jeudi 24 octobre 2024

isidorenoelLe gouvernement de la transition a élevé, le 4 octobre 2023, feu le capitaine Thomas Sankara au rang de héros de la Nation. Comment cette nouvelle est-elle accueillie par les Burkinabè ? Qu’en est-il des 12 compagnons d’infortune du père de la révolution burkinabè ? Ne sont-ils pas oubliés ? Norbert Zongo, mort pour son combat pour la liberté d'expression et de presse, ne peut-il pas aussi être considéré comme un héros national ? Roland Bayala, président de la Coalition des patriotes africains (COPA/BF) et d’autres citoyens burkinabè donnent leurs points de vue sur ces questions.

Pour Edouard Zoungrana, citoyen lambda, élever le père de la révolution burkinabè au rang de héros n'est que justice au vu du rôle qu'il a joué dans l'histoire du Faso, et même de l'Afrique.

« Sankara mérite même plus que cela, eu égard au sacrifice suprême qu’il a consenti pour la restauration de la dignité et de l'intégrité du Burkina. C'est celui qui a montré la voie à suivre, les aptitudes et les habitudes à adopter et la marche à emprunter », a-t-il affirmé.

Yacouba Démé, lui, estime que c’est une vision éclairée de la part du gouvernement, avant d’ajouter : « Mais il ne faut pas oublier les oubliés de la révolution, même si je ne vais pas citer de noms ».

Mais que dit la Coalition des patriotes africains (COPA/BF) ?

Pour Roland Bayala, président de ce regroupement, c’est une très grande victoire d’étape qui a été remportée, parce que cet homme historique qui a tant donné au Burkina Faso, à toute l’Afrique et même au monde entier, se devait d’être élevé à un tel titre. aasank2« Ce n’est que justice qui est rendue à ce très grand homme pour ses hauts faits : le combat pour le respect des droits de la femme, l’autosuffisance alimentaire, la considération de l’homme noir à sa juste valeur comme ayant les mêmes droits et devoirs que les autres peuples, l’indépendance et l’intégrité du peuple burkinabè », a-t-il poursuivi.

D’ailleurs, il souligne que bien avant que Thomas Sankara ne soit élevé par le gouvernement au rang de héros, « les populations l’avaient fait depuis longtemps. Il est héros de toute l’Afrique et du monde entier. Nous remercions le président Ibrahim Traoré et son gouvernement et nous les encourageons à ne pas s’arrêter là, mais de continuer sur la voie tracée par Thomas Sankara », a-t-il indiqué.

Concernant les compagnons d’infortune de Thomas Sankara, qui semblent être oubliés, notre interlocuteur estime que ces défunts sont aussi des héros qui, de leur vivant, ont œuvré aux côtés du capitaine Thomas Sankara, ont épousé son idéologie et ont accepté de le suivre dans le sillon qu’il avait tracé, et cela, jusqu’à mourir même avec lui. C’est pourquoi, de son point de vue, ils méritent aussi la reconnaissance de la nation. « Je pense que même si on ne veut pas les élever au rang de héros nationaux, ils méritent au moins que la mémoire collective se souvienne d’eux de quelque manière que ce soit. Quelque chose doit donc être fait à cet effet et c’est une invite que nous lançons là aux autorités actuelles », a-t-il soutenu.

aasank 3S’agissant de Norbert Zongo, qui a aussi lutté, au prix de sa vie, pour la liberté d’expression et de presse au Burkina, le président de la COPA/BF estime que sa reconnaissance viendra aussi avec le temps, vu qu’il y a pour le moment un procès sur sa mort.

« Si vous prenez le dossier Thomas Sankara, il a d’abord été jugé en justice, les coupables ont été connus. C’est après cette vérité qu’on a cherché à redorer le blason de ses héros. Je pense que pour Norbert Zongo, il n’est pas tard, déjà qu’il y a une université qui porte son nom, c’est une grande avancée. Une fois que justice sera faite, je crois qu’il va aussi bénéficier de cette reconnaissance », a affirmé Roland Bayala.

