Vanessa Diasso, rédactrice en chef de Burkina Info, la première et unique chaîne d'information en continu du pays, vient de décrocher un master international en management des médias de l'université de Lille, en France. Son mémoire de master a porté sur le renforcement de l'engagement des journalistes de la chaîne dans un contexte de contraintes financières.
Hier comme aujourd’hui, le métier de journaliste suscite des vocations chez de nombreux jeunes. Il offre la possibilité de combiner travail sur le terrain, analyse, compétences relationnelles et techniques. Les chemins pour accéder à cette profession sont variés, que ce soit une formation sur le terrain ou un cursus dans une école de journalisme.
Cependant, décrocher un emploi dans les médias au Burkina Faso est devenu un véritable défi. Le contexte actuel, marqué par des enjeux à la fois sécuritaires et économiques, rend la recherche d'emploi dans le secteur des médias particulièrement ardue. Les stages, pour ceux qui ont la chance d'en décrocher, sont souvent renouvelés à maintes reprises, avec peu d'espoir pour les stagiaires d'être embauchés ; pour d'autres, ils sont simplement écourtés.
Le paysage médiatique burkinabè s'est considérablement diversifié au fil des décennies. En effet, il est riche de 170 radios et 20 chaînes de télévision de toutes catégories. Dans cette concurrence acharnée pour les audiences, les annonces et les partenariats, les médias, en tant qu'entreprises, doivent développer des stratégies pour se démarquer.
La télé Burkina Info, soucieuse de conserver sa position, a entrepris des réformes substantielles. Dans son mémoire de master, la rédactrice en chef dudit média s'est intéressée à la question de savoir comment renforcer l'engagement des journalistes de l’organe de presse dans un contexte de contraintes financières. Une approche managériale participative a été expérimentée pour dynamiser l'équipe rédactionnelle et améliorer la qualité des productions.
Cette démarche s'inscrit dans un paysage médiatique burkinabè en constante évolution, où l'excellence et la compétitivité sont essentielles pour demeurer à la pointe de l'information.
Vanessa Diasso incarne la détermination et le professionnalisme qui caractérisent les journalistes du pays. Dès son adolescence, elle nourrissait un rêve ardent de devenir journaliste. Son parcours académique l'a conduite de l'IFTIC (l’Institut de formation aux techniques de l’information et de la communication) au Niger, à l'Université libre du Burkina (ULB), de même qu’à la radio Oméga, à Ouagadougou.
Au fil des années, Vanessa Diasso a acquis une solide expérience en journalisme, devenant une journaliste polyvalente. Sa carrière l'a amenée à couvrir quasiment tous les événements majeurs.
À présent rédactrice en chef de Burkina Info, elle se distingue par son engagement pour l'excellence journalistique. La rédactrice en chef interagit régulièrement avec les téléspectateurs, recueillant des réactions positives pour son travail.
Au-delà de son rôle professionnel, Vanessa Diasso est également une mère attentionnée. Son parcours et son dévouement à la presse burkinabè font d'elle une source d'inspiration pour les futurs journalistes. Elle incarne les idéaux d'intégrité et d'engagement qui définissent le journalisme de qualité au Burkina Faso. La journaliste continue de viser l'excellence, tant sur le petit écran que dans sa vie personnelle, tout en aspirant à un avenir encore plus brillant pour la presse burkinabè.
Le gouvernement burkinabè a décidé, le 18 octobre 2023, de limiter le nombre de cartes SIM à 2 par abonné et par réseau dans l’optique de lutter contre le terrorisme et l'insécurité. Par ailleurs, désormais la vente desdites cartes se fera uniquement dans les agences et les points de vente agréés. Suite à cette décision gouvernementale, une équipe de Radars Burkina est allée à la rencontre des vendeurs ambulants de cartes SIM au marché Zaabr-daaga de Ouagadougou, ce lundi 23 octobre 2023. Reportage
Certains munis de cartes SIM, d’autres de téléphones portables, ils sont nombreux ces vendeurs ambulants qui sont aux alentours du marché Zabr-daaga de Ouagadougou, sis à Koulouba, pour proposer leurs services (renseignements, achat de nouvelles cartes SIM, retrait de puces perdues, etc.).
Arrivée sur les lieux à 10h15mn, l’équipe est débordée de questions : « C’est achat ou retrait de puces ? Vous voulez changer l’incassable de votre téléphone ? Vous voulez acheter un téléphone ? » Après avoir esquivé toutes ces interrogations, nous nous sommes enfin approchés d’un vendeur de téléphone pour lui exposer le motif de notre présence.
C’est ainsi qu’il devient notre guide pour planter le décor auprès de ses collaborateurs. Mais personne ne voulait se prononcer sur le sujet. Après quelque temps de négociation, certains décident de donner leurs avis à condition qu’ils ne soient pas photographiés et que leurs identités ne soient pas publiées. Nous allonc donc recourir à des initiales pour les désigner.
