Sur le territoire burkinabè vivent plusieurs communautés étrangères. Au nombre de celles-ci figure celle ivoirienne, qui vit en parfaite harmonie avec les populations de son pays d’accueil. Certains Ivoiriens estiment que le Burkina Faso est un pays de formation, tant sur le plan social que sur celui éducatif. La Côte d’Ivoire célèbre 62 ans d’indépendance le 7 août 2022 et pour ses ressortissants, la vraie indépendance est encore loin.
« Cela fait maintenant 5 ans que je vis au Burkina Faso. C’est un pays très accueillant. Depuis mon arrivée dans ce pays avec mon époux, qui est Burkinabè, je me suis sentie chez moi », affirme Mariama Ouattara, ressortissante ivoirienne.
D’après Ezéchiel Kouassi, étudiant ivoirien, son intégration a été facilitée par ses camarades. « Nous cohabitons parfaitement avec les Burkinabè parce que nous apprenons les uns des autres. Le Burkina Faso est un pays hospitalier où la diversité culturelle est prônée », indique-t-il. Le jeune Kouassi ajoute que pour lui, la vie au Burkina Faso est une sorte de formation, tant sur le plan éducatif que sur celui social. « Ici, on gagne en maturité et en formation. Je me sens bien dans ce pays d’accueil et il y a des possibilités que je m’y installe », dit-il.
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62 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire, que retenir ?
De l’avis de certains ressortissants du pays d’Houphouët-Boigny, 62 ans après l’accession de leur patrie à la souveraineté internationale, le constat est triste : la terre d’Eburnie, à l’instar d’autres pays africains, n’est pas véritablement indépendante. Selon Mariama Ouattara par exemple, Ivoirienne, quand un pays est dans la dépendance économique, c’est qu’il est aussi dépendant dans les autres domaines. « Nous pouvons exploiter nos propres richesses et financer les projets du pays. Au lieu de cela, on laisse des étrangers venir piller nos richesses et nous laisser seulement des miettes. Et ce sont eux qui imposent leur volonté. Ce n’est pas cela, être un pays indépendant », fulmine-t-elle.
Au Burkina Faso, on ne peut plus nier l’existence de la société civile. Depuis l’insurrection de 2014, on assiste à la création d’Organisations de la société civile en continu. Ces OSC sont le plus souvent composées de jeunes qui sont engagés dans leurs communautés. Réunies en collectif, elles ont décidé de s’impliquer dans la lutte contre l’hydre terroriste. Pour le secrétaire adjoint du Collectif national des organisations de la société civile « Sauvons le Burkina Faso », les jeunes sont prêts à aller sur le terrain, mais ils attendent une autorisation des autorités et une formation adéquate.
« Nous sommes prêts à aller sur le terrain et à soutenir les FDS dans tous les domaines », a affirmé Souleymane Zongo, secrétaire adjoint du Collectif national des organisations de la société civile « Sauvons le Burkina Faso». Le Collectif confie que les jeunes des 13 régions sont déjà mobilisés et n’attendent que le quitus du gouvernement pour s’engager pleinement dans la lutte contre le terrorisme. « Nous sommes disposés à nous déployer sur le terrain pour évaluer les besoins des FDS. Même si c’est pour aller aider à cirer les chaussures des militaires, nous pensons que c’est de l’aide », a indiqué Souleymane Zongo, secrétaire adjoint du Collectif national des organisations de la société civile « Sauvons le Burkina Faso».
Il ajoute : « Si les FDS manquent de ressources humaines pour lutter contre le terrorisme, nous devons les appuyer. Aller aider les militaires au front, ce n’est pas seulement prendre les armes, mais si notre implication nécessite qu’on prenne les armes, on le fera. »
S’engager avec l’approbation des autorités
Pour sa participation légale à la lutte contre le terrorisme, le Collectif a entrepris des démarches auprès des autorités pour obtenir leur approbation.
Souleymane Zongo a fait savoir qu'ils « peuvent s’engager comme les VDP l’ont déjà fait, mais n’oublions pas que c’est suite à un appel qu’ils sont allés se faire s’enrôler. Donc si le gouvernement lance un appel à s’enrôler, nous pensons que beaucoup seront volontaires. On ne peut pas s’engager sans autorisation préalablement parce que sur le terrain, l’armée pourrait nous confondre à l’ennemi».
