grande efficience de la lutte contre les contenus et les pratiques illicites » et « La refondation de la régulation des médias au service de la souveraineté culturelle et informationnelle de l’Afrique ».

Il faut noter que c'est la HACA Maroc qui préside actuellement le RIARC pour un mandat de deux ans.

DCRP/CSC

bbsnc uneLa Semaine nationale de la culture (SNC) s’est tenue du 29 avril au 6 mai 2023 à Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina. Que peut-on retenir de cette biennale culturelle ? A-t-elle été un succès ? Quelles en ont été les insuffisances ? Que faudra-t-il améliorer lors des éditions à venir ? Nous avons recueilli les avis du comité d’organisation de la SNC 2023 et ceux de certains journalistes sur le sujet.

Dans l’ensemble, la Semaine nationale de la culture (SNC) 2023 s’est bien passée, de l’avis de nos interlocuteurs du jour, surtout pour une reprise après près de 5 ans d’interruption.

D’après l’un de nos confrères ayant requis l’anonymat, la population a participé aux différentes activités avec enthousiasme, même s’il a relevé des imperfections çà et là. « Il s’agit particulièrement du site de la foire qui était trop restreint. La preuve en est que les derniers jours, le site a refusé du monde et il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour calmer la situation », a-t-il expliqué. Il suggère donc qu’aux prochaines éditions, des dispositions soient prises pour permettre à tous les Burkinabè de vivre cette grand-messe de la culture.

bbsnc 2Pour Vanessa Diasso, journaliste à la télévision d’information Burkina Infos, le pari de l’organisation de l’édition 2023 de la SNC a été réussi en matière de sécurité et de sports. « Les FDS ont été mobilisées en grand nombre et les sites retenus étaient bien sécurisés (scannage de badges à l’entrée et à la sortie) », a-t-elle affirmé. De plus, l’institution du village des communautés à cette 20e édition de la SNC, à son avis, a aussi été une initiative louable, car elle a permis d’exalter la parenté à plaisanterie, de faire connaître des objets propres à certaines cultures, leurs mets locaux, etc.

Cependant, il ressort de ses explications que des failles ont été constatées dans l’hébergement, notamment à l’ex-Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP), où des artistes se sont plaints des conditions de logement, ainsi que des conditions techniques de la salle.

À cela s’ajoutent l’insuffisance de badges, le fait que des activités  aient empiété sur d’autres et que la foire aux livres ait manqué de visibilité

bbsnc 3Pour une meilleure organisation des prochaines éditions, Vanessa Diasso propose la réduction des activités et le maintien de celles essentielles. En sus, elle suggère aux organisateurs de travailler à mieux loger les acteurs clés de la SNC, une plus grande visibilité du village des communautés.

Mamadou Dembélé, président de la commission partenariat et marketing de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), soutient que cette édition de la biennale culturelle a été un plein succès car la population y a véritablement adhéré. « J’avoue que nous avons été impressionnés par le monde qu’il y avait au stade à la cérémonie d’ouverture de cette édition. Nous étions très surpris par la mobilisation de la population, l’engouement que la 20e édition a suscité au sein de la population. Nous étions agréablement surpris de voir les longues files de visiteurs en attente devant les guichets du site de la SNC pour entrer participer à la foire. La population a véritablement adhéré à l’événement», s’est-il réjoui.

Selon lui, toutes les activités qui étaient dans l’agenda officiel de cette 20e édition de la SNC ont été tenues. «Les activités ont pu se tenir à bonne date », a-t-il affirmé. Toutefois, le président de la commission partenariat et marketing de la 20e édition de la SNC reconnaît qu’il y a eu des imperfections. « Naturellement il a pu y avoir quelques imperfections, mais je crois que les efforts déployés par les uns et les autres ont porté des fruits, ce qui a permis d’offrir de beaux spectacles au public », a-t-il terminé.

Flora Sanou

ting uneLa place de la Nation de Ouagadougou a refusé du monde ce samedi 6 mai 2023. Venus de plusieurs localités du Burkina, femmes, enfants et hommes ont répondu à l’appel de la coordination des organisations de la société civile pour soutenir les forces de défense et de sécurité ainsi que les autorités de la transition. Du rond-point des Cinéastes à la place de la Nation en passant par le rond-point du 2-Octobre, on pouvait observer la présence de plusieurs centaines de personnes.

Le message est le même pour tous les mouvements et organisations qui se sont mobilisés à la place de la Nation : soutenir les autorités de la transition et dire non aux ‘’ennemis’’ du pays.

En effet, selon Lassané Sawadogo, président par intérim de la Fédération des mouvements panafricains, par ailleurs coordinateur du front de défense pour la patrie, c’est un sentiment de joie qui l’anime à la vue de la mobilisation pour soutenir la transition et dire non à la CEDEAO ainsi qu’aux forces qui combattent le Burkina Faso. « C’est quelque chose qu’on n’imaginait pas. Il y a eu un temps au Burkina où le peuple était désespéré de la gouvernance. C’est depuis 2014 que nous avons eu une telle mobilisation mais là c’était pour dénoncer le pouvoir d’un président. Aujourd’hui la mobilisation, c’est pour soutenir un président. À travers cette mobilisation nous nous rendons compte que le peuple burkinabè a compris l’enjeu auquel le Burkina fait face », a-t-il déclaré.

ting 2Tout en remerciant ceux qui sont venus soutenir le président, il dit être plus content car « l’impérialisme, les valets locaux tremblent ». « Avant la mobilisation, certains avaient demandé de sortir dire non à la gouvernance du président Ibrahim Traoré, de demander sa démission. Mais aujourd’hui, ils se rendent compte que le peuple n’est plus prêt à perdre la vérité. Nous avons eu un président véridique qui est là pour libérer notre chère patrie qui est le Burkina », a-t-il soutenu.

