L’Association burkinabè des femmes artistes musiciennes (ABFAM) a organisé une sortie détente ce 5 août à l’espace culturel Lounga de Koubri, à la périphérie sud de la capitale. C’était aussi une occasion pour les membres de ce regroupement d’échanger sur l'apport qui peut être le leur en matière de promotion de la cohésion sociale, cela d'autant plus que le tissu social burkinabè est fragilisé.
« Notre pays est en quête de paix et de cohésion sociale ; notre association a donc pensé qu’elle pouvait apporter sa contribution à la résolution de la crise. Nous avons créé ce cadre pour déterminer le rôle de la femme dans le retour de la paix au Burkina Faso », a précisé Maïmounata Lingani, alias Maï Lingani, présidente de l’Association burkinabè des femmes artistes musiciennes (ABFAM).
Selon ces musiciennes, même si elles ne peuvent pas prendre les armes pour aller au front comme les Forces de défense et de sécurité (FDS), à travers leurs voix elles peuvent au moins contribuer à la cohésion sociale.
Pour le Dr Guy Brou, qui a entretenu les membres de l’ABFAM sur le thème « Burkina Faso, crise sécuritaire, quel apport de l’artiste femme burkinabè ? », celles-ci, outre leurs voix, peuvent apporter leur contribution au renforcement du tissu social à travers des œuvres sociales par exemple. Le conférencier a, par conséquent, invité les artistes féminins burkinabè à l’union, chose qui leur permettra, d’après lui, d’être efficaces dans leur contribution à la paix au Burkina Faso.
La chanteuse Amity Meria, venue pour un partage d’expérience avec ses « sœurs », a, elle, soutenu que l’artiste musicienne qui s’inscrit comme défenseur d'un pays a le devoir d’être un modèle. S’inscrivant dans la même logique que le Dr Brou, elle a expliqué que sans unité, elles ne pourront rien faire de constructif. « Il faut réaliser cette vraie unité avant de vouloir contribuer à la paix dans la nation », a-t-elle affirmé. Et selon elle, le Dr Guy Brou, en agissant ainsi, pose des bases pour amener les artistes féminins à comprendre quelle peut être leur contribution à une sortie de la crise dans laquelle le pays est.
Cette sortie détente à une vingtaine de kilomètres de Ouagadougou a aussi été l’occasion pour l’ABFAM de mettre en terre des plants, précisément à l’espace culturel Lounga. Au nombre des essences plantées figure le colatier, un arbre qui symbolise la paix à travers ses fruits, les noix de cola.
Portée sur les fonts baptismaux en 2015, l’Association burkinabè des femmes artistes musiciennes (ABFAM) compte près de 200 membres.
Nafisiatou Vébama