D’après le Collectif national des organisations de la société civile « Sauvons le Burkina Faso», ses structures dans les 13 régions du pays ont déjà mobilisé des jeunes et ces derniers n’attendent plus que leur formation.
Le directeur régional de l’ONEA du Centre, Barnabé Millogo, a tenu un point de presse ce mercredi 3 août 2022, au cours duquel il a donné des explications sur les perturbations en matière d'approvisionnement en eau potable qui affectent certains quartiers de Ouagadougou. Selon le DR, cela est imputable à un problème technique survenu à l’usine de traitement d’eau de Ziga. Toutefois, il assure que cette difficulté est prise en charge pour une solution rapide.
« Depuis quelques jours, des abonnés de l'ONEA (NDLR : l’Office national de l’eau et de l’assainissement) comme les résidents de Bassinko, Yagma, Rimkiéta, Nagrin, etc., ressentent des perturbations dans l'approvisionnement en eau potable », a déclaré d’entrée de jeu le directeur régional du Centre. Et de poursuivre : « Ce sont des impératifs techniques que nous avons eus à la station de traitement de Ziga, malgré les opérations de maintenance préventive, qui sont à l’origine de ces désagréments. »
Pour comprendre le problème et tenter d’y remédier, des équipes ont été immédiatement déployées, à en croire le DR, qui ajoute que c’est justement le travail desdites équipes qui permet d'envoyer de l'eau à Ouagadougou pour assurer le minimum en matière de distribution d'eau potable, surtout dans les zones sensibles telles que les hôpitaux et les quartiers qui sont les plus défavorablement desservis. Il a précisé que compte tenu des nombreux déficits enregistrés, l'eau n’arrive pas à monter dans les châteaux. C’est pourquoi ceux qui résident dans des zones un peu élevées n'ont pas d'eau. « Ce que nous faisons, c'est aller manœuvrer dans le réseau pour permettre de prendre l'eau dans les zones basses et de la canaliser avec le peu qui entre dans les châteaux pour pouvoir la réorienter vers les zones élevées », a-t-il expliqué. Le traitement de l'eau consiste à prélever ledit liquide dans le barrage et à lui faire subir un traitement pour le rendre potable. Après quoi, l’or bleu est convoyé vers Ouagadougou et c'est la station de dispatching qui dessert les différentes zones. Le directeur régional a précisé que la station de dispatching n'a pas de problème et que c'est à l'usine de traitement d'eau qu'il y a le souci technique. Il déplore aussi que ceux qui sont dans des zones favorables fassent des provisions parce que, selon lui, c’est au détriment de ceux qui sont dans les zones défavorables. « Mais, assure-t-il, les premiers résultats de l’équipe d'experts commise au niveau des stations ont permis d'envisager une amélioration notable de la situation d'ici la fin de la semaine. »
Le directeur régional du Centre a, une fois de plus, présenté les excuses de l'ONEA pour les désagréments que cette fâcheuse situation occasionne aux consommateurs et invité ceux qui sont dans les zones défavorables à avoir le réflexe de faire des provisions d'eau en attendant un retour de la situation à la normale.
I.M. a attrait S.I. en justice pour abus de confiance. L’affaire a été jugée par le tribunal de grande instance Ouaga I ce 2 août 2022. D'après le plaignant, lui et S.I. auraient conclu un marché de livraison d’un camion de marque Mercedes Benz d’un montant de 11 millions F CFA. Il aurait versé 8 millions de francs FCFA comme avance et le camion devait lui être livré dans un délai de 40 jours. Mais jusqu’à présent, ni ledit camion ne lui a été livré ni l’acompte versé ne lui a été restitué.
I.M. a contacté S.I. pour l’achat d’un camion Mercedes Benz mais tout ne s’est pas passé comme prévu.
S.I., devant le tribunal, reconnaît avoir conclu le marché d’achat du véhicule. Il soutien que l’argent a été perçu en son nom par M.O. devant un huissier et transféré à S.D. qui vit hors du pays. Ce dernier était chargé d’envoyer le camion.