Pour le mouvement patriote de jeunesse et développement de Pouytenga, il est du devoir de tout Burkinabè intègre de soutenir les autorités de la transition. « Nous sommes venus de Pouytenga pour soutenir le président Ibrahim Traoré. Nous avons vu que c’est un vrai patriote qui veut sauver le Burkina.  Donc que tu sois enfant, femme, homme, sans distinction de religion, nous demandons à tous de se mettre debout pour le soutenir. Nous n’allons plus nous laisser piétiner. Nous demandons aux politiciens de se reposer. L’OTAN, la France et l’Union européenne, nous leur demandons de rester tranquilles. Si c’est du travail qu’ils veulent, nous leur demandons de se rendre en Ukraine. La patrie ou la mort, nous vaincrons ! L’impérialisme à bas ! Le néocolonialisme à bas ! » a scandé un membre de ce mouvement.

ting 3Assiétou Diallo, présidente de l’association ‘’Djam et Baldal Bel N’Gal Faso’’, venue de Banfora, dit être là pour exprimer tout son soutien au président Ibrahim Traoré et inviter la communauté dont elle est membre à se départir des forces du mal et à revenir à la patrie.

Sa conviction est que la jeunesse actuelle doit faire mieux que les devanciers, pour avoir un Burkina de paix et de cohésion sociale. « Nous devons faire mieux que nos parents. Nous ne devons pas travailler à déstabiliser ce pays. Il faut qu’on se mobilise pour travailler afin que la paix revienne au Faso et que la cohésion sociale reprenne sa place », a-t-elle déclaré.

Elle a adressé ce message à sa communauté, celle peuhle. « Je demande à ma communauté (aux Peuhls) de ne pas se laisser manipuler par les puissances étrangères au profit de leurs intérêts. Nous devons reconnaître que le Burkina appartient à nous tous. Si c’était vraiment une bonne chose (le terrorisme), eux (les bailleurs de fonds des terroristes) n’allaient pas rester cachés là-bas pour les utiliser. Il faut qu’on refuse qu’on nous utilise comme des marionnettes pour satisfaire leurs besoins. Il faut que cela s’arrête. On en a marre maintenant, on ne veut plus de ça », s’est-elle exprimée.

Dans sa déclaration, la coordination des organisations de la société civile à, quant à elle, salué le président Ibrahim Traoré et l’ensemble de son gouvernement pour la nouvelle dynamique engagée dans l’offensive contre les groupes armés terroristes. Un hommage spécial a également été rendu aux forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Selon elle, les avancées dans la lutte contre le terrorisme méritaient d’être encouragées par la communauté internationale, les institutions internationales et régionales. Mais celles-ci ne sont absolument pas dans cette dynamique.

C’est pourquoi « la coordination des OSC met en garde la communauté internationale sur les « qualificatifs inappropriés conférés à la situation de notre pays ». Elle interpelle l’Occident et les institutions internationales sur leurs responsabilités dans la crise sécuritaire qui secoue le Sahel.

La coordination dit aussi réaffirmer à la communauté internationale la volonté du peuple burkinabè d’assumer pleinement sa souveraineté et son indépendance réelle.

Elle a invité le peuple burkinabè dans toutes ses composantes « à un plein engagement, dans le but de fortifier l’unité du peuple, de le rendre invincible, à soutenir avec véhémence le courage et les actions des autorités pour la stabilité et la souveraineté du Burkina face à la ferveur de la rapacité de certains qui refusent d’être des Burkinabè ».

À noter que des prières ont été dites par des représentants de la communauté musulmane, de l’Eglise catholique et de celle protestante au cours de cette manifestation de soutien à la transition.

Plusieurs artistes, dont Nourat, ont également presté lors de la manifestation.

Flora Sanou

aacnibAprès la pénurie de timbres fiscaux de 100 FCFA et 200 FCFA dans les services des impôts à Ouagadougou, les Ouagavillois sont confrontés à une longue attente pour acquérir la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB). Ils sont nombreux, ces citoyens qui attendent d’entrer en possession du précieux sésame. Pour certains un mois, pour d’autres deux ou trois mois, voire plus.

