jeudi 21 novembre 2024

Mines : Désormais, les résidus miniers seront traités sur place au Burkina par Golden Hand SA

mnm uneLe président de la Transition, chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, a lancé ce mardi 23 janvier 2024 les activités de la toute première usine burkinabè de traitement de résidus miniers, Golden Hand SA, dans la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou.

 

Ce sont les métaux contenus dans les résidus miniers de type charbon fin, scories, cendres et concentré acidique qui seront traités dans cette usine de traitement.

En effet, le Burkina Faso exportait les résidus miniers pour leur traitement et « nous n’avions aucune mainmise sur ce qui se passait », a déclaré le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, à l’issue de la cérémonie.

Ainsi, « dans un contexte de souveraineté, donc de prise en main de nos ressources, c’est une évolution positive. Ce que nous avons constaté ce matin, c'est une révolution », a ajouté le chef de l’État.

Le président Traoré a salué la particularité, l'ingéniosité des ingénieurs burkinabè, car « les machines ont été entièrement conçues ici au Burkina. Je peux dire sans risque de me tromper que le Burkina est le deuxième pays en Afrique à développer cette technologie, qui ne s'importe pas. Ça se développe. Ce ne sont pas des machines payées ailleurs pour rassembler ici. C'est conçu ici et tout est fait ici », a-t-il soutenu.

mnm 2Le chef de l’Etat a en outre invité les pays voisins d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale à « laisser migrer vers le Burkina Faso leurs résidus miniers parce que nous avons la technologie sur place pour le faire ».

Aussi, il encourage tous les ingénieurs qui ont la capacité d’inventer à se mettre à la tâche parce que « nous croyons en eux et nous sommes prêts à les accompagner ». Par ailleurs, il invite le secteur privé à investir au Burkina Faso parce qu’il faut croire en ce pays. « Tout ce qui se fait ici pour les Burkinabè, nous allons l’encourager », a conclu le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré.

mnm 3Selon Joachim Marie Emmanuel Tapsoba, directeur général et promoteur de Golden Hand SA, la société a été immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier en mars 2022 ainsi que son agrément de traitement des résidus miniers au Burkina, le 13 septembre 2023. Elle « entend apporter non seulement sa modeste contribution à l’épineuse question du chômage des jeunes, mais aussi et surtout, à impacter de façon significative l’économie nationale », a-t-il affirmé.

De ses explications, il ressort que les premiers tests de traitement ont déjà été faits avec deux sociétés minières. « Nous avons signé notre premier contrat le 13 décembre 2023 avec la Société minière de SEMAFO Burkina Faso SA du Groupe Endeavour Mining portant sur 392 tonnes de charbon fin. A terme, ces 392 tonnes devraient permettre de dégager 5 304 onces d’or, soit environ 165 kg d’or », a-t-il confié, ajoutant que des tests concluants ont été faits avec la société Rivestone Karma SA, filiale de la société NERE MINING, et que la finalisation du contrat interviendra les prochains jours.

mnm 4Ainsi, il a invité les autres sociétés minières à emboîter le pas aux premières ci-dessus citées pour une meilleure valorisation de leurs résidus.

A en croire Yacouba Zabré Gouba, ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, « une forte contribution en termes de taxes et impôts au budget de l’Etat est très attendue » de cette société. Elle « devra apporter sa part contributive à la réalisation des ambitions de la Transition. De ce fait, le gouvernement ne managera aucun effort pour l’accompagner dans la réalisation de ses activités », a-t-il indiqué.

Golden Hand SA est une société d’économie mixte au capital social de 10 000 000 F CFA divisés en 1 000 actions de 10 000 francs CFA de valeur nominale. Société de droit burkinabè, ses capitaux sont entièrement détenus par des nationaux, soit 40% par l’Etat burkinabè et 60% par le secteur privé national, en l’occurrence la famille Emmanuel Tapsoba, le promoteur du projet.

Le chiffre d’affaires est estimé à environ 2 milliards de F CFA par an pour les trois années à venir. Elle emploie 124 travailleurs, précisément 70 femmes et 54 jeunes hommes.

Flora Sanou

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