La rentrée scolaire 2022-2023 approche à grands pas. Les parents d'élèves doivent prévoir un budget pour l’achat des fournitures scolaires de leurs enfants. Un constat saute tout de suite aux yeux : les prix dans les différentes librairies connaissent une augmentation. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont de plus en plus intenables.
A en croire Moumouni Ouédraogo, vendeur de fournitures scolaires, les prix des produits en gros sur le marché ont augmenté. « Les grossistes ont dit que les prix ont augmenté, donc quand nous revendons les articles scolaires, nous majorons leurs prix en tenant compte de notre marge bénéficiaire », nous confie-t-il.
Moumouni Ouédraogo se plaint de la morosité du marché
Pour Alfred Sawadogo, propriétaire de la librairie papeterie Wendwoaga multi-services, il y a différentes qualités de fournitures et les prix sont fixés par les papetiers en fonction de ces qualités. Sur chaque article scolaire, il y a une augmentation de 50 à 100 francs CFA, selon lui. « Par exemple, il y a une marque de l'académie (NDLR : Matériel de tracé) qu'on pouvait obtenir à 500 francs mais qui, actuellement, coûte 600 francs CFA », nous informe M. Sawadogo
« J'avais prévu 15 mille francs pour les achats, mais je me retrouve à devoir dépenser plus. Sans les fournitures, l'enfant ne peut pas aller à l'école », affirme un parent d'élève venu acheter les fournitures de son enfant de CE1.
Selon une cliente, parent d'un élève de la classe de 5e, les prix des fournitures scolaires sur le marché sont trop élevés. « Si tu as par exemple jusqu’à 6 enfants, c'est compliqué de t’en sortir. Mais on n’a pas le choix, vu que les fournitures scolaires sont indispensables aux élèves.»
Le samedi 3 septembre 2022, s’est tenue à Ouagadougou une conférence sur le thème « Et pourtant cette guerre ne nous dépasse pas ». Elle a été animée par le Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, directeur général de l’institut Free Afrik. Selon lui, face à cette crise, toutes les couches sociales doivent s’impliquer et c’est ainsi que le Burkina sortira victorieux. Il reste convaincu que la guerre contre le terrorisme « ne dépasse pas le Burkina ».
En 2021, le pays le plus touché dans le monde par le terrorisme, en termes de nombre de victimes, était le Burkina Faso après l’Afghanistan. L’ensemble des vecteurs croisés en termes d’impact place également le Faso au 4e rang dans le monde, après l’Afghanistan, l’Irak et la Somalie, a révélé le conférencier.
Cette conférence s’est tenue sur un paradoxe, selon le Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, lequel réside, a-t-il précisé, dans le fait qu’on n’a pas grand-chose mais en même temps qu’on n’a pas recruté suffisamment d’effectifs militaires, pas suffisamment équipé notre armée, pas suffisamment formé celle-ci, pas assez mobilisé la société ni suffisamment mis l’économie au service de cette guerre de façon spécifique.
Il s’est interrogé sur comment on peut être désespéré pendant qu’on n’a pas engagé l’essentiel de l’effort nécessaire. C’est pourquoi il a soutenu que cette guerre « ne nous dépasse pas » parce que nous n’avons pas commencé l’essentiel.
Selon le DG de Free Afrik, la guerre n’a commencé que pour ceux qui gisent au cimetière, ceux qui sont en errance sur les routes, les familles des victimes, ou ceux qui sont dans la situation où ils sont amputés, ceux qui sont en train de défendre le pays au quotidien sous la pluie, notamment les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et les soldats .
Quant au reste des Burkinabè, nous continuons à faire comme s’il n’y avait pas de guerre, à faire comme si la nation n’était pas en péril, a souligné le Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo
Sur la question du comment faire cette guerre, il explique : « Etant donné qu’on n’a pas fait l’essentiel, on ne peut pas dire qu’on a perdu. Ainsi, si nous empruntons résolument les chemins pour nous mettre en ordre, sur les plans individuel et collectif, pas seulement l’État, mais aussi le gouvernement qui doit donner le bon exemple, l’ensemble des organisations de la société civile, l’ensemble du secteur privé, les chercheurs, les intellectuels, la jeunesse ; si nous nous mettons ensemble, nous sommes dans la capacité de nourrir une nouvelle dynamique ».
Selon le Dr Ouédraogo, cette guerre ne sera pas gagnée inconditionnellement. C’est pourquoi, explique-t-il, pour mener cette guerre, il faut réunir l’ensemble de la société. « Si nous avons une société fragmentée comme celle-là, nous n’allons pas y arriver. Si nous avons une société dans laquelle les gens veulent que ce soit d’autres qui soient responsables de la situation et fassent le travail à leur place, on n’y arrivera pas. Si nous avons une société où les gens sont divisés par un faux agenda de la réconciliation, nous ne pouvons pas créer une unité à 100 pour 100. L’unité nationale, ce n’est pas l’unité des corrompus ou des corrupteurs. C’est l’unité autour de grandes valeurs, ce qui nous permettra de nous mettre ensemble pour donner le meilleur de nous-mêmes face au drame. Chacun a une responsabilité à assumer. Celle des autorités est fondamentale mais ne dispense pas les autres citoyens. Le chantier dans cette guerre, c’est la construction d’un Etat solidaire. Mais nous ne sommes pas constitués », affirme-t-il.