A la barre S.I. explique que S.D. lui a envoyé une photo disant que le véhicule était à Lomé et qu’il aurait des difficultés pour le transit. « Il m’a dont dit qu’il avait besoin d’argent et qu’on pouvait prendre encore 1 million chez I.M. et j’ai pris cet argent et l’ai remis au cousin de S.D. qui s’est chargé de transférer la somme », dit-il.
Malgré ce nouveau transfert d’argent, le véhicule n’est pas encore arrivé alors que Derra assure qu’il est bien à Lomé. Pour en avoir le cœur net, S.I. s’est rendu à Lomé. Au port, il a montré les vidéos et l’immatriculation que S.D. lui avait envoyées mais ils n’ont pas trouvé de véhicule de ce type.
L’accusé porté plainte à son tour
Il a donc, à son tour, porté plainte contre S.D. et l’huissier qui était témoin de l’encaissement des 8 millions par le cousin de S.D.
Pris au piège dans cette affaire, S.I. se propose de rembourser I.M. en commençant par lui verser la somme de 2 millions de francs FCFA. Pour l’avocat du plaignant I.M., si S.I. n’avait pas pris les 8 millions, il ne se serait pas mis à rembourser 2 millions. Il estime que le camion devait rapporter par jour 85 mille. De ce fait, il réclame, en plus des 6 millions, 1 millions 500 mille francs au titre des dommages et intérêts.
Pour le procureur, il y a effectivement eu un contrat de vente entre I.M. et S.I. et M.O. également a reconnu avoir transféré les 8 millions à S.D., qui se trouve en Allemagne mais, S.I. n’a encaissé aucun kopeck sur les 8 millions de F CFA. « C’est vrai qu’il a pris l’engagement de livrer le camion et de faire encaisser l’argent par M.O. en son nom parce qu’il avait l’assurance que le camion allait être livré avant les 40 jours et même que des photos du véhicule lui ont été envoyées. Si le camion n’a pas été livré jusqu’à ce jour, on peut dire que S.I. est une victime parce qu’on lui a envoyé des photos disant que le camion était à Lomé. Ce dernier a raison d’avoir déposé plainte contre S.D.», a-t-il affirmé.
Le procureur a conclu qu’aucun fait de dissipation ne pouvait être requis contre S.I. et demandé aux juges de le relâcher pour infraction non constituée.
Pour l’avocat de l’accusé S.I., il est vrai que ce dernier n’a pas agi en professionnel et cela ne fait pas de lui un délinquant. Il était un intermédiaire de commerce. De ce fait, d’après lui l’infraction d’abus de confiance n'est pas constituée.
S.I., lui, a demandé pardon et invité le tribunal à se saisir de l’affaire, précisant que S.D. est aussi recherché par Interpol pour avoir détourné plus de 85 millions de francs F CFA. « Il y a plus de 6 véhicules qu’il n’a pas livrés et je suis en train de rembourser pour deux véhicules », a indiqué S.I.
Le délibéré a été renvoyé à une date ultérieure par le tribunal.
Le 10 juillet 2022, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à Bamako par les autorités de la transition malienne. Cette arrestation semble créer une tension diplomatique entre les deux pays, si bien qu’on ne peut s’empêcher de se demander si cette situation n’aura pas des répercussions sur l’économie de ces deux pays. A ce sujet, Radars Info Burkina a rencontré le directeur de publication du journal L’Economiste du Faso, Abdoulaye Tao, le vendredi 29 juillet 2022 à Ouagadougou. Il donne sa lecture de la situation.
Sur le plan économique, la Côte d’Ivoire entretient d’importantes relations commerciales, de transit et sur le plan du transport routier avec le Mali. En effet, la Côte d’Ivoire reçoit par mois plusieurs centaines de camions chargés de moutons et de petits ruminants.
Selon le DP de L’Economiste du Faso, le Mali est un grand importateur et il n'a pas de port, donc en cas de crise cela créera forcément des préjudices. Pour la terre d’Eburnie, ce sera sans doute un coup dur pour ce qui est du transit sur son corridor ou concernant tout le fret afférent au transit des marchandises, le magasinage…
Pour Abdoulaye Tao, c’est un incident diplomatique mais aucun des deux pays n’a intérêt à ce que cette crise s'accentue et débouche, par exemple, sur une fermeture des frontières car si cela arrivait, ce sont tous les deux Etats qui seraient pénalisés.