Ainsi, les entretiens ont pu commencer à 10h45. Nombre de nos interlocuteurs disent être inquiets de cette mesure gouvernementale, car c’est leur gagne-pain qu'elle risque de compromettre.
« Nous sommes de ‘’petits commerçants’’ et cette mesure ne nous arrange pas. C’est grâce à cette vente qu’on nourrit nos familles. La limitation des puces à 2 va causer une mévente des téléphones parce que plus ces cartes SIM sont vendues, plus les téléphones sont achetés. Cela peut augmenter le banditisme et c’est moins bon », a indiqué M.K.
De ce fait, cet interlocuteur propose aux autorités d’exiger des trois opérateurs, une rigueur dans l’identification des abonnés lors des achats des cartes SIM pour qu’on puisse facilement détecter les malfaiteurs.
T.S., un autre de nos interlocuteurs, exprimant son désaccord, souhaite que le gouvernement augmente le nombre de cartes SIM autorisées à 3 ou 4 parce qu’il y a « certaines personnes qui possèdent plusieurs sociétés et ont besoin de plusieurs puces pour la gestion desdites sociétés ».
De plus, selon lui, que ce soient les agences et les points de vente agréés les seuls habilités à vendre des cartes SIM n’est pas une bonne chose. « Le gouvernement doit plutôt prendre une décision ferme pour que ceux qui vendent en dehors de ces lieux indiqués soient sanctionnés. Cela nous permettra d’avoir notre pain quotidien et de subvenir aux besoins de nos familles », a-t-il soutenu.
D’aucuns estiment que les autorités devraient revoir cette mesure et opter pour d’autres solutions « sinon l’application de cette mesure peut engendrer un grand banditisme si jamais ces vendeurs ambulants n’ont pas d’autres activités génératrices de revenus ».
« Ce n’est pas que nous soyons contre la décision du gouvernement ; nous sommes pour le pays, nous sommes contre les terroristes mais si les gouvernants veulent couper notre pain, ce n’est pas sérieux. Nous sommes tous dans le pays ça ne va pas, si notre activité va régresser, c’est moins bon. Il y a des étudiants, des élèves surtout PDI qui se débrouillent dans cette activité. Donc le gouvernement doit songer à trouver une autre solution », nous a confié O.I.
À la question de savoir comment ils arrivent à avoir les cartes SIM pour les revendre, O.I répond : « Nous avons des patrons avec qui nous les prenons pour chercher aussi notre bénéfice ».
Il était 11h30 lorsque nous prenions congé de nos interlocuteurs.
Il y a beaucoup de confusion quant à savoir si manger certains aliments avant le coucher est une bonne ou une mauvaise idée. C’est le cas des fruits, sur lesquels les idées reçues foisonnent quant à l’interdiction d’en consommer certains le soir avant d’aller dormir et aussi pour les femmes en début de grossesse. Faut-il éviter de consommer certains fruits le soir au coucher ? La consommation de certains fruits est-elle interdite pour les femmes en début de grossesse ? Sylvain Ouédraogo, nutritionniste, nous donne des éléments de réponse. Interview
Radars Burkina : Y a-t-il des fruits qu'il faut éviter de consommer le soir au coucher ?
Sylvain Ouédraogo : Dans la logique de diversification alimentaire, pour pouvoir répondre aux besoins nutritionnels de l'organisme ; le groupe “fruits” peut être réparti en deux sous-groupes, à savoir les fruits riches en vitamine A et les autres fruits qui sont importants et qui sont intégrés dans les groupes alimentaires qu'on doit consommer pour rester en bonne santé. De ce fait, jusqu'à présent, l'évolution de la science n'a pas établi d'évidence pour dire qu'il y a des fruits qu'il ne faut pas consommer la nuit.
Radars Burkina : Que répondez-vous à ceux qui disent que l’orange, le citron et le pamplemousse peuvent provoquer des reflux gastriques la nuit, parce qu'ils sont trop acides, que les pépins des fraises et du raisin peuvent irriter l’intestin ou que le melon et la pastèque favorisent des envies pressantes parce qu’ils sont riches en eau ?
Sylvain Ouédraogo : Il n'en est rien. Les fruits sont essentiels en ce sens qu'ils contiennent un certain nombre de nutriments, à savoir les vitamines, les sels minéraux, les fibres alimentaires, l'eau, les glucides, qui sont nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme.
Actuellement, aucune recherche scientifique n'indique donc qu'il y a un fruit dont la consommation la nuit peut donner des malaises. Ces fruits cités sont des agrumes, riches en vitamine C. La vitamine C a des propriétés antioxydants, c'est-à-dire qu'elle protège l'organisme contre un certain nombre de dommages cellulaires provoqués par le stress.