Dur dur d’entrer en possession de sa carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) après avoir accompli les formalités administratives y relatives. Ce n’est certainement pas cet instituteur qui dira le contraire, lui qui a accompli depuis décembre 2022 les formalités de renouvellement du précieux sésame au commissariat de l’arrondissement 7 de Ouagadougou (Wapassi) mais ne l’a toujours pas obtenu alors qu’il en a besoin en vue de déposer son dossier pour la correction de l’examen du Certificat d’études primaires (CEP). « Je tiens une classe de CM2 et je veux déposer mon dossier pour la correction des examens. Ma CNIB étant expirée, il m’en faut nécessairement une nouvelle pour pouvoir le faire. J’ai fait l’enregistrement depuis le 24 décembre 2022, mais on m’a fait comprendre par la suite que la photo était floue. J’ai alors repris le 24 mars 2023. Le délai d’un mois m’avait été donné pour récupérer la pièce et c’était le 24 avril 2023. Mais jusqu’à ce jour mercredi 3 mai 2024, je n’ai pas encore obtenu gain de cause. Or le dépôt des dossiers prend fin ce vendredi 5 mai. Depuis mercredi de la semaine dernière, j’abandonne mes élèves en classe après leur avoir donné des exercices à traiter et je viens faire le pied de grue ici en espérant pouvoir récupérer ma CNIB. Mais chaque fois on me dit de revenir le lendemain », nous a-t-il narré sa situation. C’est un cri du cœur qu’il lance par la même occasion pour pouvoir enfin obtenir le précieux sésame.

Une citoyenne que nous avons approchée nous a confié aussi que son petit frère, candidat à l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), a accompli les formalités pour la CNIB il y a deux mois, mais la pièce n’est toujours pas disponible. Pourtant, candidat libre, celui-ci en a besoin pour les épreuves sportives du BEPC qui ont commencé le mardi 2 mai 2023. « S'il n'obtient pas sa CNIB avant la fin des épreuves, il risque d'avoir zéro et ce n'est pas bon pour lui», a-t-elle affirmé.

Un autre citoyen déclare avoir accompli les formalités pour sa CNIB depuis janvier 2023, mais il dit être toujours dans l’attente de sa délivrance. « Mon ancienne CNIB est arrivée à expiration, or j’ai besoin de la nouvelle pour pouvoir établir des dossiers de parcelles, mais ça tarde et on ne sait pas pourquoi », a-t-il indiqué.

Selon des sources bien introduites, il y a une récurrence des ruptures de la matière première utilisée pour la production des cartes nationales d’identité. Tous les deux ou trois mois, la matière première manque, confient nos sources.

Nous estimons qu’il y a des non-dits dans cette affaire. Est-ce un problème de finances ? L’on ne saurait répondre. Mais comment comprendre ce manque de matière première quand on sait que les inscriptions pour l’établissement des CNIB ne se font pas gratuitement ou à crédit ?

Des mesures sont prises pour pouvoir traiter les cas urgents, indiquent nos sources. À cet effet, la matière première serait venue en fin de semaine dernière et tout va entrer progressivement dans l’ordre.

Toujours est-il que c’est un grand stock qui serait en attente de production, au regard de la file d’attente kilométrique que nous observons devant l’Office national d’identification (ONI) chaque matin, et le retard pourrait encore être constaté.

Tout compte fait, les autorités de la transition sont invitées à se pencher sur ce sujet pour que tout rentre dans l’ordre pour le bonheur de tous les Burkinabè.

Flora Sanou

aakund uneLa 21e édition des Kundé, les « Trophées de la musique au Burkina Faso », se déroulera du 10 au 13 mai 2023 à Ouagadougou. Les activités de cette édition sont le Kundé music export, la soirée gala de remise des trophées et le concert After-Kundé. Face à la presse, le commissariat général des Kundé a fait le point de l'organisation et présenté les articulations ainsi que le plateau artistique de cette 21e édition. Tout est fin prêt.

Selon le commissaire général des Kundé, Salfo Soré  dit Jah Press, les préparatifs se passent assez bien malgré certaines difficultés. « Malgré le difficile contexte sécuritaire, le Burkina reste résistant et résilient. Les Kundé se tiendront pour toujours envoyer ce message de résilience et de résistance à travers le monde. On n’a pas pu avoir ce qu’on voulait, mais on fait avec ce qu’on a. Les petits plats sont en train d’être mis dans les grands », a-t-il assuré. Le commissaire général a invité tous les participants aux différentes activités des Kundé à accepter de jouer le jeu des agents de sécurité. C’est pourquoi d’ailleurs il a souhaité que les participants viennent assez tôt pour se soumettre aux fouilles sécuritaires.

aakund 2Papus Zongo, directeur artistique et commissaire artistique des Kundé, a déclaré que tout est bouclé pour ce qui est des programmations artistiques. « On est vraiment prêt. Tout est bouclé au niveau des Burkinabè, tout comme sur le plan international. Les choses vont se passer comme il se doit. »

L’innovation à la présente édition est le Kundé Music Export. Cela consistera à créer un cadre d’échanges entre les artistes ou acteurs de musique du Burkina et ceux de l’étranger sur les nouvelles façons de vendre la musique, sur les précautions à prendre et les nouveaux supports utilisés pour la vente des musiques.  Une dizaine d’artiste auront aussi l’occasion de prester pour montrer leurs talents à des tourneurs, des producteurs.

aakund 3« C’est une occasion pour nous de mettre en contact les artistes burkinabè avec des professionnels de la musique, des tourneurs, des médias, afin de voir comment ceux-ci pourront en profiter pour présenter tout le contenu de leur répertoire, parler de leur carrière. 10 artistes se soumettront à l’exercice. Ils vont prester en live pendant 20mn chacun. 5 artistes presteront le 10 mai à Palace Hôtel et 5 autres le 11 mai au Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) », a précisé Papus Zongo.