Par ailleurs, le Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo estime que le Burkina aurait pu, à l’occasion de cette guerre, créer une compagnie aérienne nationale pour faciliter les déplacements dans les zones à fort défis sécuritaires. Il ajoute que personne ne fera notre développement ; nous nous développerons nous-mêmes mais nous avons un problème de motivation des hommes et un problème d’équipement. La conviction du conférencier, c’est que la victoire est possible car cette guerre-là ne nous dépasse pas.
Les jeunes, de nos jours, banalisent la sexualité. Internet et le flux d’informations qui leur tombe dessus semblent leur avoir fait perdre leurs repères. C’est devenu presque un phénomène de mode pour eux. Ils s’adonnent alors à plusieurs pratiques sexuelles néfastes qui impactent négativement leur santé. Face à cette situation, les responsabilités doivent être situées. Simon Yaméogo, responsable du centre d’écoute des jeunes de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) pense que les parents doivent reprendre leur rôle d’éducateurs et que les autorités doivent les appuyer en recadrant certaines pratiques.
Comment parvenir à éduquer la jeunesse pour une santé sexuelle et reproductive saine ? D’ores et déjà, il faut savoir que cette jeunesse est laissée à elle-même et est sans repère. Elle est donc influencée par son environnement à travers la pression et le flux d’informations qu’elle reçoit. « Avec la technologie, les jeunes ont tendance à banaliser la sexualité. Ils sont vite influencés, pensant avoir la bonne information», affirme Simon Yaméogo.
Pour pouvoir toucher cette jeunesse et retenir son attention, les structures chargées du bien-être familial ont mis en place une stratégie qu’on appelle « pair éducation ». Il s’agit de former des jeunes aux bonnes pratiques de la santé sexuelle et reproductive qui, à leur tour, répercuteront la bonne info à leurs camarades. « Nous adoptons cette stratégie pour que notre cible que sont les adolescents et les jeunes puisse bénéficier d’informations et de conseils sur les questions de sexualité, de santé sexuelle de la reproduction », nous confie Simon Yaméogo, responsable du centre d’écoute pour jeunes de l’ABBEF/Ouagadougou.
Les jeunes sont vivement invités à pratiquer l’abstinence. « Il y a des jeunes qui diront que l’abstinence sexuelle est dépassée. Si c’est le cas, il faut prendre ses précautions pour protéger l’autre et se protéger. L’abstinence, jusqu’à l’heure actuelle, il y a des jeunes qui la pratiquent parce qu’ils en ont compris l’importance. ll y a des gens qui s’étaient lancés activement dans les activités sexuelles et après ils ont su qu’il y a des conséquences qui peuvent découler de ces pratiques. Ils reviennent donc à l’abstinence, d’où l’abstinence secondaire », indique Simon Yaméogo. Il poursuit : « Il ne faut pas qu’on pense que tous les adolescents et les jeunes sont embarqués dans la sexualité et qu’il n’existe pas d’adolescent actif sur le plan sexuel. »
Pour une bonne santé sexuelle et reproductive des jeunes, la responsabilité des parents ne peut être occultée, selon Simon Yaméogo. Pour lui, il est important que ceux-ci accordent du temps à leurs enfants. « Ils doivent savoir qu’ils sont responsables de l’éducation de leurs enfants et que c’est à eux qu’il incombe de les canaliser. A un certain âge, les parents devraient mettre des garde-fous. Lorsque l’enfant grandit, il faut savoir placer les mots pour pouvoir l’accompagner dans le domaine de la sexualité, car si vous le laissez aller lui-même à la recherche de l’information dehors, ce n’est pas évident ». Les parents doivent arriver à tisser un lien solide avec leurs enfants afin de développer cette confiance à pouvoir se confier.
Le jeune homme ou la jeune femme, à un certain âge, doit savoir qu’il (elle) devient responsable. « Dès lors qu’il atteint la vingtaine, il est supposé être mature ; donc le jeune doit songer à se ranger. Les jeunes doivent aussi amener leurs parents à leur parler de santé sexuelle. »
Simon Yaméogo affirme que les jeunes doivent chercher à avoir la bonne information en matière sexuelle, retenir ce qui leur est bénéfique et le mettre en pratique.
Les autorités sont donc invitées à mettre en place des politiques afin de protéger cette jeunesse de toutes les pratiques malsaines, sexuellement parlant, cela s’entend.