Et de conclure : « Nous (COPA/BF) avons confiance en cette transition qui, visiblement dans ses actions, montre qu’elle est décidée à marcher dans les pas de ces différents héros pour que le Burkina retrouve son lustre d’antan ».

Flora Sanou

Alicenik uneNombreux sont ceux qui gardent trop longtemps leur éponge de bain puisqu’ils estiment que le fait d'ajouter du savon à son éponge la rend plus propre. Quelle est la durée d’utilisation raisonnable d'une éponge corporelle ? Radars Burkina a recueilli l’avis de quelques citoyens ainsi qu’un avis médical sur le sujet.

Pour certaines personnes que nous avons interrogées, aucune durée d’usage n’est à fixer en ce qui concerne les éponges corporelles ou les filets de douche. « Un filet de douche n’a pas de durée d’utilisation précise. Tant que je peux me frotter le corps et enlever les saletés, c’est le même filet que j’utilise », a confié Martin Guiguimdé, précisant qu’il utilise les mêmes filets depuis près de 5 ans.

À sa suite, Lassina Zongo dira que c’est une « affaire de Blanc » parce qu’un « filet ne se jette pas tant qu’on peut toujours se doucher avec ».

Fleur Cissé, elle, pense « qu’il ne faut changer d'éponge corporelle uniquement que lorsqu’elle est trop sale, ou quand elle n'est plus habilitée à rendre le corps propre ». Or, la médecine recommande le renouvellement des éponges corporelles.

Selon le Dr Alice Nikiéma, médecin généraliste, garder les filets de douche trop longtemps, peut entraîner une prolifération de bactéries avec comme conséquences des démangeaisons, par exemple. L'on crée l'environnement idéal pour le développement des bactéries lorsqu'on utilise une éponge.

alixnEn effet, selon son explication, l'éponge sèche lentement et reste humide pendant un certain temps. Cela constitue donc un terrain idéal pour la prolifération des bactéries et, dans certains cas, des moisissures. Ainsi, pour réduire le nombre de bactéries qui se développent sur les éponges, il existe des moyens.

Il s'agit, d'une part, de laisser sécher à la lumière directe du soleil l’éponge. Cela lui permet de sécher plus rapidement, ce qui signifie qu'elle sera humide moins longtemps et que les bactéries se développeront moins. D'autre part, il est possible de tremper les éponges dans une solution d'eau et de Javel pendant quelques minutes pour tuer les bactéries.

alicenik 3Cependant, dans les normes, les éponges ou filets de douche doivent être remplacés fréquemment. La durée d'utilisation moyenne d'une éponge corporelle est de 1 à 3 mois en fonction de l'utilisation et la qualité de l'éponge.

Par ailleurs, le Dr Nikiéma précise que le changement de filet peut donner aussi lieu à des démangeaisons, donc il faut s’assurer d'utiliser les mêmes dont on a l'habitude de se servir pour éviter les réactions allergiques qui se traduisent également par des démangeaisons.

Flora Sanou

unebillDoublement consacré, le roi de la musique Djongo est rentré de son récent séjour américain avec dans ses valises les clés de New York et un trophée. Bil Aka Kora a présenté ses deux distinctions honorifiques à des amis d'université, des proches et des professionnels des médias qui suivent sa carrière depuis de nombreuses années.

Les autorités américaines ont reconnu en cet artiste burkinabè un citoyen du monde, un ambassadeur de la musique, mais surtout un homme dont les actions incarnent les valeurs universelles de la fraternité. Cette distinction fait de lui un citoyen à part entière de cette ville américaine. Si ce n'est pas la première fois que l'artiste foule le sol des États-Unis, cette sortie revêt un caractère particulier. Elle couronne son engagement indéfectible, son dévouement au social et sa maestria artistique.

La Fondation Georgie Badiel est la parfaite illustration de l’altruisme du chanteur. Bil Aka Kora a plusieurs fois utilisé sa voix pour aider cette fondation à mobiliser des fonds en vue d'offrir de l'eau potable aux populations du Burkina Faso. À ce propos, il a donné un concert mémorable à New York le vendredi 29 septembre 2023 à la salle SECOND à Manhattan.