Il y a également au niveau de l'organisme l'activité mitochondriale qui produit des radicaux libres qui agressent l'organisme. Ainsi, la vitamine C contribue à éliminer ces radicaux libres.
Et chez les femmes enceintes, le fer est crucial.
Radars Burkina : Y a-t-il des fruits qui peuvent provoquer l'avortement chez une femme en début de grossesse, en l'occurrence l'ananas ?
Sylvain Ouédraogo : C'est une étape de changement physiologique. Tous les besoins nutritionnels de la femme augmentent. Elle a plus besoin de macronutriments et de micronutriments. Dans ce sens, les légumes y contribuent. Les fruits peuvent être consommés à tous les cycles de la vie, sauf chez l'enfant de 0 à 6 mois où c'est l'allaitement exclusif. Donc ce n'est pas vrai. Il n'y a pas de fruits dans notre contrée ici qu'une femme enceinte ne puisse pas consommer. L'ananas est riche en vitamines C et K. La vitamine K est la vitamine anti-hémorragique. Elle entre dans la constitution des substances qui permettent, en cas d'hémorragie, la coagulation du sang. L'ananas n'a pas de substance qui puisse entraîner un avortement ou des fausses couches.
Radars Burkina : Les fruits peuvent donc être consommés sans modération ?
Sylvain Ouédraogo : Tout excès nuit. C'est tout au plus 5 portions de fruits et légumes par jour qu'il faut consommer. Il faut s'assurer également de la sécurité sanitaire des fruits qu'on mange, quelle que soit la période. Quand on parle de sécurité sanitaire, il faut voir la qualité des fruits qu'on consomme, surtout que plusieurs produits sont utilisés aujourd'hui pour faire mûrir les fruits. Il faut donc prendre le soin de bien se laver les mains et les fruits.
Le gouvernement a tenu une conférence de presse ce jeudi 19 octobre 2023 à Ouagadougou pour annoncer la couleur sur la 20e édition de la Semaine nationale de la citoyenneté (SENAC), qui se tiendra du 23 au 27 octobre 2023.
La SENAC est un cadre d’information et de sensibilisation, mais aussi de plaidoyer et d’interpellation de l’ensemble des acteurs nationaux à différents niveaux sur l’importance de la prise en compte des valeurs de civisme et de citoyenneté dans tous les secteurs de construction de la vie nationale.
Cette conférence a été une occasion pour les hommes de médias de relever de grandes inquiétudes sur la question des droits humains, en l'occurrence les menaces de certains Burkinabè de prendre des machettes contre d'autres Burkinabè, cela sous le regard silencieux du ministère de la Justice et des Droits humains.
À cette préoccupation, le secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits humains, Harouna Kadio, représentant le ministre de la Justice, n'a pas apporté d’éléments de réponse clairs, affirmant que des voix plus autorisées pourraient éventuellement se prononcer sur la question.
Tout compte fait, il estime que les règles préétablies dans la Constitution permettront de réguler tous les écarts, toutes les atteintes à la citoyenneté et aux droits de l'homme.
"La citoyenneté n'est pas une révolution, ce sont des actions concrètes, avoir la conscience d'agir au nom d'un ensemble d'une société, s'investir pour autrui", a-t-il déclaré.
En outre, le directeur général de la Promotion de la citoyenneté et de la paix, Benjamin Sow, a indiqué que l'organisation de cette Semaine nationale de la citoyenneté a permis d'engranger plusieurs acquis.
Il s'agit, entre autres, de la réduction des manifestations violentes en milieu scolaire et universitaire, de la réduction des actes de vandalisme et de destruction des biens publics et privés lors des manifestations sur la voie publique et autres mouvements d’humeur, de la culture des droits humains.
Par ailleurs, il reconnaît que "les valeurs de la citoyenneté sont mises à rude épreuve" et les défis restent énormes et pressants, en particulier dans un contexte sécuritaire des plus préoccupants.
Cette 20e édition de la SENAC est placée sous le thème : « «Citoyenneté en action pour la reconquête de l’intégrité du territoire national » et se justifie par le contexte national, marqué, d’une part, "par la crise de la citoyenneté" et, d’autre part, par "l’effritement progressif des valeurs sociales burkinabè".
C’est fait ! Depuis le jeudi 12 octobre 2023, les groupes de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui aura lieu du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire sont constitués. Le Burkina Faso se retrouve dans le groupe D en compagnie de l’Algérie, de la Mauritanie et l’Angola. À quoi peut-on s’attendre avec cette composition ? Jérôme Tiendrébéogo, journaliste sportif à la télévision nationale du Burkina, par ailleurs président de l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB), fait son analyse dans une interview accordée à Radars Burkina ce vendredi 13 octobre 2023.