La cérémonie de commémoration de la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme s’est tenue à la place du monument aux Héros nationaux à Ouaga 2000 ce 1er septembre 2022. C’est le chef de l’Etat, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a présidé cette cérémonie. Les parents des victimes ont profité de l'occasion pour présenter leurs doléances.
Lors de la cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme, le représentant des parents des victimes, Pascal Lankoandé, a exprimé un besoin de recadrage dans la gestion de l’indemnisation allouée aux familles des soldats tombés sur le champ de bataille. Il explique que les familles souffrent de la lourdeur administrative pour l’effectivité du capital décès et déplore la non-prise en compte des épouses des victimes vivant en concubinage.
Mme Palm née Koné Nassiratou, veuve depuis 2020, dit faire face à plusieurs difficultés. En service dans le Centre-Nord où elle a vu son époux tomber les armes à la main, elle souffre de troubles psychologiques. Elle souhaite donc que le ministère de la Fonction publique se souvienne des familles des victimes qui servent dans les zones rouges où leurs époux ont perdu la vie. « J’ai un cri du cœur à lancer au président du Faso et au ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié. Qu’ils aient un regard sur les familles des victimes qui résident toujours dans les zones rouges. Mon traumatisme ne finit pas. Ça m’a conduite à la dépression et présentement je suis une thérapie psychologique et psychiatrique. Je prends des cachets ». Pour elle, il est préférable que les familles quittent les zones rouges. «Aidez-nous, aidez-nous ! Ça ne va pas ! On souffre actuellement, ça ne va pas. L’aide ne nous parvient pas quand il y a une personne intermédiaire. C’est mieux de nous appeler directement », plaide Dame Ina Yabré, veuve aussi d'un soldat tombé.
Une autre veuve témoigne que c’est lorsqu’elle n’arrivait pas à joindre les deux bouts qu'elle s’est rendue à l’Action sociale et là, après vérification, les agents lui ont dit qu’elle avait reçu 10 millions. Il se trouvait que c'était sa belle-famille qui avait perçu la somme. Finalement, elle n'a reçu que 50 mille sur ces 10 millions. « J’ai eu quatre enfants avec mon époux tombé au combat. La belle-famille ne facilite pas aussi la tâche alors qu’on a des enfants. J’ai demandé au président de voir pour que même si la belle-famille s'en mêle, on puisse avoir quelque chose pour les enfants », affirme Évelyne Ouattara, veuve de FDS tombé au front.
Néanmoins, les parents des victimes disent être rassurés d'avoir pu parler au président. Ils gardent l’espoir que leurs doléances seront prises en compte.
Le 18 août 2022 le gouvernement burkinabè a, dans un décret, annoncé l’augmentation des prix des hydrocarbures de 35F pour le super 91 et de 30F pour le gas-oil. Suite à cette hausse, l’Unité d’action syndicale (UAS) a, dans une déclaration en date du 25 août 2022, exigé du gouvernement l’annulation de cette augmentation et le retour immédiat aux prix d’avant-19 août. Cependant, cette déclaration semble être passée comme du vent car jusqu’à présent il n’y a pas eu de changement. Ainsi, Radars Info Burkina s’est posé certaines questions : Le gouvernement est il en mesure d’annuler l’augmentation comme l’exige l’UAS ? Ne serait-il pas de trop pour le budget de l’Etat qui a d’autres priorités et pas des moindres ? L’UAS peut-elle obtenir gain de cause ? Comment ? La baisse des prix des céréales n’est-elle pas plus urgente que celle des hydrocarbures ? Dans cette interview, le Secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Moussa Diallo, s’est prononcé sur les questions susmentionnées.
Radars Info Burkina : Pensez-vous que le gouvernement soit en mesure d’annuler cette augmentation comme vous l’exigez ?
Moussa Diallo : Nous pensons que c’est possible. Primo, cette augmentation intervient dans un contexte où le prix des hydrocarbures sur le marché international est en baisse et nous sommes étonnés que le gouvernement prenne en compte seulement une variable, à savoir le cours du dollar, pour justifier cette dernière augmentation. Quand on observe dans la sous-région, beaucoup de pays sont allés dans le sens de la diminution ; d’autres ont même pris des mesures d’accompagnement pour maintenir les prix à l’étape actuelle. Donc nous sommes un peu surpris que notre gouvernement aille dans le sens de l’augmentation des prix des hydrocarbures pendant que la tendance est baissière au niveau international.
Secundo, il est bien possible de le faire, car depuis 2006 nous avons proposé la révision de la structure des prix des hydrocarbures qui devrait permettre, de notre point de vue, de faire supporter la variation des coûts du baril du pétrole sur le marché international par tous les acteurs.
En effet, quand un seul consommateur final paye 1 litre de super 91 à la pompe, l’Etat a 248 F CFA au compte des taxes et impôts sur les produits pétroliers. En outre, chaque acteur impliqué dans l’importation et la commercialisation des hydrocarbures a des marges bénéficiaires payés par le consommateur.