Quant au processus de désignation des lauréats dans les différentes catégories, il suivra son cours jusqu’au 12 mai 2023, selon le commissaire général à la sélection des Kundé, Boureima Djiga. « À ce stade, nous assistons au retour des fiches de votes et à leur compilation. À l’issue des compilations, les suffrages seront mis à la disposition d’un jury composé de 5 membres, qui se basera sur ses compétences pour délibérer en toute objectivité, dans la transparence et sans aucune pression pour désigner le gagnant de cette édition 2023 », a-t-il expliqué.

aakund 4La soirée gala de remise des Kundé, les « Trophées de la musique au Burkina Faso », aura lieu le Vendredi 12 mai 2023 à la salle des Banquets de Ouaga 2000 et sera présentée conjointement par Alpha Ouédraogo et Maguy Leslie Oka. 15 trophées seront remis . À cela s’ajoutent le trophée du Kundé d’honneur et celui du Kundé d’hommage.

Plusieurs artistes nationaux comme Eunice Goula, Nabalüm,  Amzy, Imilo Lechanceux et internationaux comme Zao, Nahawa Doumbia, Toofan, Didi B, KS Bloom, Roseline Layo honoreront de leur présence cet événement artistique majeur, selon le commissariat général. Le défilé de mode sera assuré par François 1er du Burkina Faso.

Pour les   Kundé du public 2023, les gens peuvent voter par SMS au 424 au niveau national, au coût de 100 FCFA (K1 pour Alif Naaba, K2 pour voter Floby, K3 pour Greg, K4 pour Smarty et K5 pour Miss Tanya). Pour la diaspora, les votes se font au 98 112 en côte d’Ivoire et au 24 214 au Sénégal (au coût de 200 FCFA) par SMS. Il est possible de voter plusieurs fois pour le même candidat.

Pour ce qui est de l’After-Kundé, il aura lieu dans le cadre du village des Kundé le 13 mai 2023. Les artistes invités à cette soirée sont Didi B et KS Bloom de la Côte d’Ivoire, Toofan du Togo, Krys M du Cameroun, ainsi que 5 lauréats des Kundé 2023.

Flora Sanou

aaasthme uneChaque premier mardi du mois de mai, est célébrée la Journée mondiale de l’asthme. L’asthme est une affection chronique qui se caractérise par des crises récurrentes au cours desquelles on observe des difficultés respiratoires et une respiration sifflante. C’est une pathologie qui touche toutes les tranches d’âge. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 339 millions de personnes souffrent d’asthme dans le monde. À l’occasion de cette journée célébrée ce mardi 2 mai 2023, Radars Burkina a tendu son micro à quelques personnes qui souffrent de cette maladie respiratoire. Elles nous racontent leur vécu.

Selon Mme Zongo, ses crises se déclenchent lorsqu’il y a beaucoup de poussière, lorsqu’elle s’énerve ou lorsque la pluie la bat. Elle confie n’avoir jamais pris d’autres produits en dehors de la Ventoline. Elle indique que sa crise peut parfois perdurer 4 jours malgré l’usage de la Ventoline, si bien qu’elle doit recourir à une injection pour être soulagée. Elle a ajouté que son garçon de 11 ans souffre du même mal.

Une autre interlocutrice souffrant aussi d’asthme, qui a requis l’anonymat, nous a relaté sa situation : « Quand je suis extrêmement fatiguée, ou quand je respire la poussière, ça me donne l’asthme. Très souvent aussi, mes rhumes débouchent sur des crises d’asthme. Donc quand j’ai un début de rhume, je traite systématiquement l’asthme en même temps que je traite le rhume. Quand le climat est sec, j’ai moins de crises. J’avais beaucoup plus de crises à Lomé à cause du climat humide. La semaine dernière, je n’ai pas pu aller travailler à cause d’une crise. C’est très douloureux.»

aaasthme 2En ce qui concerne les médicaments, « il y a une rupture de stock parfois, mais j’ai toujours des réserves et je me sépare rarement de ma Ventoline », a-t-elle expliqué.

Mère de deux enfants, elle précise qu’elle a dû mettre un terme à l’enfantement sur conseil de ses médecins à cause de ses crises d’asthme répétées.

Un parent d’élève que nous avons rencontré dans un service de santé nous a aussi confié être venu chercher une dispense en Education physique et sportive (EPS) pour sa fille qui doit bientôt passer l’examen du Certificat d’études primaires (CEP). « Ma fille peut faire le sport, mais comme les crises ne préviennent pas, si jamais le jour des épreuves sportives elle a une crise, elle ne pourra pas composer. Donc la dispense, c’est la meilleure option », précise-t-il.

Quelles sont les précautions à prendre par les personnes qui souffrent d’asthme ?

Selon Gaston Nana, agent de santé au Centre médical urbain du secteur 15 de Ouagadougou, les facteurs qui provoquent les crises d’asthme peuvent varier d’une personne à une autre (des allergies, des activités, des comportements, etc.), de même que les signes précurseurs d’une aggravation de l'asthme (toux sèche ou respiration sifflante, essoufflement, oppression dans la poitrine, utilisation plus fréquente du médicament de crise (spray).