Radars Burkina : Le Burkina Faso est logé dans la poule D, aux côtés de la Mauritanie, de l’Algérie et de l’Angola. Quelle appréciation faites-vous de cette composition ?
Jérôme Tiendrébeogo : Le premier constat qu’on fait déjà dans ce groupe D, c’est que ce sont des équipes qui se connaissent assez bien, parce que dans un passé récent, le Burkina a eu affaire et à l’Algérie et à la Mauritanie et à l’Angola en phases éliminatoires, tantôt en coupe du monde, tantôt en coupe d’Afrique. Mais les réalités d’hier n’étant pas celles d’aujourd’hui, chaque équipe va devoir compter sur les forces qui sont les siennes pour pouvoir aborder ces matchs.
Néanmoins, l’Algérie semble être le plus gros morceau du groupe que le Burkina va devoir bien négocier, même si les autres équipes, pour les enseignements que nous tirons de l’histoire, ne sont pas à négliger. Donc le Burkina va devoir se préparer au mieux qu’il peut. Il appartient à Hubert Velud d’arriver à cette CAN avec déjà la connaissance de l’adversaire (c’est important), mais également avec des forces qu’il va construire avec le temps qui reste, à savoir le choix des hommes et aussi les dispositions tactiques qu’il va falloir concocter au regard des adversaires qui sont en face.
C’est un groupe qui est à la portée du Burkina, je n'en doute pas. Une élimination des Etalons serait une surprise mais ce n’est pas du donné. Il va falloir aller se battre avec les armes à disposition pour pouvoir avoir ce ticket. Je ne vois pas non plus pourquoi le Burkina ne pourra pas terminer 1er de ce groupe. L’adversaire le plus coriace c’est l’Algérie mais il faut avoir l’œil sur cet adversaire et ne pas aussi négliger les autres adversaires. Dans tous les cas, il faut se battre pour sortir de cette poule qui, de mon point de vue, est abordable.
Radars Burkina : Certains supporteurs pensent que l’encadrement technique est à améliorer sinon au regard des prestations de l’équipe nationale dans les récents matchs, vouloir remporter cette CAN n’est qu’un rêve. Quel commentaire faites-vous de cela ?
Jérôme Tiendrébeogo : Effectivement quand on regarde les cinq derniers matchs des Étalons, il y a de quoi être inquiet des résultats. Mais je crois que ça c’était dans une autre réalité et il appartient à Hubert Velud et à son staff, de travailler à rehausser véritablement le niveau des Étalons. Quand on regarde les derniers matchs des éliminatoires et les matchs amicaux de la coupe on a quand même des inquiétudes. Je pense que le sélectionneur a encore trois mois devant lui pour regarder tout ce qu’on a comme vivier et faire une sélection avec les meilleurs joueurs en forme du moment.
En outre, il n’y a pas que la sélection; il y a un programme de préparation qu’il faut élaborer avec soin en tenant compte des réalités et travailler à ce que chaque joueur donne le meilleur de lui-même.
C’est ça en fait la compétition! Une CAN ne connaît pas son "client" d’hier. Ce n’est pas parce qu’on est arrivé en demi-finale en 2021 au Cameroun que forcément on doit faire mieux. Non, vous pouvez remporter une CAN et sortir au premier tour. La CAN ne connaissant pas son "client" d’hier, pour parler terrre à terre, le plus important, c’est d’arriver au meilleur de sa forme à la compétition et je pense que c’est le défi qu'Hubert Velud et son staff doivent relever.
Radars Burkina : La Mauritanie et le Burkina sont logés dans la même poule. Un match amical était prévu pour le 17 octobre prochain entre ces deux pays bien avant le tirage au sort. Ce match peut-il encore se jouer ?
Jérôme Tiendrébeogo : Je ne pense pas qu’il faille annuler ce match parce que le hasard a voulu qu’on soit dans le même groupe en CAN. Entre le match amical et la CAN, il y a quand même trois mois. Donc je pense qu’on va considérer cela comme un match aller, chacun va essayer de jauger son adversaire, parce qu’on ne peut pas dire que l’un va jouer pour faire mal à l’autre, ou il ne faut pas se découvrir, non ! C’est un match amical, chacun sait ce qu’il y cherche. C’est dans le programme des préparations et il faut le jouer et se donner les meilleures chances pour être en forme en tirant les leçons de cette préparation.
Radars Burkina : « Le groupe est équilibré et nous avons notre chance. Cependant on ne doit sous-estimer aucun adversaire. Avec la motivation, le Burkina peut soulever des montagnes », a déclaré l’entraîneur Hubert Velud. Qu’en pensez-vous ?
