Sur le territoire burkinabè vivent plusieurs communautés étrangères. Au nombre de celles-ci figure celle ivoirienne, qui vit en parfaite harmonie avec les populations de son pays d’accueil. Certains Ivoiriens estiment que le Burkina Faso est un pays de formation, tant sur le plan social que sur celui éducatif. La Côte d’Ivoire célèbre 62 ans d’indépendance le 7 août 2022 et pour ses ressortissants, la vraie indépendance est encore loin.
« Cela fait maintenant 5 ans que je vis au Burkina Faso. C’est un pays très accueillant. Depuis mon arrivée dans ce pays avec mon époux, qui est Burkinabè, je me suis sentie chez moi », affirme Mariama Ouattara, ressortissante ivoirienne.
D’après Ezéchiel Kouassi, étudiant ivoirien, son intégration a été facilitée par ses camarades. « Nous cohabitons parfaitement avec les Burkinabè parce que nous apprenons les uns des autres. Le Burkina Faso est un pays hospitalier où la diversité culturelle est prônée », indique-t-il. Le jeune Kouassi ajoute que pour lui, la vie au Burkina Faso est une sorte de formation, tant sur le plan éducatif que sur celui social. « Ici, on gagne en maturité et en formation. Je me sens bien dans ce pays d’accueil et il y a des possibilités que je m’y installe », dit-il.
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62 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire, que retenir ?
De l’avis de certains ressortissants du pays d’Houphouët-Boigny, 62 ans après l’accession de leur patrie à la souveraineté internationale, le constat est triste : la terre d’Eburnie, à l’instar d’autres pays africains, n’est pas véritablement indépendante. Selon Mariama Ouattara par exemple, Ivoirienne, quand un pays est dans la dépendance économique, c’est qu’il est aussi dépendant dans les autres domaines. « Nous pouvons exploiter nos propres richesses et financer les projets du pays. Au lieu de cela, on laisse des étrangers venir piller nos richesses et nous laisser seulement des miettes. Et ce sont eux qui imposent leur volonté. Ce n’est pas cela, être un pays indépendant », fulmine-t-elle.
Nafisiatou Vébama