Ainsi, nous avons estimé que l’État devrait tenir compte de ces marges, faire une concession sur ce montant et diminuer à 148 FCFA comme effort.
Cette proposition de l’UAS a l’avantage d’opérer une diminution significative, structurelle et durable des prix des hydrocarbures en vue de soulager les souffrances des populations.
Maintenant s’il y a des efforts à demander aux consommateurs parce que la situation internationale l’oblige, on peut les consentir. Malheureusement tous les gouvernements successifs depuis 2006 ont décidé de protéger les intérêts des autres acteurs, sauf ceux du consommateur final.
Radars Info Burkina : Ne serait-il pas de trop pour le budget de l’Etat qui a d’autres priorités et pas des moindres ?
MD : De notre point de vue, l’économie de marché devrait plutôt nous amener à voir la chose autrement. Quand on prend les hydrocarbures, ce sont des marchandises qui sont stratégiques pour l’économie nationale. Les entreprises qui produisent utilisent de l’énergie, pour transporter les marchandises, il faut du carburant. Donc si les prix des hydrocarbures augmentent, ça se répercute de façon systématique sur les prix des autres marchandises. Cela entraîne une baisse du pouvoir d’achat de la population en général. De ce fait, nous estimons qu’un Etat responsable, dans une situation de crise, surtout celle que nous vivons au Burkina Faso actuellement et dans le monde en général, c’est de faire supporter ces variations des coûts au niveau international par le budget de l’Etat. C’est ce qui permettra de maintenir le pouvoir d’achat des populations et de maintenir aussi l’économie nationale.
Le taux d’inflation actuel est insoutenable non seulement pour l’économie nationale mais aussi pour les consommateurs que nous sommes.
Radars Info Burkina : Pensez-vous pouvoir obtenir gain de cause ? Si oui, Comment ?
MD : Cette déclaration est pour nous une interpellation. Nous voulons attirer l’attention du gouvernement sur la nécessité de prendre en compte la souffrance de notre peuple dans la prise de décisions. Cependant, si rien n’est fait, ne soyez pas étonné que les populations prennent leurs responsabilités à un moment donné, même si l’Unité d’action syndicale ne réagit pas.
Pour ce qui est de l’UAS, nous l’avons dit dans la déclaration, des actions pourraient être engagées seule ou avec d’autres organisations sur cette question mais aussi bien d’autres questions que le gouvernement semble incapable de régler. Faut-il vous en donner la primeur, l’UAS vient d’adopter une plateforme revendicative de lutte portant sur trois axes principaux dont l’axe de l’insécurité, l’axe de la vie chère et l’axe des libertés individuelles et collectives. En temps opportun, vous aurez le contenu de cette plateforme et les actions que nous comptons mener pour sa satisfaction.
Radars Info Burkina : Est-ce qu’exiger la baisse des prix des céréales, des fournitures scolaires n’est pas plus urgent que celle des hydrocarbures ?
MD : C’est naïf de croire qu’on peut diminuer les prix des céréales, des fournitures scolaires, en gardant inchangés ceux des hydrocarbures car il faut bien du carburant pour transporter ces marchandises. Et si le gouvernement n’est pas soucieux de cette situation, ne demandons pas aux commerçants de ne pas augmenter leur prix. Donc l’augmentation des prix des céréales et des fournitures sera une conséquence directe de celle des hydrocarbures. Du reste, dans la plateforme revendicative de l’UAS en cours d’adoption, nous avons non seulement demander une diminution des prix des produits de grande consommation, mais aussi et surtout le contrôle efficace et efficient des prix et de la qualité des produits de première nécessité.
Radars Info Burkina : Quelle lecture faites-vous du refus de la délégation spéciale à accorder le sit-in de la faîtière des consommateurs pour dénoncer cette même augmentation du prix des hydrocarbures ?
MD : C’est une remise en cause des libertés de manifester. Cette pratique est devenue courante depuis un certain temps avec la perturbation des manifestations du mouvement M30 Naaba Wobgo, du Front patriotique et l’incendie du véhicule de Serge Bayala, et nous dénonçons cela.
Un État doit protéger ses citoyens contre toute forme de violence et non les priver de leurs droits.
Pour terminer, je voudrais juste inviter les travailleurs à se mobiliser parce que l’évolution dangereuse de la situation nationale commande que nous puissions renforcer nos rangs et aller en ordre de bataille. Nous ne pouvons pas continuer à observer en spectateur tout ce qui se passe en termes de remise en cause des conquêtes des acquis des populations en général et des travailleurs en particulier.
Le paludisme constitue la première cause de consultation (37% des motifs de consultation), d’hospitalisation (55%) et de décès (15%), selon le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Selon cette structure, qui a ouvert ses portes à Radars Info Burkina le jeudi 1er septembre 2022, chaque jour, c’est en moyenne 12 personnes qui meurent du paludisme. Cette maladie qui sévit depuis plusieurs décennies est essentiellement liée aux comportements de l’homme qui, s’ils sont améliorés, permettront de venir à bout de la pandémie.