Jérôme Tiendrébeogo : Je partage l’analyse d'Hubert Velud parce que quand on regarde le groupe, on ne peut pas dire qu’il y a des favoris en tant que tels. Quoi qu’on dise, l’Angola est quand même une belle équipe. Quand on regarde aussi ce que la Mauritanie a fait en éliminant le Gabon, je pense que cette équipe a des arguments à faire valoir à la CAN. Même si l’Algérie émerge un peu, face au Burkina, elle ne peut pas dire qu’elle est si favorite que cela. C’est assez équilibré. La motivation va être déterminante également parce que le Burkina aura de la revanche dans l’air avec les trois équipes. Elle sera importante pour les Étalons qui doivent chercher à faire comprendre à ces équipes que ce qui s’est passé par le passé ne tient pas aujourd’hui. Pour cela, il faut de la dream team pour pouvoir dompter ces équipes. Lorsqu’on sort d’un match de poule 1er ou 2e, ça donne de l’énergie, de l’envie d’aller toujours de l’avant et je pense que tout va partir de là. A voir les équipes qui sont à cette CAN, si le Burkina arrive à sortir de cette poule, l’équipe nationale doit avoir son mot à dire.
Radars Burkina : Les supporters peuvent contribuer aussi à motiver l’équipe. Est-ce que la proximité du lieu de la compétition n'est pas un avantage pour l'équipe nationale ?
Jérôme Tiendrébeogo : Evidemment ! Le fait qu’on soit à Bouaké, c’est forcément un avantage pour le Burkina parce que l’Algérie, quelle que soit sa bonne volonté, ne pourra pas mobiliser plus de supporters au stade de la Paix que le Burkina. C’est pareil pour l’Angola. Même si la Mauritanie est dans la sous-région ouest-africaine, elle ne peut avoir autant de ressortissants vivant en Côte d’Ivoire que le Burkina. Bouaké n’étant pas si loin du Burkina, des supporters peuvent quitter le pays le matin pour aller suivre le match le soir. Donc c’est forcément un avantage pour les Étalons. J’espère que les supporters des Étalons, que ce soit la diaspora ivoirienne ou ceux qui vont partir du Burkina, vont former une espèce de déferlante sur le stade de la paix. Je pense qu’ils seront ce 12e homme qui va galvaniser davantage les Étalons et leur permettre de se sentir à domicile comme si on jouait au stade du 4-Août.
Le gouvernement de la transition a élevé, le 4 octobre 2023, feu le capitaine Thomas Sankara au rang de héros de la Nation. Comment cette nouvelle est-elle accueillie par les Burkinabè ? Qu’en est-il des 12 compagnons d’infortune du père de la révolution burkinabè ? Ne sont-ils pas oubliés ? Norbert Zongo, mort pour son combat pour la liberté d'expression et de presse, ne peut-il pas aussi être considéré comme un héros national ? Roland Bayala, président de la Coalition des patriotes africains (COPA/BF) et d’autres citoyens burkinabè donnent leurs points de vue sur ces questions.
Pour Edouard Zoungrana, citoyen lambda, élever le père de la révolution burkinabè au rang de héros n'est que justice au vu du rôle qu'il a joué dans l'histoire du Faso, et même de l'Afrique.
« Sankara mérite même plus que cela, eu égard au sacrifice suprême qu’il a consenti pour la restauration de la dignité et de l'intégrité du Burkina. C'est celui qui a montré la voie à suivre, les aptitudes et les habitudes à adopter et la marche à emprunter », a-t-il affirmé.
Yacouba Démé, lui, estime que c’est une vision éclairée de la part du gouvernement, avant d’ajouter : « Mais il ne faut pas oublier les oubliés de la révolution, même si je ne vais pas citer de noms ».
Mais que dit la Coalition des patriotes africains (COPA/BF) ?
Pour Roland Bayala, président de ce regroupement, c’est une très grande victoire d’étape qui a été remportée, parce que cet homme historique qui a tant donné au Burkina Faso, à toute l’Afrique et même au monde entier, se devait d’être élevé à un tel titre. « Ce n’est que justice qui est rendue à ce très grand homme pour ses hauts faits : le combat pour le respect des droits de la femme, l’autosuffisance alimentaire, la considération de l’homme noir à sa juste valeur comme ayant les mêmes droits et devoirs que les autres peuples, l’indépendance et l’intégrité du peuple burkinabè », a-t-il poursuivi.
D’ailleurs, il souligne que bien avant que Thomas Sankara ne soit élevé par le gouvernement au rang de héros, « les populations l’avaient fait depuis longtemps. Il est héros de toute l’Afrique et du monde entier. Nous remercions le président Ibrahim Traoré et son gouvernement et nous les encourageons à ne pas s’arrêter là, mais de continuer sur la voie tracée par Thomas Sankara », a-t-il indiqué.