« Tout compte fait, il est important pour une personne souffrant d’asthme de toujours avoir son médicament sur soi pour pouvoir soulager les symptômes dès le début de la crise et prévenir son aggravation », a-t-il conseillé.

Concernant les enfants asthmatiques, il précise qu’ils doivent toujours avoir leur inhalateur à portée de main à l’école. Il est en outre bon d’en avertir les enseignants pour améliorer la prise en charge de l’enfant en cas de crise. De plus, il faut surveiller le taux d’humidité en maintenant un taux bas dans la maison et dans la chambre à coucher et en les aérant tous les jours, si possible. Par ailleurs, le contrôle de la poussière dans la chambre à coucher est un élément fondamental : éviter les tapis, sinon y passer fréquemment l'aspirateur et les laver à la vapeur régulièrement. Il est également recommandé d'éviter les endroits enfumés et de fumer dans les maisons ou les voitures. Les parents d’enfants asthmatiques ou les personnes asthmatiques doivent tout faire pour arrêter de fumer, car la fumée est un irritant qui aggrave considérablement l’asthme. Certains médicaments comme l'acide acétylsalicylique (Aspirine®) ou antihypertenseurs comme les bêta-bloquants peuvent aussi provoquer des crises chez certains asthmatiques. Il faut donc être vigilant.

Les gens qui ont un asthme bien maîtrisé ne devraient pas cesser de faire des activités physiques, bien au contraire ! La pratique régulière d'un exercice modéré à l'air libre et d'exercices de respiration est recommandée. Un entraînement régulier permet d’améliorer la capacité pulmonaire et la dilatation des bronches et de faire reculer peu à peu le seuil d’apparition de l’asthme lié à l’effort. Pour finir, les personnes qui réagissent à l'air froid et sec peuvent se couvrir la bouche et le nez avec une écharpe, ce qui permettra de réchauffer et d’humidifier l'air inspiré.

Flora Sanou

santesecu uneCe 28 avril, le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale a célébré la Journée mondiale de la sécurité et santé au travail (JMSST) ainsi que la Journée africaine de prévention des risques professionnels (JAPRP), à Ouagadougou. L’objectif est de promouvoir sur les lieux de travail une culture de la prévention en vue de réduire significativement, voire d’éliminer, les accidents du travail et les maladies professionnelles qui endeuillent chaque jour plusieurs familles et infligent des souffrances inimaginables aux travailleurs qui en sont victimes.

Selon le représentant du ministre de la Fonction publique, Jérôme Compaoré, la question des risques professionnels est cruciale et impacte négativement la vie des travailleurs et des entreprises. La preuve, toujours selon lui, environ 2 millions d'hommes et de femmes perdent la vie dans des accidents ou à cause de maladies liés au travail chaque année, 270 millions de cas d'accidents du travail et 160 millions de maladies professionnelles se produisent annuellement dans le monde, selon les estimations du Bureau international du travail (BIT).

santesecu 2Au Burkina Faso, les statistiques produites par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) sur la période 2017-2021 révèlent que près de 8 750 cas d'accidents du travail et de maladies professionnelles déclarés ont été enregistrés sur la période 2017-2021.

Parmi ces accidents, ceux de trajet représentent à eux seuls près de 37%, contre 63% pour les accidents survenus sur les lieux de travail. Ils ont eu pour conséquences des décès, des blessures graves, des mutilations, des séquelles à vie et des paralysies.

santesecu 3Ainsi, leur prévention est un défi permanent qui s'impose, au regard des conséquences dommageables qu'ils sont susceptibles d'occasionner, a déclaré, le représentant du ministre du Travail et de la Protection sociale, Jérôme Compaoré. C’est pourquoi il a invité les acteurs du monde du travail à faire de la sécurité et santé au travail un outil de développement économique et social harmonieux dans notre pays.

Pour le directeur général de la Protection sociale, Karlé Zango, ces journées sont célébrées sous le signe de la protection des travailleurs dans les lieux de travail. Le plus important est d’inculquer la question de la prévention des risques professionnels en milieu de travail, aussi bien aux travailleurs qu’aux employeurs.

Ainsi, dans le cadre de la célébration de ces journées, plusieurs activités seront réalisées, à l’en croire. Il s’agit notamment de formation, d'information et de sensibilisation en matière de prévention des risques professionnels et de sécurité routière au profit des employeurs, des travailleurs, des élèves et étudiants des écoles et centres de formation, de visites de lieux de travail, d’émissions radiophoniques sur la sécurité et santé au travail, de projections de films suivies d'échanges, de rencontres de concertation entre acteurs et d’un cross populaire suivi d'aérobic.

santesecu 4Notons qu’au cours de cette cérémonie de célébration, l'Inspection médicale du travail a remis trois prix dits des meilleurs Services de santé au travail (SST) en vue de reconnaître le mérite des structures dont les SST sont en conformité avec la réglementation y relative au Burkina.

A ce propos, c’est le service de santé au travail de la mine de Mana/Endeavour Mining (SEMAFO Mana) qui a été désigné lauréat du 1er prix des meilleurs SST avec une moyenne de 18,66/20.  Il est suivi du SST de la société des mines de Sanbrado SOMISA SA, deuxième lauréat avec une moyenne de 17,66/20. Le troisième prix est revenu au service de santé au travail de la Brasserie du Burkina (BRAKINA Bobo) avec une moyenne de 16,66/20.