Chimio-prévention du paludisme saisonnier pour enfants de 3 à 59 mois, traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes, prise en charge des voyageurs arrivant au Burkina ainsi que des sujets qui viennent de zones non immunisées contre le paludisme, distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action, sensibilisation, etc., c’est toute une panoplie de mesures que l’Etat burkinabè et ses partenaires ont prises pour lutter contre le paludisme, voire bouter cettr pathologie hors du pays. Et la liste des mesures de prévention est encore longue. Pourtant, le paludisme a la vie dure au Burkina Faso. En effet, malgré les efforts sans cesse croissants, les cas de paludisme et surtout les décès liés à cette maladie ne cessent d’augmenter. Selon le ministère de la Santé, parmi les onze pays les plus touchés, le Burkina Faso est classé 3e en termes de charge élevée de paludisme. C’est quasiment toute la population qui y est exposée et la situation est plus critique d’année en année, surtout pendant la saison des pluies.
Selon les données statistiques glanées auprès du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), en 2020, c’est 11 311 560 cas de paludisme qui ont été recensés dans les formations sanitaires au Burkina et environ 3983 décès des suites de ce mal. Ces chiffres ont été en hausse l’année qui a suivi, soit en 2021, qui a enregistré 12 231 860 cas de paludisme avec 4355 décès et une forte incidence de 569 cas pour 1000 habitants. Ce qui signifie qu’en moyenne 12 personnes meurent chaque jour du paludisme au Burkina Faso, selon le Dr Ambroise Ouédraogo du PNLP. Il explique que ce sont les malades souffrant de paludisme grave qui décèdent, avec une forte proportion chez les enfants de moins de 5 ans. En effet, selon lui en 2020, les cas de paludisme grave enregistrés chez les adultes étaient de 508 282 et 206 785 chez les enfants de moins de 5 ans, soit plus de deux fois moins élevés que chez les adultes. Cependant, sur les 3983 cas de décès enregistrés la même année, 2885 sont des enfants de moins de 5 ans. Ce qui signifie que sur 10 décès des suites du paludisme, plus de 7 sont des enfants. Les mêmes statistiques sont observées en 2021, traduisant la forte vulnérabilité des enfants de moins de 5 ans à la maladie. Le fléau est alors d’un grave danger pour la population burkinabè martyrisée à outrance par l’anophèle femelle, responsable du transport du plasmodium d’un individu malade vers un individu sain.
Pourtant, des solutions il en existe si les populations prennent conscience
Les ordures, les eaux usées qui stagnent devant les domiciles sont les lieux qui favorisent l’éclosion des moustiques par le développement des larves. C’est pourquoi le Dr Ambroise Ouédraogo souligne que la lutte contre le paludisme nécessite une appropriation par les populations des pratiques hygiéniques enseignées par les structures investies dans la lutte contre le paludisme. C’est tout le comportement humain qui favorise l’éclosion de l’anophèle femelle, responsable de la transmission de la maladie, explique-t-il. Alors que les conséquences ne concernent pas que l’aspect sanitaire. En effet, le traitement du paludisme épuise les économies des citoyens moyens, occupe leur temps et absorbe les ressources de l’Etat et de ses partenaires.
Depuis l’avènement du MPSR (le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration), plusieurs organisations de la société civile et des partis politiques de toutes les tendances ont vu le jour ; certains soutenant le gouvernement de Transition et d’autres s’y opposant ouvertement. Au cours d’une interview accordée à Radars Info Burkina, Issaka Ouédraogo, président du Centre d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), nous a livré son point de vue sur l’avènement de tous ces mouvements sur l’échiquier politique national.
Radars Info Burkina : Veuillez nous rappeler l’historique du CISAG.
Issaka Ouédraogo : Le CISAG, au départ, était le Conseil d’information et de soutien aux actions du gouvernement. Quand il a été créé en 1998, son objectif, je vous le dis en toute franchise, était d’appuyer le gouvernement dans sa démarche communicationnelle et de défendre l’image de marque du régime Compaoré et du Burkina Faso à l’extérieur.
Radars Info Burkina : On assiste, depuis la prise du pouvoir par le MPSR, à une floraison de mouvements de veille citoyenne, toutes tendances confondues. Certains soutiennent la Transition tandis que d’autres la pourfendent. Quelle lecture faites-vous de tout cela ?