Concernant les compagnons d’infortune de Thomas Sankara, qui semblent être oubliés, notre interlocuteur estime que ces défunts sont aussi des héros qui, de leur vivant, ont œuvré aux côtés du capitaine Thomas Sankara, ont épousé son idéologie et ont accepté de le suivre dans le sillon qu’il avait tracé, et cela, jusqu’à mourir même avec lui. C’est pourquoi, de son point de vue, ils méritent aussi la reconnaissance de la nation. « Je pense que même si on ne veut pas les élever au rang de héros nationaux, ils méritent au moins que la mémoire collective se souvienne d’eux de quelque manière que ce soit. Quelque chose doit donc être fait à cet effet et c’est une invite que nous lançons là aux autorités actuelles », a-t-il soutenu.
S’agissant de Norbert Zongo, qui a aussi lutté, au prix de sa vie, pour la liberté d’expression et de presse au Burkina, le président de la COPA/BF estime que sa reconnaissance viendra aussi avec le temps, vu qu’il y a pour le moment un procès sur sa mort.
« Si vous prenez le dossier Thomas Sankara, il a d’abord été jugé en justice, les coupables ont été connus. C’est après cette vérité qu’on a cherché à redorer le blason de ses héros. Je pense que pour Norbert Zongo, il n’est pas tard, déjà qu’il y a une université qui porte son nom, c’est une grande avancée. Une fois que justice sera faite, je crois qu’il va aussi bénéficier de cette reconnaissance », a affirmé Roland Bayala.
Et de conclure : « Nous (COPA/BF) avons confiance en cette transition qui, visiblement dans ses actions, montre qu’elle est décidée à marcher dans les pas de ces différents héros pour que le Burkina retrouve son lustre d’antan ».
Nombreux sont ceux qui gardent trop longtemps leur éponge de bain puisqu’ils estiment que le fait d'ajouter du savon à son éponge la rend plus propre. Quelle est la durée d’utilisation raisonnable d'une éponge corporelle ? Radars Burkina a recueilli l’avis de quelques citoyens ainsi qu’un avis médical sur le sujet.
Pour certaines personnes que nous avons interrogées, aucune durée d’usage n’est à fixer en ce qui concerne les éponges corporelles ou les filets de douche. « Un filet de douche n’a pas de durée d’utilisation précise. Tant que je peux me frotter le corps et enlever les saletés, c’est le même filet que j’utilise », a confié Martin Guiguimdé, précisant qu’il utilise les mêmes filets depuis près de 5 ans.
À sa suite, Lassina Zongo dira que c’est une « affaire de Blanc » parce qu’un « filet ne se jette pas tant qu’on peut toujours se doucher avec ».
Fleur Cissé, elle, pense « qu’il ne faut changer d'éponge corporelle uniquement que lorsqu’elle est trop sale, ou quand elle n'est plus habilitée à rendre le corps propre ». Or, la médecine recommande le renouvellement des éponges corporelles.
Selon le Dr Alice Nikiéma, médecin généraliste, garder les filets de douche trop longtemps, peut entraîner une prolifération de bactéries avec comme conséquences des démangeaisons, par exemple. L'on crée l'environnement idéal pour le développement des bactéries lorsqu'on utilise une éponge.
En effet, selon son explication, l'éponge sèche lentement et reste humide pendant un certain temps. Cela constitue donc un terrain idéal pour la prolifération des bactéries et, dans certains cas, des moisissures. Ainsi, pour réduire le nombre de bactéries qui se développent sur les éponges, il existe des moyens.
Il s'agit, d'une part, de laisser sécher à la lumière directe du soleil l’éponge. Cela lui permet de sécher plus rapidement, ce qui signifie qu'elle sera humide moins longtemps et que les bactéries se développeront moins. D'autre part, il est possible de tremper les éponges dans une solution d'eau et de Javel pendant quelques minutes pour tuer les bactéries.
Cependant, dans les normes, les éponges ou filets de douche doivent être remplacés fréquemment. La durée d'utilisation moyenne d'une éponge corporelle est de 1 à 3 mois en fonction de l'utilisation et la qualité de l'éponge.
Par ailleurs, le Dr Nikiéma précise que le changement de filet peut donner aussi lieu à des démangeaisons, donc il faut s’assurer d'utiliser les mêmes dont on a l'habitude de se servir pour éviter les réactions allergiques qui se traduisent également par des démangeaisons.
Doublement consacré, le roi de la musique Djongo est rentré de son récent séjour américain avec dans ses valises les clés de New York et un trophée. Bil Aka Kora a présenté ses deux distinctions honorifiques à des amis d'université, des proches et des professionnels des médias qui suivent sa carrière depuis de nombreuses années.
