Beaucoup de vent et de poussière, telle est la réalité du moment à Ouagadougou et dans d’autres contrées du Burkina, chose qui annonce le début de l'harmattan. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’un tel climat peut provoquer des dégâts sur notre santé. Comment s’y prendre pour éviter au maximum les maladies liées à l'harmattan ? Quelles sont les habitudes de protection observées par la population ?
En ce temps d’harmattan, les maladies respiratoires, en l'occurrence le rhume, l’angine et la toux, sont très fréquentes. En vue de les prévenir, les uns et les autres adoptent des mesures de protection.
Pour certains, se mettre du beurre de karité dans les narines suffit à se protéger de la poussière, car, disent-ils, il leur est difficile de respirer avec un cache-nez. Pour d'autres, la protection se fait par un turban ou foulard enroulé autour de la tête et qui couvre aussi bien les oreilles, la bouche que les narines. D'autres encore procèdent au port de bavette avec des lunettes, le tout accompagné d'un casque.
Cependant, bien qu’utiles, ces mesures ne sont pas suffisantes, selon Gaston Nana, attaché de santé au centre médical urbain du secteur 52 de Ouagadougou.D’après lui, certaines parties du corps telles que les mains et les pieds refroidissent plus vite, donc elles doivent être protégées à l’aide de gants, de chaussures fermées, etc.
Il est important aussi de se couvrir la tête avec un bonnet ou un foulard qui couvre les oreilles. En outre, il est préférable de superposer plusieurs couches de vêtements plutôt que de se contenter d’un seul gros pull-over. À cet effet, l’accent doit être surtout mis sur les enfants, d’autant plus qu’ils sont particulièrement vulnérables à ce climat. Pour terminer, l’attaché de santé souligne qu’avant de balayer un endroit poussiéreux, il faut au préalable asperger le sol d’eau.
Flora Sanou