IO : Cette floraison de mouvements aujourd’hui n’est pas forcément la preuve que le Burkina Faso est sur le bon chemin sur le plan démocratique. Cela ne veut pas dire que nos acquis démocratiques sont en train de s’améliorer. Je dirai même que c’est plutôt le signe d’un recul démocratique. Est-ce que vous pensez que dans ce désordre, on peut distinguer le bon grain de l'ivraie ? C’est très difficile. Il faut avouer que les organisations de la société civile sont même en train de perdre leur crédibilité, eu égard justement à leur coloration politique. Or, les organisations de la société civile sont des structures de veille citoyenne. Ce sont elles qui doivent être des arbitres entre les gouvernants en place et les partis politiques opposés au gouvernement. Mais si aujourd’hui des organisations de la société civile se muent en partis politiques, il y a maldonne quelque part. Et si cela est l’œuvre du gouvernement de Transition pour barrer la route aux partis politiques qui s’opposent à sa gouvernance, je pense que c’est une mauvaise inspiration. Le rôle du gouvernement de Transition, c’est de trouver des remèdes aux problèmes des Burkinabè aujourd’hui. Lorsqu’il y a eu le coup d’Etat, la déclaration qui a été faite par le président Damiba était que la prise du pouvoir était justifiée par l’insécurité grandissante, par le fait que le président Roch Marc Christian Kaboré n’arrivait pas à régler le problème du terrorisme. Mais aujourd’hui, nous voyons que le président Damiba n’est pas mieux que le président Roch Marc Christian Kaboré. La situation sécuritaire est même pire qu’au temps du président Roch Marc Christian Kaboré. Et je pense que c’est à cela que le président actuel et son gouvernement de transition doivent s’atteler : apporter la sécurité aux Burkinabè et non créer des mouvements pour contrer ceux-là qui critiquent leur gouvernance.
Radars Info Burkina : Tous ces mouvements étaient-ils nécessaires ?
IO : Non. En réalité, il faut qu’au Burkina Faso nous changions de comportement. Pendant l’avènement de l’insurrection et sous la transition en 2014-2015, il y a eu des mouvements qui se sont créés et on ne sait pas à quel dessein. Et nous avons vu que les bras armés même de la transition étaient les OSC. Nous sommes encore à une telle transition. Il faut que la loi s’applique pour mettre de l’ordre dans notre vie politique.
Radars Info Burkina : Vous déplorez la situation, mais y a-t-il des indicateurs qui montrent réellement que la situation s’est plus dégradée aujourd’hui qu’au temps de Roch Marc Christian Kaboré ?
IO : Les indices parlent d’eux-mêmes dans la mesure où le MPSR même a reconnu que pendant sa prise du pouvoir, le territoire n’était pas aussi affecté. De nos jours nous avons 65% de notre territoire totalement occupé ou incontrôlé par nos forces de défense et de sécurité. Plusieurs zones sont infestées par les terroristes. Bien avant la prise du pouvoir par le MPSR, toutes ces zones n’étaient pas autant infestées. Le Nord aujourd’hui, personne ne veut y aller. C’est une incertitude totale d’emprunter l’axe du Nord. La seule voie aujourd’hui qu’on puisse emprunter avec plus de sécurité c’est celle Ouaga-Koubri-Ghana. Est-ce qu’on peut alors dire que la situation s’est améliorée ?
Radars Info Burkina : Y a-t-il, à votre avis, des raisons d’être optimiste ?
IO : Oui, car nous avons le droit et l’obligation d’espérer. Il y a de l’espoir dans la mesure où nous pensons que les Burkinabè, femmes comme hommes, se battront comme il faut. Aujourd’hui il est certain qu’on ne peut pas compter seulement sur l’armée ; il faut appeler tous les Burkinabè à la lutte pour cette noble cause. C’est vrai qu’aujourd’hui, le MPSR doit être accompagné pour qu’ensemble nous réussissions cette mission car si le Burkina n’arrive pas à bouter le terrorisme hors de son territoire, c’est nous tous qui allons pâtir de cette situation.
De nos jours, il est rare qu’un adepte du football n'ait pas l’application 1xbet sur son smartphone. A quoi sert-elle ? Quel est son mode de fonctionnement ? Y a-t-il des avantages à l’utiliser ? Quels sont les risques que courent les utilisateurs de cette appli ? Pour apporter des éléments de réponse à ces interrogations, Radars Info Burkina s’est entretenu avec un gérant et parieur de 1xbet et recueilli l'avis d’un simple parieur sur le sujet.
« 1xbet est une plateforme de pari en ligne, un jeu de hasard sur différents évènements sportifs et toute personne âgée de 18 ans, sans distinction de genre, peut y jouer », nous informe Salif Ouédraogo, actif depuis janvier 2022 dans ce domaine.
À l’en croire, la plateforme a un fonctionnement simple et il suffit d’avoir un compte pour en profiter. La création d’un compte 1xbet se fait de plusieurs manières : à partir d’un compte Google, par la méthode en clic et celle par téléphone. La dernière méthode citée est celle utilisée par notre interlocuteur. Il explique le processus : « Il faut télécharger l'application sur Play store et créer un compte avec la méthode par téléphone en utilisant la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB). Il y a un code promo qui peut être utilisé. Le code promo permet d'obtenir des bonus de première recharge jusqu'à 200%. Ces bonus peuvent être utilisés pour parier. Dès lors, un numéro Identifiant suivi d'un code est donné. Cela permettra d'accéder au compte, même en cas de perte du téléphone de l’utilisateur. L'identifiant et le code vous permettront d'avoir accès à votre compte».