Les autorités américaines ont reconnu en cet artiste burkinabè un citoyen du monde, un ambassadeur de la musique, mais surtout un homme dont les actions incarnent les valeurs universelles de la fraternité. Cette distinction fait de lui un citoyen à part entière de cette ville américaine. Si ce n'est pas la première fois que l'artiste foule le sol des États-Unis, cette sortie revêt un caractère particulier. Elle couronne son engagement indéfectible, son dévouement au social et sa maestria artistique.
La Fondation Georgie Badiel est la parfaite illustration de l’altruisme du chanteur. Bil Aka Kora a plusieurs fois utilisé sa voix pour aider cette fondation à mobiliser des fonds en vue d'offrir de l'eau potable aux populations du Burkina Faso. À ce propos, il a donné un concert mémorable à New York le vendredi 29 septembre 2023 à la salle SECOND à Manhattan.
La Fondation Georgie Badiel, qui a lancé depuis quelques années un projet dénommé The Water Ball, organise une soirée qui réunit les partenaires et amis de la structure pour les remercier de leur soutien dans la réalisation de ses différents projets.
En signe de reconnaissance, la Fondation, dirigée par une ancienne Miss Burkina, lui a décerné un trophée.
Pour l'ancien ministre burkinabè de la Communication Remis Fulgance Dandjinou, "Bil est l'un des meilleurs ambassadeurs de ce que notre pays peut offrir en termes de diversité musicale et de contribution à la musique du monde en général…"
Ismaël Ouédraogo, Directeur général de Burkina Info, dans le même ordre d’idées, souligne que Bil Aka Kora "doit utiliser cette reconnaissance pour continuer à mieux promouvoir son pays, le Burkina Faso."
Le célèbre présentateur et animateur Ben Ahmed Ouédraogo, dit Big Ben, estime pour sa part que "Bil Aka Kora n'est pas un chanteur ordinaire. C'est un orfèvre."
Hamidou Idogo, journaliste et frère de l'artiste Bil Aka Kora, est convaincu que l'étoile du chanteur brillera de mille feux, encore et toujours.
Enfin, le journaliste Richard Tiéné souligne qu’en contribuant à former de jeunes talents, Bil Aka Kora confirme son statut d'artiste bienveillant, récoltant aujourd'hui les lauriers mérités.
Depuis 2015, ce sont 301 085 âmes qui ont pu avoir accès à de l’eau potable au Burkina Faso grâce à la Fondation Georgie Badiel.
Le nouveau citoyen de New York, Bil Aka Kora, prépare déjà le terrain pour une année à venir tout aussi extraordinaire, où il laissera une empreinte indélébile dans cette ville trépidante.
Les Organisations professionnelles des médias (OPM) ont tenu une conférence de presse ce jeudi 5 octobre 2023 pour dénoncer ce qu’elles qualifient de caractère dangereux des dispositions contenues dans le projet de loi portant modification de la loi organique sur le Conseil supérieur de la communication (CSC) adopté en Conseil des ministres le mercredi 4 octobre 2023.
La loi organique n°015-2013/AN du 14 février 2013 prévoit, en son article 28, que « le Président du Conseil supérieur de la communication est élu par ses pairs et nommé par décret du Président du Faso […]. Le Président est secondé par un Vice-président élu par ses pairs. Il assure l’intérim en cas d’empêchement momentané du Président », ont expliqué les Organisations professionnelles des médias (OPM), précisant que depuis une décennie déjà, le président du CSC était élu par ses pairs conseillers.
Cependant, « le pouvoir du MPSR, qui a atteint un niveau critique en matière d’atteinte à la liberté d’expression et de la presse, prévoit désormais, selon le projet de loi en cours, que (article 22 du projet) le CSC soit placé sous l’autorité et la responsabilité d’un Président. Le Président du CSC est nommé par décret du Président du Faso parmi les membres du Conseil. Une fois nommé, le Président exerce ses fonctions jusqu’à épuisement de son mandat de conseiller sous réserve des dispositions de l’article 24 de la présente loi. Le Président est adjoint par un Vice-président qu’il désigne parmi les conseillers… »
Pour les OPM, « il est clair que la décision du gouvernement a un niveau de dangerosité élevé. Cette décision est de légaliser ce que lui était reproché. En réalité, c’est corriger ses fautes tout en continuant à avoir la mainmise sur le contenu des médias. Est-ce ce qu’il faut aux populations du Burkina Faso ? La pluralité du contenu des médias n’est pas à négocier », ont-elles martelé.
Selon elles, aujourd’hui, le gouvernement veut des médias qui sont comme ses communicateurs de relance et pour y arriver, il veut avoir une mainmise sur le régulateur.