Les prix étaient composés d’un trophée et d’une attestation de mérite. Au cours de la cérémonie, trois victimes d’accidents du travail ont livré leurs témoignages sur les circonstances de leur accident. Elles ont invité les uns et les autres à beaucoup de prudence en circulation en faisant moins de vitesse et en mettant toujours la ceinture de sécurité. Lesdites victimes ont par ailleurs invité les responsables des entreprises à veiller à la sécurité des travailleurs.

Une représentation théâtrale visant à sensibiliser les responsables de sociétés à la nécessité de déclarer leurs travailleurs à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a été faite par la troupe Atelier théâtre la lumière.

Flora Sanou

sata uneDans le cadre de la mission de supervision par la Banque mondiale du Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAES), le président de l’université Joseph Ki-Zerbo, Jean-François Kobiane, et  une délégation de cette institution de Bretton Woods (partenaire financier du projet), ont procédé ce jour mercredi 26 avril 2023 à la pose de la première pierre de la crèche dans l’enceinte de l’université Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou.

Selon Jean Sawadogo, architecte et directeur technique du cabinet de suivi de la construction de la crèche, SATA Afrique, l'édifice sera construit à niveau sur un terrain d’environ 1900 m2. Il sera réalisé en deux phases. La première phase concerne la construction de la crèche  sur un espace de 150 m2 avec une capacité d’accueil de 40 enfants au rez-de-chaussée. Elle sera composée d’une guérite de contrôle, de salles pour les moniteurs, d’un espace de jeux, d’une zone pour la préparation des biberons, d’une salle de repos, de toilettes, etc. La construction de cette première étape s’étend sur une durée de trois mois et coûtera approximativement 68 millions de francs, a-t-il précisé.

sata 2« Il y a également la construction du préscolaire qui est prévue pour la deuxième  phase. Pour cette extension, il y aura un restaurant, des salles de classe pour le préscolaire, des salles de réunion ainsi que quelques bureaux », a-t-il fait savoir.

« Pour la réalisation entière, nous évaluons à environ 500 millions de francs CFA la somme nécessaire à ce projet. La capacité d’accueil de la crèche, y compris l’extension avec le préscolaire, sera de 160 places. Pour l’alimentation, l’énergie conventionnelle sera utilisée mais à long terme, la crèche sera alimentée par l’énergie solaire », a-t-il ajouté.

Pour  le coordonnateur du Projet d’appui à l’enseignement supérieur,  Mamoudou Cissé, ce projet de construction de crèche entre dans le cadre de la mise en œuvre du PAES dont la mission des acteurs est de travailler à l’amélioration des conditions  d’études des apprenants.

sata 3Selon lui, la Banque mondiale a accepté de financer la construction de la crèche, suite à la requête des premières autorités de l’université face aux difficultés constatées par les filles qui ont des enfants dans leur cursus universitaire. À l’en croire, près de 90 millions de francs CFA ont été injectés pour la réalisation de l’ouvrage et son équipement.

Le président de l’université, Jean-François Kobiané, quant à lui, s’est réjoui du démarrage de ce projet qui date de plusieurs années.

Selon lui, l’UJKZ abrite une population d’étudiants d’environ 60 000 dont le 1/3 sont des étudiantes. Une forte proportion de celles-ci ont des enfants. C’est une première étape qui ne va pas répondre certainement à la demande, et cela est dû à des contraintes budgétaires, a notifié le président de l’UJKZ.

sata4« Mais des initiatives sont en cours auprès d’autres partenaires en vue d’accroître la capacité des espaces aménagés au sein de l’université pour permettre aux étudiantes et au personnel de trouver des endroits pour garder leurs enfants et poursuivre leurs activités académiques et professionnelles sans difficultés », a-t-il confié.

De ses explications il ressort qu’il n’existe pas de données exactes pour déterminer avec précision la demande au regard du système  actuel de gestion des informations.

« Néanmoins, le nombre d’étudiantes inscrites à l’UJKZ varie entre 15 000 et 20 000 et en prenant 10% de cette population, l’on peut avoir 2 000 étudiantes qui ont très certainement des enfants en bas âge. Au regard de ce qu’on voit autour des Unités de formation et de recherche (UFR) ainsi que les instituts, il y a de jeunes dames autour des bâtiments académiques qui gardent les bébés pendant que les mamans sont dans les salles. Au regard de cela, nous reconnaissons que la demande est forte», a-t-il dit.

Il a par ailleurs indiqué que des espaces sont déjà aménagés dans certaines UFR pour permettre aux étudiantes de faire garder leurs enfants.

Pour l’heure, les conditions pour faire garder les enfants ne sont pas encore déterminées et les réflexions sont en cours à cet effet, a précisé le président de l’UJKZ.

Flora Sanou

investrading uneLa situation des investisseurs en trading est cette épineuse question qui semble ne pas trouver de réponse depuis près de quatre ans. Même si le gouvernement parle d’escroquerie aggravée, de délit d’apparence, de soustraction frauduleuse à l’impôt, de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, les investisseurs, eux, sont convaincus qu’il ne s’agit pas d’une arnaque. Où se situe véritablement le problème ? Pourquoi la cessation de paiements de plusieurs investisseurs ? Edmond Somé, membre de l’association des investisseurs, apporte des éléments de réponses dans cette interview qu’il a accordée à Radars Burkina.