La Fondation Georgie Badiel, qui a lancé depuis quelques années un projet dénommé The Water Ball, organise une soirée qui réunit les partenaires et amis de la structure pour les remercier de leur soutien dans la réalisation de ses différents projets.

 

akauneEn signe de reconnaissance, la Fondation, dirigée par une ancienne Miss Burkina, lui a décerné un trophée. 

Pour l'ancien ministre burkinabè de la Communication Remis Fulgance Dandjinou, "Bil est l'un des meilleurs ambassadeurs de ce que notre pays peut offrir en termes de diversité musicale et de contribution à la musique du monde en général…"

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Ismaël Ouédraogo, Directeur général de Burkina Info, dans le même ordre d’idées, souligne que Bil Aka Kora "doit utiliser cette reconnaissance pour continuer à mieux promouvoir son pays, le Burkina Faso."

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Le célèbre présentateur et animateur Ben Ahmed Ouédraogo, dit Big Ben, estime pour sa part que "Bil Aka Kora n'est pas un chanteur ordinaire. C'est un orfèvre."

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Hamidou Idogo, journaliste et frère de l'artiste Bil Aka Kora, est convaincu que l'étoile du chanteur brillera de mille feux, encore et toujours.

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Enfin, le journaliste Richard Tiéné souligne qu’en contribuant à former de jeunes talents, Bil Aka Kora confirme son statut d'artiste bienveillant, récoltant aujourd'hui les lauriers mérités.

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Depuis 2015, ce sont 301 085 âmes qui ont pu avoir accès à de l’eau potable au Burkina Faso grâce à la Fondation Georgie Badiel.

georgiebadiel uneLe nouveau citoyen de New York, Bil Aka Kora, prépare déjà le terrain pour une année à venir tout aussi extraordinaire, où il laissera une empreinte indélébile dans cette ville trépidante.

www.radarsburkina.net

aaopm uneLes Organisations professionnelles des médias (OPM) ont tenu une conférence de presse ce jeudi 5 octobre 2023 pour dénoncer ce qu’elles qualifient de caractère dangereux des dispositions contenues dans le projet de loi portant modification de la loi organique sur le Conseil supérieur de la communication (CSC) adopté en Conseil des ministres le mercredi 4 octobre 2023.

 La loi organique n°015-2013/AN du 14 février 2013 prévoit, en son article 28, que « le Président du Conseil supérieur de la communication est élu par ses pairs et nommé par décret du Président du Faso […]. Le Président est secondé par un Vice-président élu par ses pairs. Il assure l’intérim en cas d’empêchement momentané du Président », ont expliqué les Organisations professionnelles des médias (OPM), précisant que depuis une décennie déjà, le président du CSC était élu par ses pairs conseillers.

Cependant, « le pouvoir du MPSR, qui a atteint un niveau critique en matière d’atteinte à la liberté d’expression et de la presse, prévoit désormais, selon le projet de loi en cours, que (article 22 du projet) le CSC soit placé sous l’autorité et la responsabilité d’un Président. Le Président du CSC est nommé par décret du Président du Faso parmi les membres du Conseil. Une fois nommé, le Président exerce ses fonctions jusqu’à épuisement de son mandat de conseiller sous réserve des dispositions de l’article 24 de la présente loi. Le Président est adjoint par un Vice-président qu’il désigne parmi les conseillers… »

aaopm2Pour les OPM, « il est clair que la décision du gouvernement a un niveau de dangerosité élevé. Cette décision est de légaliser ce que lui était reproché. En réalité, c’est corriger ses fautes tout en continuant à avoir la mainmise sur le contenu des médias. Est-ce ce qu’il faut aux populations du Burkina Faso ? La pluralité du contenu des médias n’est pas à négocier », ont-elles martelé.

Selon elles, aujourd’hui, le gouvernement veut des médias qui sont comme ses communicateurs de relance et pour y arriver, il veut avoir une mainmise sur le régulateur.