S’agissant du fonctionnement, il existe plusieurs manières de parier. D'après Salif Ouédraogo, le pari peut se faire sur plusieurs événements sportifs comme le football, le tennis, le basketball et le volley-ball, et cela consiste à faire une combinaison à l’aide de coupons.
En outre, le pari peut être fait en misant de l’argent sur un match, un seul joueur ou les fautes, notamment les penalties, les corners, les cartons jaunes ou rouges, etc.
« Par exemple si Barcelone et Real Madrid s’affrontent, tu peux décider de miser 1000 F ou 200 000 FCFA, mais la mise minimale, c’est 90 F. Ainsi, en cas de victoire, l’argent gagné peut être retiré en fonction de la méthode de paiement utilisée pour le pari. Si un parieur dépose de l’argent via Orange Money par exemple, il devra nécessairement retirer son gain par Orange Money », détaille M. Ouédraogo.
Concernant les avantages et les inconvénients, Salif Ouédraogo n’a pas voulu se prononcer. Mais de nos recherches il ressort que 1xbet possède un programme d’affiliation qui présente plusieurs avantages. Parmi ces avantages, il y a une commission de 40% pour chaque partenaire de 1xbet et les paiements sont automatiques.
Par ailleurs, les joueurs ont la chance de gagner de l’argent grâce aux paris sur le sport en ligne et il suffit de créer un compte.
Mais les risques, il n’en manque pas. En effet, 1xbet est un jeu de hasard, donc comportant des risques de pertes, selon Moumouni Traoré, parieur, qui a affirmé : « Ce qu’un parieur peut gagner dépend en réalité de sa mise et surtout de sa chance car c’est un jeu de hasard. On peut miser 500 000 F et perdre tout, comme on peut miser 1000 F et obtenir 10 000 F».
Le pire, selon lui, est le caractère virtuel du pari, ce qui fait qu’en cas d’incompréhension ou d’autres problèmes, il n’y a aucune représentation au Burkina qui peut résoudre le problème.
1xbet est un jeu de hasard, donc lorsque le parieur s’y engage, c'est à ses risques et périls. Mais cela n’empêche pas qu'on tente sa chance car quoi qu’on dise, c’est un moyen de se faire de l’argent.
A quelques semaines de la rentrée scolaire, pas besoin d'être devin pour savoir que de nombreux parents d’élèves ont le sommeil troublé par la stressante "équation" des frais de scolarité. Radars Info Burkina est allé à la rencontre du président de l’Association des parents d’élèves (APE) du lycée privé Wend-Manegda de Ouaga 2000, Assamiyou Compaoré. Pour ce dernier, les frais de scolarité sont excessivement élevés pour les parents d’élèves. Par conséquent, il estime que l’État doit prendre ses responsabilités, mettre de l’ordre dans tout cela et accompagner tous les établissements privés, qui sont d’un grand appui au système éducatif national.
Le ministre burkinabè de l'Education nationale, Lionel Bilgo, a affirmé dans un communiqué datant du 13 juin 2022 que l'augmentation abusive des frais de scolarité était un obstacle à la scolarisation des enfants, dont les déplacés internes. Ainsi, il a invité les responsables des établissements à ne pas augmenter les frais de scolarité. Les syndicats des enseignants du privé ont, eux aussi, dénoncé la cherté de la scolarité le jeudi 11 août 2022 au cours d’une conférence de presse. Le président APE du lycée privé Wend-Manegda de Ouaga 2000, Assamiyou Compaoré, a lui aussi fustigé la cherté des frais de scolarité.
A la question de savoir s’il existe une loi qui régit la fixation des frais de scolarité, M. Compaoré répond par la négative et souligne qu’il y a même une sorte de complicité des premiers responsables chargés de l’éducation au Burkina. « De nos jours, nous constatons l’absence de textes juridiques encadrant la fixation des frais de scolarité. Par conséquent, les frais de scolarité varient d’un établissement à un autre et cela se fait sous le regard complice des autorités en charge de la politique éducative de notre pays », a-t-il déploré. Pour lui, il ne sert à rien de mettre en place des stratégies pour atteindre un taux maximum d’éducation et de scolarisation si en définitive certains élèves, par incapacité financière, ne peuvent prétendre à s’asseoir sur un table-banc dans une classe de leur âge et de leur niveau. A ce propos, le cas des personnes déplacées internes (PDI) est interpellateur, a-t-il relevé. Et ce, tant au niveau gouvernemental qu’à celui de la faîtière qu’est l’Union nationale des établissements d’enseignement privés laïc (UNEEPL), laquelle regroupe les établissements conventionnés.