<<Le Mali vient de sortir d’une crise de sanctions de la CEDEAO et s’il doit refermer une de ses frontières à peine ouverte, ça ne l'arrangera pas. Il a besoin de souffler. Les sanctions économiques n'arrangent aucun des deux pays. Le Mali a beaucoup à perdre car la Côte d’Ivoire est son important partenaire en termes d’échange. En effet, elle absorbe 35,9% des exportations d’animaux vivants. En ce qui concerne les importations dans l’espace UEMOA, celles communautaires du Mali mettent en évidence le Sénégal et la Côte d’Ivoire comme principaux fournisseurs. Les parts respectives de ces deux pays dans les importations communautaires du Mali sont de 45,5% et 35,4% en 2020, après 51,7% et 30,8% en 2019, précise le document de la BCEAO>>, souligne notre interlocuteur.
Toute la CEDEAO avait fermé les frontières et la Côte d’Ivoire était un des grands corridors du Mali au moment où la CEDEAO avait demandé de fermer les frontières mais le Mali a survécu. Ainsi, peut-il craindre de tenir face à la Côte d’Ivoire seule ?
<<S’il y a fermeture de route ça va coûter au Mali car ça va lui revenir cher avec le corridor pour transporter ses marchandises. Tous ceux qui se sont précipités sur le corridor Abidjan-Bamako vont se réorienter ailleurs alors, des frais supplémentaires s’ajouteront, chose qui n’arrangera aucun des deux pays, surtout pas la Côte d’Ivoire qui est un pays côtier. Elle irrigue le Burkina Faso et le Mali donc ils ont intérêt à ce que les camions de ces deux pays viennent chercher les marchandises et créent des frais de route et de douane où il y a un certain nombre de taxes à payer. Théoriquement, les échanges profitent à deux pays. Maintenant, ce sont des volontés politiques, un des deux pays peut accepter de perdre et fermer ses frontières pour faire mal à l’autre de sorte qu’il accepte les conditions. Cependant ces deux pays n’en ont pas besoin mais comme c’est politique, les pays préfèrent souvent assumer les conséquences>>.
Au regard de toutes ces conséquences que cette tension pourrait créer sur l’économie des deux pays, M. Tao pense qu'ils éviteront d'en arriver là et que c’est même une aubaine pour clarifier les missions de la MINUSMA.
<<En réalité, le Mali tient une occasion de clarifier un certain nombre de choses au sein de l’armée, notamment les missions et les contingents de la MINUSMA. Ses dirigeants ont saisi l’occasion pour essayer d’avoir le maximum de clarté possible parce que c’est un pays en guerre et on sait qu’il y a beaucoup d’intérêts en jeu. Ce n’est pas que le Mali soupçonne la Côte d’Ivoire d’un coup d’Etat mais je pense qu’ils ont là un moyen de pression sur les Ivoiriens pour que et l’ONU et la Côte d’Ivoire clarifient un peu de ce qu’elles font au sein de la MINUSMA>>, a-t-il conclu.
L’année scolaire 2021-2022 a été marquée par des perturbations sécuritaires ayant fait environ 4 mille écoles fermées, 7 cent mille élèves impactés et plus de 20 mille enseignants touchés. Malgré ces difficultés, les examens scolaires se sont déroulés et on enregistre un taux global élevé de réussite.
Pour Souleymane Badiel, secrétaire général de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l'éducation et de la recherche (F-SYNTER), le corps enseignant et les élèves sont restés résilients durant l’année scolaire 2021-2022. La preuve en est que les taux nationaux de réussite aux examens ont connu une hausse par rapport à ceux de l’année scolaire 2020-2021. Ainsi, le BEPC connaît le taux de croissance le plus élevé qui est de 13,78%, suivi du CAP et du BEP avec une hausse de 6,34%. Le CEP, lui, enregistre un taux de croissance de 3,84% et le baccalauréat une augmentation de 3,33% du taux de réussite.