« Si le régulateur est à la merci de l’exécutif, qu’est-ce qui va s’ensuivre ? C’est tous ceux qui essaient de donner des contenus différents de ce qui est attendu de l’exécutif qui seront sanctionnés par le CSC et cette fois-ci de façon légale. Si cette loi passe, on n’aura que nos yeux pour pleurer ou peut-être on devra ranger le micro », ce qu’il ne faut pas permettre.
« La situation que les médias vivent actuellement, c’est un constat de fait que c’est le gouvernement qui fait la régulation des médias au Burkina. Donc si dans ce contexte le gouvernement vient une fois de plus dire que c’est lui-même qui va décider de qui est président du CSC, ça veut tout dire. Ça veut dire qu’on aura un CSC qui va faire exactement ce que le gouvernement fait déjà actuellement. Nous dénonçons et nous allons continuer à dénoncer cette loi », ont insisté les OPM.
Déjà renvoyée le 18 septembre 2023, l'audience de l'affaire dite “charbon fin”, opposant la société IAMGOLD Essakane SA et l'Etat Burkinabè, a repris ce mardi 3 octobre 2023 au Tribunal de grande instance Ouaga I, avant d'être renvoyée de nouveau au jeudi 5 octobre 2023 pour non-comparution des témoins et de certains prévenus et en raison de l'absence de preuves de notification des actes de citation.
Selon le procureur, la tenue de l'audience ce 3 octobre était une information connue de tous.
À l'ouverture du dossier, la défense a soulevé la question de l'absence des témoins et de certains prévenus. Ainsi, le président du tribunal a demandé au ministère public s'ils ont été invités à comparaître ce jour.
"Tout le monde était informé que le procès, c'était aujourd'hui. C'est une information connue de tous selon le Code de procédure pénale," répondra le procureur. Pour lui, la présence des témoins est pour l'instant une hypothèse et "nous n'en sommes pas là" puisqu'ils "doivent être hors de la salle d'audience ".
"L'audition des témoins n'est pas nécessaire pour qu'on puisse commencer les débats", a-t-il insisté avant d'indiquer que le dossier pouvait bel et bien être jugé aujourd'hui et lorsque viendrait le moment où les témoins devront déposer, cela serait fait.
À la minute près, les avocats de la défense ont réclamé les preuves des actes de citation, ce qui ne semblait pas être disponible au niveau du ministère public, selon eux.
De ce fait, la défense a rappelé qu'à la date du 20 juillet 2023, le dossier avait été renvoyé au rôle général et qu’il était du devoir du ministère public de faire parvenir aux témoins et aux prévenus les actes de citation, ce qui n'a pas été fait, selon elle. C'est pourquoi elle a souligné que c'était au ministère public même qu'il appartenanit de demander le renvoi pour réparer sa faute.
La défense estime qu'à ce stade de la procédure, "l'absence des témoins est manifestement préjudiciable à la manifestation de la vérité. Il y a des témoins et des prévenus qui n'ont pas été cités. Ils doivent être là afin qu'on puisse commencer à juger".
Au regard de cela, les avocats de la défense ont demandé un renvoi du dossier.
Pour l'avocat de l'Etat, Me André Ouédraogo, il n'y a aucune disposition légale qui fixe la période de comparution des témoins. « En avez-vous besoin aujourd'hui ? », a-t-il demandé au tribunal. Si oui, le ministère public en prendra note car en ce qui concerne la comparution des témoins, cela est fait à sa diligence en cas de besoin. Selon lui, concernant les prévenus, ils avaient tous été cités depuis le début du procès. Malgré leur absence, le procès pouvait donc avoir lieu et ils pouvaient être jugés par défaut.
A l'issue de ces joutes, le président du tribunal, s'adressant au ministère public, questionne : "En combien de temps tous les actes nécessaires à la procédure peuvent être diligentés ?”
Et le procureur de répondre : "La journée d'aujourd'hui nous suffit largement pour déposer tous les actes. On va produire les preuves des mécanismes par lesquels nous sommes passés pour saisir les témoins. Nous sommes en mesure de produire ces actes relatifs à la notification aux différents témoins".
Après avoir écouté les différentes parties, le tribunal a renvoyé de nouveau le dossier au 5 octobre 2023 pour citer les témoins et les prévenus absents.
Notons que ce sont au total 12 personnes physiques issues de la société minière IAM Gold Essakane SA, de Bolloré Transports and Logistics SA, de la direction générale des Mines et de la Géologie, du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) et de la direction générale des douanes qui doivent comparaître.
En sus, 2 personnes morales, précisément les sociétés IAM Gold Essakane SA et Bolloré Transports and Logistics SA, sont poursuivies dans le dossier. Il leur est reproché des faits de fraude en matière de commercialisation d’or et d’autres substances précieuses, d’exportation illégale de déchets dangereux, de blanchiment de capitaux, de faux en écriture privée de commerce, ainsi que d’usage de faux en écriture privée de commerce.