Dans cette optique, il estime que la sortie des syndicats des enseignants du privé est un signal fort pour l’autorité. En effet, le syndicat est un maillon important de la chaîne du système éducatif et il a pour rôle de dénoncer le dysfonctionnement de l’appareil éducatif, a affirmé Assamiyou Compaoré. Sa sortie pour dénoncer la cherté de la scolarité est un signal fort envoyé à l’autorité en ce sens que c’est cette dernière qui est chargée de réguler et de fixer les frais de scolarité dans le secteur privé. Il y a des difficultés certes liées à la crise économique internationale et à celle sécuritaire, mais force est de reconnaître qu’il y a de l’exagération dans la fixation de l’écolage, souligneAssamiyou Compaoré, qui précise que les frais de scolarité sont exagérément élevés pour les parents d’élèves et surtout pour les personnes déplacées. Le pouvoir d’achat du Burkinabè moyen ne lui permet pas d’assurer toutes les charges liées à la scolarité, notamment les frais de scolarité, la tenue scolaire, les fournitures, les frais APE, le déplacement, la restauration et les soins de santé, toujours selon lui.
Sur ce point, il ajoute que cela est valable même pour les parents dont les enfants ont eu l’entrée en 6e ou l’entrée en 2nde et qui ont été affectés dans les établissements conventionnés. « Les responsables des établissements conventionnés obligent les parents d’élèves à payer l’intégralité des frais parce que l’État tarde à payer les subventions », informe notre interlocuteur. Pour étayer ses propos, il révèle que les frais de bourse des élèves admis à l’entrée en 6e 2020 ne sont toujours pas disponibles dans les établissements conventionnés.
Au regard de cela, il estime que le Burkina veut une chose et son contraire sans pour autant vouloir mettre les moyens. De plus, s’il est vrai que l’État mène une politique de subvention des établissements privés, ce ne sont pas tous ces derniers qui en bénéficient et cela contribue à la hausse de la scolarité ; ce que Assamiyou Compaoré juge incorrect et inadmissible et il signale que tous les établissements devraient bénéficier de cette largesse de l’État. Et d’ajouter : « Malgré le but commercial des établissements privés, ils sont d’un appui fort à l’État pour l’atteinte des objectifs escomptés par les grandes institutions ».
Par ailleurs, en tant que porte-parole des parents d’élèves, Assamiyou Compaoré espère obtenir un semblant de moratoire de la part de l’État et de l’Union nationale des établissements d’enseignement privés et laïc (UNEEPL) afin de soulager la souffrance que vivent les parents d’élèves pendant la rentrée scolaire. De plus, il invite les fondateurs d’établissements scolaires à tenir compte de la multitude des crises et à réduire les frais de scolarité.
Quoi qu’il en soit, c’est à l’État qu’il incombe d’assurer la continuité du système éducatif en créant les infrastructures scolaires en nombre suffisant et à moindre coût avec un corps enseignant qualifié, a conclu Assamiyou Compaoré.
Un réseau de 8 personnes accusées de vol, de vol aggravé, de détention illégale d'armes et d’usage de faux en écriture a comparu ce 30 août au tribunal de grande instance Ouaga I. Ce groupe de malfaiteurs a pu être alpagué et déféré au parquet suite à l'interpellation d'un prévenu, D.A., pour vol de moto.
Après débat sur les faits, le prévenu D.A. est poursuivi pour détention illégale d'armes à feu et vol à main armée. Il reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Il reconnaît avoir volé des engins à deux roues pour leur mise en vente. Le réseau procédait à des vols d'engins par attaque à main armée ainsi qu’au braquage de domiciles. Chacun des 4 autres prévenus dit avoir acheté les engins récupérés et prétend qu’il ignore leur provenance, des propos que le procureur n’est pas passé par quatre chemins pour qualifier de mensongers et de tentative de la part des mis en cause de tromper la vigilance du tribunal.
Sur instruction d’I.D., membre du réseau, 2 mineurs faisant partie dudit groupe ont dérobé un coffre-fort avec l'aide d'un enfant de la famille victime. Ils se sont ensuite partagé la somme. Le procureur a requis une sanction exemplaire et dissuasive contre ces prévenus en raison de la gravité de leur acte, les considérant pour sa part coupables des faits qui leur sont reprochés. C’est ainsi qu’il a demandé qu’il plaise au tribunal de condamner ces mauvais garçons aux peines ci-après : 60 mois de prison ferme, assortie d’une amende ferme de 1 million de francs FCFA pour D.A. ; 36 mois de prison dont 24 ferme et une amende ferme de 500 mille francs pour les deux mineurs susmentionnés ; 60 mois dont 48 ferme et 1 million de francs d'amende pour I.W. Quant à S.L., O.A., K.F. et Z.A., le procureur a requis contre eux 60 mois de prison ferme ainsi qu’une amende de 1 million de francs ferme.
Le délibéré a été renvoyé au 6 septembre 2022 par le tribunal.