Radars Burkina : Quel est le mode de fonctionnement de votre investissement ?

Edmond Somé : D’abord je voudrais vous dire que nous sommes des milliers de victimes. Parmi les investisseurs, il y a des ministres, des avocats, des magistrats, des comptables, des banquiers, des politiciens, des FDS (militaires, gendarmes, douaniers, policiers, etc.) des enseignants, des agents de santé (médecins, infirmiers et autres) et des commerçants. Ce n’est pas qu’on se soit engagé comme des gens qui ne savent rien.

Le mode de fonctionnement est que tout investisseur devrait suivre des procédures : déposer le capital dans le compte de la société en banque, présenter le reçu de dépôt des fonds dans les comptes indiqués, choisir le type d'investissement (kama kolo ou forex), choisir le type de paiement (dépôt mensuel ou dépôt à terme), lire, approuver et signer le contrat.

Cependant, certains hommes d'affaires influents et certaines personnalités (députés, ministres, gradés de l’armée, banquiers) et des commerçants ont convenu de la possibilité de déposer directement l’argent dans les agences des sociétés de trading et les banques venaient les soirs dans ces sociétés récupérer les fonds pour dépôt. Ils n’ont pas voulu déposer eux-mêmes l’argent en banque.

 C’est sur cette pratique que le gouvernement s’est basé pour dire qu’il y a un manque de traçabilité et que ce sont de gros montants (100 millions, 1 milliard). Sinon 5 millions, 10 millions, quand tu connais la provenance de ton argent, tu déposes directement en banque sans problème parce qu’en déposant l’argent en banque, on demande l’origine et on sait qui a fait le dépôt. C’est pour cela que le gouvernement parle de « blanchiment d'argent ou complicité de blanchiment », « financement du terrorisme ou complicité de financement du terrorisme ».

Radars Burkina : Quel est le véritable problème des investisseurs en trading actuellement ?

Edmond Somé : Depuis que nous nous sommes engagés, toutes les sociétés de trading payaient convenablement les investisseurs. Tout le monde a été payé, donc ce n’est pas de l’arnaque. D’ailleurs, les responsables des sociétés de trading n’ont jamais dit qu’ils ne peuvent pas payer. Ils tiennent toujours le discours qu’ils ont la liquidité pour payer.

Tout fonctionnait bien sans qu'un seul investisseur se plaigne, depuis la période 2016-2017 jusqu’à 2019 où subitement, avant fin juillet, le gouvernement interdit l'activité parce qu’il estime que les sociétés n’ont pas les compétences nécessaires, qu’elles n’ont pas les attributions, la légalité de lever les fonds (cela est réservé aux banques).

 Les sociétés ont alors demandé au gouvernement de leur permettre de payer au moins les capitaux aux investisseurs, vu qu’elles ont des engagements avec ces derniers. Ce fut un refus catégorique et le gouvernement a bloqué les comptes. Les responsables ont été mis en prison. Nous avons rendu visite à certains qui nous ont dit clairement que c'est le gouvernement qui refuse qu'ils nous paient. Ils ont la liquidité. Ils sont solvables.

Sinon, jusqu’à ce que le gouvernement dise d’arrêter, les sociétés de trading n’ont jamais été mises en défaut de paiements ; il n’y a jamais eu d’insatisfaction. Et jusqu'à présent elles ont la capacité de nous rembourser. Un seul feu vert du gouvernement et nous serons payés avec contrôle des sources des capitaux.

Radars Burkina : Que dites-vous de la procédure judiciaire ?

Edmond Somé : On a libéré les responsables des sociétés de trading sans informer notre conseil. Des enquêtes ont été faites par un juge d’instruction. Après l’expertise nous n’avons pas eu les résultats. Il a fallu que l’expert et notre conseil arrivent dans le bureau du juge d’instruction pour que celui-ci nous remette les conclusions de l’expertise. Les conclusions de l’expertise indiquent que les sociétés de trading ne sont pas solvables. C’est vrai qu’on parle de séparation des pouvoirs, mais le gouvernement peut toujours influencer les décisions.

C’est lui qui a permis que ces sociétés de trading s’installent au Burkina pour travailler. Il est forcément responsable, coupable, donc qu’il s’assume !

On a déjà le terrorisme, il ne faudrait pas qu’on permette à des individus de nous terroriser, ils nous terrorisent depuis trois à quatre ans.

Radars Burkina : Que suggérez-vous au gouvernement pour résoudre rapidement le problème qui n’a que trop duré ?

Edmond Somé : Dire qu’on s’est fait arnaquer, c’est faux. Depuis longtemps, nous avons souhaité une audience avec le gouvernement mais cela ne nous a pas encore été accordé. Nous souhaitons vraiment une rencontre tripartite gouvernement-traders-investisseurs pour connaître les tenants et les aboutissants et trouver une solution à l’amiable, car un mauvais arrangement vaut toujours mieux qu’un bon procès.

Propos recueillis par Flora Sanou

aavaricelleLa varicelle est considérée comme la maladie infantile virale la plus contagieuse et la plus fréquente, mais les jeunes, les adultes et les personnes du troisième âge n’en sont pas non plus épargnés. Quelles sont les causes de cette maladie ? Comment la prévenir ? Quelle attitude adopter lorsqu’on en est atteint ? Le Dr Alice Nikiéma, médecin généraliste à la clinique Sandof, à Ouagadougou, nous entretient sur ce sujet.