Selon le SG de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l'éducation et de la recherche (F-SYNTER), « les taux de succès sont meilleurs que ceux de l’année précédente et il faut s’en réjouir car cela est à l’honneur de l’ensemble des acteurs du système éducatif ; c’est le fruit du travail à la fois des apprenants, de leurs formateurs et de la gestion qui a été faite du système éducatif. »
Il ajoute que de façon générale, cette année scolaire est totalement différente de celle de 2020-2021, car il y a eu moins de perturbations et beaucoup plus de sérénité de l’ensemble des acteurs qui ont été présents de bout en bout pour faire leur travail d’éducateurs.
Ces taux élevés de réussite, toujours selon M. Badiel, sont le fruit d’un travail constant. « Il faut retenir que ces résultats montrent que dans l’ensemble, les acteurs ont travaillé à ce que les examens se fassent malgré ce contexte et c’est une bonne chose qu’on ait atteint ce résultat », a-t-il souligné.
Ces résultats sont meilleurs par rapport à ceux de la précédente année scolaire, certes, mais des efforts doivent être faits à tous les niveaux pour améliorer ces performances scolaires.
« On peut atteindre de meilleurs résultats, mais cela passe par la prise de mesures pour l’amélioration des conditions de travail, de vie à tous les niveaux et de la gouvernance de notre système éducatif », a conclu le SG de la F-SYNTER, Souleymane Badiel.
Des braquages ont eu lieu les 22 avril, 7 juin, 24 juin et 14 juillet 2022 sur la route nationale 1 (RN1), c’est-à-dire celle reliant Ouaga à Bobo. Ce phénomène inquiète plus d’un. Radars Info Burkina est allé à la rencontre du directeur des opérations des sociétés Transport continent Afrique (TCA) et Transport confort voyageurs (TCV) ce 28 juillet 2022 pour s’imprégner des mesures qui ont été prises par ces sociétés pour sécuriser leurs passagers.
Le Burkina Faso, comme plusieurs autres pays de la sous-région, est confronté à une insécurité depuis quelques années. Cette insécurité se matérialise par des attaques terroristes, ainsi que des attaques à main armée. Ces braquages se multiplient sur les routes, notamment la Route nationale no1 du Burkina Faso, l’axe reliant Ouagadougou à Bobo-Dioulasso, créant la psychose chez les voyageurs.
Cette situation n’est pas sans conséquences sur les sociétés de transport. En effet, selon le directeur des opérations des sociétés Transport continent Afrique (TCA) et Transport confort voyageurs (TCV), le taux de remplissage des cars a chuté. Cela se justifie par le fait que ce sont les élèves et les étudiants qui voyagent le plus en cette période de vacances et au regard de l’insécurité routière, nombreux sont les parents qui ne laissent plus partir en voyage leurs enfants pendant les vacances.
En outre, les intentions de voyage ont baissé, chose qui joue sur les départs du matin. « Le nombre de voyages a diminué. Par jour, nous perdons un voyage dans la matinée. Comme jusque-là les braquages ont eu lieu dans la matinée, les passagers ont peur d’emprunter les cars du matin », a indiqué M. Coulibaly.
Pour sécuriser les usagers face à ce phénomène, des patrouilles sont faites par les forces de défense et de sécurité sur ce tronçon. La compagnie Transport confort voyageurs (TCV), quant à elle, a pris des mesures de renforcement des contrôles. Il s’agit de connaître les identités complètes de tous les voyageurs avant tout voyage. « Tous les passagers sont enregistrés sur présentation de la CNIB, du passeport ou de la carte consulaire afin qu’en cas de problème, nous puissions repérer les concernés », informe le directeur des opérations de TCA et TCV. A cela s’ajoutent la fouille des bagages avant l’embarquement ainsi que celle des passagers avant l’accès au bus. Par ailleurs, les bus qui prennent cet axe la nuit sont accompagnés par un service de sécurité. Des mesures sont toujours en cours pour davantage sécuriser les passagers, à en croire ce dernier.