« Si le régulateur est à la merci de l’exécutif, qu’est-ce qui va s’ensuivre ? C’est tous ceux qui essaient de donner des contenus différents de ce qui est attendu de l’exécutif qui seront sanctionnés par le CSC et cette fois-ci de façon légale. Si cette loi passe, on n’aura que nos yeux pour pleurer ou peut-être on devra ranger le micro », ce qu’il ne faut pas permettre.

« La situation que les médias vivent actuellement, c’est un constat de fait que c’est le gouvernement qui fait la régulation des médias au Burkina. Donc si dans ce contexte le gouvernement vient une fois de plus dire que c’est lui-même qui va décider de qui est président du CSC, ça veut tout dire. Ça veut dire qu’on aura un CSC qui va faire exactement ce que le gouvernement fait déjà actuellement. Nous dénonçons et nous allons continuer à dénoncer cette loi », ont insisté les OPM.

Flora Sanou

charbonfinDéjà renvoyée le 18 septembre 2023, l'audience de l'affaire dite “charbon fin”, opposant la société IAMGOLD Essakane SA et l'Etat Burkinabè, a repris ce mardi 3 octobre 2023 au Tribunal de grande instance Ouaga I, avant d'être renvoyée de nouveau au jeudi 5 octobre 2023 pour non-comparution des témoins et de certains prévenus et en raison de l'absence de preuves de notification des actes de citation.

Selon le procureur, la tenue de l'audience ce 3 octobre était une information connue de tous.

À l'ouverture du dossier, la défense a soulevé la question de l'absence des témoins et de certains prévenus. Ainsi, le président du tribunal a demandé au ministère public s'ils ont été invités à comparaître ce jour.

"Tout le monde était informé que le procès, c'était aujourd'hui. C'est une information connue de tous selon le Code de procédure pénale," répondra le procureur. Pour lui, la présence des témoins est pour l'instant une hypothèse et "nous n'en sommes pas là" puisqu'ils "doivent être hors de la salle d'audience ".

"L'audition des témoins n'est pas nécessaire pour qu'on puisse commencer les débats", a-t-il insisté avant d'indiquer que le dossier pouvait bel et bien être jugé aujourd'hui et lorsque viendrait le moment où les témoins devront déposer, cela serait fait.

À la minute près, les avocats de la défense ont réclamé les preuves des actes de citation, ce qui ne semblait pas être disponible au niveau du ministère public, selon eux.

De ce fait, la défense a rappelé qu'à la date du 20 juillet 2023, le dossier avait été renvoyé au rôle général et qu’il était du devoir du ministère public de faire parvenir aux témoins et aux prévenus les actes de citation, ce qui n'a pas été fait, selon elle. C'est pourquoi elle a souligné que c'était au ministère public même qu'il appartenanit de demander le renvoi pour réparer sa faute.

La défense estime qu'à ce stade de la procédure, "l'absence des témoins est manifestement préjudiciable à la manifestation de la vérité. Il y a des témoins et des prévenus qui n'ont pas été cités. Ils doivent être là afin qu'on puisse commencer à juger".

Au regard de cela, les avocats de la défense ont demandé un renvoi du dossier.

Pour l'avocat de l'Etat, Me André Ouédraogo, il n'y a aucune disposition légale qui fixe la période de comparution des témoins. « En avez-vous besoin aujourd'hui ? », a-t-il demandé au tribunal. Si oui, le ministère public en prendra note car en ce qui concerne la comparution des témoins, cela est fait à sa diligence en cas de besoin. Selon lui, concernant les prévenus, ils avaient tous été cités depuis le début du procès. Malgré leur absence, le procès pouvait donc avoir lieu et ils pouvaient être jugés par défaut.

A l'issue de ces joutes, le président du tribunal, s'adressant au ministère public, questionne : "En combien de temps tous les actes nécessaires à la procédure peuvent être diligentés ?”

Et le procureur de répondre : "La journée d'aujourd'hui nous suffit largement pour déposer tous les actes. On va produire les preuves des mécanismes par lesquels nous sommes passés pour saisir les témoins. Nous sommes en mesure de produire ces actes relatifs à la notification aux différents témoins".