Radars Burkina : Qu’est-ce que la varicelle ?

Dr Alice Nikiéma : La varicelle est certainement la maladie infantile virale la plus contagieuse et la plus fréquente. La plupart du temps bénigne, elle touche surtout les enfants de 3 mois à 10 ans. Elle se manifeste en général par une apparition de boutons (papules, vésicules) sur la peau associée à des démangeaisons.

Radars Burkina : Quelles sont les causes de la varicelle ?

Dr Alice Nikiéma : C’est une infection provoquée par le virus varicelle-zona ou VZV, qui appartient au groupe des virus herpès. Une fois la maladie guérie, le virus reste dormant dans certains ganglions nerveux. En cas de grande fatigue, d’infection ou d’affaiblissement du système immunitaire, il peut se réveiller et provoquer une nouvelle éruption de vésicules localisée appelée zona.

Radars Burkina : Quels sont les symptômes de cette maladie ?

Dr Alice Nikiéma : Les symptômes de la varicelle sont une fièvre modérée, des maux de tête, une toux légère et le nez qui coule. Les lésions de la peau, typiques, apparaissent un peu plus tard : on observe de petites taches rouges sur le visage et le tronc, accompagnées de démangeaisons. Elles s’étendent à l’ensemble du corps et deviennent de petits boutons contenant un liquide clair extrêmement contagieux. Au bout de 2 jours, ces vésicules sèchent pour former une croûte qui finit par tomber, laissant une cicatrice rouge et blanche qui disparaîtra en quelques mois.

Radars Burkina : Quels sont les modes de transmission de la varicelle ?

Dr Alice Nikiéma : La varicelle se transmet par voie respiratoire, par inhalation de gouttelettes de salive émises par le malade ou par contact avec les lésions de la peau ou avec du matériel contaminé. Une personne est contagieuse deux à quatre jours avant l’apparition des vésicules (période d’incubation) et jusqu’à ce que la dernière croûte soit formée.

Il existe également un risque de transmission du virus de la varicelle à partir d’un malade ayant le zona, car le liquide présent dans les vésicules du zona contient du virus. Dans ce cas, la transmission se fait uniquement par contact avec les lésions cutanées. Lorsqu’une femme enceinte qui n’a jamais eu la maladie contracte la varicelle, le virus passe la barrière du placenta et est transmis au fœtus, pouvant entraîner des complications rares mais potentiellement graves.

Radars Burkina : Comment prévenir la varicelle ?

Dr Alice Nikiéma : Il existe un vaccin pour prévenir la maladie. La varicelle est presque toujours bénigne chez l'enfant. Une couverture vaccinale insuffisante risque de reporter les cas de varicelle vers l'âge adulte et d'entraîner des formes plus sévères. Le vaccin contre la varicelle est recommandé chez les enfants sous traitement au long cours à base de cortisone, ainsi que chez les enfants qui n’ont jamais eu la varicelle et qui sont en attente d’une greffe d’organe. Il est également recommandé chez les adultes qui n’ont jamais eu cette maladie, après un contact de ces derniers avec un patient atteint de varicelle. Son intérêt est de prévenir les risques de complications associées aux formes graves chez les immunodéprimés. Le vaccin contre la varicelle est un vaccin vivant atténué. Il est contre-indiqué chez la femme enceinte et les personnes immunodéprimées.  Pour les femmes qui allaitent, elles doivent se laver les mains à l’eau et au savon, avant et après chaque contact avec leurs enfants. Elles ne doivent pas échanger les biberons, les sucettes et les couverts au sein de la famille. Elles doivent enfin les nettoyer et les faire sécher après les avoir utilisés.

Radars Burkina : Il se raconte qu’on ne souffre pas deux fois de la varicelle, est-ce vrai ?

Dr Alice Nikiéma : On parle de varicelle lorsque c’est une première infection causée par le virus varicelle zona. Normalement quand tu souffres de la varicelle une fois, tu ne contractes plus cette maladie. Cependant, si la maladie survient une deuxième fois, on l’appelle zona. Tout le monde ne contracte pas ce virus ; il n’affecte que ceux qui ont un système immunitaire défaillant ou en cas de graves dénutritions.

Radars Burkina : Que faire pour soigner la varicelle ou quels conseils pour ceux qui en souffrent ?

Dr Alice Nikiéma : Il faut toujours se faire consulter dans un centre de santé pour qu’on vous indique un traitement symptomatique. En réalité, on ne met pas d’antiviraux pour le traitement. On met juste des médicaments qui aident l’organisme à combattre la varicelle. Pour les plaies qui apparaissent sur le corps, plus ça démange, plus c’est contagieux, donc il y a un produit indiqué spécifiquement pour ces plaies.

Chez les enfants, on leur coupe les ongles puisque les lésions de grattage peuvent être facilement contagieuses.

Il faut faire comprendre à ceux qui souffrent de la varicelle que ce n’est pas une maladie grave en tant que telle. Il y a la fièvre et la douleur, certes, mais tout cela passe généralement sans problème.

Propos recueillis par Flora Sanou

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