L’Unité d’action syndicale (UAS) note des tentatives de remise en cause des acquis des travailleurs et un manque de considération pour les organisations syndicales. Elle dénonce également la militarisation de l’administration publique. Cela constitue, selon elle, une violation des principes d’appel à candidatures pour la nomination des DG des Sociétés d’Etat et des Etablissements publics de l’Etat (EPE).
L’Unité d’action syndicale (UAS) estime que le gouvernement envisage des mesures qui vont remettre en cause les acquis des travailleurs. Ce sont entre autres, énumère-t-elle, «la suspension déjà effective du paiement des indemnités aux agents dont les prises de service sont retardées par l’Administration, le projet d’harmonisation des primes servies aux travailleurs des sociétés d’Etat et des Etablissements publics de prévoyance sociale, les velléités de remise en cause des voyages d’étude et des primes de recherche des enseignants chercheurs et des chercheurs, la mise en œuvre des mesures préconisées par la conférence sur la réforme du système de rémunération ».
Pourtant, le président Paul-Henri Sandaogo Damiba, lors de leur dernière rencontre, avait promis que les préoccupations des organisations syndicales seraient étudiées à travers des concertations. Les membres de l’UAS ont sollicité deux audiences avec le Premier ministre qui sont restées sans suite.
Tout en déclinant l’invite du gouvernement à faire des propositions à la Transition, elle a rappelé que leurs préoccupations essentielles étaient relatives à la sécurité des populations et de leurs biens, à l’assainissement de la gestion des ressources nationales, au respect des libertés démocratiques, au respect des engagements pris avec les organisations syndicales et à la garantie du pouvoir d’achat.
L’Unité d’action syndicale martèle que dans ce contexte d’insécurité et de renchérissement continu de la vie, il n’est pas indiqué de chercher à réduire le maigre pouvoir d’achat des travailleurs et des populations. Pour finir, elle invite les travailleurs et l’ensemble de la population à la cohésion et à la mobilisation en vue d’une unité d’actions.
Madame la Ministre, je vous demande de me pardonner cette façon un peu cavalière de m’adresser à vous, mais c’est la seule façon que j’ai su imaginer pour vous dire mes remerciements et ceux de Français de Bobo-Dioulasso concernant la lettre que vous avez adressée le 21 juillet à M. Luc Hallade, Ambassadeur de France au Burkina Faso. Nul doute que de nombreux Français de Ouagadougou partagent la même gratitude. Votre lettre concerne les propos tenus par M. Hallade, audité par les sénateurs du Groupe d’Amitié France Afrique de l’Ouest.
On s’accordait généralement à reconnaître à la Diplomatie française une certaine grandeur. Elle avait plutôt bonne réputation. Depuis plusieurs gouvernements, elle devient médiocre, voire dérisoire.
Avant d’en venir au fond, de façon anecdotique, mais symptomatique, pour le dérisoire, voire l’humiliant, les réceptions organisées par l’Ambassade de France au Burkina pour la Fête Nationale des Français, deviennent des foires commerciales où des « sponsors » «offrent » les libations. Des entreprises installent des stands dans les jardins de la résidence à Ouaga. M. Hallade invite à les visiter. Les entreprises sont chaleureusement remerciées par le responsable du protocole dans les jardins de l’IF à Bobo. Cela ne semble pas déranger que ces entreprises pratiquent l’évitement fiscal, ou que leur patron s’installe en Suisse pour ne pas payer l’impôt en France, par exemple… Personne ne sera cité, pour ne pas encore rajouter à la pub, mais ces faits sont de notoriété publique ! De toute façon, les dépenses en boissons et victuailles passeront en frais généraux, ce qui réduira éventuellement les impôts à payer sur les bénéfices !
Si l’Ambassade est si pauvre, de nombreux Français du Burkina préfèreraient contribuer volontairement par une quotepart pour célébrer leur Fête Nationale, porteuse de symboles autrement plus glorieux que ces pratiques mercantiles. Que M. l’Ambassadeur transforme, s’il le souhaite, les jardins de la Résidence en parc d’exposition, mais qu’il choisisse une autre date que celle de la prise de la Bastille
Autre anecdote, à une autre occasion. On se sent humilié quand M. L’Ambassadeur de France se transforme en homme sandwich, en représentant de commerce, en s’affublant d’un gilet à la couleur d’une entreprise.