Après avoir écouté les différentes parties, le tribunal a renvoyé de nouveau le dossier au 5 octobre 2023 pour citer les témoins et les prévenus absents.

Notons que ce sont au total 12 personnes physiques issues de la société minière IAM Gold Essakane SA, de Bolloré Transports and Logistics SA, de la direction générale des Mines et de la Géologie, du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) et de la direction générale des douanes qui doivent comparaître.

En sus, 2 personnes morales, précisément les sociétés IAM Gold Essakane SA et Bolloré Transports and Logistics SA, sont poursuivies dans le dossier. Il leur est reproché des faits de fraude en matière de commercialisation d’or et d’autres substances précieuses, d’exportation illégale de déchets dangereux, de blanchiment de capitaux, de faux en écriture privée de commerce, ainsi que d’usage de faux en écriture privée de commerce.

Flora Sanou

 

 

pcl 2Dans plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou, après avoir fait le tour de nombreux supermarchés et boutiques, nous avons constaté dans les rayons de la plupart une quasi-absence du sucre de la Société nouvelle Société sucrière de la Comoé (SN Sosuco). Quelles en sont les raisons ? Non sans avoir effectué une incursion dans les locaux de la SN Sosuco pour mieux comprendre les raisons de cette pénurie, nous avons rencontré quelques commerçants mais aussi des consommateurs.

Ils sont certainement nombreux, ces Burkinabè qui ont constaté le manque du sucre Sosuco et s’interrogent sur les raisons de cette ‘’disparition’’.  

En effet, depuis le mois d’avril 2023, le sucre de la Société nouvelle Société sucrière de la Comoé (SN Sosuco) commençait à se faire rare dans les boutiques et supermarchés à Ouagadougou. Depuis trois à quatre mois, ce produit a pratiquement disparu. Les commerçants justifient cela par son indisponibilité au niveau de la société.

Issouf Sebego, commerçant à Kamsaontinga (secteur 53 de Ouagadougou), indique qu’il y a véritablement un manque du sucre Sosuco. « Il y a rupture depuis plus de trois mois. Les clients viennent en demander à chaque fois mais repartent bredouilles et ça me fait mal parce que c’est de l’argent qui s’en va. Mais on nous a fait comprendre que le sucre serait disponible à partir du mois d’octobre et j’espère que ça va être le cas », a-t-il affirmé.

Julien Ouédraogo, commerçant également, confirme que « le sucre Sosuco est introuvable sur le marché ». « J’ai cherché en vain ce sucre. Il n’y en a plus », a-t-il indiqué.

« Dans mon quartier à Karpala (ex-secteur 30 de Ouagadougou), j'en cherche en vain parce que je ne veux surtout pas consommer du sucre importé », a déclaré Marina Bognini qui confie en avoir cherché par l’intermédiaire d’une amie depuis Banfora mais le sucre est indisponible. Pcl une« La société a-t-elle arrêté d’en produire ? » s’est-elle interrogée.

Jules Ouédraogo, citoyen lambda, lui soutient que cette situation pourrait être due au fait que la demande dépasse l’offre. Et il espère que les choses vont rentrer dans l’ordre pour satisfaire tous les consommateurs.

Par ailleurs, même les produits qui sont disponibles ne sont pas accessibles à tous du point de vue de leurs coûts élevés, en l'occurrence le savon Citec. En effet, la boule qui était autrefois vendue à 225 F est à 300 ou 325 FCFA aujourd'hui et celle de 350 F est vendu au prix unitaire de 450 ou 500 FCFA, selon les boutiques que nous avons visitées. Pourtant, les prix sont réglementés.

pcl 3Le gouvernement encourage et prône la consommation des produits locaux mais comment les Burkinabè peuvent-ils consommer les produits « made in Burkina » si ceux-ci ne sont pas en permanence disponibles sur le marché ?

De ce fait, les autorités compétentes sont interpellées pour d’une part promouvoir une production des produits locaux en quantité et en qualité et d’autre part veiller au respect des prix par la réglementation sur le marché pour le bonheur de la population.

