Le mercredi 5 octobre 2022, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a adopté un acte fondamental qui a été lu à la télévision nationale burkinabè. L'on retient de cet acte, entre autres, que le capitaine Ibrahim Traoré est désormais le chef de l’État, chef suprême des forces armées nationales, et que la Constitution, suspendue le 30 septembre 2022, est rétablie. Au lendemain de l’adoption de ce texte, Radars Info Burkina a approché quelques citoyens pour avoir leur point de vue.
Pour Issa Ouédraogo, ancien directeur régional du centre national des œuvres universitaires, l’acte fondamental du MPSR est un signal de bonne gestion. « En tout cas le début me semble bon, mais cela n’engage que moi. Vivement que les bonnes décisions continuent d’être prises car c’est de la vie de la Nation qu’il est question », a-t-il déclaré. Cet acte fondamental présente un nombre plus réduit de membres du MPSR et cela est un signe d’efficience, à en croire Issa Ouédraogo.
« Sans vouloir verser dans une euphorie prématurément béate, on peut dire sans grand risque de se tromper que la recherche de l'efficience a dicté cette composition », a-t-il clamé. Ainsi, l’on peut espérer la fin des assemblées budgétivores mais crisogènes, a-t-il soutenu.
Selon le journaliste A. Bazié, le capitaine Ibrahim Traoré est désormais pleinement le chef de l’État burkinabè, même s’il dit que c’est en attendant les assises. « En quelque sorte, il a dribblé tout le monde parce qu’on s’attendait à ce que les assises se tiennent et procéder au choix du chef de l’État. Mais à notre grande surprise, il s’est autoproclamé chef de l’État », a-t-il soutenu. « Même s’il y aura assise c’est lui qui sera le président parce que quand on remarque, il dirigera le pays par voie d’ordonnance c’est-à-dire qu’il n’y a pas de loi de la Constitution qui peut entraver ses décisions. Il n’y a pas de loi à respecter », a-t-il ajouté.
Et pour terminer, Sieur Bazié estime que même s’il aura des assises ce serait du folklore, juste pour habiller sinon personne ne va le remplacer jusqu’à la fin de la transition.
Flora Sanou