Mais venons-en à l’objet principal de cette lettre, l’aspect politique. Hélas, ce n’est pas plus réjouissant..
Dans votre courrier vous soulignez, avec courtoisie, des propos inexacts de M. Hallade. Ce sont de très grandes maladresses, des fautes. Il n’est pas admissible de tromper ainsi les élus de la Nation française.
M. Hallade affirme : ce « conflit endogène » est en réalité une guerre civile, une partie de la population se rebelle contre l’état et cherche à le renverser.
Sur le caractère endogène, au passage, cela permet d’occulter la terrible responsabilité historique de la France : Elle a été le fer de lance de l’Otan dans l’agression contre la Libye en 2011, suivi de son démantèlement. Ce fut l’élément déclencheur de la déstabilisation de la Sous-région et ce qui permit la libre circulation des armes. Toute la Sous-région, y compris la malheureuse Libye, continue d’en souffrir.
M. l’Ambassadeur est-il si mal renseigné ? Ou pire, pour justifier son propos, feint-il d’ignorer que beaucoup d’attaques sont organisées à partir du Mali voisin par des groupes affiliés à l’Etat Islamique ou à Al Qu’Aïda, qui effectivement désignent les états comme leurs ennemis. Comme vous le soulignez, des chefs et des financeurs sont étrangers au Burkina. La France entretient les plus cordiales relations avec des pays soupçonnés de financer et d’armer les terroristes
L’Ambassadeur dit également : « L’armée burkinabè n’est pas suffisamment professionnalisée, souffre de sous-effectifs et reste mal équipée ». Dans la lettre que vous lui envoyez, vous ne relevez pas ces propos, sans doute par courtoisie. Des sommes colossales sont dépensées pour Barkhane (trois millions d'euros, près de 2 milliards de F CFA, journellement !), pour des résultats médiocres. On peut penser qu'un retrait qui transfèrerait aux FDS, les moyens financiers et techniques considérables utilisés serait plus efficace. Cela permettrait de recruter et d’améliorer l’équipement ! Qu’en pense M. l’Ambassadeur ?
Dans les discours prononcés lors des réceptions du 14 juillet 2022, mais aussi celles de 2021, M. Hallade utilise l’expression « idiots utiles » au terrorisme, pour qualifier celles et ceux qui expriment des critiques vis à vis de la politique française au Sahel. A défaut d’arguments, cette expression semble lui convenir, puisqu’il ne se renouvelle pas…
Les officines des USA l’utilisaient régulièrement au temps de la guerre froide, dans les années 60, contre les opposant(e)s à la guerre au Viêt-Nam. On dit aussi que Staline ne s’en privait pas !
La diplomatie française ne se grandit pas par de tels procédés qui privilégient l’offense à l’argumentation. Ils ont l’avantage de permettre les amalgames et de disqualifier les critiques.
Il y a bien évidemment des excès, des fausses informations sur les réseaux sociaux, au Burkina Faso, comme partout dans le monde.
De qui M. Colin Powell était-il l’ « idiot utile », quand pour justifier l’invasion de l’Irak, il brandit à l’ONU des fioles supposées contenir des armes chimiques. Ce mensonge restera une des plus grandes arnaques de l’Histoire !
Il est possible, voire hélas probable, que ces propos de M. l’Ambassadeur ne soient pas que des faux pas. Il est à craindre que cela corresponde à des orientations, des éléments de langage du Gouvernement français.
Pour ne pas être trop long et pour conclure cette lettre, Madame la Ministre, sachez que beaucoup de Françaises et de Français, au Burkina comme ailleurs, souhaiteraient une autre politique étrangère de la France en Afrique.
A commencer par l’annulation de la dette !! Cela soulagerait les finances des Etats concernés. Qui est en dette vis-à-vis de qui ? Cette question est légitime. Dette esclavagiste, dette colonialiste, dette écologique…
Il serait nécessaire d’instituer une véritable aide française au développement à hauteur des besoins plutôt que l’assistanat et la distribution de sacs de riz à la Kouchner. Mettre en place une aide française qui réparerait les dégâts commis par les tristement célèbres Plans d’Ajustement Structurel, qui ont tant contribué aux difficultés actuelles de nombre de pays africains.