Flora Sanou

aadengueL’épidémie de dengue qui sévit en ce moment au Burkina Faso est une tueuse silencieuse. Les chiffres officiels annoncés par les autorités sont bien loin de la réalité (8 355 cas suspects dont 3 335 probables et 31 décès.) Des raisons conjoncturelles ou liées à une méconnaissance des signes de cette infection virale causée par un moustique sont des terreaux favorables à sa propagation. Généralement confondue au paludisme dont l’agent vecteur est l’anophèle femelle, la dengue est une maladie transmise par un moustique appelé « tigre » qui pique les êtres humains le jour. Il faut toutefois admettre que des efforts, en matière de communication, sont faits en vue de sensibiliser les populations à cette maladie et aux dispositions à prendre pour l’éviter. Atteints de dengue, de nombreux Burkinabè continuent de suivre un traitement antipaludique. Cette automédication est le plus souvent liée au coût du test de diagnostic de la dengue, qui est de l’ordre de 7 000 F dans les centres de santé publique et atteint, voire dépasse, 10 000 F dans certains services sanitaires privés. Pourtant, le test de diagnostic rapide du paludisme est gratuit. Dans un pays où le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est estimé à 45 000 F (NDLR, entré en vigueur le 1er juillet 2023), le citoyen lambda peut-il avoir le courage de se présenter dans un dispensaire ou une clinique pour se faire une idée du type de mal qui lui donne des maux de tête intempestifs, des courbatures terrifiantes ou une effroyable fièvre ? La plupart du temps, il déduit hâtivement qu’il s’agit des symptômes du paludisme et, sans le savoir ou le vouloir, dégrade sa santé déjà précaire. L’Etat ne peut pas tout prendre en charge dans un contexte où les urgences sont incommensurables. Par contre, en subventionnant le test de diagnostic de la dengue, les autorités sanitaires donneraient un coup de pouce aux citoyens qui sauront exactement de quoi ils souffrent et se soumettront à un traitement approprié. Sous-estimer le coût élevé du test dengue pourrait avoir des conséquences dramatiques sur la santé des populations.

www.radarsburkina.net

ppier uneAu Burkina Faso, chercher une maison à louer se fait avec l'aide d’un démarcheur moyennant une somme de 2000 F comme frais de déplacement. Cependant l’acquisition de la maison est conditionnée par le paiement d’un certain nombre de frais par le locataire parmi lesquels une commission équivalant auparavant à 50% du loyer. Mais de nos jours, tout locataire doit payer auprès du démarcheur, comme frais de commission, l’équivalent d’un mois entier de loyer. En plus de cela, il doit verser deux mois de caution et deux mois de loyer au bailleur. Pourquoi cette augmentation de frais de commission ? Qu’en pensent les locataires ? Que disent les bailleurs ? Reportage.

Entendez par « démarcheur", une personne qui, en sa qualité d'intermédiaire, propose ses services pour la réalisation d'un contrat. 

 Au départ, à Ouagadougou tout comme ailleurs, le locataire n'avait aucun frais de commission à verser au démarcheur. La négociation se faisait entre le bailleur et ce dernier. Mais aujourd'hui le locataire doit obligatoirement donner un mois de loyer au démarcheur.

ppier 2En effet, selon René Legma, démarcheur à Ouagadougou, pour la location des maisons « c'est 100% du loyer que le locataire doit payer au démarcheur. Le bailleur quant à lui, donne selon son bon vouloir ». Pourquoi le paiement de 100% du loyer par le locataire ? « C’est parce qu’on estime lui avoir rendu service. Avant c'était 50% mais comme dans tout travail on cherche de l’amélioration c'est pourquoi les frais de commission sont passés à 100% ».

En outre, il réfute l’idée que des démarcheurs augmenteraient le loyer. « « Il y a toujours des brebis galeuses, sinon c'est inadmissible qu'un démarcheur puisse augmenter le loyer sans l'accord du bailleur » a-t-il soutenu.