La pauvreté, le manque d'accès à l'éducation, à la santé, l’insuffisance d’infrastructures sont le terreau sur lequel prospèrent le terrorisme, les trafics en tout genre, le grand banditisme. La France n’en est pas la seule responsable, certes, mais son histoire récente en Afrique, comme plus ancienne, devrait l’inciter à moins se poser comme donneuse de leçons, à davantage de coopération d’égal à égal.
Je vous renouvelle mes excuses pour cette lettre ouverte et vous adresse mes plus respectueuses salutations.
Christian Darceaux
Officier de l’Ordre du Mérite
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GB a comparu à la barre ce mardi 26 juillet 2022 pour fait d’escroquerie et abus de confiance. Il est accusé d'avoir soutiré 500 000 FCFA pour inscrire YL dans un système de transaction en ligne, notamment le bitcoin, une cryptomonnaie et la somme d’1 500 000 F CFA pour achat d’un véhicule de marque Yaris.
Les faits remontent à mars 2021 où le prévenu GB a conseillé YL de faire un investissement en ligne qui pourrait lui rapporter beaucoup d’argent. << Il m’a dit qu’il y a un plan d'investissement en ligne. C’est ainsi qu’il m’a proposé l’inscription de bitcoin. Il m’a dit qu’avec une souscription de 200 000 FCFA, je pourrais avoir une somme d'1 500 000 FCFA au bout de 6 mois. Je lui ai dit que je ne m’y connais pas trop. Mais en tant qu’ami s’il juge bon que c’est rentable, je vais souscrire. C’est là qu’il m’a convaincu et j’ai fait la souscription avec 500 000 FCFA dont 200 000 FCFA pour moi-même et 300 000 FCFA pour ma famille>>.
GB ne se limitera pas à cette somme car il va changer de méthode pour encore soutirer de l’argent à YL<< une semaine après avoir pris les 500 000 FCFA pour la souscription, il m’a proposé un véhicule de marque Yaris d’1 500 000 FCFA et le paiement pouvait se faire en plusieurs tranches. Ainsi, je me suis engagé à payer par tranche de 200 000, 300 000 jusqu’à atteindre la somme d’1 300 000 FCFA. De ce fait, je l’ai appelé pour qu’on fasse le point mais il m’a toujours évité. Quelque temps après, il est parti en côte d’Ivoire où il a passé 6 mois. Je continuais de lui écrire pour avoir une suite à mon investissement de bitcoin et l’achat de mon véhicule mais il a toujours fui les échanges de ce genre. C’est pourquoi j’ai fini par déposer une plainte contre lui au commissariat>>.
C’est suite à ladite plainte que GB a été arrêté 10 jours après son retour au Burkina et traîné devant le tribunal.
A la barre, GB a dit avoir reçu 920 000 et non 1 300 000 pour l’achat du véhicule. Sur cette somme, il dit avoir remis 150 000 à ses parents vivant à Titao qui ont des difficultés liées au terrorisme et avoir utilisé le reste de l’argent pour se rendre en Côte d’Ivoire. Toutefois, il a reconnu avoir pris de l’argent avec YL.
Pour la partie civile, les infractions de flatterie et d’escroquerie sont constituées, car GB n’a pas pu expliquer le fonctionnement de la souscription ni apporter de preuves. Pour sa défense, celui-ci a dit qu’il est en collaboration avec un ami qui est en Europe et c’est ce dernier qui lui envoie un lien qu’il utilise pour faire les inscriptions et ensuite il procède au transfert de l’argent. Il a reconnu les faits qui lui ont été reprochés. En définitive, la partie civile a réclamé 2 500 000 FCFA de dommages et intérêts.
Après avoir statué, le tribunal a déclaré GB coupable de tous les faits qui lui sont reprochés et l’a condamné à 60 mois d’emprisonnement, dont 36 ferme, ainsi qu’au paiement d’une amende d’1 000 000 FCFA, d’une somme de 2 000 000 FCFA pour dédommager la partie civile et d’une somme de 500 000 F au titre des dommages et intérêts.
GB a 15 jours pour interjeter appel de ce verdict.