Sur la question de la cherté du loyer, un bailleur qui a requis l'anonymat justifie cela par la cherté des agrégats et les matériaux de construction. "Cela fait suite à l'augmentation tous azimuts des prix" a-t-il fait savoir, ajoutant qu'il y a un déficit de l'offre car "on remarque une demande croissante dû au déplacement des populations des campagnes vers la ville", dit-il.

Pour Yannick Sanou, citoyen à la recherche d’une maison, c’est la mer à boire pour les locataires. « Cette affaire de commission n'arrange pas la population. A mon avis il ne revient pas au citoyen qui est à la recherche de payer jusqu'à un mois de loyer comme commission et pendant ce temps le bailleur de son côté réclame l'argent de deux mois comme caution et une avance de deux mois. C'est insupportable pour la population au regard du coût élevé des loyers ».

Ainsi, il invite les autorités à se pencher sur cette affaire.

« Je pense qu'il faut recadrer les acteurs de ce domaine car il y a trop de désordre. J'appelle donc l'autorité à porter un regard critique sur cette activité afin de soulager la population », a-t-il souhaité.

Notons que le gouvernement a adopté un texte plafonnant les loyers. Il s’agit notamment de la loi n°103/2015 portant bail d’habitation privé au Burkina Faso, qui indique en son article 6 que le loyer est fixé en fonction de la valeur locative plafonnée à 7 % du coût de réalisation du local à louer. Cependant, cette loi semble ne pas être encore entrée en vigueur à la lumière des loyers qui ne cessent de grimper.

Flora Sanou

coope uneDévelopper le partenariat économique entre la Guinée et le Burkina Faso pour une meilleure intégration, améliorer le climat des affaires. C’est dans ce cadre que des chefs d’entreprises burkinabè, parmi lesquels figurent des représentants de Road Energie, et guinéens se sont réunis à Conakry pour discuter et explorer les opportunités d’investissements en Guinée.

 

Pour le porte-parole des chefs d’entreprises burkinabè, Ibrahim Ouédraogo, « la Guinée est un eldorado pour l’Afrique, au regard de son potentiel ».

A l’en croire, les différents P-DG et DG burkinabè ont eu la possibilité de rencontrer les différents chefs d’entreprises guinéens, le patronat et les personnalités de la chambre de commerce de Guinée à travers un B to B. Ceux-ci ont l’appui politique, donc seront contents d’y implanter leurs entreprises.

« La Guinée est un pays riche en culture, en histoire. Nous avons un potentiel immense pour le développement économique et social. Cependant, pour réaliser ce potentiel, nous avons besoin de partenariats solides avec nos voisins africains et de la sous-région. C’est pourquoi nous nous engageons à faciliter les investissements étrangers, à créer un environnement favorable aux affaires et à encourager la collaboration entre les nations africaines », a déclaré le Premier ministre de Guinée Conakry, Bernard Goumou.

road energy« Je crois fermement que l’avenir de l’Afrique réside dans notre unité, notre solidarité et notre détermination à relever les défis qui se dressent devant nous. Le panafricanisme est plus qu’une idée ; c’est un appel à l’action et nous sommes prêts aujourd’hui à y répondre », a-t-il soutenu.

« Je prends solennellement devant vous l'engagement que le gouvernement guinéen mettra tout en œuvre pour faciliter, trouver les voies et moyens pour que vos investissements soient sûrs », a promis le chef du gouvernement guinéen.

Ce forum d’information a été un creuset de réflexion en vue de bâtir une communauté forte et prospère qui va faciliter le financement des projets de développement. L’accent a été mis sur la valorisation des entreprises qui doivent créer des emplois tout en apportant de la valeur ajoutée en vue de renforcer l’économie.

Radarsburkina.net

isticsout une"Analyse comparée du traitement de l'information sur les PDI à L'Observateur Paalga et Sidwaya de juillet à décembre 2022". C'est sous ce thème que Céline Elola, élève conseiller à l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC), s’est défendue ce lundi 25 septembre 2023 devant un jury à Ouagadougou.

 

Selon Céline Elola, le Burkina Faso est en proie, depuis 2015, à une crise humanitaire avec de nombreuses conséquences socio-économiques et politiques, et c’est ce qui explique qu’elle ait porté son choix sur la question des Personnes déplacées internes (PDI).

Dans sa présentation, elle a relevé que le quotidien d’Etat Sidwaya a été plus productif que le quotidien privé L’Observateur Paalga parce que sur la période concernée par l’étude, Sidwaya a produit 52 articles et L’Observateur Paalga 23, soit un total de 75 articles sur une production de 248 numéros.

Au terme de cette étude, Elola Céline dit être parvenue à la conclusion que le traitement de l’information sur les PDI était insuffisant dans L’Observateur Paalga et Sidwaya au regard de certaines données sociopolitiques, notamment certaines restrictions du gouvernement sur l’accès aux sites des PDI et une autocensure des journalistes eu égard à la non-maîtrise de la question des PDI.

Le traitement de l’information sur les PDI dans ces deux médias « a failli quelque peu au respect du pluralisme de l’information et à la dignité des PDI. A ce propos, elle s'est justifiée en déclarant que les deux médias ont utilisé des termes comme « 10 000 âmes » pour désigner le nombre de PDI, d’où l’atteinte à leur dignité.  Elle a en outre souligné que la parole n’a pas été donnée à tous les acteurs pour équilibrer l’information dans les articles qui ont été produits sur cette période.

istic sout2De plus, Elola Céline a fait des suggestions aux responsables des médias et aux journalistes. Ainsi, elle demande aux responsables des médias de faire un plaidoyer auprès du ministère chargé de l’Action humanitaire pour lever les lourdeurs administratives, faciliter le respect de la liberté d’expression, assurer la formation continue des journalistes au traitement de l’information en situation de crise humanitaire, et favoriser la production d’articles d’initiative. En ce qui concerne les journalistes, elle leur propose de s’intéresser davantage au traitement de l’information sur les PDI en donnant la priorité aux articles d’initiative et aux articles d’opinion, de respecter davantage le pluralisme et l’équilibre de l’information ainsi que la dignité des PDI dans les reportages.

Comme perspectives, elle propose une « étude de l’influence de la médiatisation de la crise des PDI sur l’aide humanitaire ».

Le Dr Ousmane Paré, journaliste, rapporteur au cours de la soutenance, a affirmé que le traitement de ce thème peut aider à susciter l’aide humanitaire. De ce fait, il estime que le journalisme de problème a montré ses limites, donc il suggère de recourir au journalisme de solution (SOJO) pour proposer des solutions aux différents problèmes.

Pour le président du jury, Aristide Somda, directeur des Affaires humanitaires au ministère de l’Action humanitaire, Céline Elola a fait un très bon travail de façon générale. Le thème traité a été jugé très pertinent au regard du contexte actuel du Burkina. « Avec le contexte que nous vivons, ce thème est le bienvenu. » Cela permettra aux différentes autorités du ministère chargé de l'Action humanitaire de tenir compte des observations faites par l’intéressée pour une bonne orientation en ce qui concerne les prises en charge.

Cependant, pour ce qui est de la restriction de l'accès aux sites de personnes déplacées internes, le directeur des Affaires humanitaires a relevé qu'il n'y a pas de difficultés, contrairement à ce qu’a déclaré Céline Elola dans sa présentation.

« Il n'y a pas de refus du ministère d’autoriser les journalistes à aller sur le terrain, notamment le site des PDI », a-t-il déclaré. Il suffit de suivre la procédure mise en place, c'est-à-dire se faire d'abord délivrer une autorisation au ministère en se référant soit aux conseils régionaux de secours d'urgence, soit aux conseils provinciaux de secours d'urgence, soit encore aux conseils départementaux de secours d'urgence ou au secrétariat permanent du conseil national de secours d'urgence. Si cela est respecté, il n'y a aucun problème, a-t-il assuré.

Le document de l’étudiante a été jugé recevable et son travail sanctionné par une note de 16/20.

Flora Sanou

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